Voyage en Malaisie en solo et retour aux fondamentaux : Autostop / randonnée !

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Publié par Froggy | Classé dans Asie | Publié le 20-11-2015

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DSC01277 [600x450_portrait (tdm_blog)]Introduction

Juin 2014…
Je suis toujours à Kuala Lumpur en Malaisie, après cinq semaines de voyage en compagnie de Yesi sur la péninsule malaisienne et plus de neuf mois, déjà, après mon grand départ d’Australie.

Après avoir profité intensément de cette dernière année de voyage en progressant très lentement d’un point de vue géographique dans une sorte d’errance physique et psychologique qui est l’essence même du voyage, de mon point de vue, je commence maintenant à me questionner sur mon itinéraire de retour en France (toujours en surface) et même sur une éventuelle date de retour.

Me retrouvant seul à Kuala Lumpur dans un environnement calme et confortable et pour une durée -presque- indeterminée (logé au Backpackers Travelers Inn), je vais engager une profonde réflexion personnelle sur mon voyage et notamment sur la route à suivre pour rentrer en France. Ayant abandonné mon plan originel qui consistait à rentrer par l’Est (Chine, Japon, Pacifique Nord, Amérique du Nord, Atlantique Nord, Europe) car beaucoup trop compliqué à organiser (des mois de recherches de voiliers/cargos en perspective, plus assez d’energie pour celà, et une liste de pays à visiter qui m’attire peu), je décide d’étudier les options de retour par l’Ouest.

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Voyage dans le Haut Atlas au Maroc 2/4

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Publié par Froggy | Classé dans Afrique | Publié le 13-09-2014

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Aspiré par l’autostop, je quitte le Sahara, retrouve la fraîcheur du Moyen Atlas. Le Ramadan semble alors beaucoup plus facile quand le corps ne subit plus l’energie écrasante du soleil qui vous boit l`eau du corps à grandes gorgées. Dans l´Islam, le soleil n´est pas un Dieu, on le vénère quand il est mort derrière la ligne d’horizon. « Allah Roqbah… », « Dieu tout puissant… » crient les haut-parleurs de la mosquée. « Merci d’avoir vaincu le soleil » est la suite imaginaire de ma traduction de la prière récitée par l’imam. Les quelques jours dans la région désertique  Marocaine ne furent pas facile cependant l’experience fut grande.
Assoifé, le corps cherche à limiter les mouvements et les pertes en eau. Mais que faire de l´énergie absorbée lors des festins du Ramadan où en plus de la délicieuse soupe Harira on vous  apporte des dattes (fruits excellents pour l’effort physique), des Melwi et autres variètés de pizzas marocaines, des jus de fruits, des patisseries…? L’énergie semble se concentrer dans le cerveau. Mon stylo vide son encre noir à grosses gouttes, les conversations pourraient être celles de Jésus rencontrant Mohammed avec pour juge de la sagesse Bouddha essayant de calmer 2 frères se faisant la guerre pour avoir les mêmes idées mais avec quelques points de détails différents. Les livres sont avalées par gourmandises. Les improvisations musicales n´ont plus besoin d´être dopé au hash. L´énergie que le Ramadan apporte, est d’origine divine !
Malgré tout, après avoir écrit les articles sur la Mauritanie puis débuté le récit du Maroc sous la canicule, lu des pages de romans marocains par centaines, conversé des heures a propos de religion ou de la coupe du monde de foot sans le moindre verre de thé (et encore moins de bierre), l´énergie, ne peut se concentrer éternellement dans le cerveau. Telle une machine humainement construite, il est en surchauffe, l’inspiration s’assèche, la lecture vide de sens, les converstations tournent en rond, on devient susceptible et à cours d´argument, on perd sa tolérance… je vais dormir à l’ombre d’un palmier.
Moi qui avait tant espèré voir le récit du voyage rattraper le temps du voyage… tout n´’etait qu’illusion, un mirage dans le désert qui voit les distances se raccourcir. Même en pédalant à deux lors du début du voyage, le temps du voyage s´écoule trop rapidement pour être rattraper. En voyageant seul, le voyage s’enrichit de rencontre et de surprise, et semble s’accelerer. Le stylo doit donc ignorer de nombreuses journées et snober de magnifiques rencontres. Respect aux voyageurs qui ont le récit a quelques foulées de l´instant présent, à moins que l’absence de contact social et d´aventure leur facilite l´écriture.
Pendant 2 semaines, j’ai du délaissé mon stylo, mon accordéon et mes livres afin de recharger ma jauge d’énergie intellectuelle. Le corps dans le Moyen Atlas, ma tête peut s´évader dans les souvenirs du Haut Atlas.
Je quitte Ouled Behril avec ma nouvelle carte d´identité, ma nouvelle coupe de cheveux et de belles chaussures. Une cheval tirant une remorque passe, Salam Maleikum, dépose l´accordéon tenu dans mes bras, 180º, dépose le sac de mon dos, pose le pied sur la roue et comme lors d´un rituel bien huilé, j´emprunte un enieme véhicule pour rejoindre de nouveau décors qui ne cesse de m´émerveiller. Bercé par le trot du cheval, nous avancons lentement mais surement vers les montagnes sur une route bordée d’oliviers. Le voyage est romantique. Je pourrais prendre l´appareil photo pour tenter d’immortaliser ce moment, mais la paresse de ne pas réussir la photo parfaite me convaincra de rester immobile à contempler le paysage tout en s´impregant du bruit du cheval et du petit vent, et des odeurs d´oliviers, d’orangers à peine plus loin et du foin fraîchement coupé à la faucille. Un voyage, ce n’est ni une photo accompagnée du texte, ni une belle vidéo, c’est une experience de vie qui ne peut qu’être vécu pour pouvoir en vivre pleinement les émotions. Le voyage c’est comme l’amour.
Des montagnes comme celle du Haut Atlas, il y a bien longtemps que je n’en n’ai pas vu. La dernière fois, c’étais au Perou en octobre 2012.  Certains voyageurs sont liés à la mer et se sentent tristes quand sur la carte leur itinéraire doit s’aventurer à l’interieur des terres. Quant à moi, j’aime être en altitude. Je ressens ainsi un sentiment de bien être, je ne vois que des descentes à parcourir, le futur semble alors facile et prévisible. J`aime voir au loin, cela me rassure.
Quelques kilomètres en calèche, puis en scooter, puis à pied me permettront de rejoindre les premiers lacets du col majestueyx de Tiz’n Test. En voyageant quelques mois plus tard, j’aurais pu agrémenter la marche à pied de quelques olives faciles à picorer le long de la route. La circulation est très faible et le col semble innateignable. Peu importe, j’aime le paysage et l’odeur, je ne serais pas si mécontent si dans 3h je dois passer ma nuit allongé sous un olivier ou dans une petite fermette berbère.
« Comme si j n’existais pas, elle (une voiture) est passée à coté de moi, sans un regard, reine de Saba « , a enchainé quelques lacets, fait demi-tour puis m’a emporté dans les hauteurs. Le co-pilote a dit au chauffeur que j’étais un bon p’tit gars pas méchant qu’il avait vu joué de l’accordéon dans les ruelles de la médina. La voiture n’ira malheureusement pas au bout. Le devoir du travail retient son ascension oblige les deux Marocains a me laisser dans un café de montagne. Heureux l’Homme qui sait se libérer de ses chaìnes du travail, car on n’achète pas la liberté et l’Homme, et qui sait jouir des bonheurs gracieusement offert par la nature.
La tête aspergée par la fontaine d’où coule l’eau pure et fraiche de la montgne,  je ne suis pas moins heureux que ces Marocains jetant 5 dirhams pour quelques verres de thé, dont ils sont devenus dépendant. Un air d’accordéon me permettra d´envouter l’un deux pour arriver au sommet à 2100m, de redescendre avant de terminer ma journée dans un petit village.
A la terrasse d’un café, des Marcoains (il n’y a jamais de femmes) jouent au cartes. Je dépose mes bagages, montrer mon « papier magique », ma carte d’identité. On m’offre un sandwiche. J’offre un peu d’accordéon. Le gérant du bar (sans alcool) m’offre un poème. Je lui conte quelques une de mes péripéties de voyage. Il rêve de sa jeunesse éteintes, m’apporte un matelas et une couverture. Je pars aussi dans mes rêves, que je ne distingue plus avec la vraie vie.
A 7h, le soleil pointe le bout de son nez au dessus de la cime des montagnes. Je me réveille, partage une soupe d’orge et un verre de thé avec les clients. Je pars ensuite rejoindre le collège pour une éventuelle conférence. Le Directeur n’est pas là, je m’entretiens chaleureusement avec le surveillant général  Il aime mon voyage et aimerais que je partage mes experiences, ma philospohie de vie, mes connaissances avec les élèves. Cependant au Maroc, il faut l’autorisation du Ministère de l’interieur, celui de l’éducation, du Caid puis du Directeur ! La loi est la loi. Honnête, il m’aidera à rencontrer une association privée  » Education for all », destinée aux filles non scolarisés des montagnes. J’attend 1h l’avis du directeur habitant dans une autre ville. Négatif, c’est interdit de présenter la géographie ou la musique sans autorisation. Décu, le surveillant général me donne 10dh pour prendre un café, un sandwich et me paye le bus pour rejoindre une autre ville où il m’a donné le contact d’un prof de francais. Les 10dh resteront dans ma poche, le barman souhaite aussi contribuer à mon voyage. Un accordéon sur le dos, un « papier magique » en main, la bonne humeur, la volonté d’offrir ce que j’ai, et les Marocains me recoivent comme un roi. Ils ont le plaisir d’offrir.
Arrivé à Asni, mes tentatives de conférences n’auront pas plus de succès. Je dépose mes affaires dans une famille puis les épaules allègées de 20kg, je pars me promener dans les montagnes. La route est parsemée de cerisiers. Un vrai régal. Je n’ai pas vu de cerisier aux fruits mûres depuis le 3 Mai 2010, jour du départ. Sur les routes de France, nous avions profité de ce cadeau de la nature pour reprendre des forces et continuer l’autostop, le pouce tendu en dircetion de Valence. Julien s’étais pris en photo de face, il souhaitait prendre une photo chaque jour pendant 1 ans ou 2 le temps du voyage. 4ans 1 mois et 2 jours plus tard, me voilà au Maroc, avec toujours autant de plaisir à jouer le moineau.
La marche est plaisante, la rivière me raffraichit en cas de besoin, les Marocains à dos d’âne me dépassent sans arrogance, le pas à peine plus rapide que le mien.
A Imilil, ville touristique et dépat de trek,  naturellement, on me propose des nuits dans les hotels.  » Il n’est pas l’heure de dormir, je ne sais pas encore où la marche m’emmenera. Dieu me montrera l’endroit en temps voulu « . Je pourrais faire le choix d’aller au sommet du Mont Toubkal à plus de 4000mètres d’altitude mais l’absence de duvet et de vêtements chauds, et de compagnon de marche,  me décident à faire un trek à travers les villages. On m´indique alors un col un peu difficile à franchir derriere lequel se cache une vallée remplie de villages traditionnels berberes. La parfaite combinaison entre sport, culture et paysage.
Il me faudra environ 2heures pour atteindre le sommet du col en suivant un petit chenin de muletier. Je rencontrerai seulement une mule et son proprietaire faisant le chenin inverse. Arrivé au sommet, je vois les villages se profilés le long de la rivière au creux de la vallée.
J’arrive dans l’un deux peu avant le coucher de soleil. Le village est magnifique, tout en terre, en petites ruelles, construits sur plusieurs niveaux, bordé par la rivière apportant par son écoulement le bruit de la prospérité. Quelques cultures de blé, des maraichages et pommiers donnent beaucoup de charme au village. Des enfants jouent dans les montagnes, les femmes coupent à la faucille un peu d´herbe que l’âne transportera pour nourrir la vache qui donnera à son tour son lait. Les poules en liberté font naturellement partie de la vie des ruelles.
A l’entrée du village, des hommes discutent, la théière posée sur une pierre. C’est la fin du travail et bientôt l’heure de la prière. L’un d’eux me propose une chambre à 200dh, je refuse. Il baisse son prix à 100 puis à 50. Je continue ma marche dans le village et recois de nouveau des offres. Je comprends rapidement que l’économie du village n’est pas celle de l’agriculture mais celle du tourisme. Pourquoi produire des tomates à 2dh/kg quand l’on peut gagner 200dh en louant sa chambre à un touriste. Je n’ai aucun espoir de me faire invité gratuitement, de plus dormir dehors sans duvet quand il fait seulement 10ºC la nuit serait trop de souffrance. Je me résigne donc à payer 40dh, une somme permettant de nourrire une famille de 4 pendant 1 journee. J’acheterai également au propriètaire du lait de vache, des oignons, tomates,pain et fromage. A ma grande déception, le fromage est de la vachekiri industriellement produit à Marrakech, le lait est pasteurisé et les légumes ne semblent pas être du village. Les différences de salaires entre l’Europe et le Maroc détruisent à la fois les agriculteurs francais mais également les agriculteurs marocains ! Les vaches et les cultures rencontrées sont encore présent dans le village mais avant tout dans un but décoratif, afin d’attirer le touriste. Je découvrirai qu’il y a une route permettant d’acceder en voiture rapidement au village sans souffrir en marchant dans le col.
Cela faisait 14 mois que je voyageais sans sac de couchage et c´est la 1ere fois oú il m’aurait été utile. Je n’avais pas payé l’Hotel depuis la Bolivie il y a plus de 600 jours, autant de nuits hébergés par les habitants mis à part une vingtaine de nuit en camping sauvage.  Le monde n’est pas aussi dangereux et méchant que ce qu’on essait de montrer à travers les médias.
Le lendemain, je pars le plus tôt possible afin de profiter de la fraîcheur et rejoindre Asni. Habitué à marcher avec 25kg, en avoir seulement 5 me donne des ailes, une impression de légereté. Les montées sont à peine un obstacle.
En descente, j’apercois au loin un file indienne d’une trentaine de marcheur. La force exercée par la gravité me permettra de courir sans peine à 25km/h. J’enchaine les virages avec l’ivresse de la vitesse. La pente est parfaite, assez forte pour courir sans se fatiguer mqis pqs trop pour éviter d`être sur la défensive en essayant de freiner en se mettant en arrière avec le risque de glisser. Mon écart avec le groupe de touristes, qui semble immobile, fond à vu d’oeil. Au détour d’un virage, je manque de renverser un retraité vosgien de 78ans qui descend péniblement avec ses batons de marche. Son genoux lui fait mal et il a peur de glisser. Il m’avoue que l’ascension à plus de 4000 mètre du Toubkal est plus facile que la descente. Respect ! J’espere pouvoir gravir des montagnes comme lui dans 50ans.
Cependant, concernant la descente, la souffrance appartient à celui qui n’a pas peur de se laisser tomber dans la descente. Avec l’âge, j’espère ne pas perdre la confiance en moi. Le groupe avance très péniblement à 2km/h car ils ont peur de tomber en arrière. Les retraités doivent me prendre pour un fou, inconscient de dévaller la pente en courant, alors que je prend moins de risques de tomber qu’eux.
J’arriverai à Asni peu avant la tombée de la nuit, récupère mon accordéon, m’apprete a faire du stop pour Marrakech. A peine le panneau d’autostop sorti, qu’on m’invite à prendre le thé. Avec l’accordéon je recois la celebre hospitalité des gens de montagnes.
Je reprends donc le stop le lendemain matin. La chance continuera de me sourire. Une Belge seule dans son taxi m’aidera à rejoindre Marrakech et sa célèbre place Jemaa El Fna.

104_0118-largeur-max-1024-hauteur-max-768Aspiré par l’autostop, je quitte le Sahara, retrouve la fraîcheur du Moyen Atlas. Le Ramadan semble alors beaucoup plus facile quand le corps ne subit plus l’energie écrasante du soleil qui vous boit l`eau du corps à grandes gorgées. Dans l´Islam, le soleil n´est pas un Dieu, on le vénère quand il est mort derrière la ligne d’horizon. « Allah Roqbah… », « Dieu tout puissant… » crient les haut-parleurs de la mosquée. « Merci d’avoir vaincu le soleil » est la suite imaginaire de ma traduction de la prière récitée par l’imam. Les quelques jours dans la région désertique  Marocaine ne furent pas facile cependant l’experience fut grande.

Assoifé, le corps cherche à limiter les mouvements et les pertes en eau. Mais que faire de l´énergie absorbée lors des festins du Ramadan où en plus de la délicieuse soupe Harira on vous  apporte des dattes (fruits excellents pour l’effort physique), des Melwi et autres variètés de pizzas marocaines, des jus de fruits, des patisseries…? L’énergie semble se concentrer dans le cerveau. Mon stylo vide son encre noir à grosses gouttes, les conversations pourraient être celles de Jésus rencontrant Mohammed avec pour juge de la sagesse Bouddha essayant de calmer 2 frères se faisant la guerre pour avoir les mêmes idées mais avec quelques points de détails différents. Les livres sont avalées par gourmandises. Les improvisations musicales n´ont plus besoin d´être dopé au hash. L´énergie que le Ramadan apporte, est d’origine divine !

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Sept jours dans la jungle en Papouasie-Nouvelle-Guinée [5/5] – A marche forcée

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 04-07-2014

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A marche forcée

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Troisième partie : « Cette route tant attendue »

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Cet article fait directement suite à
l’article précédent : « Calvaire stomacal »
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P1170631Village de Fogomayo – Jour 4 : Un peu de repos

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Fogomayo est un village de taille moyenne avec son école, son église, son petit hôpital de campagne, quelques boutiques minuscules et même sa piste de gazon pouvant accueillir avions et hélicoptères. Par contre, Fogomayo n’est pas connecté au reste du pays par voie terrestre, il n’y a ici aucune route pour sortir du village, mais seulement quelques sentiers forestiers qui partent dans toutes les directions, comme celui que nous empruntons depuis 4 jours et que nous continuerons de suivre vers le nord après d’abord une journée de repos.

Même si Fogomayo n’est qu’un hameau perdu dans la jungle, il n’est pas étonnant d’y trouver une piste d’atterrissage car la plupart des villages en PNG en sont dotés, et cela reste souvent le seul et unique moyen de transport, comme c’est le cas ici. De plus, à Fogomayo le tourisme a commencé à s’y développer, même si le nombre de visiteurs par an doit se compter sur les doigts d’une main. En effet certains amateurs, ornithologues ou simples touristes passionnés, y viennent parfois en avion depuis Mount Hagen pour observer les oiseaux dans leur milieu naturel, ainsi que pour découvrir la culture locale.

C’est pourquoi je me sentirai un peu plus à l’aise dans ce village où de nombreuses personnes parlent anglais, où les gens sont « habitués » à voir des Blancs (du moins, ils en ont déjà vus) et où je ne serai plus perçu comme un extra-terrestre. Malgré tout, l’accueil des locaux est toujours à la hauteur de sa réputation, incroyablement chaleureux. Et leur curiosité, leur soif de discussion, leur capacité à sourire avec le cœur, jamais épuisées.

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Sept jours dans la jungle en Papouasie-Nouvelle-Guinée [4/5] – A marche forcée

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 04-07-2014

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A marche forcée

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Deuxième partie : « Calvaire stomacal »

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Cet article fait directement suite à l’article précédent : « Retour aux sources »
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P1170598A marche forcée – Jour 2 : « Objectif Bush-House »

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La nuit fut courte et le sommeil superficiel. Le réveil est encore plus froid que ne l’a été l’ensemble de la nuit. Et c’est au moment où la fatigue avait fini par me tomber dessus, c’est à dire une heure environ avant le levé du soleil, que les gars s’activent et se mettent à préparer le « petit-déjeuner ». Premier repas de la journée sans grande surprise : sagou cuit en tube de bambou, accompagné d’un peu d’eau fraiche piochée directement dans la rivière.

Nous nous levons très tôt car cette nouvelle journée de marche va être longue, encore plus longue qu’hier… Mon corps froid et endolori n’a pas tellement de mal a sortir d’un sommeil qui ne fut que partiel et le feu de bois m’aide aussi à émerger, m’attirant de sa lumière chaude et de sa chaleur lumineuse vers un réveil presque agréable, les mains pendues au dessus des flammes.

Je quitte la grotte avec un léger pincement au cœur, cette crevasse naturelle qui m’a accueilli pour une nuit dans son petit foyer confortable et qui ne semble exister que dans ce but, celui d’héberger les voyageurs de passage exactement à l’endroit où ils en ont besoin. Cette jolie grotte qui fût mon refuge pour une nuit, moi le voyageur sans-abris, je ne peux qu’admirer ce que la nature m’a offert dans cet endroit improbable : un oasis de pierre dans un désert de racines et de boue. Je lui suis redevable, à cette nature généreuse et astucieuse. Je la remercie humblement, avant de me réjouir du fait que je ne remettrai jamais les pieds ici.
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Sept jours dans la jungle en Papouasie-Nouvelle-Guinée [3/5] – A marche forcée

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 22-06-2014

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A marche forcée

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Première partie : « Retour aux sources »

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P1170577Introduction

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Deux jours et trois nuits se sont écoulés depuis que nous sommes arrivés à Watubu. La pluie torrentielle nous a bloqué au village alors que nous aurions du normalement n’y passer qu’une seule nuit. Voir l’article précédent.

Nous voilà maintenant prêt à reprendre cette longue marche vers le nord pour laquelle nous allons attaquer la partie la plus difficile. Notre objectif est à présent de rejoindre le village de Fogomayo situé à 3 jours de marche. Enfin, une fois arrivés à Fogomayo il ne nous restera plus qu’une grosse journée de marche pour arriver à Waro et sortir une fois pour toutes de cette jungle.

Entre Watubu et Fogomayo, il n’y a pas de village, pas de ville, pas route, rien. Rien à part un petit camp de récolte de sagou dont nous ne savons pas encore s’il est occupé à cette période de l’année.

En théorie, et si nous marchons assez vite, nous devrions passer notre première nuit dans ce que les gars appellent la « Cave House » c’est à dire dans une sorte de grotte dans la paroi rocheuse. Puis, si nous suivons encore la cadence le jour suivant nous passerons notre deuxième nuit dans le camp de sagou, avant d’arriver le lendemain à Fogomayo. Par contre, si nous trainons un peu ou qu’il nous arrive quelque chose en chemin, nous devrons tout simplement dormir dehors au milieu de la jungle. Sachant que nous sommes en zone tropicale et qu’il peut pleuvoir fort et à tout moment, et qu’en plus nous n’aurons pas de ravitaillement de nourriture en chemin… nous ne pouvons pas nous permettre de trainer !

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Sept jours dans la jungle en Papouasie-Nouvelle-Guinée [2/5] – Peuple primitif

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie, Reflexion sur le voyage | Publié le 22-06-2014

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white-tailed-bird-paradiseSuite de l’aventure : Récapitulatif

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Nous sommes arrivés en 4×4, avec mon camarade Simon, au village de Musula situé au bout de la piste forestière. C’est ici que commence la randonnée à proprement parler.

Nous devrons marcher plusieurs jours pour sortir de cette forêt et rejoindre la route qui se trouve de l’autre côté, dans la région des Highlands.

Pour pouvoir traverser cette jungle en toute sécurité Simon a demandé l’aide de 2 jeunes du village qui nous escorterons jusqu’à notre prochaine étape, Watubu.

Cliquez ici si vous souhaitez (re)lire l’article précédent
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En piste pour Watubu

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C’est en début d’après-midi que nous démarrons le trek sur un mince sentier forestier bordé de très hauts arbres. Notre équipe est à présent composée de 4 personnes : Tyson et Benett qui viennent de nous rejoindre, mon camarade Simon et moi-même.

Les gars marchent devant et s’occupent d’ouvrir le chemin à la machette lorsque celui ci devient trop étroit ou disparait complétement dans la végétation. De plus, pour ma propre « sécurité » ils me demandent de toujours rester derrière eux. Les serpents et les cochons sauvages étant leurs principales craintes. Mais pour moi il s’agit surtout de ne pas me perdre dans cette forêt dense et peu hospitalière, dans laquelle tous les arbres se ressemblent et où il est très facile de quitter le ’sentier’ sans s’en apercevoir. Je dois donc suivre le rythme qu’on m’impose et je m’aperçois très vite qu’il n’est pas question de trainer.

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Sept jours dans la jungle en Papouasie-Nouvelle-Guinée [1/5] – Bain de boue !

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 22-06-2014

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P1170476Introduction

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Récapitulatif : Je me trouve dans le sud-ouest de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans le petit camp forestier de Kamusi que je cherche à quitter vers le nord pour rejoindre la région des Highlands, les hautes montagnes au centre du pays. Voir l’article précédent

Voici la première partie de cette aventure terrestre à travers la jungle, accompagné de mon camarade Simon qui s’est porté volontaire pour m’accompagner jusqu’au bout, jusqu’à ce que nous atteignions, à pied, la route située de l’autre coté de la forêt. Puis nous continuerons ensemble vers la ville de Mount Hagen, notre destination finale, où sa famille pourra nous accueillir pendant quelques temps après cette fatigante expédition.
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[Papouasie-Nouvelle-Guinée] Enquête à Kamusi : comment sortir de la jungle ?

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Publié par Froggy | Classé dans Océanie | Publié le 14-06-2014

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Introduction

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Comme décrit dans l’article précédent, je me trouve en ce moment dans le village de Kamusi, petit camp forestier perdu au milieu de la jungle. Touristiquement parlant, Kamusi n’est pas un choix stratégique… Mais c’est une étape obligée dans mon périple vers le nord, c’est l’un des seuls endroits habités de toute la région, je peux notamment y trouver: un toit pour dormir, de la nourriture, et une aide indispensable pour préparer la suite de mon parcours. Et puis, Kamusi, c’est tout simplement là où mon dernier conducteur m’a déposé

Pour mieux comprendre la situation, je vous invite à jeter un oeil à cette carte de la Papouasie-Nouvelle-Guinée sur laquelle j’ai tracé mon itinéraire parcouru depuis Daru (en ligne continue) ainsi que mon itinéraire prévisionnel (en pointillé) vers les villes de Mendi et Mount Hagen dans la région des Highlands, les hautes montagnes au centre du pays:
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Des fêtes de fin d’année pas comme les autres… à Byron Bay !

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 03-08-2013

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P1160565Introduction

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Retour à Byron Bay, ville où j’avais été de passage voilà maintenant 6 mois. J’y étais arrivé un soir en stop et avais passé la nuit dehors, sous une pluie incessante, juste avant de rejoindre mon premier hôte HelpX/Wwoofing. J’en avais gardé un très mauvais souvenir à cause de la météo épouvantable qui m’avait même empêché d’aller mettre les pieds sur la plage.

Cette ville très populaire pour tous les surfeurs, devenue aussi très touristique, ne m’inspirait pas vraiment, mais une seule nuit passée à Byron Bay n’était pas suffisant pour me donner un réel aperçu de cet endroit pas comme les autres.

J’y reviens maintenant pour d’autres raisons : le travail. En effet nous sommes début décembre 2012 et Noël approche, la saison touristique est en train de commencer. Le gérant de la société de pédicabs à Byron Bay m’a confirmé que je pourrais commencer à travailler dès mon arrivée. Comme mes recherches de travail à cette période sont encore sans résultat, je n’hésite pas une seconde, j’irai passer 2 mois à Byron Bay, j’irai travailler sur les pédicabs et gagner des sous pour renflouer le compte en banque.

Byron Bay, ancien établissement hippie est devenu un lieu incontournable pour tous les surfeurs australiens. Cette petite ville de 5000 habitants attire toujours de nombreux hippies et surfeurs, mais aussi de plus en plus de backpackers et de voyageurs indépendants venus profiter de l’ambiance festive et décontractée, de la qualité de vie et des superbes plages de cet endroit remplie de bonnes énergies !

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Cedar Bay : Trek, camping, et découverte d’un ancien camp hippie dans la jungle

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 02-06-2013

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P1150976Introduction

Cet article nous emmènera de Wallaby Creek (voir l’article précédent) jusqu’à Cedar Bay, via 2 jours de trek à travers la forêt tropicale. Nous sommes au nord-est de l’Australie, dans l’état du Queensland, sur la côte Est de la péninsule du Cap York.

D’abord, situons le contexte : Cedar Bay, c’est le nom d’une baie mais c’est aussi le nom du parc national dans lequel se trouve la baie, c’est à dire à 50 km au sud de Cooktown. Cedar Bay, c’est aussi un ancien repère hippie des années 1970. En effet, les plages de Cedar Bay sont situées dans un endroit reculé qui n’est accessible par aucune route ni aucune piste. Il faut marcher à travers la forêt sur un tout petit sentier pas toujours balisé, pendant plusieurs heures, pour rejoindre cet endroit paradisiaque.

Il y a 2 chemins pour y accéder, le premier, que nous emprunterons à l’aller, part de Wallaby Creek (près de Rossville) et nécessite une bonne journée de marche pour arriver au bout. Le second chemin est plus court, plus rapide, mais aussi beaucoup plus difficile, voire complétement impraticable en saison des pluies, nous l’emprunterons au retour.

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Guizmo au trek de Choquequirao

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Publié par Froggy | Classé dans Amérique du Sud, Bon plan | Publié le 25-03-2013

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imag0480Cusco, capitale des Incas est entourée de nombreux vestiges de l´empire ayant vécu seulement du XIIIe au XVIsiècle.

Parmi ces vestiges, il y a le très célèbre Machu Pichu visité par près de 2000 touristes chaque jour. Cependant, je ferai le choix d´aller à Choquequirao, une autre ville inca beaucoup moins célèbre et visitée par seulement une dizaine de visiteurs par jour.

Si cette cité est si peu visitée, c´est avant tout parce qu´elle est très difficile d´accès. Il faut en effet marcher pendant 4 jours aller-retour sur des pentes abruptes dans les montagnes.

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Trek dans la cordillère des Andes en Bolivie

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Publié par Froggy | Classé dans Amérique du Sud | Publié le 02-02-2013

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Trek a proxumité de SorataSuite aux deux semaines de Wwoofing, je partirai à la recherche d´un lac glacier situé a environ 8 heures de marche de la ferme. Normalement il faut partir avec un guide ; je choisirai de partir seul à l´aide de la carte prêté par David. Si je pars en randonnée, c´est pour me retrouver seul, être avec un guide même gratuit ne m´intéresse pas.

Levé à 5 heure du matin en même temps que le soleil, je rejoins le village pour acheter quelques pains et fruits avant de suivre un petit chemin s´aventurant dans les montagnes. Je traverserai de jolis petits hameaux où les moutons broutent l´herbe attachés autour de leur piquet, où les poules profitent de leur liberté et ou toute la famille travaillent dans la bonne humeur pour cultiver maïs, pommes de terre, kamotés ou yuccas.

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Julien et David en Nouvelle-Zélande : (3/3) De Wellington à Auckland

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 01-02-2012

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Nous irons en stop jusqu’au cap Reinga, tout au nord de l’ile du Nord

Ceci est la 3eme partie de l’aventure fraternelle « Julien et David en Nouvelle-Zélande ».

Pour (re)lire la 1ere partie, c’est par ici, et pour la 2eme partie c’est par là !

Après avoir fait le tour de l’ile du sud en 3 semaines d’autostop, nous allons attaquer la dernière partie de l’aventure : une dizaine de jours sur l’ile du nord. De Wellington jusqu’à Auckland, du Cap Egmont jusqu’au Cap Reinga en passant par la majestueuse plage de Ninety Miles beach, l’aventure continue, pousse tendu, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, rien ne nous arrêtera sur la route de la découverte !

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Adrien et son accordéon chez les Maoris

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Publié par Froggy | Classé dans Article-vidéo, Océanie | Publié le 22-11-2011

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Froggy chez les Kiwis

10 Novembre 2011 – Comme prévu David, le frère de Julien, arriva à l’aéroport de Christchurch avec mon accordéon.

 Nous rejoindrons ensuite le centre-ville, situé à environ 12 km, à pied. Ce fut l’occasion de tester mes capacités à voyager avec un accordéon d’environ 14kg et de mon sac à dos allégé au maximum soit 8kg. Bien évidemment, mes épaules souffriront…

David souhaitait nous inviter dans un petit restaurant dans le centre-ville. Cependant, le séisme à détruit les petites rues piétonnes, la magnifique cathédrale, les bistrots et les coins sympas pour commencer à jouer de l’accordéon.

Après quelques heures de marche, nous réussirons finalement à trouver une brasserie. Avant de quitter Julien et son frère, j’ai joué un peu d’accordeon dans une station service. Après plus d’un an sans jouer d’accordéon, ma prestation fut assez pitoyable.

Lors de l’interview, je m’étais lancé le défi de rentrer en France sans utiliser ma carte bleue. J’aurais souhaité me filmer en train de la détruire mais malheureusement je l’ai perdu. Je pourrais dire heureusement, car désormais je suis obligé de tenir mon défi.

Julien et David me laisserons avec 20 dollars en poche et un peu de nourriture soit de quoi survivre environ 4 jours. Juste assez de temps pour retrouver un niveau correct en accordéon pour pouvoir commencer à gagner un peu d’argent.

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