Julien et David en Nouvelle-Zélande : (3/3) De Wellington à Auckland

7

Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 01-02-2012

Mots-clefs :, , , , , , , , , , , , ,

Imgp0930
Nous irons en stop jusqu’au cap Reinga, tout au nord de l’ile du Nord

Ceci est la 3eme partie de l’aventure fraternelle « Julien et David en Nouvelle-Zélande ».

Pour (re)lire la 1ere partie, c’est par ici, et pour la 2eme partie c’est par là !

Après avoir fait le tour de l’ile du sud en 3 semaines d’autostop, nous allons attaquer la dernière partie de l’aventure : une dizaine de jours sur l’ile du nord. De Wellington jusqu’à Auckland, du Cap Egmont jusqu’au Cap Reinga en passant par la majestueuse plage de Ninety Miles beach, l’aventure continue, pousse tendu, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, rien ne nous arrêtera sur la route de la découverte !

.

.


.

map-nz-1_itineraireJULIEN-DAVID_3
Itinéraire – 3eme partie : de Wellington à Auckland (ile du nord)

.

 

P1130643

Arrivés tard dans la nuit à Wellington, en ferry, nous devrons d’abord sortir à pied de la zone industrielle portuaire pour rejoindre le centre-ville à quelques kilomètres. Nous trouverons ce magnifique squat pour dormir, tout en haut du toboggan pour enfants. De là-haut nous avons la vue sur la baie de Wellington au petit matin et sur tous les passants pressés qui s’agitent pour aller travailler tandis que nous nous réveillons doucement dans nos sacs-de-couchage. A la sortie de notre chambre : un toboggan de 10 mètres ! Quel autre hôtel, même 5 étoiles, proposerait cela ? Avant de reprendre le stop dans la matinée nous profiterons des douches publiques  du centre-ville, gratuites, pour nous nettoyer et laver nos vêtements.

.

P1130644Après les moutons, les vaches ! En Nouvelle-Zélande les fermes comptent souvent plusieurs milliers de moutons ou plusieurs centaines de vaches. En 2 jours de stop nous irons jusqu’au Cape Egmont, sur la côte ouest de l’ile du nord. Sur la route nous croiserons de nombreuses villes aux noms maoris imprononçables qu’il nous faudra arriver à prononcer pour pouvoir être compris par les conducteurs. Paekakariki, Paraparaumu, Kakaramea…, lire la carte en essayant de mémoriser le nom des prochaines villes devient un exercice rigolo mais compliqué ! Sur la route à quelques heures de Wellington nous croiserons aussi… Adrien, en train de faire du stop ! En fait notre conducteur nous déposera exactement à l’endroit où Adrien est posté et nous passerons la soirée ensemble à discuter autour d’un « fish and chips » : fast food très populaire et très gras, à base de poisson pané fris dans l’huile et de frites ultra-huileuses, écoeurant…, on comprend pourquoi tant de Néo-zélandais sont en surpoids.

.

 P1130648Un petit trek de quelques heures nous emmènera à l’extrémité ouest du Cape Egmont d’où on est censé avoir une vue imprenable sur le Mont Egmont, un volcan de 2500m d’altitude qui semblait très beau sur les photos. Malheureusement le mauvais temps s’est chargé une fois de plus de nous pourrir notre vue en plus de nous pourrir notre trek. Plus de 4 heures à marcher sous des trombes d’eau dans un brouillard qui n’offre qu’une visibilité de quelques dizaines de mètres… Nous sommes maudits, la météo désastreuse nous suit partout depuis le début et nous commençons à en avoir raz-le-bol !

.

P1130645David inspecte une vieille grange à moitié abandonnée, à la recherche d’un squat pour la nuit. Après s’être fait refusé l’hospitalité dans la maison du gardien du phare, nous cherchons désespérément un endroit abrité pour dormir. Il pleut tellement que nous n’osons même pas sortir la tente : le temps de la monter toutes nos affaires seront trempées et la tente elle-même aura aussi pris l’eau de l’intérieur…

.

P1130651Ne trouvant aucun squat potable le long de notre sentier de randonnée, nous déciderons de rentrer au village voisin, sous la pluie mais avec l’espoir de trouver un endroit sec pour dormir. Nous trouverons un squat digne de ce nom : une vieille école abandonnée depuis des années, dans laquelle nous rentrerons par une fenêtre cassée. A l’intérieur, l’atmosphère est plutôt glauque : nous découvrons un long couloir percé de fuites d’eau et jonché de débris de verre et de vieux journaux pourris par l’humidité. Nous explorons le bâtiment à tâtons, de nuit, à la lampe torche, découvrant des portes condamnées recouvertes de centaines d’énormes clous, des fenêtres explosées qui ont été bouchées au contreplaqué et des salles de classe abandonnées où la végétation a même commencé à reprendre ses droits. Nous nous installerons pour dormir dans l’une des pièces les moins sales après avoir nettoyé la moquette de ses nombreux bouts de verres. Sur le tableau noir de la salle de cours où nous dormons, des dessins d’enfants et les restes du dernier cours nous rappellent qu’il y a eu de la vie ici, avant que, pour une raison que nous ignorons, l’école ne soit désertée et laissée à l’abandon.

.

P1130661Comme après n’importe quel trek sous la pluie nous aurons la fastidieuse mission de faire sécher tous nos vêtements ainsi qu’une partie des affaires de notre sac-à-dos. Le soleil nous aide en même temps qu’il nous nargue à travers ses quelques apparitions matinales. Nous reprendrons le stop direction New Plymouth puis Auckland au nord, et rencontrerons successivement : une institutrice au sourire radieux ravie de nous en apprendre plus sur sa région, un homme aux cheveux grisonnants et au regard triste qui nous parlera de christianisme, un couple d’une quarantaine d’année de convictions profondément anarchistes, fans de la culture française et connaissant tous les plus grands anarchistes et révolutionnaires français depuis la nuit des temps jusqu’à nos jours, et puis 2 jeunes étudiantes en sport à l’université de Taupo qui nous ferons faire un énorme détour à l’est dans notre trajet vers Auckland ! Nous passerons ainsi la nuit au chaud dans la maison de nos 2 étudiantes, et nous apprendrons que leurs cours de « Outdoors activities » (activités de plein air) sont constituées principalement de travaux pratiques destinés à un futur métier dans le domaine du tourisme : demain matin elles irons avec leur prof de sport faire du kayak en rivière, à 2 pas de leur maison !

.

 

P1130668De Taupo nous continuerons le stop jusqu’à Matamata, à mi-chemin d’Auckland. C’est dans cette ville qu’ont été tournées les scènes du village des Hobbits (Hobbiton) dans « Le Seigneur des Anneaux ». Il reste encore quelques vestiges des maisons des Hobbits à Matamata ! Nous arrivons maintenant dans la moitié nord de l’ile du nord qui est peuplée des natifs de Nouvelle-Zélande : les Maoris. Sur l’ile du sud ils étaient très peu nombreux et nous ne les avons presque jamais rencontré, la tendance s’inverse à partir de maintenant et la plupart de nos conducteurs seront Maoris. Le principal point commun entre les Kiwis blancs et les Maoris est qu’ils sont tous les 2 aussi accueillants et sympathiques. Ils n’hésiterons d’ailleurs jamais à nous prendre en stop. La principale différence se situe peut-être au niveau des valeurs : alors que les blancs sont attachés à des valeurs chrétiennes de respect, de conservatisme et de carrière, les Maoris vivent beaucoup plus au jour le jour, sont moins matérialistes et prennent la vie un peu plus à la légère.

 

.

P1130665Une énorme femme maori nous prendra en stop sur quelques km dans son minibus. Les rencontres avec les Maoris sont souvent chaleureuses même si la différence de culture se fait plus sentir qu’avec les autres Néo-zélandais. Les discussions en anglais sont parfois plus faciles grâce à leur vocabulaire simple, parfois plus compliquées à cause de leur accent. N’oublions pas que les Maoris ont une langue bien à eux, la langue maorie, qu’ils parlent en famille et entre amis, et que l’anglais n’est en quelque sorte qu’une seconde langue pour eux même s’ils la pratiquent aussi tous les jours.

.

P1130671Passage rapide à Auckland avant de continuer vers le nord. Guizmo se serait sentie toute petite à côté de cette énorme grenouille ! Un VRP pressé et clinquant dans sa grosse voiture neuve nous emmènera rapidement jusqu’à Auckland dans un habitacle confortable et climatisé. Lunettes de soleil, montre en or, constamment au téléphone avec ses amis, ses collègues ou ses clients, il essayera même de nous arranger un rendez-vous avec un de ses collègues pour nous faciliter le stop à la sortie d’Auckland, en vain.

.

P1130676Nous quitterons Auckland et son agglomération urbaine de 1,5 millions d’habitants en train, vers le nord, pour une poignée de dollars. A Orewa nous tenterons bien de reprendre le stop en fin de journée mais la pluie a encore décidé de s’en mêler… Nous passerons ainsi 2 heures à faire du stop sous un abris-bus, sur une route où passe une voiture toutes les 20 minutes, tout ca pour finir à passer la nuit sur un banc en bois dans les toilettes publics de la ville ! Au petit matin dans ces même toilettes nous rencontrerons plusieurs personnes à peine surprises de nous voir ici dans nos sacs de couchage, pas effrayées le moins du monde,  et un vieux pécheur maori revenant de plusieurs jours en mer sera même ravi d’engager la discutions avec nous !

.

P1130678Les toilettes sont situés juste au bord de la plage et nous offrent une jolie vue sur la baie au lever du soleil. Nous aurons la surprise en nous réveillant de reconnaitre le paysage et de découvrir que nous étions passés exactement à cet endroit il y a 4 ans, peut-être même avions nous fait une pause dans ces WC publics sans imaginer une seule seconde que 4 ans plus tard nous y passerions une nuit entre deux sessions d’autostop !

.

P1130687Le Northland, le territoire au nord d’Auckland, présente un climat différent du reste de la Nouvelle-Zélande, plus chaud et plus humide, propice au développement d’une végétation subtropicale. A l’aide d’une douzaine de conducteurs nous franchirons ce territoire en ayant qu’un seul objectif en tête : Le cap Reinga. En effet nous avions déjà visité cette partie du pays il y a 4 ans mais à l’époque, malgré les facilités de déplacement avec notre van, nous n’avions pas eu le temps de monter à la pointe nord, à cet endroit mythique et symbolique de la Nouvelle-Zélande où se rejoignent l’océan Pacifique et la mer de Tasmanie. Depuis que nous sommes sur l’ile du nord nous questionnons les gens sur la possibilité d’aller jusqu’au cap Reinga en autostop, en imaginant une péninsule désertique sur les 80 derniers kilomètres, isolée, voire sans aucune vraie route et sans la moindre habitation. La plupart de nos conducteurs nous ont rassuré sur le fait que la péninsule était un peu habitée et qu’il y avait bien une route pour aller tout au nord. Par contre concernant l’autostop, tous ou presque nous ont dit que cela serait difficile, très difficile voire impossible d’y aller car il y a très peu de circulation sur cette route et les seuls véhicules qui passent sont souvent des touristes de passage. Et nous le savons bien, à quelques exceptions prêt, ce n’est pas sur eux qu’il faut compter pour être pris en stop !

 

.

P1130708Eh bien l’expérience nous donnera tort ! Parmi les Maoris et autres Kiwis qui nous prendrons en stop pour monter jusqu’à l’extrême pointe nord de la péninsule, il y aura aussi un couple de voyageurs français en camping-car et surtout 2 jolies étudiantes allemandes en vacances qui nous embarquerons dans leur voiture de location pour faire la dernière partie du trajet. Venant juste d’arriver en Nouvelle-Zélande, Nina et Katrina ne sont pas très sûres d’elles sur ces routes où le sens de conduite est inversé et où tout est écrit en anglais. Nous les aiderons à rejoindre l’air de camping où nous avons prévu de passer quelques nuits tous ensemble.

.

P1130712L’aire de camping de Tapotupotu (prononcer « tapotoupotou » ; ca fait bien marrer les Allemandes!). Au bord de la plage, à quelques kilomètres du cap Reinga, nous planterons la tente dans cet endroit paisible en compagnie de Nina et Katrina, et du bruit des vagues pour nous bercer pendant la nuit.

.

P1130743Il y a bien une route qui mène jusqu’au cap Reinga mais le moyen le plus intéressant est encore d’y aller à pied depuis Tapotupotu. Environ 3 heures de marche dans un décors à couper le souffle longeant la cote nord de la péninsule.

.

P1130754Sur le chemin nous découvrons des petites plages désertes où il est possible de se baigner dans une eau quand même pas très chaude. Pause sandwich et baignade rafraichissante avant de reprendre la marche vers le phare du cap Reinga qui nous appelle au loin.

.


P1130763Ca y est ! Le voilà enfin le cap Reinga, et son célèbre phare symbolisant la pointe nord de la Nouvelle-Zélande ! Après avoir réussi à atteindre en stop l’extrémité sud de l’ile du sud (Slope Point), nous avons maintenant accomplie notre mission sur l’ile du nord : atteindre en stop le cap Reinga au nord de l’ile du nord ! Nous aurons ainsi parcouru le pays dans toute sa longueur, environ 3000km de route du sud au nord en quelques semaines d’autostop et de vagabondage.

.

P1130764« The meeting point » – Le point de rencontre. Si le cap Reinga est si célèbre et revet même d’un aspect mythique, c’est notamment parce que c’est l’endroit précis où se rejoignent l’océan Pacifique (à l’est) et la mer de Tasmanie (à l’ouest). Ce qui est intéressant c’est qu’on peut observer cet étrange phénomène à l’oeil nu dans un bouillonnement d’écume permanent, résultant de la rencontre des 2 courants opposés.

.

P1130787Après en avoir fini avec le cap Reinga nous redescendrons vers le sud pour aller nous poser une journée sur Ninety Miles beach : la plus longue plage de Nouvelle-Zélande étend sur la cote ouest de la péninsule ses 88 km de sable fin ! Ninety Miles beach est à l’image de la Nouvelle-Zélande : déserte, isolée, préservée et toujours… plus ou moins accessible en stop ! Pour nous y rendre nous aurons à traverser une plantation de pins avant d’arriver au milieu des dunes de sables qui précèdent la plage et la mer.

.

P1130780Ninety Miles beach – Encore une fois l’impression d’être arrivé au bout du monde… en face de cette mer déchainée par les vents, entourés de dunes de sable à perte de vue. Mélange de désert, de plage et de cote sauvage, l’isolement de cet endroit lui donne un arrière gout de perfection. Quelque part au milieu des dunes : une aire de camping où nous serons les seuls résidents pour une nuit, dans cette dimension parallèle, loin du monde.

.

P1130804Sur la route du retour à Auckland, l’inconnue de l’autostop nous embarquera d’abord dans le coffre d’une voiture trop chargée pour nous faire monter à l’arrière, nous fera rencontrer un conducteur au métier original : « vendeur de sperme de taureau » qui nous offrira même un échantillon gratuit, puis le hasard nous mènera dans un village côtier juste avant la nuit d’où il nous prendra une furieuse envie d’aller camper dans une crique isolée, de faire un ultime feu sur la plage et de gouter une dernière fois au bonheur de s’endormir avec le bruit des vagues. Nous marcherons un bon moment le long de la cote rocheuse, à marée basse, pour nous éloigner du village et trouver LA crique qui sera notre terre d’accueil pour la nuit.

.

P1130825Une fois la tente installée, c’est à la lampe torche que nous irons ramasser  notre repas au milieu des rochers : des centaines de fruits de mer « made in Pacific » s’offrent à nous : moules, coques, palourdes, bigorneaux, crevettes… Ce repas s’annonce comme un festin ! Dans une vieille boite de thon en aluminium nous ferons cuire notre repas au feu de bois, sur la plage, dans une dégustation qui durera une bonne partie de la nuit !

.

P1130833Embarqués dans la remorque d’un pick-up, l’autostop prend décidément une tournure très « libre » en Nouvelle-Zélande. Après le camion-stop improbable sur l’ile du sud et le « coffre-stop » de la veille, nous voilà maintenant cheveux au vent à l’arrière du véhicule conduit par un sympathique couple de Maoris. Il est peu probable qu’un Blanc nous aurait pris en stop dans sa remorque… Là encore, une différence culturelle entre les 2 peuples et une notion de la sécurité routière plus abstraite chez les Maoris, comme c’était le cas en Asie.

.


P1130846Toujours sur la route du retour à Auckland, dans le territoire du Northland, nous ferons une belle rencontre avec un conducteur maori, Mike, qui nous invitera chez lui à boire une bière, nous présentera ses cultures de Marijuana sur le balcon de sa petite maison et nous parlera avec nostalgie de ses voyages de jeunesse au Népal. Mike est ouvrier sur les chantiers de construction des routes forestières, il vit seul depuis que sa femme l’a quitté et que ses enfants sont partis vivre à l’étranger. Il noie son chagrin dans la bière et fume pour oublier qu’il boit. Il nous proposera de rester à dormir mais malheureusement nous devons être rentré rapidement sur Auckland pour arriver à temps à l’aéroport et nous préférons ne pas prendre de risque. Nous reprenons le stop. Notre rencontre se clôturera par le traditionnel Hongi, ou « baiser maori » : nez contre nez, fronts serrés l’un contre l’autre en signe d’amitié, Mike aurait aimé nous voir rester plus longtemps…

.

 

 

P1130847De retour à Auckland. Notre dernier conducteur a fait un détour de 20 kilomètres exprès pour nous ramener dans le centre-ville et s’assurer qu’on ne sera pas en retard pour l’avion de David le lendemain. L’hospitalité kiwi jusqu’au bout du voyage… Sachant qu’on dort dehors il nous conseillera d’aller dormir dans la marina qui d’après lui est l’un des endroits les plus surs de la ville. Nous nous endormirons avec la vue sur la baie d’Auckland et ses buildings multicolores se reflétant dans l’eau.

.

 

P1130852Dans une rue déserte de la marina en ce mercredi 9 Novembre, dernière soirée en Nouvelle-Zélande pour David, un vieux piano sorti de nul-part est posé là, sur le trottoir, sans un être humain ni un chat à l’horizon comme pour mieux exprimer le vide que je commence à ressentir à l’approche du départ de David… A quelques heures seulement des adieux, j’en profiterai pour exprimer ma tristesse de le voir partir en improvisant ces quelques notes en vrac. Ces 5 semaines ensemble sont passées tellement vite… Merci David d’être venu me rejoindre en Nouvelle-Zélande. A bientôt dans un autre pays et rendez-vous, peut-être, dans 4 ans pour un 3eme séjour au pays du long nuage blanc…

.


.

.

Brève conclusion sur : « L’autostop en Nouvelle-Zélande »

 

Pendant ces 5 semaines en Nouvelle-Zélande nous avons parcouru environ 3500 km à l’aide de 69 conducteurs et conductrices.
Nous avons tout fait en stop exepté pour sortir des agglomérations de Wellington et d’Auckland, où nous avons pris le train sur quelques dizaines de kilomètres, pour quelques dollars (~5€). Nous n’avons jamais attendu plus d’une heure avant d’être pris en stop mais la moyenne se situe plutot autour de 20 à 30 minutes d’attente. Nous avons une fois du marcher plusieurs heures le long de la route quand il n’y avait aucune circulation (au sud de l’ile du sud, entre Lumsden et Te Anau) mais partout ailleurs nous avons été pris facilement (parfois chanceux) et nous avons rencontré quelques autres autostoppeurs sur les routes principales.

Les conducteurs sont toujours, ou presque, très amicaux, curieux à propos de notre voyage et en même temps fiers de nous parler de leur pays ou de leur région. La grande majorité des conducteurs sur l’ile du sud sont des Néo Zélandais blancs ou des Européens venus s’installer dans le pays. Sur l’ile du nord on rencontre beaucoup de conducteurs maoris (surtout dans la moitié suppérieure et au nord d’Auckland). Malgré l’importante population chinoise, malaisienne, cambodgienne, thailandaise, etc. en Nouvelle-Zélande nous n’avons jamais été pris en stop par un Asiatique, mais il faut dire qu’ils vivent presque toujours en ville et jamais dans les campagnes. Enfin, malgré la quantité de touristes que l’on croise tous les jours sur la route (vans, camping-cars et voiture de location) nous n’avons été pris en stop par des voyageurs étrangers que 7 fois, malgré les nombreuse places libres dans les vans et camping-cars.

Les femmes sont bien représentées parmi les conducteurs(trices) : environ 50%, contrairement aux pays asiatiques et même européens dans lesquels la grande majorité des conducteurs étaient des hommes.

Même si la plupart des véhicules étaient de simples voitures, nous avons également été pris en stop par : des minibus, des jeeps, des vans, un camping-car, un camion poid-lourd, un bus scolaire, un taxi, une camionette de livraison. Nous avons aussi été embarqués dans la remorque d’un pick-up et dans le coffre d’une voiture trop chargée !

Parmi les métiers des conducteurs que nous avons retenu, on peut citer : des fermiers et cultivateurs, un chasseur de possums, des ouvriers des routes, un manager des routes, un peintre en batiment, un ouvrier en batiment, un électricien, une psychologue, des instituteurs, des étudiants, des businnessman… Mais aussi : un VRP pressé, un camionneur maori un peu fada, une charmante livreuse de colis, un vendeur de sperme de taureau, un riche propriétaire de mines d’or, un symphatique pasteur maori, et pour clore le tout : le directeur de l’université de Wellington en personne !

Nous avons aussi rencontré plusieurs Néo Zélandais adorant la France et la culture francaise : du couple bourgeois fan de foie gras et de champagne jusqu’au couple d’anarchistes incolables sur la révolution francaise, en passant par les amateurs de vin et les anciens voyageurs, la France a la cote en Nouvelle-Zélande et il fait bon sortir le drapeau tricolore !

Enfin, les étrangers qui nous ont pris en stop : des Francais, des Allemands, des Américains, des Canadiens, des Anglais.

Malgré toute notre amitié et notre reconnaissance pour tous les conducteurs qui ont pris en stop, on pourra noter une légère tendance raciste de certains Blancs envers les Maoris et de certains Maoris envers les Asiatiques… Mais celà représente une minorité non-représentative. Par contre on peux conclure avec certitude sur le fait que les Néo Zélandais n’aiment pas les Anglais !

En Australie, les Anglais sont appelés vulgairement les « POME » : Prisoners Of Mother England : « les Prisonnier de la patrie mère, de l’Angleterre ». Je ne sais pas si ce terme est utilisé aussi en Nouvelle-Zélande mais l’esprit y est.

Ce qu’il faut vraiment retenir de tout cela : Les Néo Zélandais font partie des gens les plus charmants, accueillant et respecteux que nous ayons rencontré jusque là. L’autostop est une pratique courante qui ne fait peur à personne, qui ne surprend pas et qui fait parti de la culture. La Nouvelle-Zélande est LE pays de l’autostop, pour ses paysages, pour sa facilité à voyager et à communiquer avec les gens, pour son coté « aventure en toute sécurité ».

.

Commentaire(s) (7)

Et voilà une aventure néo-zélandaise de deux frères qui se termine. Peut-être qu’avec moins de pluie, les souvenirs auraient été encore plus grandioses. Je pense aussi que la séparation, au moment du départ, a dû être triste, bien triste. Le piano est surement l’un des instruments qui exprime le mieux ce genre de sentiment. Et si David avait trouvé un violon, alors là avec le piano, on aurait eu nous aussi, la larme à l’oeil.
On vous attend pour l’Australie….

Et je trouve vos photos particulièrement réussies. Avec de belles couleurs, et donc ce côté artistique qui attire obligatoirement le regard. Bravo !

Adieu la new zeland. Vous avez su encore bien profiter et nous faire partager ce beau pays.
Et maintenant, Julien, tu retournes en Asie si je me souviens bien?
J’ai peut être raté un épisode, la tente, c’est David qui l’a amené pour les treks, c’est ça? il est reparti avec où bien tu comptes t’éloigner des villes pour la suite de tes aventures?

Non je vais en Australie d’abord ! Je suis actuellement en Australie, pendant environ 6 mois, et ensuite je retourne en Papouasie et en Asie. Mon objectif des 12 prochains mois est de rejoindre le Japon sans prendre l’avion. Je compte donc rejoindre la Papouasie grace aux bateaux de peche depuis le nord de l’Australie, puis monter de pays en pays en utilisant les différents types de bateaux que je trouverai : ferrys, cargos, voiliers, etc.

Ah oui la tente est à David, on s’en est servi un peu pendant les treks et pour le camping sauvage en NZ. Il est reparti en France avec, car je ne veux toujours pas m’encombrer d’une tente dans le sac à dos.
Je voyage maintenant à vélo en Australie et j’ai fait l’aquisistion d’un swag (une sorte de sursac étanche qu’on met pardessus le sac de couchage) qu’une copine m’a fabriqué à Sydney. Je peux donc dormir dehors meme sous la pluie quand je suis loin des villes, ce qui est très pratique dans mon périple en vélo!

Attention, bientôt 100 000 visiteurs auront regardé le blog depuis votre départ. Il y aura quoi à gagner pour ce cent millième lecteur ?
L’article d’Adrien sur l’Australie a disparu de votre blog. Y a t-il une explication ? Bonne continuation.

Afin que chaque article soit lu (on passe beaucoup de temps pour les ecrire et faire la mise en page), on laisse si possible 1 semaine entre chaque article.
Etant donne, qu’on s inquietait que je ne donne plus de nouvelles de mon voyage, j ai attendu seulement 4 jours.
Julien a donc retire mon article et il apparaitra dans quelques jours afin de respecter le delai et le travail de l’autre.
De plus, j ai de nombreux articles en reserve, c est pourquoi j etais presse de publier le mien.

Ecrire un commentaire