Des fêtes de fin d’année pas comme les autres… à Byron Bay !

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 03-08-2013

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Retour à Byron Bay, ville où j’avais été de passage voilà maintenant 6 mois. J’y étais arrivé un soir en stop et avais passé la nuit dehors, sous une pluie incessante, juste avant de rejoindre mon premier hôte HelpX/Wwoofing. J’en avais gardé un très mauvais souvenir à cause de la météo épouvantable qui m’avait même empêché d’aller mettre les pieds sur la plage.

Cette ville très populaire pour tous les surfeurs, devenue aussi très touristique, ne m’inspirait pas vraiment, mais une seule nuit passée à Byron Bay n’était pas suffisant pour me donner un réel aperçu de cet endroit pas comme les autres.

J’y reviens maintenant pour d’autres raisons : le travail. En effet nous sommes début décembre 2012 et Noël approche, la saison touristique est en train de commencer. Le gérant de la société de pédicabs à Byron Bay m’a confirmé que je pourrais commencer à travailler dès mon arrivée. Comme mes recherches de travail à cette période sont encore sans résultat, je n’hésite pas une seconde, j’irai passer 2 mois à Byron Bay, j’irai travailler sur les pédicabs et gagner des sous pour renflouer le compte en banque.

Byron Bay, ancien établissement hippie est devenu un lieu incontournable pour tous les surfeurs australiens. Cette petite ville de 5000 habitants attire toujours de nombreux hippies et surfeurs, mais aussi de plus en plus de backpackers et de voyageurs indépendants venus profiter de l’ambiance festive et décontractée, de la qualité de vie et des superbes plages de cet endroit remplie de bonnes énergies !


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Ma vie à Byron Bay : entre pédicab, camping, plage et surf

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A peine arrivé à Byron Bay que je rencontre le manager avec qui j’ai rendez-vous pour signer le contrat. Je commencerai à travailler dès le premier jour. Je n’ai pas encore de logement, je ne connais pas la ville et je ne connais encore personne, à la fin de mon premier shift de nuit je m’endormirai dans le garage sur la banquette arrière de mon pédicab. Le lendemain, l’un des collègues avec qui je viens de faire connaissance me propose sa tente dont il n’a plus besoin. Début de ma nouvelle vie de campeur à Byron Bay !

Le logement ici est assez cher, surtout en pleine saison touristique où les prix des auberges et des camping sont multipliés par 2 ou 3. Ca n’est donc pas sur un terrain de camping que j’irai poser mes affaires mais dans le bush tout pret de la plage. C’est en compagnie de Julie, une Québécoise rencontré à mon arrivée, que je partirai à la recherche d’un endroit agréable pour dormir, quelque part dans ce coin de forêt le long de la plage de Belongi Beach.

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Mon campement dans le bush à 20 mètres de la plage (Belongi beach)

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Et Julie ma voisine de camping !

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Mon autre voisin de camping, qui me rend visite tous les jours, c’est ce gros lézard qui vient finir mes restes de fruits à côté de la tente. Je l’ai même retrouvé plusieurs fois dans ma tente quand j’oubliais de fermer la porte en faisant une sieste.

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A 20 mètres de ma tente, derrière la dune de sable…

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… un petit sentier mène droit à la plage ! Baignade matinale pour un réveil tonique dans les vagues ou sur ma planche de surf !

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Voici le chemin que j’emprunte tous les jours pour aller en ville, pour aller faire mes courses, pour aller travailler…

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L’endroit est… merveilleux, situé à moins de 20 mètres de la plage mais protégé du vent et des marées par une dune de sable, à 5 minutes à pieds de la plage principale, des douches de plage et des toilettes publics, rajoutez quelques minutes de marche pour accéder au centre-ville, aux commerces et aux supermarchés, et encore quelques minutes pour rejoindre mon lieu de travail… Je ne pouvais pas rêver mieux, l’endroit idéal, parfait, tout confort et tout gratuit. Seul inconvénient : le camping sauvage n’est bien sur pas autorisé, il faut donc être discret, éviter de faire trop de bruit, éviter de faire du feu et de la fumée, etc…

Nous découvrons rapidement que nous ne sommes pas les seuls à camper dans ce coin de forêt, en nous baladant nous rencontrons de nombreux autres voyageurs/campeurs installés ici depuis plusieurs jours ou plusieurs semaines. Certains d’entre eux nous mettent en garde contre le passage de la police ou des rangers qui donnent parfois des amendes… Après quelques jours je retrouve aussi Uri, mon ami espagnol qui m’avait conseillé de venir travailler à Byron Bay, nous reprenons le travail ensemble, comme au bon vieux temps où nous étions collègues à Cairns !

Après un petit temps de réadaptation je commence à aimer mon nouveau rythme de vie à Byron Bay : un travail de nuit qui me rapporte pas mal d’argent en cette période de fêtes de fin d’année, de bonnes nuits de sommeil dans la fraicheur du bush, bercées par le bruit des vagues toutes proches, un réveil avec le soleil accompagné du chant des oiseaux et une baignade matinale revigorante au milieu des vagues sur une plage magnifique… J’ai parfois l’impression de vivre au paradis ! Je m’achèterai aussi une planche de surf pour pouvoir commencer à pratiquer ce sport qui ne m’avait jusque là jamais attiré, mais qui fait tellement parti de la culture à Byron Bay que je ne pouvais pas passer à côté ! D’ailleurs, j’y prendrai goût !

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Certains jours la baignade est interdite (ou fortement déconseillée) à cause des requins !

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Les piqures de méduse ne sont pas dangereuses mais peuvent être très douloureuses. J’en ai fait les frais pas mal de fois…

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L’ambiance est tellement décontractée à Byron Bay que tout le monde se ballade pieds nus en ville, maillot de bain pour aller faire les courses, planche de surf sous le bras, musiciens à tous les coins de rue et vendeurs de bracelets/colliers assis en tailleur sur des grands tapis colorés, des vieux minibus Wolskwagen des années 70 colorés de fleurs et autres motifs « peace and love » desquels sortent surfeurs ou hippies, tatouages et cheveux longs, guitares et skateboards, jumbés, dijéridoos et planches de surf, jamais très loin d’une bière ou d’un petit pétard.

Tous les soirs au coucher du soleil, un concert improvisé de djembés et percussions juste au bord de la plage principale, en face du soleil de fin de journée qui disparait derrière l’horizon, reflétant sur l’océan une atmosphère de totale sérénité sur le battement animé des tambours.

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Concert de percussions tous les soirs en face de la plage

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Mes fêtes de fin d’année à Byron Bay

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Cette année je passerai Noël avec mes collègues de travail, toute la bande de riders ou presque.  Invités à manger chez Roman et Maggie, un couple de Polonais, en compagnie d’autres Français, Italiens, Espagnols et Portugais : Sam, Pierre, Lina, Marco, Mercè, Tiago, … tous unis pour célébrer Noël à l’Européenne, petits plats d’inspiration polonaise, italienne et espagnole préparés par nos hôtes, sapin de Noël et échange de cadeaux, fête en musique arrosée de bon vin jusqu’à la fin de la nuit… De très bons moments même si les fêtes de Noël en famille commencent à me manquer après 3 ans de voyage !

Hormis la soirée du 25 décembre passée avec mes amis riders, je travaillerai presque toutes les nuits pendant cette période de fêtes, les soirées du 23, 24 et 26 décembre me laissent des souvenirs inoubliables, aussi bien pour les sommes d’argent gagnées chaque jour que pour l’ambiance extrêmement chaleureuse avec tous mes clients sur le pédicab. « Merry Christmas !« , des « Joyeux Noël » par centaines, des bises et autres joyeuses accolades, des petits cadeaux, des coups à boire, de nombreux « tips » (pourboire) en billets ou en bières, des discussions intéressantes avec des gens dans l’ensemble très sympas et très respectueux pour notre travail, avec à chaque fois en guise de remerciement le fameux : « You’re a legend bro ! You’re a fucking legend ! » (T’es une légende mon pote, t’es un héro, merci beaucoup !). Ambiance absolument inoubliable de ces fêtes de Noël à Byron Bay où la frontière entre  travail et festivités n’est pas bien définie…

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Noël entre collègues avec toute l’équipe de riders

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Quant à ma soirée du 31 décembre, je passerai la première parti de la nuit à travailler, de 17h à 23h, dans une ambiance déjantée où tous les taxis sont pleins et où tout le monde se bat pour obtenir un ride sur un pédicab, où je fais parfois monter les enchères en face de plusieurs groupes de clients prêts à payer le prix fort pour rejoindre le centre-ville situé à quelques kilomètres de leur hôtel, où tout le monde est grandement alcoolisé, voire sous acides ou ecstasy, mais toujours remarquablement respectueux et amical. Une autre soirée-pédicab inoubliable, et puis j’irai ensuite rejoindre quelques copains au bord de la plage pour fêter le passage à la nouvelle année, avec 8 heures d’avance sur la France.

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Insolite – J’ai testé pour vous : faire du camping sous un cyclone tropical !

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Après un mois de camping au bord de la plage avec Julie, nous finissons par être délogé par la police qui ne nous mettra pas d’amende mais nous demandera gentiment d’aller camper ailleurs, en théorie sur un terrain de camping car il est illégal de dormir/camper dehors… il faut bien faire tourner l’économie! Nous déménageons donc, la mort dans l’âme, quitter ce spot-camping de rêve et cette superbe plage nous fait mal au cœur, mais nous n’avons pas le choix. Nous avons entendu parler d’un autre endroit où de nombreux voyageurs (et locaux) font du camping sauvage, dans un coin de forêt de l’autre coté de la ville. N’ayant toujours pas l’intention d’aller payer 30$ par nuit pour dormir, nous décidons de rejoindre ces autres campeurs « hors-la-loi ». Un endroit somme toute correct, au milieu des bois, bien ombragé, pas trop loin du centre-ville, mais par contre beaucoup plus loin de la plage…

Qu’importe, au moins ici on nous a garanti que la police ne mettait jamais les pieds, nous avons donc la tranquillité d’esprit… Ce qu’on avait pas prévu, c’est le fait que ce terrain est situé dans une sorte de cuvette au milieu des collines alentours, et ce qu’on avait encore moins prévu, c’est un cyclone !

En fait, nous aurons seulement droit aux « restes » du cyclone tropical qui a frappé le nord-est du Queensland quelques jours avant, et qui est descendu le long de la côte australienne en faisant des dégâts catastrophiques un peu partout, des inondations, de nombreux morts et blessés, et même certaines villes entièrement évacuées après le passage du cyclone qui finira sa course folle à des milliers de kilomètres plus au sud, du coté de Sydney.

Concrètement, que s’est-il passé ? Il s’est d’abord mis à pleuvoir, un peu, et puis beaucoup, pendant plusieurs jours, avant d’en arriver à un déluge ininterrompu au cœur de la tempête, mêlés de vents violents faisant tomber les toitures, arbres et pylônes électriques au milieu de la route, déchainant la mer, gonflant les vagues à des hauteurs de plusieurs mètres sous un ciel noir de fin du monde.

Ayant installé une large bâche en plastique au dessus de ma tente je n’ai pas rencontré de gros problèmes sur les premiers jours de la tempête, excepté les longues marches sous la pluie en rentrant du boulot à 5 heures du matin, cherchant à tâtons et à la lampe frontale le chemin dans l’obscurité du sous-bois. Des kilos de feuilles mortes et de petites branches s’accumulent sur la bâche, qu’il faut nettoyer le plus souvent possible pour ne pas la voir s’effondrer sous son propre poids. Au début, le sol sec et poreux de la forêt absorbe toute l’eau provenant des pluies, et puis après 2-3 jours de pluie le sol est imbibé, le niveau commence monter un peu partout, mais très doucement, il ne s’agit d’abord que de quelques millimètres d’eau, pas de quoi s’inquiéter, c’est un peu vaseux, c’est tout. Et puis le niveau de l’eau se compte en centimètres, il commence à recouvrir toutes les petites bosses et imperfections du sol. Après 3 ou 4 jours, je marche littéralement dans 10 à 20 centimètres d’eau pendant 5 minutes afin de rejoindre ma tente qui elle aussi « flotte » sur un matela d’eau de quelques centimètres. Une partie de mes affaires sont trempées mais j’ai déjà mis le plus important à l’abri au garage. Et il n’est pas envisageable de déménager toutes mes affaires sous le déluge, au milieu de ce coin de forêt devenue un véritable marécage.

Même si la tente a pris l’eau par en dessous, il est toujours possible de dormir dedans, en étant mouillé aussi, certes, mais comme il ne fait pas froid ca n’est pas encore trop désagréable…Et puis la tempête passe, les pluies diminuent, et cessent après encore quelques jours. La forêt et ses grands arbres serrés les uns aux autres nous ont protégé des vents violents même au cœur de la tempête. Le gros problème est que le terrain sur lequel nous campons est situé en contrebas dans le fond de la vallée, si on peut parler de vallée, et que les trombes d’eau tombées sur toute la région ont fait monter le niveau des rivières, qui ont fini par déborder et par inonder complétement ces zones situées dans des creux. Pendant plusieurs jours après la fin de la tempête le niveau d’eau a donc continué de monter, en s’accélérant de plus en plus. Au plus haut de l’inondation, le dernier jour quand tout s’est vraiment accéléré, je marchais dans 30 à 50 centimètres d’eau pour rejoindre ma tente, qui elle-même était devenue une sorte de bateau gonflable flottant au milieu de l’apocalypse. Impossible de voir à travers la surface de l’eau dans laquelle je marche pour rejoindre le campement, surface recouverte de feuilles mortes et de branchages tombées des arbres. Ajoutez à cela une invasion de grenouilles et de crapauds (des milliers) au début de la tempête quand le niveau d’eau n’est pas encore trop haut, il faut donc faire attention à chaque pas à ne pas marcher sur un crapaud (pieds nus bien sur), ajoutez aussi une prolifération des moustiques au milieu de cette forêt devenue un marécage, ajoutez à cela la fatigue du travail de nuit, le stress de l’imprévisible tempête, et vous aurez une idée de la situation « inconfortable » que j’ai vécu pendant une semaine, une semaine de camping sous un cyclone.

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Avant la tempête… mon petit chez-moi confortable !

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Après la tempête… le carnage !

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C’est ce qui s’appelle être inondé ! Au moment de la photo le niveau de l’eau avait déjà beaucoup diminué

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Imaginez-vous arriver ici en plein milieu de la nuit après 10 heures de boulot à pédaler un vélo sous la pluie, 10 minutes de marche pieds nus au milieu des bois avec une toute petite lampe frontale pour essayer de trouver le chemin complètement englouti sous les eaux, et vous allez enfin vous coucher sur un matela de sol qui flotte sur l’eau ! Quand le paradis se transforme en enfer…

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Une fois les pluies terminées j’ai enfin pu déménager toutes mes affaires, en plusieurs aller-retours, vers mon premier spot-camping au bord de la plage. J’ai perdu dans l’inondation tout mon stock de nourriture ainsi que quelques livres, mes CV et autres photocopies de documents qui ont été noyées sous les eaux boueuses de la forêt. J’ai ensuite passé plusieurs jours à tout nettoyer puis à faire sécher toutes mes affaires au soleil lorsque le soleil est revenu… Sac-à-dos, sac de couchage, tente et matela de sol, vêtements… chaque pièce de mon équipement a du être lavée, rincée, puis séchée. Fin du cauchemar !

Retour à Belongi beach, au bord de cette plage de rêve où je reprendrai l’entrainement sur ma planche de surf, profitant à fond des 2 dernières semaines de congé qu’il me reste avant de quitter Byron Bay.

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Après la tempête

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Etrange impression que de retourner sur cette plage après le passage de la tempête, plage maintenant transformée par la force des vagues et des marées. Cette plage que je connaissais si bien avant, pour y avoir vécu plusieurs semaines, est méconnaissable, le niveau du sable est monté ou a diminué de presque un mètre par endroits ! Ici et là sont apparus des rochers ou des arbres morts enterrés sous le sable depuis des années, alors qu’à d’autres endroit est apparue une mini-dune de sable. Dans le bois où je campais de nombreux arbres ont été arrachés par le vent et sont venus s’écraser sur le sol au point que le sentier que j’empruntais avant n’existe plus, il me faut me frayer un nouveau chemin parmi les branches et les arbres morts étalées sur le sol.

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Fin de mon séjour à Byron Bay

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Le business des pédicabs n’étant plus très bon ces dernières semaines, je quitterai Byron Bay pour rejoindre la ville de Surfers Paradise (Gold Coast), à une heure de route plus au nord. Dix jours de pédicabs sous la pluie, sans canopy (le « toit » de la cabine qu est censé protéger de la pluie et garder les clients au sec), des prix de location de vélo beaucoup trop chères, un raz-le-bol général, quelques bonnes engueulades avec le patron et je démissionnerai en compagnie de mon nouveau camarade Adrien, collègue de travail fraichement rencontré à Gold Coast. Ensemble nous louerons une chambre en colocation et passerons tout temps à chercher du boulot, pendant 3 semaines, sans résultats. Nous faisons alors du stop jusqu’à Brisbane où nous passerons cette fois un mois et demi à chercher du boulot, toujours sans aucun résultat intéressant.

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Après 2 mois à camper dans le bush à Byron Bay, me voici dans un appartement avec piscine et balcon en plein cœur de Gold Coast (Surfers Paradise) ! Une colocation à seulement 80$ la semaine que je partage avec mon collègue Adrien et toute une bande de Brésiliens. Malheureusement je ne resterai ici que 3 semaines faute de trouver un boulot intéressant.

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Gold Coast, ville attrayante au premier abord mais qui se révèlera très vite ennuyeuse

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Je profiterai de mon temps libre à Brisbane pour repenser intégralement mon équipement, je me débarrasserai de nombreux vêtements trop lourds ou peu adaptés à mon type de voyage et ferai du ménage parmi toutes les babioles accumulées au cours des derniers mois. Je rachèterai ensuite quelques vêtements techniques beaucoup plus légers et performants, ainsi qu’un nouveau sac-à-dos 2 fois plus petit et plus léger que l’ancien. Un gain de poids total d’environ 4-5 kilos !

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A Brisbane avec mon pote Adrien, et Jinwoo un Coréen rencontré sur place, que nous avons invité à dormir dans notre squat alors qu’il n’arrivait pas à trouver un lit disponible en auberge

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Mon nouveau sac-à-dos, 38 litres, presque 2 fois plus petit que l’ancien, et aussi beaucoup plus léger !

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Retour à Sydney en autostop

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N’ayant pas trouvé de boulot à Brisbane je rechange tous mes plans et décide d’aller voir du coté de Darwin, dans le nord de l’Australie, où je pourrai peut-être reprendre les pédicabs en ce début de saison touristique et éventuellement chercher un autre boulot. Mais d’abord il me faut repasser par la case Sydney (1000 km au sud de Brisbane) où je dois passer au consulat de France pour déclencher les démarches de mon nouveau passeport. Sur le chemin de Sydney je m’arrêterai au Lamington National Park pour un magnifique trek de 50 kilomètres sur lequel je vais tester tout mon nouvel équipement.

Je repasserai ensuite 2 jours à Gold Coast, invité par une conductrice lors de mon retour en autostop vers la côte. Et puis je continuerai le stop vers le sud, retour à Byron Bay pendant une semaine pour revoir mon pote Uri, profiter de la plage une dernière fois, et tout simplement passer du temps dans cette ville où je me sens bien, cette ville qui m’a manqué et qui restera l’un des endroits le plus agréable et les plus beau que j’ai visité en Australie.

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Retour à Byron où je retrouve Uri qui joue du piano dans la rue pour gagner de l’argent

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En route vers Sydney avec ma petite pancarte et mon sac-à-dos

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Enfin, dernière ligne droite avant Sydney, 2 jours et 2 nuits, 800 km que je ferai presque d’une traite avec Tim, un voyageur allemand qui m’a pris en stop et qui me laissera conduire sa voiture pour s’autoriser quelques siestes sur ce long trajet ennuyeux.

Sydney, démarches au consulat, prise d’empruntes digitales, je passe encore 2 jours avec Tim qui m’invite à dormir dans sa voiture et puis je prend l’avion pour Darwin où j’irai chercher du boulot.

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Petit déjeuner et café chaud au bord de la plage après avoir dormi dans la voiture de Tim, mon conducteur allemand, environ 200 ou 300 kilomètres avant d’arriver à Sydney

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Lamington National Park – Un trek de 4 jours en autonomie

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Sur le chemin de Sydney je m’arrêterai au Lamington National Park pour un magnifique trek de 50 kilomètres sur lequel je vais tester tout mon nouvel équipement en conditions réelles. Le but étant d’être capable de faire un long trek en transportant l’intégralité de mon équipement (y compris l’ordinateur, l’ensemble des vêtements, et suffisamment de nourriture), et ainsi vérifier que la légèreté de mon sac-à-dos me permet un confort de marche jusque là encore jamais atteint.

Un trek magnifique sur lequel j’en ai pris plein les yeux et énormément aimé me retrouver seul en pleine nature pendant 4 jours. Enfin, un résultat plutôt convaincant en terme de rapport équipement/poids/confort. Très content de mon nouveau matèriel.

Voici quelques photos de mon trek au cœur du Lamington National Park, situé à 40 kilomètres à l’ouest de Gold Coast :

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Commentaire(s) (8)

Cela remonte assez loin pour cette petite aventure mais n’enlève rien au charme. Sachant que si ces anecdotes étaient récentes, le récit s’en trouverait plus « angoissant ». 6 mois depuis ces recherches de travail, de déluge d’eau, de trek et enfin….. nous faire partager tes tracas, et les bons moments. Mais comment fais-tu donc pour stocker tous ces détails (et photos) et remettre tout dans l’ordre, avec autant de décalage ?
Et ce trek tout seul, avec la réputation de trouver dans ses contrées un tas d’animaux extrêmement dangereux (même très petits), est-ce bien sérieux ?
Je pense que tu avais prévu tout cela !
Et aussi, encore et toujours de jolies photos.
A bientôt pour la prochaine lecture.

Oui c’est vrai ca, 6 mois c’est long ! C’est vrai que c’est difficile d’écrire avec plusieurs mois de retard mais en meme temps ca oblige à synthétiser un peu plus (même si j’ai encore du mal avec ca…)
Enfin en général j’arrive bien à me souvenir de tout ce que j’ai fait, jusqu’à ce que j’écrive un article et puis ensuite ma mémoire peut se relaxer et oublier les détails… J’imagine que c’est le métier qui rentre ! (voyager+écrire).

Maintenant j’ai presque rattrapé mon retard, car après cet épisode (Byron Bay & Brisbane) je suis resté plus de 3 mois à Darwin où j’ai surtout travaillé, un peu fait la fête, mais pas beaucoup voyagé, je n’aurai donc pas grand chose à écrire sur ces 3-4 derniers mois.

Salut Julien,
Le début de l’article fait vraiment rêver et la 2ème partie montre qu’il y a également de sacrés imprévus et galères dans une vie de globe-trotter ;-)
Les photos sont sublimes et j’ai bien aimé le passage du trek, pas assez détaillé pour satisfaire ma curiosité ;-)
Comme Sylrob, je suis toujours surpris par la précision de tes récits au vue du décalage entre le moment vécu et l’écrit qui suit, souvent 6 mois après.
Tchoo !

Salut Nico !
C’est vrai à la base j’avais prévu de faire un article dédié à ce trek car il y avait de quoi dire, entre les difficultés, l’équipement, le sentiment de se retrouver tout seul en pleine nature après 2 mois à chercher du boulot dans une grande ville (Brisbane/GoldCoast), plus toutes les photos etc…….
Et puis en fait j’ai pas le temps, j’en ai marre de passer autant de temps sur le blog, alors voilà ca restera un petit paragraphe à la fin d’un autre article. Mais c’est promis quand je rentre en France je te raconterai en détail et je pourrai te montrer toutes les photos ;-)

Quant aux nouvelles fraiches, les voici :

Après 3 mois à Darwin, à travailler pour les pédicabs, j’ai quitté il y a une semaine et j’ai rejoint Cairns en stop, je suis arrivé hier (2800km et 6 jours sur la route).
Ici il fait frais, comparé à Darwin (28° au lieu de 32) et ca fait du bien, de la « fraicheur » !
Je quitte Cairns demain (lundi 12-08) en stop direction Bamaga/Seiga, tout au nord de la péninsule du Cape York, environ 1200km pour arriver là-haut à travers jungle et routes en terre, et puis si tout va bien je trouve un bateau pour passer en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Je n’aurai donc pas d’accès internet (ou très peu) dans les 2-3 prochains mois, quand je serai de retour à la « civilisation » en Indonésie.

A bientot !

Hello Julien,

Bonne continuation pour ton trip !!
Tu attendais et tu as planifié ce retour en PNG depuis tellement longtemps, alors j’imagine l’excitation et l’appréhension de la reprise de ta grande aventure monter ;-)
Profites-en bien. Si tu traverses la PNG avec les locaux, même si c’est des gens aux grands cœurs et qu’ils feront tout pour t’aider, fait gaffe aux divers dangers de la jungle (bien que ça tu le sais déjà ^^).

A bientôt,
Tchoo !

Dingue, à chaque fois, tu arrives presque à me donner envie de venir faire un tour en Australie…
Je ne sais pas ce que tu as fait pour réarranger ton équipement, mais bravo pour le 38L :-) As tu quand même une tente?
Moi j’ai finalement opté pour un hamac, au début, seulement pour mon épisode à moto, je pense le garder pour la suite. Léger, montable n’importe où et rapide à installer, je trouve que c’est génial.

Salut Yogo ! Oui, depuis ces 8 derniers mois en Australie je voyage avec une tente, qui m’a énormément servie, que ce soit pour les treks, en autostop, en tant que logement « fixe » quand je travaillais à Byron Bay, et pour les sorties occasionnelles avec les copains dans les parcs nationaux (camping). Elle tient dans mon sac-à-dos (la toile est à l’intérieur, les 2 arceaux sont fixés sur le coté du sac), elle est légère (~1 kilo) donc je vais la garder encore un peu pour la Papouasie (treks) et m’en débarrasserai quand je serai sur de ne plus en avoir besoin. Mais dans des régions à moustiques et comme j’ai l’intention de faire beaucoup de trek je suis presque sur qu’elle me servira encore.

J’avais aussi l’intention de m’acheter un hamac en Australie pour remplacer ma tente mais je n’ai trouvé aucun modèle intéressant. De plus un hamac intégrant la moustiquaire et la toile anti-pluie est souvent aussi lourd qu’une tente.

Le top du top pour un abris ultra-léger me semble être le simple swag, une toile ultra-légère mais water-proof (et bien sur moustique-proof), seulement quelques centaines de grammes, tout petit et compact, pas d’arceaux, pas de cordes, pas fixations… Un copain utilise ce genre de swag depuis plusieurs mois en Australie et il en est ravi (seul inconvénient : c’est assez cher et difficile à trouver en magasins).

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