Tour du monde de FroggyLe blog d'un long voyage autour du monde avec Julien et Adrien. 2010-2014. Autostop, bivouac, vélo, musique, randonnée, volontariat, wwoofing, petits boulots…
Un petit tour à la messe du soir en espérant me donne l’énergie de trouver un nouveau toit.
Malheureusement, les nombreuses rencontres, les fêtes au Chili et l’espagnol-argot des Chiliens m’ont totalement épuisé. Je n’ai pas le courage de parler au prêtre et j’irai dormir dans le jardin d’une maison. A minuit, les policiers me reveillent. Les proprietaires ont eu peur. Par chance, ils me laissent poursuivre ma nuit.
Depuis le Chili, j’ai eu l’occasion de lire les péripéties de Julien en vélo et ces aventures m’ont donné envie d’acheter un vélo.
Pendant toute la journée, je parcourrai la ville à la recherche d’un vélo. Lire le reste »
Le vélo et le stop sont 2 moyens de transport complétement différents mais ils ont quand même quelques points communs, notamment :
- voyage à petit budget
- voyage en indépendant
- voyage « à l’aventure » où rien n’est écrit mais tout est possible
- voyage orienté sur les rencontres et sur la découverte du pays plus que sur la visite de lieux touristiques
Voici au contraire ce qui les différencie, d’après mon expérience en Australie :
1) Interactions avec les autres, avec soi-même et avec son environnement :
- Le vélo est un mode de voyage en solitaire, où l’on est complétement indépendant et livré à soit-même. Le cycliste est tout seul sur son vélo et de ce point du vue le voyage en est plus intense, plus accès sur la route, l’environnement, les paysages, les animaux, le ciel, la météo, plus accès sur les images, les bruits, les douleurs et les fatigues, et les sens d’une manière générale. Les rencontres et les échanges avec les locaux ne sont possibles que lorsqu’on est à l’arrêt mais sont largement facilités par l’effet « cycliste-sac-à-dos » qui fait que tous les gens veulent en savoir plus et viennent vous voir pour discuter. Mais ces rencontres sont généralement plus courtes et plus superficielles que les rencontres « autostop ».
Quand je suis parti de Sydney en février dernier je ne savais pas où mon vélo allait m’emmener. Il me fallait d’abord trouver un travail et mettre un peu d’argent de côté, tout le reste était secondaire. Je suis donc parti vers l’ouest à travers les Blue Mountains et j’ai parcouru 370 km avant d’arriver à Forbes, ville dans laquelle j’ai rencontré Wladimir, un voyageur italien qui m’a aidé à trouver du travail. Je suis alors revenu sur mes pas pour rejoindre Orange et la ferme de pommes dans laquelle j’ai travaillé pendant 5 semaines. 130 km supplémentaire vers l’est. Là j’ai rencontré Matt avec qui je me suis lancé dans l’aventure « Broken Hill en vélo » : 1000 km de plus. Nous avons parcourus environ 100 km aux alentours de Broken Hill puis encore 600 km pour rejoindre Adélaïde notre destination finale. En tout c’est plus de 2200 km que j’ai parcouru à vélo entre Sydney et Adélaïde, dont une grande partie à travers les paysages désertiques de l’outback.
1er jour : [Broken Hill]-[30km avant Olary] – 88 km .
En partant d’Orange il y a 3 semaines nous ne nous étions pas vraiment posé la question de l’après Broken Hill. Nous avions déjà tellement de choses à penser pour les 900 premiers kilomètres et tant d’incertitude quand à la réussite de l’épreuve que la suite du parcours jusqu’à Adelaide nous semblait appartenir à un lointain et improbable futur. En fait Broken Hill sonnait pour nous comme la fin toute proche de l’outback, le retour presque définitif à la civilisation, à des zones habitées où tout redeviendrait facile, où l’on n’aurait pas à se soucier du nombre de kilomètres entre les villes ni de la quantité d’eau à transporter. Nous n’en savions rien mais nous nous étions trompé…
En dépliant la carte de l’Australie quelques jours avant de reprendre la route nous découvrons que la prochaine ville après Broken Hill se trouve à plus de 280 kilomètres ! Une distance vertigineuse pour nous qui pensions en avoir terminé avec les grands espaces !
Après 1000 kilomètres de vélo pour arriver à Broken Hill nous décidons de prendre quelques jours de repos. Nous l’avons bien mérité et puis nous n’avons pas le choix, nous sommes à bout de force…
Broken Hill est une jolie ville de 20000 habitants isolée au milieu du désert à environ 500 km au nord-est d’Adélaïde. .
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Broken Hill, surnommé « la ville d’argent » est une ville construite de toute pièce à l’époque de la colonisation pour exploiter les filons d’argent et d’autres métaux qui se trouvent dans son sous-sol. C’est l’une des plus grosses mines d’argent du monde et l’économie de la ville a beaucoup contribué au développement économique de toute l’Australie.
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Il est 17h00 quand nous quittons le verger, les préparatifs de dernière minute ont duré toute la journée. Ce matin nous avons étudié une dernière fois la carte de l’Australie avec précision, ce midi nous nous sommes fait un petit festin au cas où ce serait le dernier… et cet après-midi nous sommes passés dire aurevoir à nos amis au milieu des rangées de pommiers. Ensemble nous avons dégusté une dernière pomme et échangé un ultime sourire triste d’adieu. Nous partons avec les yeux brillants, une larme dans un oeil et une étoile dans l’autre. C’est aujourd’hui que nous donnons le premier coup de pédale pour cette traversée de l’outback en vélo, Matthias mon camarade allemand et moi-même.
Notre objectif : Broken Hill, une ville minière située à l’extrême ouest du New South Wales, à la frontière avec l’état du South Australia. Neuf-cent kilomètres. Quand nous serons là-bas, si nous y arrivons, nous analyserons les possibilités de continuer plus loin et « Si Dieu veut, toujours droit devant nous irons jusqu’à Adélaïde… »
Julien : Dans la continuité de mon périple en vélo de Sydney à Orange je vais maintenant vous présenter une série d’articles sur la suite de mon voyage en vélo en Australie.
J’étais parti de Sydney en solitaire mais je roule désormais avec Matt mon camarade allemand, cycliste amateur (complétement amateur !) tout comme moi, et ancien collègue de travail dans la cueillette des pommes.
Voici en guise d’introduction un petit montage vidéo réalisé avec les quelques bouts de film pris en cours de route. En attendant les articles et les photos à venir très prochainement…
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Following the first part of my bicycle trip from Sydney to Orange a few month ago I’m now going to present some articles about the next part of my journey in Australia. I’d left Sydney alone but I’m now riding with Matt, my german travel mate, amateur cyclist (completely amateur !) just like me, and workmate for apple picking. As an introduction I’ll show you a video-montage made from some bits of film taken along the way. The articles and pictures are coming very soon…
Dans mon article précédent je vous parlais des 2 mois que j’ai passé à Sydney. Même si j’ai beaucoup apprécié la stabilité que m’offrait la vie en ville, le rythme du voyage commençait à me manquer sérieusement et il était temps que je reprenne la route avec mon sac-à-dos.
Mon objectif étant toujours de trouver un travail rapidement, je commence à m’établir un itinéraire de voyage qui passera par les zones de cultures de fruits de la région de Sydney, les endroits où j’ai de bonnes chances de trouver du boulot.
Mais alors pourquoi ai-je décidé de me lancer dans une aventure à vélo ?
Pourquoi je ne me suis pas tout simplement lancé sur les routes d’Australie en autostop, comme d’habitude ?
1- Parce que je suis actuellement en train de lire « On a roulé sur la Terre », le tour du monde à bicyclette de Sylvain Tesson et Alexandre Poussin : ces 2 là sont une grande source d’inspiration pour moi !
2- Parce qu’à Sydney j’ai rencontré des Australiens fans de vélo qui m’ont donné envie de me lancer dans l’aventure.
3- Parce que l’autostop est un moyen de transport trop classique et que j’avais envie de changement dans mon voyage.
4- Parce que le vélo donne une liberté totale de déplacement (contrairement au stop) et que cela me sera utile d’avoir un moyen de locomotion si je trouve du travail en chemin.
5- Parce que d’habitude personne ne voyage à vélo en Australie et que j’aime bien les défis originaux.
6- Parce que j’avais besoin de me remettre au sport !
-> Nos bons plans :
Voir nos bons plans de ces 4 années et demi sur les routes du monde : rencontrer l'habitant grace à Couchsurfing, WWOOFing ou HelpX, randonner sur la grande muraille de Chine, être instit en Afrique, jouer de la musique dans la rue, faire des petits boulots en Australie, découvrir les joies de l'autostop, du train-stop, du bateau-stop, de l'avion-stop, ...et tant d'autres sujets encore !