On a traversé l’outback en vélo ! …….. Chiffres et conclusion

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Publié par Froggy | Classé dans Océanie | Publié le 20-06-2012

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Conclusion : Mon « Sydney-Adélaïde » à bicyclette

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Quand je suis parti de Sydney en février dernier je ne savais pas où mon vélo allait m’emmener. Il me fallait d’abord trouver un travail et mettre un peu d’argent de côté, tout le reste était secondaire. Je suis donc parti vers l’ouest à travers les Blue Mountains et j’ai parcouru 370 km avant d’arriver à Forbes, ville dans laquelle j’ai rencontré Wladimir, un voyageur italien qui m’a aidé à trouver du travail. Je suis alors revenu sur mes pas pour rejoindre Orange et la ferme de pommes dans laquelle j’ai travaillé pendant 5 semaines. 130 km supplémentaire vers l’est. Là j’ai rencontré Matt avec qui je me suis lancé dans l’aventure « Broken Hill en vélo » : 1000 km de plus. Nous avons parcourus environ 100 km aux alentours de Broken Hill puis encore 600 km pour rejoindre Adélaïde notre destination finale. En tout c’est plus de 2200 km que j’ai parcouru à vélo entre Sydney et Adélaïde, dont une grande partie à travers les paysages désertiques de l’outback.

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Sydney > Orange > Forbes > Orange > Dubbo > Broken Hill > Adelaide

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Quelques chiffres :
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J’ai roulé 25 jours en tout avec une moyenne de 90 km/jour, certaines étapes très courtes (30 -40 km) et un « record » à 120 km en une journée.

Je roulais en général 5 ou 6 heures par jour avec une vitesse moyenne de 15 à 20 km/h. Quand le vent de face était fort (ce qui était souvent le cas) je dépassai à peine les 10-12 km/h. Par contre avec un bon vent arrière sur du plat je roulais facilement à 25 km/h.

*Si je peux donner des chiffres aussi précis c’est que Matt avait sur son vélo un petit compteur de vitesse, et que nous roulions ensemble à la même vitesse.

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Budget :
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Le vélo en lui même ne m’a rien couté mais j’ai dépensé en tout 115 $ (~90€) pour l’achat de tout l’équipement « accessoire » (outils, pompe, cadenas, gilet orange avec bandes réfléchissantes, lampe rouge clignotante, paniers + corde, tendeurs, etc.) ainsi que les chambres à air et les pièces de rechange lors des réparations. J’ai ensuite revendu le vélo avec tous ces accessoires pour 100$ (~80€) à Adélaïde.

Le budget « hébergement » durant tout le périple est de 0 dollar car je dormais soit en squat dans les villes, soit à la belle étoile en campagne, soit chez l’habitant, soit en camping sauvage avec Matt dans sa tente 2 personnes. Si j’avais été tout seul après Orange je me serais acheté une tente car c’est absolument indispensable (protection pluie, vent, et surtout moustiques).

Le budget « nourriture » est de 320 $ pour l’ensemble du périple Sydney-Adélaide y compris tous les jours d’arrêt à Broken Hill et Adélaïde (soit 45 jours au total), ce qui revient à un budget nourriture d’environ 7$ par jour (5,7€/jour).

Le budget « transport » est lui aussi à 0 dollars car je n’ai jamais pris ni le train ni le bus ni le taxi pendant cette période.

Enfin il faut compter aussi 30 $ dépensés dans les piscines municipales, parcs aquatiques ou autres douches de camping afin de nettoyer toute la crasse et toute la poussière accumulée sur la route !

Budget total (vélo/hébergement/nourriture/transport/douches) : 365$ sur 45 jours, soit 8,1 $ par jour = 6,5 €/jour.

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Principales difficultés :
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- Le vent de face (l’ennemi du cycliste…)
- La chaleur et la puissance du soleil australien (crème solaire obligatoire)
- Les problèmes techniques sur le vélo (vélo d’occasion)
- Le chargement du vélo (20 à 25 kilos)
- Les longues distances entre les villes dans l’outback (autonomie en nourriture et eau, chargement important, rationnement…)

On pourrait citer aussi les mouches, les moustiques, la pluie, la scelle qui fait (très) mal, l’absence de douche, le sommeil assez moyen à cause du manque de confort, etc. etc.

Bref, traverser l’outback en vélo (et à petit budget) n’a pas été une partie de plaisir ! Heureusement il y a aussi plein de bon moments comme de découvrir des paysages grandioses et d’observer les animaux sauvages dans leur milieu naturel, de dormir en camping sauvage au milieu du bush ou dans le désert, de sentir la puissance de son corps qui est capable de faire beaucoup plus que ce qu’on s’imagine, de s’endormir avec la fierté d’avoir accomplie une journée de vélo supplémentaire… Mais il faut bien avouer qu’il faut être un peu fou pour se lancer dans ce genre d’aventure… Heureusement que j’étais avec Matt pour partager ce voyage (du moins pour la partie Orange-Adelaide) car tout seul ca doit être très très (10 fois très) monotone et désespérant en cas de problème. Mais à 2 on rigole bien, on partage les même joies et les mêmes galères, on s’entraide et on se motive mutuellement. C’est aussi ca qui rend le voyage intéressant : le partage.

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Conclusion : Voyager en vélo en Australie

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La principale difficulté, que j’ai évoquée plus haut, c’est les distances de plusieurs centaines de kilomètres entre les villes, ce qui signifie, entre autres, le problème de l’accès à l’eau et à la nourriture. Ce n’est pas un problème insurmontable car il « suffit » de transporter tout ce dont on a besoin sur le vélo en attendant d’arriver à la ville suivante. Mais ca implique de bien préparer son itinéraire (une carte est indispensable!) et de faire le point ville après ville pour savoir exactement quelle quantité de nourriture il faut emmener.

De plus, dans les petits villages de l’outback il n’y a souvent qu’un seul supermarché et tout y est beaucoup plus cher qu’en ville (jusqu’à 2 ou 3 fois plus cher), donc quand le budget est important, cela devient un « petit » problème supplémentaire.

Les grandes distances entre les villes signifient aussi qu’en cas de problème sur le vélo il faut pouvoir se débrouiller tout seul pour le réparer (donc avoir le nécessaire avec soi, outils et pièces de rechange) et/ou être prêt à faire du stop sur des centaines de kilomètres pour rejoindre une boutique de vélo dans le pire des cas.

Autre chose : dans l’outback il n’y a pas de rivières et encore moins de douches, ca veut donc dire passer plusieurs jours sans se laver, ce qui devient très désagréable à cause de la transpiration et de la fatigue. Il n’y a pas d’autre choix que d’atteindre la prochaine ville… (ce qui peut parfois être une bonne motivation : « Allez, encore 150 km et je pourrai prendre une douche ! »)

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Concernant les facilités à voyager en vélo en Australie, c’est notamment tout le confort gratuit que nous offrent les villes : des parcs avec des toilettes et des barbecues, des abris, de l’eau potable, parfois des douches et de l’électricité, etc. Plus la possibilité de manger pas trop cher en ville en achetant les nombreux produits en promo dans les supermarchés (fin de stock, fin de journée, date limite dépassée, etc.).

Un autre point fort : les Australiens sont généralement accueillants avec les cyclistes, ils sont admiratifs et nous ont parfois proposé des bouteilles d’eau (sur les aires de repos) ou donné un peu de nourriture. De plus, à chaque fois que nous avons eu des problèmes mécaniques nous avons toujours trouvé quelqu’un pour nous aider, toujours gratuitement et parfois même avec un café offert. Je suis sur que si nous avions du faire du stop à cause d’un gros pépin nous aurions été pris même à 2 avec les vélos et les bagages. Sans leur aide dévouée nous aurions du abandonner plusieurs fois avant d’arriver au bout de l’aventure…

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L’Australie n’est clairement pas le pays du vélo mais c’est aussi pour ca que je trouvais intéressant de relever ce défi : voyager à bicyclette dans un pays plus grand que l’Europe, le pays des road-train (immenses camions) qui traversent l’outback sur des milliers de kilomètres, un pays ou la plupart des gens prennent l’avion pour aller d’une ville à l’autre tellement les distances sont grandes… Décalage entre 2 mondes très différents.

Traverser des centaines de kilomètres de désert à la seule force des mollets est une vrai grande expérience sportive et humaine (à mon petit niveau) que je n’oublierai pas de sitôt. Ca permet aussi de vraiment s’imprégner de la dimension de l’Australie. Cependant, quand je regarde la carte de l’Australie je m’aperçois que la distance parcourue est ridicule ! Ce qui en France compterai pour un aller retour Lille-Marseille n’est en Australie qu’un minuscule bout comparé à la taille du pays ! Clairement je n’aurais pas fait le tour de l’Australie en vélo et je ne le ferai jamais : des dizaines de milliers de kilomètres dans le même pays sans culture, dans le même gigantesque désert où les paysages sont très peu variés, des mois passés sur la route sans rien découvrir de nouveau, non vraiment… aucun intérêt ! Ce petit bout de 2000km était largement suffisant.

Enfin, je n’avais aucune connaissance en « mécanique » avant de partir mais j’ai tout appris sur le tas, il est tellement plus facile et naturel d’apprendre en étant directement confronté aux problèmes. Le voyage est l’école de la vie et les meilleurs des enseignants sont simplement les gens qu’on rencontre tous les jours sur notre route…

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Commentaire(s) (28)

ha ha excellent, ça c’est du trip ! les paysages devaient être magnifiques! plus de photos svp !…

Oui les paysages étaient magnifiques (parfois) et monotones (souvent) ! Le plus important n’était pas le lieu en lui même mais la facon dont nous y sommes arrivés. Pour les photos jette un oeil dans les 3 articles précédents (la série des « On a traversé l’outback en vélo »)… il y a des album-photos à la fin de chaque article ;-)

Ta phrase résume bien ton aventure en général :

« Le voyage est l’école de la vie et les meilleurs des enseignants sont simplement les gens qu’on rencontre tous les jours sur notre route… »

Mais dis-moi, comment vas-tu faire pour reprendre le travail après tout ce que tu auras vécu ? Je te vois mal maintenant rester enfermé dans un bureau toute la journée devant un ordinateur, je me trompe ?

En tout cas profites-en un max et fait ce qu’il te plait !

Ah… la question piège… Je sais pas ! Mais en effet je me vois mal rester enfermé toute la journée dans un bureau maintenant, et d’un autre coté pourquoi pas? Mes envies d’aujourd’hui ne sont pas celles de demain, et vice et versa…

Au fait tu écris tes articles sur le bateau là ? Alors la Tanzanie ?

La Tanzanie ? En Afrique ? Tu dois vouloir dire la Tasmanie ? Je ne suis pas allé en Tasmanie même si je suis passé pas très loin quand j’étais sur le voilier, voilier que j’ai quitté à Sydney y a 2 semaines. J’ai depuis repris ma petite vie paisible d’autostoppeur-wwoofeur.

Merci et encore bravo!
Continu aussi loin que ton être le peux;)

En effet, le voyage est l’école de la vie, avec des gens disposés à vous aider et à apprendre…. Mais Lille -Marseille en vélo, ce n’est pas une mauvaise idée et je suis certain, qu’en cas de panne, il y aurait des gens pour t’aider.
Tu verras ça plus tard !
C’était, on passe la plaisanterie, certainement une de tes plus belles aventures, autant sur le plan physique que moral.

Je suis sur qu’en France il y aurait aussi plein de gens pour aider en cas de problème, surement plus qu’en Australie ! Mais je voulais quand même remercier les Australiens car j’étais parti avec des préjugés assez négatifs et, même si beaucoup des préjugés se sont confirmés, je leurs dois la réussite de ce défi en vélo, grâce à leur aide amicale et désintéressée.

J’ai bien souvent les larmes aux yeux quand je lis tes articles, car il sont vrais, ils prennent aux tripes. Tu n’es pas un touriste qui ne fait que passer, dans un pays, entre deux frontières, tu es un citoyen du monde.

Ceci dit et après ce moment mélodramatique, je tiens à te dire que ça m’a bien fait rire que tu reconnaisses enfin qu’il fallait être fou pour faire cette traversée en vélo.

J’attends tes prochains articles avec impatience !

Encore une très belle expérience, bravo! Chaque article me met l’eau à la bouche pour découvrir le suivant. par contre, je vous trouve un peu dure de critiquer à plusieurs reprises l’Australie. On peut ne pas aimer une destination, mais de là à le critiquer (ndlr : « pays sans culture ») à répétition je ne trouve pas cela toujours juste. C’est une terre qui vous offert du travail, de l’argent et un peuple qui vous a aidé à de nombreuses reprises. Hate de lire les articles d’Adrien sur l’Argentine. Bonne continuation!

Je suis conscient que mes commentaires sur les Australiens sont souvent négatifs, voire pas sympa, mais vraiment malgré toutes les belles aventures que je vis ici je n’arrive pas à accrocher ni avec le pays ni avec les habitants (excepté quelques uns). C’est quelque chose que je ressens tous les jours du coup je me sens obligé d’en parler, il faut que ca sorte, c’est comme ca ! Je crois qu’Adrien a eu le même ressenti que moi (ou pire), et les voyageurs européens que je croise ici sont souvent du même avis.

Juste un exemple, récemment : Je fais du stop pour sortir de Sydney et un énorme 4×4 s’arrête pour moi : 2 jeunes australiens m’expliquent qu’ils font souvent Brisbane-Sydney (1000km) dans leur voiture de fonction et sont fiers de m’annoncer qu’elle consomme 4 fois plus qu’une voiture normale et qu’ils s’en foutent car ils ne payent pas l’essence. Dans la voiture : les seules questions qu’ils me poseront durant les 4 heures de route : « Comment dit-on en francais ‘blowjob’ ‘bitch’ ‘fuck’ etc etc etc… » en rigolant comme des baleines. Et puis aussi : ouverture de chips et cannettes de coca et quand c’est fini ils balancent tout par la fenêtre sur le bord de la route en fonçant à 120km/h avec la musique à fond. Pour finir, ils m’invitent (très sympa) à venir 2 semaines plus tard à une sorte de safari 4×4-picnic-bière-biture-barbcue-bière-biture-saucisses-bière-biture dans la foret tropicale près de Brisbane. Et moi je suis là à l’arrière de la voiture et j’essaye de placer une question intéressante sur l’Australie, sur leur boulot, sur les Aborigènes, et je me sens seul au monde….
Ca n’est qu’un exemple mais je le trouve assez représentatif (un peu caricatural je dois dire) de la mentalité australienne, et pas seulement des jeunes.

Haha, j’ai beaucoup aimé le  » les seules questions qu’ils me poseront durant les 4 heures de route : « Comment dit-on en francais ‘blowjob’ ‘bitch’ ‘fuck’ etc etc etc… » en rigolant comme des baleines ».

Je te comprends totalement. Pour cela je n’adhère pas à la culture Anglo Saxon, et pour cela je ne pense jamais m’y rendre (préféré dépenser mon énergie en Amérique du Sud, Asie ou Afrique). Quand je suis arrivée à Cancun au Mexique après 20 mois de voyage dans le reste de l’Amérique Latine, j’ai vu mes premiers latinos (influencé par la culture USA donc) reclamant dans un bar beaucoup plus de nourriture qu’ils ont mangé réellement. Ce gachie m’a totalement choqué…

Et je n’aimerai pas le voir tous les jours, comme vous en avez put être témoin en Australie. Comme l’a dit si bien notre ex président « la France, tu l’aimes ou tu la quitte ». Je pense que c’est valable pour tous les pays que l’on visite. On l’aime ou on se barre :)

Oui tu as raison… Si vraiment j’en ai marre je n’ai qu’à partir ! Mais la situation est un peu plus compliquée que ca en ce moment car je cherche à rester plus longtemps pour trouver d’autres petits boulots et gagner un peu plus d’argent. Et puis malgré les mauvais cotés de la culture anglo-saxonne je suis quand même content de voyager en Australie pour plein d’autres raisons. Donc je reste encore un peu ! ;-)

Oui autant pour moi je voulais dire Tasmanie. Et tu es où du coup en ce moment ?

Quand tu dis « Mes envies d’aujourd’hui ne sont pas celles de demain, et vice et versa… »

Je te comprends tout à fait ! Je pense sérieusement à changer de taf aussi. Et pourquoi ne pas devenir menuisier ou réparateur de vélos ? Peut être une vocation ? lol

En ce moment je suis en train de remonter la cote Est en autostop pour arriver bientot dans le Queensland (nord-est de l’Australie). Je fuis l’hiver et le froid du sud !
Pour le changement de boulot oui pourquoi pas… ca me plairait (je pense) d’être réparateur de vélo et encore plus menuisier ! (mais pour ce dernier je pense qu’il y a besoin d’un vrai et long apprentissage). Et toi quelle est ta nouvelle vocation ?

salut, il me semble que vous ne faite pas beaucoup de helpx, je me demande pourquoi? c’est pourtant un moyen d’avoir un bon point de chute et de rencontrer des locaux ..?

Je suis en ce moment en mode HelpX entre le New South Wales et le Queensland, je reste environ 2 semaines à chaque fois puis je change vers un nouveau lieu pour une nouvelle expérience. C’est en effet un excellent moyen de passer du temps avec les gens en vivant chez l’habitant. C’est aussi un moyen rapide d’accumuler des « jours travaillés » pour pouvoir renouveler le visa (working holiday visa). Je crois qu’Adrien est aussi en mode HelpX en ce moment en Argentine.

salut julien,
j’imagine qu’a parler anglais tous les jours t’est devenu bilingue, n’est ce pas trop dur de devoir parler anglais à chaque instant ? tu penses en anglais maintenant ? combien de temps il ta/vous a fallu pour être vraiment à l’aise, faciliter les échanges pour pouvoir exprimer bien vos idées lors des discussions ?
Bonne route :)

J’aimerai bien être bilingue mais j’en suis encore très loin et je pense que je ne le serai jamais malgré tous les efforts que je fais pour ca… j’ai pas cette capacité, j’ai toujours été très mauvais pour apprendre les langues étrangères.

Mais c’est vrai que j’ai fait des progrès énormes depuis que je voyage et surtout depuis que je suis en Australie. Il y a 2 ans je savais à peine dire mon nom en anglais et maintenant j’arrive à comprendre à peu près tout le monde, même les Australiens, et je suis capable de me débrouiller dans toutes les situations et de parler anglais toute la journée sans problème.

Mais mon anglais est mauvais, mon vocabulaire limité, et j’ai encore beaucoup de mal à comprendre les conversations de groupe, la télé et la radio. Je lis le journal et des livres sans trop de problème (en ce moment je suis sur la lecture de The Lord of the Ring, j’apprends beaucoup de vocabulaire grace aux livres et au dictionnaire francais-anglais).

Je pense en anglais de temps en temps, pour des choses simples, mais mon cerveau fonctionne principalement en francais même si je ne parle pas du tout francais pendant plusieurs semaines. Parfois c’est fatiguant de parler tout le temps anglais mais je m’y habitue de plus en plus et ca devient naturel.

Super conclusion, qui laisse à réfléchir…
On le voit bien sur la carte mais quand on est dans le pays, la question des distances est encore plus frappantes. Je l’expérimente en ce moment au Kazakhstan, 5 fois la France, 9° plus grand pays du monde mais avec 4 fois moins de populations. Ainsi, comme en Australie, la distance entre les bleds est incomparablement plus longue. Ca change la manière de voyager.

Encore une fois bravo pour cet exploit.

Bonne chance avec la recherche de boulot.

A quand ton retour sur la route? Asie du sud est de nouveau si je me souviens bien?

Je suis de nouveau sur les routes d’Australie (en auto-stop cette fois) après avoir passé plus d’un mois en mer. Je retourne en PNG-Asie dans quelques mois mais je ne sais pas précisément quand, ca dépend de nombreux paramètres dont : le renouvellement du visa australien, l’argent sur le compte, les petits boulots, les opportunités de bateau pour quitter l’Australie, et bien sur du vent et des rencontres comme d’habitude ! :-)

Toujours aussi super de vous lire et très instructifs:)

Comment as tu fait pour avoir un vélo gratuit?

Merci

Toutes les infos dans le moindre détail dans mon ancien article « J’irai chercher du boulot à vélo » : http://tourdumonde2010.free.fr/wordpresstdm/?p=5801

Salut, Je continue de suivre vos aventure avec délectation, je n’ai pas encore lu vos derniers articles mais j’ai beaucoup aimé vos deux versions de l’Australie.
Un ami à moi et sa cousine partent en vélo depuis Paris jusqu’à Amsterdam, j’en profite pour rejoindre le duo. Du coup, Julien, est ce que tu as de bons conseils à me donner en plus de tes articles ?
Pour l’instant j’en suis à un vélo VTT sur lequel je vais installer un porte bagage et mon pote me prête deux sacs de 15L à attacher.
On table sur 80km/jour pendant 9 jours plus 3 jours de repos/visite.

Salut Benoit, pour le vélo je te conseille d’avoir un panier avant (au guidon) en plus de tous les autres panniers/sacoches. (très très très pratique pour y mettre une bouteille d’eau et un peu de nourriture à grignoter sur la route, des muesli bares, des biscuits, et aussi la crème solaire…)

On consomme beaucoup d’eau à vélo ! Penses-y ! (je buvais au moins 2-3 litres/jour et jusqu’à 6 litres les chaudes/longues/difficiles journées)

Pense aussi à prendre tous les outils dont tu as besoin pour :
- changer/ajuster une roue
- changer/réparer une chambre à air (+ la pompe)
- ajuster tes cables de frein et de vitesses
- revisser les panniers/porte-bagages qui peuvent se dévisser à cause des vibrations et des chocs
- éventuellement de quoi resserrer le guidon et les pédales si les outils sont pas trop encombrants (ca dépend des vélos)

… car une fois sur la route si tu n’as pas les bons outils dans les situations critiques tu es bloqué……

Transporte toujours au minimum 2 chambres à air de rechange, il n’est pas rare de crever 2 ou 3 fois dans la même journée sur ce genre de trip.

Avant de te lancer, use le vélo, pédale des heures avec un chargement dans les sacoches comme si tu était dans ton voyage, comme ca tu sauras ce qui cloche sur ton vélo, si tu as besoin de tel ou tel outils, et tu pourra régler les problèmes facilement chez toi puis retester ensuite.

Prend de quoi te protéger de la pluie, prépare toi à avoir super super mal au cul, mais aussi peut-être dans les poignets et les cuisses et un peu partout, ne transporte pas trop de poids sur ton dos (un petit sac à dos est très très pratique pour les cartes, livres, couteau, briquet, porte monnaie, etc.) mais essaye de ne pas dépasser 5 kilos pour éviter le mal de dos. Pense à ton CONFORT, car tu vas être sur ton vélo 5 ou 6 heures par jour et le moindre petit inconfort va devenir atroce à la longue.

80 km/jour c’est une très bonne prévision, vous ferez surement un peu plus, ou parfois moins si c’est dur ou si la météo est pourrie, mais physiquement c’est très tolérable, surtout sur 9 jours.

Et surtout… bon voyage et profite bien du paysage !
;-)

Hello, Je suis tombé sur votre blog car je recherche actuellement un vélo sur Sydney. L’aventure à vélo que vous avez effectué est en train de semer des idées dans ma tête.

Depuis 3 semaines, je suis arrivé à Sydney pour utiliser mon visa Working Holidays mais également apprendre à voyager seul. Côté vélo, j’ai pratiqué le cyclisme pendant 10 ans lorsque j’étais plus jeune et je suis un passionné de la petite reine (malheureusement, je ne suis plus très sportif depuis que je suis dans la vie active).

J’ai quelques questions pratiques pour l’équipement du vélo. Comment avez-vous fixé les casiers ? Lorsque vous alliez au supermarché par exemple vous laissez tout votre équipement sur le vélo (backpack etc..) sans craindre les vols ? Merci d’avance pour votre retour et félicitation pour votre superbe aventure.

Raffi

Salut Raffi !

Quelques réponses à tes questions:
- J’ai fixé mes « casiers » (corbeilles à papier à 3$) sur le vélo à l’aide d’une simple corde (style lacet de chaussure mais en plus long), très efficace, ca a tenu tout le voyage, et ca ne coute absolument rien !
- J’ai fixé le panier avant à l’aide d’une chambre à air usagée, on ne peut pas faire plus solide comme fixation.
- J’en ai aussi utilisé 2 pour accrocher mon sac-à-dos sur le rack arrière (vraiment très pratique) et une autre pour attacher une bouteille d’eau au cadre du vélo. Si elles sont bien tendues (comme des tendeurs classiques) c’est plus solide (et pratique) que tout ce que tu peut trouver en magasin. Je n’ai jamais eu de mauvaise surprise avec. Je recommande !

- Quand nous allions faire les courses, oui nous laissions tout notre équipement attaché au vélo, sac-à-dos recouvert de bâches en plastique et autres babioles, tente, cordes, chambres à air, etc. qui le rendent invisible.
Les paniers étant remplis uniquement de nourriture, rien à voler dedans.
D’une facon générale, l’Australie est un pays très safe.

De mon point de vue, laisser le vélo (attaché avec un cadena bien sur) dans un endroit où il y a beaucoup de monde, est le meilleur moyen de le mettre en sécurité, même avec tout le materiel dessus. Au contraire, le laisser dans une petite rue déserte est surement plus risqué.

(Le bon sens veut que tu gardes toujours avec toi ce que tu as de plus précieux : passeport, argent, carte de crédit, appareil photo, laptop…, juste au ca où!)

Bon courage pour la préparation de ton aventure !
N’hésite pas à aller au « bike-club » à Sydney, c’est là que j’ai pu récupéré un vieux vélo gratuitement etme faire aider pour les réparations. Jj’en parle aussi plus en détail dans cet article : http://tourdumonde2010.free.fr/wordpresstdm/?p=5801 (Julien en Australie : J’irai chercher du boulot à vélo !)

Si tu es à Sydney, va les voir au moins pour discuter de ton projet, et aussi pour toute aide matérielle, logistique ou technique… Ils sont super.

Julien

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