Tour du monde de FroggyLe blog d'un long voyage autour du monde avec Julien et Adrien. 2010-2014. Autostop, bivouac, vélo, musique, randonnée, volontariat, wwoofing, petits boulots…

Tout d’abord, nous avons le regret d’annoncer que nous avons pris l’avion pour la 1ere fois depuis le début de ce tour du monde. Jusqu’à aujourd’hui, depuis la France jusqu’à l’Inde, nous avions fait tous nos déplacement par les terres : auto-stop, train, bus, marche à pied.

Mais là, arrivés à Kolkata (Calcutta) dans l’est de l’Inde, nous voilà bloqués pour continuer vers l’est, vers l’Asie du sud-est.

Plusieurs obstacles majeurs nous empêchent de continuer par les terres, mais le problème principal est celui du Myanmar (Birmanie) qui est toujours aujourd’hui une dictature très fermée sur le monde extérieur et qui n’autorise pas à traverser ses frontières terrestres. Le seul moyen d’entrer en Birmanie est de prendre un avion, mais c’est impossible de rentrer en voiture ou en train.

Nous avions aussi pensé à rentrer par la voie maritime, mais les ambassades de Birmanie n’ont pas su nous dire si c’était possible ou pas… (malgré les nombreux e-mails envoyés). D’autres voyageurs nous ont cependant indiqué que c’était impossible.

Pour rejoindre la Thaïlande nous avons donc décidé de contourner la Birmanie, donc éventuellement traverser le golf du Bengale en bateau, mais là aussi on s’est cassé les dents : même s’il est possible d’aller jusqu’aux iles Andaman en bateau (depuis Kolkata par exemple), il est ensuite impossible de continuer en bateau vers la Thaïlande car… il n’y a pas de bateau (à part quelques rares cargos à 100€ la journée).

Aujourd’hui, grâce/à cause du faible coût de l’avion, la traversée n’est plus possible en bateau et tout se fait uniquement par avion.

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Si vous n’êtes jamais allé en Inde, voici une petite vidéo qui vous donnera un avant goût de l’atmosphère indienne. Peut-être vous donnera-t-elle envie de visiter cet incroyable pays !

N’oubliez pas d’allumer les hauts-parleurs de votre ordinateur et de monter le son très fort pour mieux ressentir ce que nous avons ressentis pendant 2 mois !

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Depuis Bangkok, je vais essayer de vous retranscrire notre quotidien pendant 3 semaines à Calcutta, l’ancienne capitale indienne. Un quotidien totalement différent de celui de la capitale thaïlandaise mais qui restera une des grandes expériences de ce début de voyage.

En arrivant en Inde, nous nous sommes aperçus que nous étions dans un pays où la misère est  très visible. Plusieurs fois par jour, nous croisions des enfants réclamant de l’argent pour manger, ou des handicapés qui mendiaient pour pouvoir survivre. Nous n’avions encore jamais vu un pays où la dignité humaine était autant bafouée.

Nous ne sommes pas les premiers à observer cette misère.
En 1946, Mère Térésa a eu envie de quitter le confort de son couvent pour aller dans les bidonvilles de Calcutta aider les plus pauvres des pauvres. En eux, elle voyait Jésus, le fils de Dieu. Depuis Mère Térésa à ouvert plus de 600 maisons à travers le monde. Les volontaires sont les bienvenus pour aider les centres accueillant les enfants malades, handicapés, et les personnes mourantes, ainsi que certains enfants des rues pour leur offrir un repas.

Nous avons donc décidé d’aller à Calcutta pour aider l’association de Mère Térésa pendant 2 semaines.

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Après avoir passé une semaine dans un lieu de pélerinage bouddhiste, quelques jours dans la ville sacrée des hindouistes, puis dans la ville du très célèbre Taj Mahal, nous voici à Mumbai (Bombay).

Pourquoi avons nous décidé de passer par Mumbai ?

Depuis Agra nous aurions pu visiter la capitale de l’Inde, New Dehli. Nous aurions pu aussi visiter la région incontournable des touristes : le Rajahstan et son magnifiqe désert. Nous aurions pu aussi aller pour quelques centimes de plus à Goa, réputée pour ses magnifiques plages.  Si nous n’avions pas fait le choix d’être volontaires pendant plusieurs semaines à Bodhgaya puis à Calcutta, nous aurions sans doute visité ces 3 endroits. Cependant nous avons choisi Mumbai.

Passer quelques jours à Goa aurait été un bon moyen de se relaxer après le bordel insupportable de l’Inde mais dans quelques mois nous serons en Thailande et nous pourrons profiter de ces plages paradisiaques.

D’après l’avis de plusieurs voyageurs, le Rajahstan semble très beau mais c’est une région beaucoup trop touristique à notre goût et il sera sans doute très difficile de rencontrer les locaux.

Quand à Dehli, son métro serait magnifique et il y a plein de musées et quartiers à visiter comme dans toutes les capitales du monde. Toutefois nous aimons assez peu les grandes villes.

Nous irons donc à Mumbai, une ville encore plus grande que Dehli ! C’est même la plus grande ville du pays avec 16 millions d’habitants mais avec ses SDF, la population réelle est sans doute plus importante.

Si nous avons choisi d’aller à Mumbai, c’est pour pouvoir « visiter » le plus grand bidonville d’Asie (et du monde selon certaines sources). Le nom du bidonville est Dharavi. Il est situé à 30 minutes de train de Colaba et 600 000 personnes y vivraient.

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Bollywood est à l’Inde ce que Hollywood est aux Etats-Unis : la plus grande industrie cinématographique du pays. Elle est  basée à Mumbai (Bombay) et il s’agit de la plus importante au monde en nombre de films tournés. Les films qui sortent des studios de Bollywood s’exportent beaucoup en Asie, au Moyen-Orient et au Maghreb, mais trés peu en Europe (pour cause de différences culturelles, certainement).

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Nous venons tout juste d’arriver à Bombai après 25 heures de train. Une petite marche de 45 minutes nous mènera de la gare ferroviaire jusqu’au quartier de Colaba, le quartier où l’on trouve toutes les auberges pour voyageurs, dans le sud de la ville.

Au passage, nous découvrons une ville moderne, organisée, propre, avec des trotoires, des feux de signalisation, des panneaux routiers, une circulation bien gérée et des voitures qui ne klaxonnent presque pas. Tout le contraire des autres villes indiennes que nous avons visitées. Nous découvrons aussi une ville à l’architecture anglaise, de très beaux batiments en pierre ainsi que de nombreuses églises catholiques. Les vestiges de la colonisation anglaise ont fait de Bombay une ville mi-indienne mi-européenne où il est très agréable de se promener.

Nous arrivons donc dans le quartier de Colaba et nous n’avons pas encore d’adresse d’hôtel, nous allons voir sur place en questionnant les passants et les autres voyageurs pour trouver l’auberge la moins chère.

Oui mais voilà, à peine arrivés dans la rue Colaba, la rue principale du quartier touristique, un Indien vient nous accoster en nous présentant sa carte de visite « Casting Planet – Agency for foreign models » (Agence pour modèles étrangers).

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Nous avons terminé notre visite de Varanasi et nous allons maintenant prendre la direction de Bombay, avec une petite escale à Agra pour voir le célèbre Taj Mahal. Nous pourrions continuer en stop mais Bombay se trouve à presque 2000 km et nous souhaitons maintenant avoir plus de temps pour visiter les villes et passer un peu moins de temps sur les routes. En effet, même si le stop a bien fonctionné en Inde depuis le début, c’est très fatiguant d’avoir à expliquer à chaque fois aux Indiens notre concept et de devoir nous ‘battre’ avec eux pour leurs faire comprendre qu’on a assez d’argent pour manger, qu’on ne leur demande pas d’argent, mais qu’on souhaite simplement faire le trajet dans la même voiture qu’eux jusqu’à la prochaine ville.

Le stop en Europe n’était pas toujours aussi facile mais au moins on ne passait pas des heures à expliquer aux gens notre concept de voyage, on ne passait pas des heures à tenter de convaincre le conducteur de ne pas nous emmener à la gare car ce n’est pas ce qui nous interresse, et on ne passait pas des heures à essayer de nous débarrasser gentillement et poliement de tous les piétons qu’on croise et qui veulent en savoir toujours plus sur notre voyage et à qui, plus on leur explique moins ils comprennent, et qui créent des attroupements de 15 ou 20 personnes qui chacune va nous reposer les même questions inutiles car elle n’a pas écouté la discution ou parcequ’elle vient de débarquer, et…. Il faut vraiment faire preuve d’une grande patience et de sang-froid quand on fait du stop en Inde, non pas pour attendre une voiture comme en Europe, mais pour expliquer aux dizaines, aux centaines d’Indiens qu’on croise et qui nous accostent, pourquoi on fait du stop. En plus maintenant on sait qu’ils ne comprendront pas notre concept même après des dizaines de minutes d’explication. Plus on leur explique et plus on s’enfonce, plus on perd notre temps, et plus ils nous prennent pour des fous !

D’un autre côté ils n’ont pas tort : le train en Inde ne coute quasiment rien, alors pourquoi s’en priver ?

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Après avoir traversé le Bihar en stop, l’une des régions les plus pauvres d’Inde et réputée dangeureuse, nous sommes arrivés sans encombre jusqu’à Varanasi (Bénares), la ville la plus sacrée pour les hindouistes.

Les Indiens viennent spécialement à Varanasi pour y finir leurs jours, être incinérés sur un bucher puis jeté dans les eaux du Gange. Cette tradition indienne permet aux hindouistes de mettre fin au cycle des réincarnations et ainsi d’accéder au Nibbana (ou Nirvana), la  délivrance de la vie terrestre, une sorte de Paradis après la mort.

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Après 2 semaines passées à Bodhgaya, nous allons reprendre la route en direction de Varanasi (Benares). Comme l’autostop fonctionne assez bien et qu’il n’y a que 300 km entre les 2 villes, nous décidons de continuer en stop. En plus, Bodhgaya étant une petite ville, il sera très facile de la quitter à pied.

Notre premier conducteur est un moine bouddhiste parlant anglais, malheureusement nous ne roulerons ensemble que 10 minutes et nous n’aurons pas vraiment le temps de discuter. Nous aurions  pourtant adorer parler avec lui, de sujets comme le bouddhisme, l’exil des Tibétains et le conflit avec la Chine.

Nous nous souvenons que Ludovic Hubler, le célèbre voyageur qui a fait le tour du monde uniquement en stop, avait eu le grand honneur de rencontrer le Dalaï-Lama en personne, après avoir rencontré un moine bouddhiste en faisant du stop. Nous savons également qu’il est possible de rencontrer le Dalaï-Lama en lui écrivant un courrier un mois à l’avance, avec les motivations de la rencontre. Pour ceux que ca interresse, sachez que c’est possible.

Notre 2eme véhicule est un autorickshaw (tout petit taxi à 3 roues) qui nous fera avancer de quelques kilomètres jusqu’à l’université de Bodhgaya où nous renontrerons des étudiants qui commencent tout juste à apprendre le francais. Nous aurons beaucoup de mal à leur expliquer notre concept de voyage en auto-stop… Et le problème n’est pas un problème de barrière de la langue, mais de barrière culturelle. Les Indiens, commes les Chinois, n’arrivent pas comprendre cette facon de vayager, ca les dépasse complétement…

Mais ces étudiants très sympa tenterons quand même de nous aider en arrétant les voitures et en se prétant au jeu de l’autostop, tout en rigolant de ce jeu occidental très bizard !

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Après quelques jours d’autostop, nous avons décidé de rester une dizaine de jours à Bodhgaya, une petite ville de 30 000 habitants. Bodhgaya est la ville où Bouddha a atteind l’ « illumination » il y a 2500 ans après avoir médité 6 ans sans manger dans une grotte située à une dizaine de kilomètres.

Aujourd’hui, il y a des dizaines d’hôtels dans la ville et nous remercions notre chauffeur de rickshaw ainsi que Dada de nous avoir hébergé en échange d’une donation. Boddgaya étant une ville touristique, les prix sont relativement élevés pour l’Inde.

A Bodhgaya, il est possible de visiter plus d’une dizaine de magnifiques temples bouddhistes. De nombreux pays ont leur propre temple : Bhoutan, Thailande, Chine, Tibet, Vietnam, Thailande, Japon…

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Pendant que nous voyageons nous avons appris à prendre le temps pour lire. En Europe, nous voulions profiter chaque jour à fond du voyage et le soir, nous n’avions plus d’énergie pour lire ou seulement regarder un film.

Nous avons donc décidé depuis quelques temps de ralentir la vitesse du voyage. Nous savons en effet que le Monde est tellement grand et qu’une vie ne serait pas suffissante pour tout voir.

Nous avons donc préféré partir à la découverte de seulement quelques régions par pays et d’avoir du temps pour lire et regarder des films plus ou moins en rapport avec le pays ou le voyage.

Nous avons ainsi regarder des films : « Sept ans au Tibet » et un documentaire sur l’ Himalaya, « Himalayan Caravan », ou lu les livres de personnages célèbres (Le petit livre rouge – Mao Zedong, Introduction au Bouddhisme Tibétain – Dalaï Lama, An autobiography – Ganghi) et également l’Histoire des pays traversés grâce à nos guides de voyages.

Si nous vous écrivons un article sur nos lectures, c’est surtout pour vous parler d’un livre qui devrait, et qui doit, être une référence pour tous ceux qui aiment voyager : l’Alchimiste de Paulo Coelho.

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Voilà déjà 2 mois que nous sommes arrivés au Népal, un petit pays mais qui mériterait qu’on y reste 2 mois de plus pour visiter et pour faire d’autres randonnées au milieu des géants de l’Himalaya.

Nos différentes expériences et activités nous ont quand même permis d’en apprendre beaucoup sur la culture népalaise : 3 semaines de séjour à Katmandou, 10 jours de trek dans les Annapurnas dans des régions de haute altitude (bouddhistes) et 2 semaines passées dans un petit village hindouiste dans le district de Gorka, et aussi la visite de Pokara où nous avons fêté la « nouvelle année touristique » népalaise, et puis les 6 jours de marche qui nous ont amené du Tibet jusqu’à Katmandou il y a tout juste 2 mois. Un programme bien chargé même si nous avons profité de nos passages à Katmandou pour nous reposer un peu au milieu de tout ca !

Nous quittons aujourd’hui définitivement Katmandou et il ne nous reste plus que 3 jours sur notre visa pour rejoindre la frontière indienne. Celle-ci étant située à moins de 10 heures de bus, à priori il n’y a aucun problème ! Oui mais voilà, nous ne souhaitons pas prendre le bus. Nous étions arrivé à Katmandou à pieds, nous allons maintenant tenter de rejoindre l’Inde en autostop !

Comme nous ne savons pas encore si le stop fonctionne bien au Népal, nous ne savons pas du tout si ca va être faisable en 3 jours, il n’y a plus à croiser les doigts… et à sortir le pouce bien haut pour faire signe aux conducteurs népalais de s’arrêter.

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