Julien en Australie : 2 mois à Sydney entre guitare et recherche de boulot

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 05-04-2012

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P1140158Julien : Tout d’abord, je tiens à m’excuser pour le retard que j’ai pris sur le blog ces derniers mois, je n’ai pas abandonné le blog comme j’ai pu parfois l’entendre, et encore moins le voyage, j’ai juste eu un gros manque de motivation pour écrire ces derniers temps. Et puis Adrien a très bien su remplir le blog tout seul avec ses nombreux articles en attendant que je revienne !

Cet article porte sur les 2 mois que j’ai passé à Sydney en Décembre/Janvier dernier, je vais essayer de rattraper mon retard rapidement pour être à jour dans les prochaines semaines !

Après ces 3 mois en Nouvelle-Zélande qui sont passés comme 3 semaines, nous disons au revoir à la petite communauté d’Occupy Auckland qui nous a accueilli une dizaine de jours gratuitement dans le campement de tentes du centre ville, pour rejoindre celle d’Occupy Sydney sur la place principale de Sydney, Martin Place.

Les hôtels en Australie étant hors de prix pour notre petit budget (tout comme en Nouvelle-Zélande) nous passerons nos premières nuits dehors, sur le parvis de notre futur banque, la Westpac. Nous nous réveillons un matin décidés à aller ouvrir notre compte en banque et passons directement du parvis en béton de la Westpac, où nous avons dormi, à l’intérieur chic du bâtiment où une hôtesse nous accueille pour l’ouverture du compte.

1ere procédure administrative : L’ouverture du compte bancaire. Cette procédure est plus simple que ce que je pensais, même en ne parlant pas un anglais parfait : les agents des banques sont surement habitués à recevoir des étrangers et parlent un anglais simple et facile à comprendre. Comme en France : un compte chèque pour recevoir les salaires et retirer de l’argent, et un autre compte qui rapporte 5,6% d’intérêt. Normalement il faut fournir une adresse pour recevoir la carte de débit mais il est possible de la recevoir directement à l’agence bancaire si on n’a pas d’adresse fixe.

2eme procédure administrative : Obtenir un numéro de téléphone australien (facultatif). Là aussi c’est très facile, il suffit d’acheter une carte SIM à 2$ dans n’importe quelle boutique de téléphone, comme Vodafone par exemple, puis de mettre du crédit dessus. Là aussi les vendeurs peuvent vous aider à activer la carte SIM par téléphone si vous n’êtes pas à l’aise avec l’anglais.

3eme procédure administrative : Obtenir le TFN (Tax File Number) : C’est l’identifiant que vous devez fournir à votre employeur si vous voulez être en droit de récupérer les taxes prélevées sur votre salaire, lorsque vous quitterez l’Australie. Pour cela il faut vous rendre sur le site internet du gouvernement australien et remplir le formulaire TFN. Vous devez fournir une adresse postale pour recevoir le courrier mais il est possible de fournir une adresse bidon puis ensuite de leurs téléphoner pour leur dire que vous n’avez pas recu la lettre et ils vous donnerons le numéro par téléphone.

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Hôtel de ville de Sydney sur lequel flottent les 2 drapeaux : australien et aborigène

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J’arriverai en Australie avec une centaine de dollars néo-zélandais en poche, que j’échangerai contre une centaine de dollars australiens. Pour me motiver à trouver du travail rapidement et à dépenser le moins d’argent possible à Sydney (l’une des villes les plus chères d’Australie) je déciderai que ces 120 dollars (~100€) seront mes seules économies en Australie et que je devrai dorénavant gérer mon budget sans plus toucher à mon compte bancaire en France.

Après quelques jours à chercher désespérément du travail dans le centre-ville de Sydney, et voyant Adrien gagner de l’argent « facilement » grace à son accordéon, je déciderai d’acheter une guitare et de tenter moi aussi l’aventure en musique. Gagner son argent par soi-même, où l’on veux, quand on veux, et sans vraiment « travailler », c’est tentant, surtout quand on n’a pas de boulot !

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La guitare pour gagner de l’argent
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P1130966A Sydney, de nombreux jeunes et moins jeunes jouent de la musique dans la rue pour gagner de l’argent; Adrien n’a pas attendu longtemps pour ressortir son accordéon et commencer à gagner ses premiers dollars australiens. Voyant ca Je me dis pourquoi pas acheter une guitare et essayer d’en faire autant. Il y a longtemps que je voulais me remettre à la guitare, c’est l’occasion ou jamais. Au bout de quelques jours à Sydney j’achèterai donc une guitare bon marché avec les dernières économies que j’ai en poche, et je commencerai à m’entrainer pour aller jouer dans la rue.

Si je veux respecter mon challenge (ne plus toucher à mon compte bancaire francais) il va falloir que j’arrive à jouer quelques morceaux correctement et rapidement. En quelques jours seulement je rembourserai la guitare. A ma grande surprise, ca marche ! Les gens à Sydney ont de l’argent et ca se sent. De nombreux Australiens et voyageurs étrangers jouent dans la rue de la guitare, du violon, du piano, des percussions, chantent, dessinent sur le sol, font des spectacles de magie ou d’acrobatie, tout est bon pour faire de l’argent. Et ca marche. Ceux qui ont vraiment du talent gagnent beaucoup d’argent, ceux qui n’en n’ont pas vraiment, comme moi, gagnent quand même suffisamment pour se payer à manger tous les jours, et plus encore…

Je ferai ma première « apparition » dans Pitt Street, la rue piétonne principale de Sydney, un soir de semaine et mon premier salaire sera relativement correct : environ 12$ pour une heure : c’est autant que le salaire minimum si je travaillais dans un restaurant par exemple.

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Mon premier « salaire » à la guitare dans Pitt Street, un soir de décembre. Je n’y croyais pas, et pourtant… c’est possible !

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Mais Pitt Street, c’est presque toujours bondé : de nombreux musiciens et chanteurs occupent la rue en permanance les soirs et week-ends (les meilleurs moments pour gagner des sous). Difficile de se faire une place dans cette jungle urbaine.

Semaine après semaine je trouverai les bons coins pour jouer : dans le métro ou autour de la gare, et en 2 mois en jouant juste quelques heures de temps en temps j’arriverai à mettre 600$ de coté (en plus de financer mes dépenses à Sydney : nourriture, bus, téléphone, extras).

Certains bons jours il est possible de gagner vraiment beaucoup d’argent (jusqu’à 50$ en une heure) mais la moyenne est plutot entre 10 et 20 dollars de l’heure (ce qui est un salaire plutot correct même à Sydney).

Par exemple : une pizza chez Pizza Hut coute 5$, le café au 7-Eleven est à 1$, une nuit en auberge coute environ 25$, un ticket de bus 1$ et l’aller-retour en train jusqu’à la plage : 4 ou 5$… Personnellement, ne dormant jamais à l’hotel et pouvant me passer de bière à 8$ le verre, j’ai pu vivre bien tout en commencant à économiser de l’argent pour la suite du voyage.

En 2 mois je me suis fait délogé par la sécurité et par la police une bonne dizaine de fois, dans les stations de métro, la gare, et devant certains centres commerciaux. Je me suis aussi fait délogé 2 fois par des sans-abris à qui j’avais, sans le savoir, pris la place : Un vieux SDF cireur de chaussures sur Martin Place, qui tous les jours vient se poser au même endroit et qui n’a pas accepté de voir sa place occupée par quelqu’un d’autre, et un Aborigène aux ongles long de 10cm, complétement saoul et détruit par l’alcool, qui a voulu se battre parce que je tentais de gagner quelques dollars dans le parc où il a l’habitude de mendier en écoulant ses bouteilles de vin.

J’ai aussi fait de belles rencontres avec d’autres musiciens des rues, écouté les conseils qu’ils m’ont donné, et j’ai ainsi découvert Sydney d’une facon alternative en me baladant pour chercher les bons coins, les parcs, les rue pietonnes, les stations de métro très fréquentées…

En plus d’avoir gagné de nombreuses pièces et billets dans mon chapeau j’ai aussi eu droit à des biscuits, bonbons, chewing-gum, cigarettes, jus de fruit, bières, et même une bouteille de vin le 31 décembre ! Mais les plus beaux cadeaux sont les sourires des passants qui prennent le temps de vous écouter un peu et parfois même certains qui s’arrêtent pour vous dire qu’ils aiment votre musique, pour discuter ou juste pour vous remercier.

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Des fans qui posent pour la photo !

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Recherche de travail
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Dès le 2eme jour à Sydney je commencerai à chercher du boulot, en me déplaçant directement dans les restaurants, les hôtels, les auberges et les boutiques en tous genre… Je me présenterai partout avec mon CV en anglais en expliquant que je suis à la recherche de n’importe quel petit boulot : vente, accueil, service, cuisine, nettoyage, etc. Après environ 3 semaines de recherches sans aucune réponse positive (ni aucune réponse négative) je déciderai d’abandonner les recherches et de passer plus de temps à jouer de la guitare dans la rue…

Sydney est surement la pire ville d’Australie pour trouver du boulot, surtout avec un niveau d’anglais moyen. Pour tous les petits boulots il est fortement recommandé d’avoir de l’expérience, surtout dans la restauration et l’hôtellerie. Même dans les annonces de « nettoyage de moquette » il est précisé : « expérience préalable indispensable »… Bien sur il est possible de mentir à son employeur en disant qu’on a déjà de l’expérience même si c’est faux, c’est ce que la plupart des gens font, mais personnellement j’ai beaucoup de mal à mentir même si c’est pour la bonne cause.
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Exemple de CV anglais pour l’Australie (page2/2)
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Exemple de CV anglais pour l’Australie (page1/2)

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En plus de me déplacer partout avec mon CV, je passerai beaucoup de temps sur internet pour répondre aux annonces (notamment sur le site Gumtree) mais sans aucune réponse positive. Je tenterai le milieu du spectacle avec Show Support (un « bon plan » que m’ont conseillé de nombreux Australiens) et j’irai me présenter dans tous les agences d’intérim de Sydney, j’irai aussi faire un tour au grand marché au poisson et même directement auprès des capitaines de chalutiers sur le port (un autre « bon plan » donné par des voyageurs croisés à Sydney)… mais sans jamais aucune réponse positive.
Soit ca n’est pas la bonne saison pour trouver du boulot, soit je suis maudit…

Je rencontrerai certains voyageurs qui en quelques jours ont trouvé du boulot à Sydney, mais la plupart se cassent les dents, ou n’essayent même pas… d’autres encore trouvent du boulot tellement fatiguant et mal payé qu’ils abandonnent d’eux même…

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En parallèle à ces recherches « intra-Sydney » je commencerai rapidement à m’intéresser aux opportunités de travail dans toute la région, notamment grâce au fruitpicking : les récoltes de fruits. Pendant plusieurs semaines, en plus d’éplucher les annonces sur internet, j’appellerai tous les jours le centre national pour les récoltes (Harvesting Center), mais là aussi je continue de me casser les dents… Rien, rien, rien… A cause du très mauvais temps cet été (pluie incessante depuis plusieurs semaines) les récoltes sont très perturbées, tout a pris du retard, il y a beaucoup de pertes et certaines récoltes sont même totalement détruites…

Rien ! Que faire ? Où aller maintenant pour travailler et gagner de l’argent ?

En attendant de trouver la réponse à cette question il me reste ma guitare et mon chapeau, heureusement, une valeur sure, 2 objets magiques qui me seront indispensables pour pouvoir manger chaque jour : le 1er transforme les pensées en musique, et le second transforme la musique en de jolies pièces argentées.

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La séparation avec Adrien
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Adrien ne passera qu’une semaine à Sydney, avant de quitter en stop pour rejoindre un plan wwoofing dans le New South Wales. Nous passerons nos dernières heures à créer nos CV respectifs en anglais, pour les futurs recherches d’emploi, et passerons quelques bons moments à discuter de musique dans la rue, de « busking » comme on dit en anglais…

En ce moment historique de notre voyage, après un an et demi d’aventure et de nombreux souvenirs en commun, nous n’avons finalement pas tellement l’impression de nous séparer. Peut-être car nous nous étions déjà séparé en Nouvelle-Zélande pendant un mois et demi. Peut-être parce que c’est dur à réaliser sur l’instant, ou au contraire parce que inconsciemment nous nous étions déjà préparé depuis longtemps à ces adieux… En tout cas, notre dernier au revoir aura quelque chose d’étrangement naturel.

Et puis nous savons que nous allons rester étroitement en contact par e-mail et grâce au blog.

Au revoir Adrien, ravi d’avoir passé ces 18 mois avec toi et vécu autant de choses incroyables, inoubliables, que seuls toi et moi pourrons nous remémorer dans 10 ans… Rendez-vous en France dans quelques années pour de nouvelles aventures ?

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La dernière photos des Froggy’s réunis devant le stand d’Occupy Sydney. L’ultime au revoir après un an et demi de voyage en commun. Nous prenons maintenant des routes différentes et continuerons l’aventure seuls, indépendants, chacun de notre coté.

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Occupy Sydney
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- C’est quoi « Occupy Sydney » ?

Le mouvement « Occupy » est l’équivalent anglophone du mouvement des « indignés » en Europe. C’est un mouvement de contestation pacifique qui dénonce les abus du capitalisme financier. Il s’inspire notamment du mouvement des « Los Indignados » en Espagne et aussi des printemps arabes de 2011.

Le mouvement Occupy a pris une ampleur médiatique internationale grâce à Occupy Wall Street à New York : l’occupation de la bourse de Wall Street qui débuta en septembre 2011. Le mouvement s’est ensuite dépendu à l’ensemble des Etats-Unis puis à de nombreux pays d’Europe ainsi qu’en Australie/Nouvelle-Zélande.

Les mouvements « Occupy » consistent en une occupation 24h/24, 7 jours sur 7, sur les places principales des grandes villes occidentales. En fonction du nombre de personnes il peut s’agir d’un camp de tentes de plusieurs dizaines ou centaines d’occupants (comme à Auckland) ou d’un simple stand d’information (comme à Sydney). Les mouvements Occupy utilisent aussi beaucoup des réseaux sociaux sur internet à l’image des révolutions arabes de 2011.

- Principale revendication du mouvement Occupy : « Ce que nous avons tous en commun, c’est que nous sommes les 99 % qui ne tolèrent plus l’avidité et la corruption des 1 % restant »

Le but 1er est de communiquer sur les problèmes économiques du pays et à plus large échelle sur la crise économique mondiale, ses causes et ses conséquences. C’est un mouvement qui est devenu mondial et qu’on retrouve dans toutes les grandes villes occidentales. Certains ont beaucoup de succès comme à Londres, Madrid ou Auckland, d’autres comme à Paris (La Défense) ou Sydney sont plus petits mais il y a toujours suffisamment de personnes présentes pour arriver à garder un stand ouvert 24h/24 depuis déjà plusieurs mois ainsi qu’un réseau actif sur internet.

- Quel rapport entre mon voyage et « Occupy Sydney » ?

P1130978Occupy c’est aussi une communauté de gens sympas et ouverts d’esprits où les voyageurs sont toujours les bienvenus, pour passer quelques jours ou quelques semaines.

Les Occupants dorment soit sous des tentes quand c’est possible (comme à Auckland) soit dehors quand le sol (pavé) ou la police n’autorisent pas le camping. A Sydney les occupants dorment dehors toutes les nuits, sur la place autour du stand quand il ne pleut pas, ou juste à coté dans le métro ou sur le parvis des bâtiments publics quand la météo est mauvaise.

Quand on est voyageur à petit budget c’est donc l’endroit parfait pour se poser en ville pendant quelques temps, dormir gratuitement dehors mais jamais seul, laisser ses bagages en sécurité pendant la journée pour être libre de se balader en ville ou de chercher du travail sans avoir le gros sac sur le dos.

De plus, le stand Occupy reçoit beaucoup de dons en nourriture (et un peu d’argent) de la part des restaurants alentours, des passants, des sympathisants… Nous avons donc souvent de quoi manger gratuitement à Occupy. En échange on peut aider en restant de garde la nuit pour surveiller le camp et avertir en cas d’intervention des policiers (qui ne sont clairement pas des amis), on peut participer au bon fonctionnement de la communauté (ménage, cuisine, rangement, recherche de nourriture -invendus- auprès des restaurants, des boutiques, des marchés), on peut discuter avec les passants pour leur parler du mouvement Occupy, etc…

A Occupy il est donc possible de dormir gratuitement toutes les nuits (en oubliant le confort) et de manger gratuitement de temps en temps (en échange d’un peu d’aide ou de temps consacré à la communauté).

Pour un voyageur, on peut tout à fait comparer ce mode de vie au mode « Wwoofing/HelpX » (travail bénévole en échange de nourriture+hébergement gratuit) : Par exemple à Auckland je passais chaque jour plusieurs heures en cuisine afin de préparer à manger à plus de 100 personnes, en échange j’avais les repas gratuits et je pouvais dormir gratuitement sous une tente toutes les nuits. A Sydney je ferai des gardes de nuit (nuits blanches à surveiller le camp et réveiller tout le monde quand la police débarque) en échange de repas gratuits.

A Occupy Sydney je me ferai rapidement quelques amis avec qui je passerai beaucoup de bon temps, des Francais, des Australiens, et d’autres voyageurs de passage, ce qui explique en partie pourquoi je suis resté si longtemps dans cette grande ville. Après plus d’un an demi de voyage intensif, ces 2 mois de « stabilité » me ferons beaucoup de bien.

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« Atelier peinture » : mes premiers essais dans l’art aborigène. Intéressante technique de peinture qui consiste à peindre point par point à l’aide d’un morceau de bois (ou d’un pinceau à l’envers). La peinture aborigène représente souvent les choses sous forme symbolique : hommes, animaux, éléments naturels, presque toujours en vue du ciel et sous formes de points ou de lignes de couleurs.

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Parties d’échecs endiablés avec Chris et les autres occupants de Martin Place. Mon niveau aux échecs est monté d’un cran après les centaines de parties !

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On dort dehors, dans la rue ou dans le métro, sans confort, mais c’est gratuit et on rigole bien !

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P1140246Tout n’est pas tout rose à Occupy Sydney et nous aurons aussi quelques problèmes comme les interventions de la police quasi-quotidiennes, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, de nombreuses arrestations et amendes pour cause de « dormir dehors », mais aussi la pluie qui n’a jamais cessé pendant 2 mois. A Sydney j’ai connu la météo la plus pourrie de tout mon voyage avec de la pluie et du vent quasiment tous les jours, accompagnés de quelques jours de soleil caniculaire trop chaud pour faire quoi que ce soit !

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Etre SDF à Sydney
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Pendant ces 2 mois à Sydney j’ai été SDF et vécu comme les sans-abris. J’ai dormi dehors quasiment toutes les nuits, dans la rue ou dans les stations de métro, et j’ai parfois côtoyé les centres de sans-abris pour prendre une douche, laver mes vêtements ou avoir un repas chaud.

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Les stations de métro sont des bons endroits pour dormir au chaud et au sec quand il pleut dehors. L’inconvénient c’est qu’il faut dégager vers 5 heures du matin quand le métro ouvre ses portes.

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Parmi les nombreux, très nombreux SDF qui vivent à Sydney je me suis rapidement fait quelques amis, qui m’ont donné les bons plans, les bonnes adresses pour survivre à Sydney sans argent.

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P1140050Parmi eux, Chris, 45 ans, qui était un grand joueur dans les casinos il y a quelques années, a tout perdu aux jeux après avoir vécu richement à l’époque où il gagnait bien sa vie et roulait en voiture de sport décapotable. Sa femme l’a quitté il y a un an et ses enfants travaillant à l’étranger, il se retrouve tout seul en Australie, sans emploi et sans domicile. Mais comme tous les sans-abris et demandeurs d’emploi en Australie, il reçoit une aide du gouvernement qui lui permet de vivre correctement : 250$ par semaine, ce qui est suffisant pour se nourrir tous les jours, se payer une nuit en auberge de temps en temps, et même mettre un peu d’argent de coté.

Le système social australien semble très généreux avec tous les gens dans le besoin. Bien sur cela est une bonne chose au premier abord mais n’incite pas les personnes à s’en sortir : il est tellement facile de vivre correctement quand on n’a pas de travail qu’il est difficile de trouver la motivation pour aller en chercher. Mais au final tout le monde semble s’y retrouver dans ce système : le gouvernement a suffisamment d’argent pour payer tous les gens dans le besoin et les Australiens ont un niveau de vie élevé qui leurs fait oublier les taxes qu’ils payent pour que ce système fonctionne. Bien sur les sans-abris et sans-emplois seront toujours ravis de recevoir ces aides du gouvernement. Au final, tout le monde est content et tant que l’argent sera disponible en quantité suffisante, le système tournera.

En plus des aides du gouvernement, il y a à Sydney de nombreuses associations caritatives (souvent catholiques) qui offrent des repas gratuits tous les jours aux SDF. Il s’agit souvent des invendus des magasins et de donations. Par exemple sur Martin Place : tous les soirs à 20h30 plusieurs vans arrivent avec des sandwich et des boissons chaudes à volonté pour assouvir la faim et la soif de dizaines de SDF. D’autres endroits dans Sydney offrent des repas ou des petits déjeuner tous les jours gratuitement aux files de SDF qui se présentent à l’heure du rendez-vous. Pour avoir moi-même accompagné mes amis sans-abris et partagé les repas gratuits avec eux, j’ai pu me rendre compte de la quantité incroyable de nourriture disponible tous les jours : à tel point que la plupart du temps, quand chacun a mangé ses 2 ou 3 grosses assiettes puis fait le plein de pain, de gâteaux, de pâtisseries, de café, de cannettes de coca, etc., le surplus de nourriture fini à la poubelle… C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais eu de remord à « profiter » de ces repas gratuits. Je n’ai jamais volé la nourriture d’une personne dans le besoin en allant chercher un sandwich au van des SDF. J’ai vu de mes propres yeux l’abondance de nourriture qui fini tous les jours dans les poubelles après que chacun ai mangé un repas plus que copieux.

Plusieurs fois par semaines ce sont aussi des vêtements, chaussures, sac-à-dos, sacs de couchage, qui sont offerts gratuitement aux SDF. Certains d’entre eux m’ont même confié qu’il y a une telle abondance de vêtements qu’ils ne se fatiguent même plus à les laver : quand ils sont trop sales ou trop usés ils les jettent à la poubelle et en récupèrent de nouveaux gratuitement… Choquant. L’abondance engendra un gaspillage démesuré. Il devient normal pour tout le monde que tant de nourriture et de vêtements finissent à la poubelle, car demain un nouveau camion plein à craquer sera là à la même heure.

Même si l’abondance des ressources est profitable à court terme, je pense que cette société (australienne, et plus largement occidentale) a un vrai problème avec la gestion des ressources disponibles. Il est difficile de dire à qui revient la responsabilité de ce gaspillage car chacun est responsable à son échelle.

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Contact avec les Aborigènes à Sydney
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L’Australie, c’est aussi l’histoire des Aborigènes : un peuple qui a vécu heureux et en harmonie avec la nature pendant 40000 ans et qui a été détruit en quelques générations par l’arrivée des Blancs au 18eme siècle (colonisation de l’Australie par les Anglais).

Ce qui ressort des quelques contacts que j’ai eu avec les Aborigènes à Sydney : ils n’ont tout simplement pas réussi à s’intégrer dans cette nouvelle culture occidentale qui est venue bouleverser leur vie du jour au lendemain. Contrairement aux Maoris en Nouvelle-Zélande qui je trouve avaient beaucoup plus leur place dans la société blanche (même si c’était loin d’être tout rose pour eux aussi).

Les aborigènes et les blancs ne se mélangent pas. Ils revendiquent toujours le droit à leurs terres car aucun traité n’a encore été signé par le gouvernement australien depuis la colonisation…

Beaucoup sont juste SDF, se sont fait prendre au piège par l’alcool et passent leur vie à mendier. La plupart vivent dans des sortes de banlieues pauvres et vivent de petits boulots ou des aides financières du gouvernement. Ceux qui vivent du tourisme en recréant un folklore qui n’existe plus dans la vraie vie sont surement ceux qui s’en sont le mieux sorti, comme par exemple les joueurs de didgeridoo en pagne avec les peintures corporelles, folklore pour touristes mais au moins ils gagnent leur vie à peu près dignement.

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Aborigène joueur de didgeridoo à Circular Quai, Sydney

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L’histoire des aborigènes est vraiment triste… eux qui vivaient heureux dans une société sans consommation, sans argent, et sans même notion de propriété privée, se sont fait écrasés par le nouveau système qui leur a été imposé. Pour ceux qui n’ont pas été tué ou volé à leur famille, enfants, pour être « éduqués » et « nettoyés » de leur « primitivité ».

Je n’ai pas eu l’opportunité de discuter longuement avec des Aborigènes car la plupart de ceux que j’ai croisé été alcoolisés et l’air plutôt antipathique. J’espère que j’aurai plus de chance quand je serai dans l’arrière pays australien et que, peut-être, hors des grandes villes, ils ont trouvé une place digne dans la société blanche. J’écrirai surement un article consacré aux Aborigènes, plus tard, quand j’aurai fait le tour de l’Australie.

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Noël en famille avec Rohan et Maloë
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En passant autant de semaines à Sydney, j’ai eu le temps de me faire quelques amis. Dans le groupe d’Occupy Sydney j’ai rencontré Rohan et Maloë qui m’ont invité à fêter Noël dans la famille de Rohan.

En Australie on célèbre Noël plus simplement qu’en France, souvent autour d’un barbecue ou de salades de légumes, des « plats d’été » car le 25 décembre dans l’hémisphère sud c’est en plein été et il fait très chaud !

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Repas de Noël en Australie par 35° à l’ombre ! Charcuterie, délicieuses salades de pâtes et de légumes, gâteaux, chocolats…

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Bien sur on mange dehors, sur la terrasse par 35°C à l’ombre sous le parasol, en t-shirt, on boit un peu de vin mais surtout beaucoup de boissons fraiches pour se désaltérer. Avec la chaleur il vaut mieux éviter les excès d’alcool si on ne veut pas finir sous la table au milieu du repas !

De plus, la tradition n’est pas aussi « familiale » que chez nous, parfois les Australiens se réunissent entre amis pour fêter Noel, parfois en famille, ou parfois en mélangeant amis et famille. Il s’agit plus d’un repas amélioré que d’une véritable fête familiale.

Vous l’aurez compris, le repas de Noel en Australie est très différent ce que nous connaissons en France.

Oubliez le vent d’hivers et la neige derrière les carreaux, oubliez les bonhommes de neige, les marchés de Noel et les marrons grillés, oubliez la cheminée et le réconfort du coin du feu en rentrant à la maison…

Les décorations de Noel dans les rues ou dans les maisons sont assez simplistes et superficielles comme beaucoup de choses en Australie. Les Australiens essayent de se recréer une ambiance Noel à l’européenne, avec des décorations hivernales qui ne collent pas du tout avec le contexte estival. Tout parait faux, surfait, artificiel, comme dans un immense parc d’attraction. Tout n’est que décors, apparence, la culture australienne n’est qu’un simulacre de culture européenne que quelques hommes blancs ont tentés d’exporter à l’autre bout du monde.

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« Spectacle » de Noël dans un parc de Sydney : quelques concerts de musique où tout le monde picnic en portant le bonnet de Père Noël par 40°C.

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Le sapin de Noël le plus moche du monde, en plastique-néon-multicolore dans la très riche marina de Sydney.

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Passé cette réflexion personnelle, j’ai vécu un très bon moment dans la famille de Rohan, mangé de délicieux plats et gateaux préparés par toute la famille, et j’ai même eu droit à quelques beaux cadeaux de Noel qui m’ont fait énormément plaisir ! (les derniers remontaient à 2 ans!) : de délicieux biscuits fait maison, des gâteaux et chocolats, et une housse de guitare toute neuve offerte par Maloë et Rohan !

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Ouverture des cadeaux au pied du mini-sapin de Noël !

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Merci Rohan et Maloe… Thank you guys very much !

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Mais ce qui m’a fait le plus plaisir ce jour là, c’est de passer des heures au milieu des perroquets (rainbow lorikeet) et des cacatoès sur le balcon de la maison familiale. Ces magnifiques oiseaux sauvages sortent des arbres pour venir me manger dans la main les morceaux de pain au miel que je leur offre ! Incroyable… Je n’ai jamais vu d’oiseaux aussi beaux, et voilà qu’ils arrivent de tous les cotés pour se poser sur mes mains, sur mes bras, sur ma tête, c’est comme un rêve d’enfant qui se réalise. Je vie finalement un Noel magique loin de tous les décors superficiels de Père Noel sur planche de surf ou de faux sapins de Noel en plastique, juste… au milieu des perroquets multicolores ! Je ne pouvait pas rêver plus beau cadeau en ce 25 décembre !

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Bénévole pour un festival de musique
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A défaut de trouver un vrai travail à Sydney je me suis transformé pendant 5 jours en travailleur bénévole pour un festival de musique folk près de Sydney. Illawara folk festival.

P1140274Avec mon pote Christopher nous seront affectés à la « traffic team » l’équipe qui s’occupe de la circulation des voitures sur le site du festival. Notre mission : contrôle des tickets à l’entrée, redirection des automobilistes vers la zone appropriée (camping, parking, tickets, loges des artistes, etc…), gestion du trafic à l’entrée et à la sortie du parking, etc…

En tant que bénévoles nous nous devions aussi de connaitre parfaitement le plan du festival pour répondre aux nombreuses questions des gens et pour être capable de les aider à trouver leur chemin vers les différentes scènes ou restaurants.

Le concept « bénévole » : En échange de seulement 12 heures de travail (réparties sur 3 ou 4 jours) nous obtenons le billet gratuit pour le festival (normalement 115 dollars), plus le camping gratuit, plus les repas gratuit à la cantine des bénévoles (petit déjeuner et déjeuner) tous les jours, plus les boissons chaudes à volonté (thé, café), plus 2 bières gratuites au bar… Quand nous avons fini de travailler nous pouvons profiter pleinement du festival pour aller voir les nombreux concerts de musique.

En théorie nous ne devions travailler que 12 heures reparties sur 3 jours (4 heures par jour) mais comme nous prenions plaisir à travailler dans la bonne humeur avec les nombreux autre bénévoles nous avons fait quelques heures supplémentaires, notamment pour aider après les pluies diluviennes qui ont inondées le terrain : pose de paille sur le sol, construction de ponts au dessus des zones inondés, aide pour sortir de la boue les nombreuses voitures embourbées, etc. En échange de ces quelques heures de travail supplémentaires « juste pour le plaisir d’aider » notre manager nous offrira même de nouveaux tickets gratuits pour des bières au bar du festival et pour des spécialités gastronomiques aux stands de nourriture !

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The Quarry Mountain Dead Rats : Un gros concert folk-rock-countrie, très bonne musique.

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Avec Chris et Béa au camping : Après la grosse pluie dévastatrice on étale de la paille sur le sol pour que les gens puissent marcher au sec !

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Une petite bière pour se motiver avant de retourner travailler !

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Les buffs en fin de soirée après la fin des concerts. Ici un mélange intéressant de vielle à roue, cornemuse et didgeridoo !

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Béatrice et Lætitia, bénévoles elles aussi pour la partie camping ! A bientot pour le prochain festival ;-)

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Occupations diverses à Sydney
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Le très célèbre Opéra de Sydney, et toute la baie de Sydney, ont été un des mes environnements de ballades pendant mon temps libre.

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Pendant ces 2 mois à Sydney j’ai été très bien accueilli, notamment par les gens d’Occupy Sydney dont de nombreux se sont proposés de m’inviter à dormir chez eux pour une nuit, passer une bonne nuit dans un bon lit et prendre une douche chaude dans une vraie salle de bain, c’est appréciable !

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Ballade le long de la cote rocheuse

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Sydney c’est aussi la mer, le surf, et des plages totalement bondées les jours de soleil. On entend parfois parler aux infos des attaques de requin qui rendent ces plages célèbres.

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Vue sur Sydney depuis le jardin botanique (botanical garden)

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Conclusion :
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Sydney est une belle ville, calme et agréable à vivre, mais c’est avant tout une grande ville très superficielle. La vie y est facile mais très chère, les gens sont riches et adorent dépenser leur argent.

Si je suis resté si longtemps à Sydney, ce n’est pas parce que j’ai adoré la ville mais parce que j’ai toujours eu de nombreuses occupations et que j’y ai fait de belles rencontres.

Après quelques semaines passées à chercher du travail, j’ai passé beaucoup de temps à préparer la suite de mon voyage à vélo. Au milieu de tout ca je me suis remis à la guitare après plusieurs années sans jouer et j’ai ainsi fait mes 1er pas dans la rue pour gagner mes 1er dollars. J’ai passé beaucoup de temps au sein de la petite communauté d’Occupy Sydney ou j’ai rencontré de nombreux australiens avec qui j’ai pu « améliorer » mon anglais, découvrir l’argot du pays et apprendre à employer « fuck » à toutes les sauces. J’ai aussi atteint un bon niveau aux échecs à force de jouer tous les jours avec mes amis d’Occupy. En gros, je n’ai pas beaucoup voyagé pendant ces 2 mois ! Mais j’ai passé du bon temps et j’ai retrouvé une certaine stabilité qui m’avait beaucoup manquée.

L’article arrive un peu en retard puisque j’étais à Sydney en décembre/janvier dernier. Depuis  ce temps j’ai repris le voyage, à bicyclette, et je suis parti chercher du travail à la campagne.

Dans le prochain article je vous parlerai de mon aventure en vélo, de la préparation de ce nouveau mode de voyage jusqu’à l’arrivée à Orange où j’y ai rapidement trouvé un travail dans un verger.

Rendez-vous pour le prochain article… J’irai chercher du boulot en vélo !

Commentaire(s) (10)

haha trop fou de voir Bea sur tes photos ! je suis votre blog depuis un an, et la surprise, ya ma copine !
je suis en tour du monde aussi, et a sydney encore pour quelques jours… je vois qu on partage les memes idees sur cette ville ! biz et bonne continuation !

Excellent article. C’est un beau récit très agréable à lire.

Quelle plaisir de te lire a nouveau et de suivre tes aventures.
On dirait bien que la vie est toujours aussi belle de ton côté!!
See you later!!

Oui, c’est bien agréable de te relire de nouveau, et tous ces détails ne donnent pas vraiment envie d’aller passer des vacances là-bas.
Tes commentaires sont tout-à-fait justes quand à « l’occupation du terrain » par les anglais au détriment des « locaux ». C’est hélas pareil pour les indiens d’Amérique.
L’argent arrive facilement en jouant d’un instrument de musique (10 à 20 dol. l’heure), mais si une nuit en auberge coûte 25 d. une pizza 5 d. les marges deviennent très étroites…
Ce que tu dis est impressionnant sur les indemnités que recoivent les chomeurs et S.D.F. C’est en quelque sorte la garantie du droit de vivre. Et celà est complété par la nourriture à « gogo », et vêtements gratuits, distribués régulièrement !
Sincèrement ça me parait incroyable.
Malgré le capitalisme outrancier qui règne sur cette planète, des pays auraient-ils encore un petit reste d’humanité pour les laissés-pour-compte…?
Vois-tu, chez nous, chez toi, en France, il y a trop de social, parait-il ! on est sacrément loin de leur social à eux.
Ces oiseaux multicolores sont effectivement un enchantement.
Nous attendons la suite de ton aventure et de celle d’Adrien avec impatience.

Petite info sur le problème des commentaires sur le blog : Comme vous avez pu le remarquer les commentaires ne fonctionnaient plus depuis environ 2 semaines.

En effet nous recevons chaque jour des milliers de SPAM dans les commentaires (des faux commentaires publicitaires bidons). Sur le blog est installé un module anti-spam, qui fait bien son travail en éliminant tous les faux commentaires et en les stockant dans une base à part. Habituellement nous nettoyons la base manuellement environ toutes les semaines quand nous nous connectons au blog, mais cette fois par manque de temps nous avons oublié de vider la base des spams pendant plusieurs semaines, qui s’est donc remplie, remplie jusqu’à saturation.

C’est pour cela que le blog fut inaccessible pendant quelques jours au mois de mars, et c’est pour cela que les commentaires ne fonctionnaient plus ces dernières semaines.

Maintenant tout est réparé et on ne devrait plus avoir de soucis avec les commentaires.

(ps: il reste à résoudre le problème de l’encart « En ce moment » en haut à droite, qui lui ne fonctionne plus depuis quelques mois, on ne peut ni le modifier, ni l’enlever, voilà pourquoi les infos sont obsolètes…)

Félicitation pour cet article très complet et merci d’avoir resolu l’essentiel des problemes du blog.

Nous avons vécu comme les SDF a Sydney mais on ne peut pas dire qu’on a ete malheureux.

Tu aurais pu rajouter que chaque jour ou presque il y avait des distributions de cadeaux.
Distribution de Hot-dog par l’église catholique, distribution de glaces, de café/chocolat chaud par une banque, de mousse à rasé…

De plus, chaque jour, les serveuses des repas gratuits étaient très très mignonnes et on ne peut plus sympathiques. En effet ces lycéennes ou étudiantes attendaient depuis plusieurs mois le grand jour pour être volontaires afin de distribuer les repas.

Quand aux aborigènes, je te souhaite bonne chance pour discuter avec certains. Avec mon accordéon, je ne suis qu’un businessman de plus. J’ai donc essayé d’autres approches pour discuter avec eux, mais sans succès.

Dans 10 ans, on en aura des aventures à se raconter.
En seulement a peine 2 ans, on a déjà écris des centaines de page sur le blog et pourtant on résume et on ne raconte pas toujours tout ou parfois il est trop difficile de decrire ce que l’on vit.
Le trek autour des Annapurna, la montagne sacrée à Emeishan et le grand bouddha à Leishan, la visite de la Papouasie, la recherche des squats ou le conducteur bosniaque resteront des moments inoubliables.

Cependant, l’aventure en solitaire est encore plus intense en rencontres et en émotions (positives et négatives), c’est pourquoi il n’y a pas eu trop de tristesse au moment de la séparation et contrairement à de nombreuses rencontres, on peut garder contact avec internet et on sait qu’on se reverra dans quelques années.

Toutefois je te remercie d’avoir partagé ce début d’aventure aussi bien dans le voyage que sur le blog. Si nous sommes désormais lancés pour être sur la route lors des 2 prochaines années (ou peut etre plus), c’est avant tout parce qu’on a eu la chance de former un super binôme. Peut-être aussi bon que Sylvain Tesson et Alexandre Poussin quand ils ont débuté leurs aventures à vélo.

Chacun a pu profiter des qualités et de l’énergie de l’autre pour donner du rythme au voyage et ne pas faire un simple voyage en autostop mais beaucoup plus que ca grâce aux treks, aux rencontres avec les associations, avec le Wwoofing, aux rencontres spontanées, à la rédaction d’un blog et désormais grâce à la musique.

Bon voyage

Je garde aussi de très bon souvenirs de nos aventures en Chine (l’ascension du mont Emei avec le contournement des postes de garde, l’entrée de nuit au grand Bouddha de Leishan pour y etre au lever du soleil avant la foule, notre train de vie à Chengdu et notre voyage gastronomique de restaurant en restaurant).

Mes meilleurs souvenirs en commun sont ton retour en Chine et tout ce qu’on a fait dans la région de Chengdu, on avait à ce moment là beaucoup d’énergie, l’envie de découvrir cette fascinante culture chinoise et aussi beaucoup de motivation pour écrire sur le blog.

Le trek des Annapurnas dans le grand froid, l’autostop pour quitter le Népal dans la remorque du pick-up et l’arrivée en Inde me laissent de super souvenirs. Je suis content de n’avoir pas vécu ca seul mais à 2 avec toi.

J’ai adoré quand on a été figurant pour Bollywood et qu’on s’est vraiment bien marré à jouer les acteurs, le bon temps à Bombay et cette découverte gastronomique de l’Inde toujours à la recherche de quelque chose de nouveau à manger.

Heureusement que nous étions 2 pour la traversée du Vietnam car tout seul ca aurait été l’enfer je pense.

J’ai aussi aimé les expériences de wwoofing ensemble, surtout le vignoble en Nouvelle-Zélande où on a passé de super moments à travailler dehors et à redécouvrir le froid après un an d’Asie, où on a pris notre pied à faire la cuisine tous les jours, faire des gateaux et partager cela au coin du feu avec Maggie et les wwoofers sud-coréens.

Tellement de souvenirs inoubliables déjà… En seulement 2 ans.

Bon voyage à toi aussi et bonne chance pour traverser le monde avec ton accordéon.

Quelle bouffée d’exotisme vous nous apportez
Dans mon fin fond de campagne , je me crois au bout du monde
Merci à tous les2
TM

Ah ben ça on avait pas encore eu la boule à zéro.

Je confirme, occupy a le même fonctionnement en France et c’est en fait un peu la même ambiance qu’avec les désobéissant en général ‘www.desobeir.net).

La « générosité » du gouvernement envers les SDF est une preuve supplémentaire que le temps est venu pour un revenu inconditionnel : création monétaire acentralisée.

le passage sur la surabondance de nourriture et de vêtement est juste scandaleux…

Ils sont superbes les cacatoès!

Mouai, pas obligé de l’employé ce fameux « fuck », même ne anglais, ça reste vulgaire et agressif… à en oublier qu’on agresse les oreilles de qui l’entend :-)

Pas voyagé mais t’as profité et t’as bien raison.

J’ai bcp aimé lire Tesson et Poussin lors de leur traversée de l’Himalaya. Malheureusement je n’ai pas lu leur tour du monde… J’ai bien aimé aussi Africa Trek qui a d’ailleurs influencé mon trajet en Afrique.
En revanche, dans les derniers bouquins de Tesson, je trouve qu’il se regarde écrire… tant pis.

Bonne continuation, j’essaierai de continuer à vous lire même si j’ai plus de mal maintenant que je suis moi même sur la route.
Au fait, merci pour le truc de l’antispam, il faudra que je fasse gaffe de mon côté.

Quel récit!

Je ne pourrais pas dormir dans la rue, bien que mon niveau de confort ait chuté depuis que je voyage (mais je m’en fiche, ce n’est pas ça qui compte pour le moment).

Je reconnais le jouer de Didgeridoo! J’avais essayé de papoter avec lui mais il m’a vite fait comprendre qu’il voulait des dollars…

J’ai beaucoup aimé Sydney, même si je comprends tes critiques.

Si tu passes par la Tasmanie (ce que je te conseille vivement), écris-moi, je te passerai l’adresse d’un endroit magique affilié au woofing.

Bonne route,

NowMadNow

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