D’Ulan-Ude à Ulan-Bator… de la Russie à la Mongolie

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Publié par Froggy | Classé dans Asie | Publié le 15-08-2010

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Sur la route, direction la Mongolie, en stopNous voilà arrivés, avec Julie, à Ulan-Ude à l’est du lac Baïkal. Nous quittons donc la ligne du transsibérien, et c’est maintenant le transmongolien qui nous attend : une ligne ferroviaire qui va d’Ulan-Ude (Russie) Jusqu’à Pékin, en traversant toute la Mongolie du nord au sud.

Nous ne passerons que quelques heures à Ulan-Ude malgré les 3 jours qu’il nous reste sur notre visa russe. En effet nous sommes tous les 2 très pressés de rentrer en Mongolie, de changer de décors, et d’oublier toutes les mésaventures sibériennes.

Notre semaine passée au lac Baïkal nous laissera quand même d’excellents souvenirs mais nous voulons maintenant avancer, impatients de découvrir ces contrées d’Asie centrale tant attendues.

Après une lecture approfondie du Lonely Planet, nous découvrons qu’il existe un moyen bon marché et original pour rejoindre la Mongolie. Le périple comprendra 5 heures de minibus jusqu’au village de Kiakhta, suivi d’un court trajet en taxi pour une poignée de roubles jusqu’à la frontière. Nous patienterons ensuite une demi-heure avant de trouver une voiture qui acceptera de nous faire traverser la frontière (interdite à pied) jusqu’à Altanboulag en Mongolie, puis une deuxième voiture pour rejoindre Sükhbaatar.

De là, nous prendrons un train pour Ulan-Bator en compagnie de 2 autres français rencontrés à la gare et ayant traversé la frontière comme nous. Ayant les mêmes projets pour la suite, nous passerons donc 2 semaines en Mongolie en compagnie de Guillaume et Nicolas, les 2 lillois déjantés !

Notre fiche de négociation des prix pour passer la frontière !

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Le trajet complet d’Ulan-Ude à Ulan-Bator (bus, stop, taxi, train) nous aura couté au total 647 Roubles chacun, soit 15€ environ. Bien contents d’avoir économisé des sous par rapport au bus direct (ou au train direct beaucoup plus cher encore), nous avons surtout vécu une aventure démente, cherchant désespérément une station de bus dans la banlieue d’une ville russe sans aucun plan ni panneau, questionnant des locaux ne parlant pas un mot d’anglais, négociant le change de monnaie Roubles/Tögrög au papier et crayon pour seul moyen de communication, se laissant guider par le vent pour trouver un taxi ou une voiture acceptant de nous emmener vers la frontière, et sans jamais savoir si on part dans la bonne direction, si le conducteur a bien compris ce qu’on lui demandait, s’il va nous faire payer la course, si on va trouver quelque chose au bout la route pour continuer …

A la frontière mongole, on attend qu'une voiture passe pour nous prendre en stop !

On attend qu'une voiture arrive pour passer la frontiere mongole...

Une épreuve de patience et de persévérance, d’orientation, de négociation, dans un endroit où le tourisme n’existe pas et où personne ne pourra vous aider dans votre langue. Nos quelques notions de russe nous ont été utiles, ainsi que le guide Lonely Planet « Russie » de Julie qui devient quasiment indispensable dans ces situations (informations sur les prix des transports, les taux de change, quelques cartes de villes ou de régions, le nom des villes en alphabet cyrillique pour s’y retrouver et se faire comprendre par les locaux, etc…).

Notre passage de la frontière a été marqué d’un très sincère « Welcome to Mongolia ! » par un des douaniers mongoles. Quelque peu habitués à l’hostilité des officiels russes, nous avons été surpris (et ravis) de voir que nous étions les bienvenus en Mongolie. Le passage aux douanes s’est donc passé sans problème, malgré les quelques formulaires à remplir, et les différents contrôles d’identité et du véhicule (une heure environ).

Revenons à Ulan-Bator, terminus de notre train. La capitale mongole est une ville assez peu intéressante, si ce n’est que c’est le point de départ de toutes les routes principales du pays. (Seulement 2% des routes en Mongolie sont bitumées).
On peut voir à Ulan-Bator quelques temples bouddhistes, certains quartiers périphériques composés uniquement de yourtes, et un centre-ville ressemblant à celui d’une capitale, avec ses building, ses embouteillages, ses coups de klaxon…

Nous passerons quelques nuits dans une auberge à 5000 Tögrög la nuit, petit déjeuner compris ! (soit moins de 3 €). Le temps pour nous de faire les démarches auprès du consulat chinois, afin d’obtenir rapidement notre visa pour la Chine. Le temps aussi de préparer notre première excursion : Le parc national de Terelj, à l’est d’Ulan-Bator, en compagnie de Nicolas et Guillaume !

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