Cooktown, Cap Tribulation, et Rainbow Gathering: rencontre avec les hippies

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 15-06-2013

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Au nord, tout au nord, au bout de la route, il y a Cooktown…

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P1160059Après avoir passé une semaine en pleine nature à Cedar Bay (voir l’article précédent), nous nous devons avec Nina de refaire des provisions de nourriture pour une autre semaine de camping, que nous allons consacrer à visiter la région de Daintree et Cap Tribulation.

Première étape : Cooktown, une toute petite ville située à 50 km au nord de Cedar Bay, c’est aussi l’endroit le plus proche où nous pouvons faire des courses avant de reprendre le stop dans cette région reculée de l’Australie. Cooktown est la dernière ville accessible par route bitumée au nord du Queensland, c’est un peu le bout de la route, le fond du cul-de-sac, au-delà la forêt tropicale est encore plus dense, plus humide, plus isolée, et il n’y a plus aucune ville ni aucune vraie route sur les 900km qui la sépare de la pointe nord du Cap York.

Nous nous arrêtons à Cooktown et décidons d’y rester une journée pour nous reposer et visiter les alentours de cette charmante petite ville. Le soir, au restaurant (on peut bien se faire plaisir de temps en temps!) nous rencontrons un couple d’Australiens habitant Cooktown. Comme ils n’ont pas l’habitude de voir des étrangers par ici, ils viennent nous voir, engagent la conversation et puis s’intéressent à notre voyage en Australie. Nous leurs racontons nos aventures et notre dernière semaine passée à camper dans la jungle. Eux aussi ont beaucoup voyagé en Australie, en camping-car. La discussion est lancée, nous passerons la soirée à échanger sur nos voyages respectifs, autour d’un bon plat chaud, et puis nous serons invités à dormir chez eux le soir même, et puis la nuit suivante. Gordon et Connie, c’est leurs noms, nous accueillent chez eux comme des rois, ils nous demandent seulement en échange de leur envoyer une carte de vœux pour Noël (nous sommes en Novembre 2012), ce que nous ferons, évidemment !

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Vue générale de Cooktown depuis les hauteurs de Grassy Hill. La ville est située à l’endroit où James Cook débarqua en 1770, elle prospéra au moment de la ruée vers l’or à la fin du XIXe siècle.

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Vue sur la marina et sur la rivière Endeavour (du nom du voilier de James Cook)

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Nina devant le phare de Cooktown toujours en activité. Derrière, l’océan Pacifique.

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Des termitières « géantes » (celles-là sont en fait toutes petites) dans le cimetière/parc de Cooktown.

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Sur les plages de Cap Tribulation

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Nous quittons Cooktown pour descendre vers le sud en suivant la route côtière, une sorte de route scénique alternative non-bitumée. La circulation est quasi inexistante, le stop n’est pas facile mais la route est magnifique. Nous attendons parfois jusqu’à 2 heures avant d’embarquer dans d’énormes 4×4 surchargés, matériel de camping, jerricanes d’essences sur le toit, couverts de boue et de poussière, qui auront la bonté de faire un peu de place à l’arrière pour les 2 passagers clandestins que nous sommes !

Nous avançons en suivant la côte, de plage en plage, de forêt en forêt, de rivière en rivière et de chutes d’eau en chutes d’eau, il y a beaucoup à voir. Et puis nous croisons la route de Luke et Vincent, 2 Australiens habitant Sydney mais ayant une maison secondaire ici, petit chalet en bois perché en haut d’une colline, au milieu de la forêt. Nous serons invités à dormir chez eux après avoir passé la journée à nous balader sur les plages désertes aux alentours de Cap Tribulation.

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Sur les plages de Cap Tribulation…

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Luke et Vincent nous ont pris en stop dans leur 4×4. Nous passerons la journée tous en ensemble à errer sur des plages désertes et à boire du jus de coco, avant d’aller passer la nuit dans leur petit chalet.

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Je reprend l’entrainement sur mes cocotiers, celui-ci est tout petit et parfait pour les débutants !

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Celui là est déjà un peu plus grand, et là une fois arrivé en haut on fait beaucoup moins le malin…

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Le lendemain, c’est sur l’une de ces plages que nous posons la tente, sous les cocotiers, face à la mer. Orientés plein Est, ce sont les premières lueurs du soleil levant qui nous réveilleront, une autre belle journée commence !

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Camping et feu de bois sur la plage, nous avons pris l’habitude de transporter de la farine pour pouvoir faire des « dampers » , c’est à dire du pain minimaliste sans levure auquel nous ajoutons quelques ingrédients comme du muesli, des fruits secs, ou des légumes, et que nous cuisons soit en galettes directement posées sur les braises, soit en boules suspendues à un bâton au dessus des braises.

Et quel régal que de manger du pain frais, tout juste sorti du « four », dans des endroits aussi improbables qu’une plage déserte ou qu’au milieu d’un trek en pleine forêt !

Nous poursuivons la route vers le sud. En stop, à pieds, nous visitons la région de Daintree et ses nombreuses rivières, gorges et chutes d’eau.

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Une autre semaine de passée à visiter cette très belle région de l’Australie, nous continuons notre route vers le sud. Nous passons Cairns, que nous laissons derrière nous pour nous enfoncer de plus en plus dans les terres, en route vers notre prochaine destination : le Rainbow Gathering.

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C’est quoi le Rainbow Gathering ?

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En français « rainbow » signifie « arc-en-ciel », mais dans ce contexte c’est surtout le nom donné à la communauté hippie moderne. Ils ne se surnomment pas « hippies » mais plutôt comme appartenant la « Rainbow Family » (la famille Rainbow). « Gathering » signifie « rassemblement ».

Le Rainbow Gathering c’est donc un rassemblement (une réunion) de la « famille Rainbow » c’est à dire des hippies de nos jours. Ces rassemblements existent dans tous les pays, du moins en Europe, en Amérique et en Australie, et se déroulent régulièrement à plus ou moins grande échelle. Il y a des rassemblements locaux, qui comptent quelques dizaines de personnes, mais aussi des rassemblements nationaux, européens, ou internationaux qui peuvent compter jusqu’à plusieurs milliers de personnes.

Ces réunions se font généralement dans la discrétion, dans des endroits un peu reculés où ils ne dérangeront personne et où personne ne les dérangera. Il n’y aucune publicité ni aucune promotion de l’événement si ce n’est le bouche-à-oreille parmi les membres de la Rainbow Family et de leurs amis.

Pour ma part, c’est grâce à mon amie Nina que j’ai eu connaissance de l’existence de ces rassemblements hippies, elle-même ayant rencontré des membres de la communauté lors de festivals de musique. Et c’est ensuite à Cedar Bay, lors de notre semaine de camping dans un ancien campement hippie (voir l’article), que nous avons pu mettre la main sur la seule carte existante du lieu de rendez-vous. C’est Oli, notre camarade « Robinson Crusoé », qui nous a fourni la carte, dessinée sur un bout de papier, que j’ai ensuite recopié à la main pour en garder une copie.

La carte : quelques routes principales descendant au sud de Cairns puis s’enfonçant dans les terres sur une centaine de kilomètres, des routes secondaires et puis une toute petite route de campagne, quelques directions et quelques villages à traverser, enfin une piste à travers la foret, longeant la rivière, passant une grande chute d’eau, puis une petite chute d’eau, tournant à gauche à la fourche, avant d’arriver au lieu du rassemblement… Cette carte manuscrite imprécise, sans échelle, mystérieuse, a la saveur d’une carte au trésor dont on ne découvre l’existence qu’en rencontrant les quelques rares personnes qui la connaissent et dont on ne garde une trace qu’en la recopiant soit-même avec un un crayon et un papier.

C’est donc en stop, avec Nina, que nous arriverons au Rainbow Gathering, deux jours avant l’ouverture officielle du rassemblement qui va durer un mois. Il y a déjà une dizaine de personnes sur place, les « organisateurs », qui se sont débrouillés pour louer gratuitement un terrain et qui ont commencé à mettre en place les quelques infrastructures ultra-minimalistes qui permettrons d’accueillir une  cinquantaine de personne :
- Les toilettes : quelques gros trous dans le sol à différents endroits espacés du campement
- La cuisine : 2 tentes contenant toutes les réserves de nourritures, 2 grandes tables en bois, un réservoir d’eau connecté à la rivière par une pompe et des bâches pour couvrir les tables
- Un grand tipi pouvant accueillir plusieurs dizaines de personnes avec un feu central

Chacun amène sa tente ou son hamac pour pouvoir camper où bon lui semble. Le camp est situé au bord d’une rivière, indispensable source d’eau potable pour la cuisine, la toilette, la vaisselle, etc.

Je passerai en tout une semaine au Rainbow Gathering. Les premiers jours seront consacrés à la construction du grand tipi en bois, avec Oli comme chef d’équipe et une dizaine de personnes occupées à tailler les troncs qui serviront de structure puis à les assembler avant de déployer la grande toile tout autour. Un travail de plusieurs jours qui m’a permis d’apprendre comment on construit et comment on assemble un tipi.

Le jour de la cérémonie d’ouverture officielle, nous sommes une quarantaine de personnes environ, certains ne resterons que quelques jours, d’autres plusieurs semaines, ou d’autres encore arriveront plus tard.

La plupart des participants sont Australiens, il y a aussi beaucoup d’Européens et d’Américains vivant en Australie, et quelques simples voyageurs de passage comme moi. Il y a des vieux, des jeunes, des familles, des enfants, des couples, il y a des artistes, des techniciens, des ingénieurs, des instituteurs, des étudiants, des voyageurs, etc.

Un vieil homme aborigène est présent pendant les premiers jours du rassemblement, certainement un ami de l’un des organisateurs. Il nous fera l’honneur de nous offrir une cérémonie aux couleurs aborigènes. Peinture blanche sur le visage, nous nous réunissons en cercle autour du grand feu de camp juste avant le coucher du soleil pour danser et répéter les chants traditionnels qu’ils nous apprend. La cérémonie durera jusque tard dans la nuit, quand il n’y a plus que le feu étincelant pour éclairer les visages envoutés des participants. La magie de cette soirée restera gravée dans ma mémoire, la simplicité de ces danses et de ces chants autour du feu, le regard et la voix de cet Aborigène qui doit être fier de pouvoir continuer à pratiquer et à enseigner ces danses ancestrales quand tant de ses frères se meurent aux quatre coins de l’Australie. Je vis un moment unique, intense, qui ne se reproduira pas. La soirée est belle, douce et chaude en même temps. En s’éloignant un peu du grand feu de bois pétillant et aveuglant on découvre dans l’obscurité un ciel étoilé presque aussi étincelant, brillant à travers les cimes des arbres qui nous entourent. La nuit sera calme et sereine, bercée par l’écho de ces chants ancestraux qui résonnent encore dans ma mémoire.

La vie sur place est simple, authentique, basée sur le contact avec les autres et avec la nature, sur le respect mutuel, la parole et l’écoute. Il n’y a rien d’officiel, pas vraiment de règles, et aucun programme. Les activités s’organisent d’elles-même au jour le jour, en fonction des idées de chacun et de l’inertie du groupe.

Il y a quand même quelques bases qui sont la structure du Rainbow Gathering. Nous mangeons 2 fois par jour, collectivement, un repas le matin et un autre le soir, assis en cercle autour d’un grand feu de camp. Nous nous réunissons autour de ce feu sacré environ une demi-heure avant le repas pour chanter et « prier » notre reconnaissance, pour le repas que nous offre la nature, l’eau que nous apporte la rivière, le soleil et le feu qui nous réchauffent, etc. Tous en cœur, main dans la main, le regard fixé sur le grand feu central, nous écoutons ces chants aux paroles simples mais pleines de sens, nous les apprenons petit à petit puis les chantons à notre tour, tous en cœur, dans une symbiose collective envoutante. A la fin des chants nous fermons les yeux et embarquons dans une phase de quelques minutes de méditation, dans laquelle nous faisons vibrer nos cordes vocales à l’unisson dans un grand « Ohm » collectif et spirituel… Et puis le repas commence.

Quelques volontaires font le service, passant d’assiette en assiette jusqu’à ce que tout le monde soit servi et que les gamelles soient vides. Le grand feu de bois continu de bruler pendant tout le repas, nous l’alimentons régulièrement, il est l’élément central de ces réunions, il nous réchauffe le matin à la fraiche et nous éclaire le soir après le coucher du soleil. Il nous transmet une énergie invisible, en plus de la chaleur et de la lumière, il nous transmet la vie, le bonheur, il est essentiel.

Après chaque repas un volontaire fait le tour des participants avec un chapeau afin de récolter l’argent qui servira à faire les courses et à préparer les prochains repas. Le système de financement de la nourriture se fait sur donations, en fonction des moyens de chacun.

Se déroule ensuite un cercle de « parole » où chacun, tour à tour, a droit à la parole ininterrompue, sans limite de temps et sur n’importe quel sujet personnel ou collectif. C’est aussi durant ce cercle de parole que chaque nouvel arrivant doit se présenter auprès du groupe. Les autres sont libres d’écouter ou bien de quitter le cercle pour aller vaquer à d’autres activités. En fonction de ce que chacun a à dire, le cercle de parole peut durer entre 5 minutes et plusieurs heures !

La journée est ensuite consacrée à vos propres activités, vous pouvez très bien aller faire une sieste à l’ombre, lire votre livre tranquillement ou bien jouer de la guitare, aider à la construction du tipi ou à l’amélioration de la cuisine, ramasser du bois pour le feu, vous baigner dans la rivière, aider à faire la vaisselle ou encore participer au prochain repas en épluchant les pommes de terres, en vous occupant de la cuisson du riz ou bien en apportant de nouvelles idées culinaires. Certains organisent des activités comme par exemple des séances de yoga tous les matins avant le petit déjeuner. Il n’y a aucune obligation, il y a juste un devoir d’aider pour les tâches collectives, régulièrement et en fonction de vos envies. Et le système fonctionne très bien.

Le soir après le diner la soirée se passe toujours autour du feu, soit dehors soit dans le tipi, où des jeux de rôles sont organisés (comme le « Loup-Garou ») ou simplement des soirées musicales où l’on chante et joue de la guitare, écoutant les histoires des nouveaux arrivants.

L’ambiance est toujours très chaleureuse, très familiale, d’ailleurs chacun se considère appartenir à la « Rainbow Family » (Famille Rainbow) et considère les autres membres comme ses frères et sœurs. L’entraide, l’écoute, le partage, sont des éléments primordiaux de la communauté. Au final tout le monde est ici pour profiter de la vie, s’amuser, être heureux et passer de bons moment en compagnie de gens sur la même longueur d’onde, loin de toute pollution spirituelle telle que télévision, consommation, etc.

D’ailleurs parmi les quelques règles d’or du Rainbow Gathering, il est fortement déconseillé (et il serait surtout très mal vu) d’apporter du matériel électronique tel que caméra ou appareil photo, téléphone portable (de toute façon il n’y a aucune réception là où nous sommes), ordinateur portable, ou autres gadgets qui n’ont rien à faire dans un rassemblement hippie. Ici le concept même de ces réunions est la (re)connexion avec la nature, avec les autres et avec soit-même. On oublie donc toutes ces technologies qui nous déshumanisent. (C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai aucune photo à vous montrer de ce Rainbow Gathering !).

Parmi les autres choses proscrites : toutes les drogues, y compris l’alcool et le cannabis, ne sont pas les bienvenus sur le campement (ca n’empêchera pas certains d’en ramener mais elles resterons en dehors du campement principal). Le respect des non-fumeurs est très important et ceux qui veulent fumer doivent aller le faire là aussi à l’extérieur du campement. Le respect de l’environnement est primordial, aucun déchet ne sera abandonné sur place et nous utilisons des savons naturels pour la toilette et pour la vaisselle. La nourriture, essentiellement végétalienne et biologique, respecte aussi la nature à un autre niveau. Nous n’utilisons la voiture qu’une ou 2 fois par semaine pour aller faire les courses au village situé à 20 km. Notre impact écologique est très faible, presque négligeable en comparaison à celui d’un mode de vie occidental traditionnel.

Après une semaine passée au Rainbow Gathering, une semaine encore beaucoup trop courte, Nina et moi-même disons au revoir à la communauté, à nos nouveaux amis, à nos « frères et sœurs ». Nous partons avec l’un d’entre eux qui possède une voiture et s’en retourne à Cairns, accompagnés d’une amie japonaise, Fumika, qui doit quitter elle aussi pour reprendre le travail dans quelques jours. Cinq heures de route monotone, à la tombée de la nuit, où la tristesse du départ se mêle à la tristesse des au revoir. En effet Nina ne fera que la moitié du chemin avec nous, nous la déposons dans un village d’où elle repartira demain matin en stop direction Brisbane, où son avion l’attend dans quelques jours pour le grand retour en Allemagne.

Je pleure intérieurement, de lourds au revoir, une amie qui s’en va, des adieux, ça fait mal, des souvenirs déjà qui reviennent, la nostalgie. Le supplice perpétuel du voyageur : les au revoir à répétition, qui ont souvent la saveur d’un adieu, quitter les gens rencontrés sur la route, quitter les gens aimés, savoir qu’on ne les reverra pas, le cycle se répète à l’infinie, Sisyphe et son rocher, le voyageur et son sac-à-dos, les rencontres, le sommet de la montagne, les gens qui comptent et qui défilent, la chute, la reprise, la fatalité, le commencement, ça continu, ça repart, c’est la fin, ça n’est que le début…

Arrivés à Cairns au milieu de la nuit avec Fumika, nous remercions notre conducteur farfelu pour son amabilité et nous nous apprêtons à dormir dehors dans le premier squat trouvé. Dans une dernière tentative pour trouver un toit ce soir, Fumika appelle l’un de ses amis japonais à Cairns, qui s’avère disponible pour nous recevoir et nous héberger ce soir. Formidable !

Il se trouve que l’appartement où il vit en colocation est situé prés du centre-ville, le loyer n’est pas cher et il y a une place de libre dans l’une des chambres. Ni une ni deux, je rencontre le propriétaire le lendemain et signe le contrat de colocation, j’y resterai un mois ! Un mois en colocation avec toute une troupe de Japonais et de Coréens tous plus sympas les uns que les autres. Un mois de plus à Cairns où je reprendrai du service sur les Pédicabs (voir l’article « Pédicabs à Cairns ») avant de partir pour un long road-trip dans l’outback, dans le désert, dans le centre rouge de l’Australie, cette fois… en camping-car ! Mais ceci fera l’objet du prochain article.

Commentaire(s) (11)

excellent article encore une fois…

C’est certainement une jolie expérience que tu as vécu là, au fond d’une forêt, avec tous ces personnages « non-coulés dans le moule ». Belle image du respect de la nature comme cela devait se passer au début des temps, avant l’ère du matérialisme.
Les photos sont elles aussi très belles et empreintes de nostalgie. A moins que ce ne soit la manière dont tu racontes ce passage de ton aventure qui laisse ces traces d’un monde un peu irréel à la vue des photos.
Dommage d’ailleurs qu’in n’y ait pas de photos du campement.
Et là encore, on attend la suite.

Encore une nouvelle aventure, un chapitre toujours aussi agréable à découvrir.
En lisant cet article et le précédent, j’imagine la difficulté d’un retour à la société !

En espérant que tu retrouves bientôt des moments comme celui-ci, car à travers tes écrits, on ressent qu’une partie de toi à sa place dans cet univers entre voyage & nature, loin de la civilisation, sans toutefois être loin des hommes.

Toujours à Darwin ? Ton périple en PNG se rapproche ?

Tchoo !

C’est vrai que le retour à la société est toujours difficile, comme par exemple dans ce cas le retour à Cairns le fut.
Mais en même temps après ce genre d’expériences il y a toujours une partie de nous qui est ravie de revenir à la société, à la ville, pour tout le confort qu’elle nous apporte : nourriture variée et à volonté, un endroit confortable pour dormir ni trop chaud ni trop froid et sans moustiques, la facilité d’une douche et d’une machine à laver, et puis ce besoin vital d’avoir du monde autour de soit, de l’activité. J’insiste surtout sur la nourriture, car passer plusieurs jours/semaines à manger la même chose est très dur psychologiquement, et là le retour à la civilisation est une sorte de « délivrance »…

Donc autant l’expérience en elle-même est du bonheur pur pour plein de raisons, autant le retour au monde civilisé apporte beaucoup de satisfaction, pour d’autres raisons. Le tout est de trouver le parfait équilibre entre ces 2 modes de vie, entre ces 2 mondes.

Oui toujours à Darwin ! Ca fait 2 mois maintenant, et là j’arrive au bout de mes capacités à rester au même endroit et à faire le même boulot tous les jours, et à manquer de nature et d’aventure. En gros : j’en ai marre! Je quitte Darwin dans 2 semaines, en stop direction Cairns et puis vers la pointe nord du Cap York, où j’espère être dans 6 semaines maximum. De là, plus que 150km de mer à traverser et je serai en PNG.

tchoo !

bel article à la dimension poetique !
Du travail d’écrivain et le soin de partager fidélement au plus grand nombre ses expériences …
Continue Julien !

Très bel article, avec un bel effort littéraire.
Un vrai plaisir de te lire.
Merci d’avoir partager cette expérience privilégié et assez unique.

Merci beaucoup pour vos commentaires encourageants, ils sont une vraie source de motivation pour continuer le blog, sans cela j’aurai surement arrêté d’écrire depuis longtemps. Merci à vous !

à qui le dis tu,
si j’avais su que c’était tant de travail…
Mais c’est en vous lisant que je me dis que ça vaut le coup de continuer de mon côté.

Merci beaucoup Julien pour tes articles qui je trouve, sont de mieux en mieux écrits.

J’ai été particulièrement touchée par ce que tu as vécu dans la jungle avec la rainbow family, ça m’a un peu fait penser au film « The Beach » dans lequel Di Caprio découvre lui aussi une mystérieuse carte.

Je me suis sentie particulièrement concernée par le passage sur les au revoir, je l’ai trouvé très poétique.

J’aime ton approche de la vie et cette humilité dont tu ne t’es jamais départi.

Je te souhaite tout le meilleur pour la suite de ton voyage

Salut Jess, merci beaucoup pour ton message :-)
Je viens juste de voir le film The Beach (pour la première fois) après que tant de gens m’en aient parlé, et c’est marrant comme certains passages du film me rappelle en effet certains événements de mon voyage comme cette carte « secrète » dessinée à la main, ou encore la marche à travers la jungle longeant rivières et sautant dans les cascades, la découverte de lieux paradisiaques intouchés et de communautés « hippies » isolées du monde, etc…
Je suis content de ne pas avoir vécu une attaque de requin ou encore de m’être retrouvé face à face avec des traficants de drogue armés jusqu’aux dents !

Au plaisir de te lire à nouveau sur votre blog UnderTheRainbow, bonne continuation, bons voyages ! ;-)

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