Bon plan : Pedicab rider, conducteur de tuktuk en Australie !

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Publié par Froggy | Classé dans Bon plan, Océanie | Publié le 27-04-2013

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C’est à Cairns, dans la région tropicale au nord du Queensland, que je deviendrai conducteur de pédicab pendant environ 2 mois (de septembre à novembre 2012, vers la fin de la saison sèche).

Alors… C’est quoi un pédicab ?
Et bien ca ressemble à un tuk-tuk, comme on peut voir en Asie, mais en plus moderne. Il s’agit donc d’un vélo équipé d’une petite cabine à l’arrière sur laquelle on peut faire monter jusqu’à 3 passagers. Il est possible d’y ajouter la « canopy » pour couvrir le siège en cas de pluie, ainsi les passagers peuvent rester au sec pendant la course. Le pédicab est aussi équipé d’un système de sonorisation : ampli, haut-parleurs, et une prise mini-jack pour y brancher un lecteur MP3.

La motorisation est entièrement assuré par… les jambes ! Et oui non seulement il faut pédaler pour faire avancer l’engin mais en plus il n’y a pas de moteur électrique pour aider dans mes montées par exemple ! Heureusement Cairns, c’est tout plat, il n’y a globalement ni montée ni descente, que du plat, il n’est donc pas très difficile de balader la chariote aux quatre coins de la ville pour aller y déposer des clients. Surtout que le vélo est quand même équipé d’un très bon système de plateaux à 21 vitesses, pas de problème donc !

Comment ça marche ? Une fois que vous avez signé le contrat de travail avec la compagnie, vous réservez vos shifts pour toute la semaine, c’est donc vous qui décidez de combien de jours vous voulez travaillez. Ensuite, chaque soir vous venez récupérer votre pédicab au garage, vous payez votre location (entre 50$ et 200$ par shift, en fonction des jours) et puis vous vous rendez en centre ville pour commencer à chercher des clients. Une fois que vous avez payez la location du vélo à la compagnie, tout l’argent que vous gagnez est pour vous. Ca peut donc être très bon, ou très mauvais, ça dépend des jours et aussi des périodes de l’année : par exemple les vacances scolaires, les jours fériés ou encore toute la saison touristique sont d’excellentes périodes pour travailler sur un pédicab et gagner beaucoup d’argent. Autrement ça n’a aucun intérêt !

Les shifts durent en moyenne 12 heures : de 17h00 à 5h00 du matin, mais vous n’êtes pas obligé de travailler 12 heures, c’est vous qui décidez, vous pouvez commencer à 17h00 et finir à minuit, ou bien commencer à 21h00 et finir à 4h00 du matin, ou même travailler en début de soirée, prendre plusieurs heures de pause quand vous êtes fatigué puis revenir plus tard pour faire la fin de la nuit, etc… Vous êtes votre propre chef, vous faites vos propres horaires et prenez des pauses quand vous voulez… La liberté au travail !
Bien sur, plus longtemps vous travaillez, plus vous avez de clients, et plus vous gagnez d’argent.
Mon premier jour de travail sera un vendredi soir, un demi-shift (soit 6 heures de travail seulement, de 17h00 à 23h00) et mon premier salaire pour cette soirée sera de 180$ (~140€), ce qui représente 20$ de l’heure, un bon salaire en Australie (pour un étranger).

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Tous les jours pour me rendre à mon boulot depuis ma colocation dans le nord de Cairns, je passe par l’esplanade, à bicyclette, le long la mer, sous les cocotiers et le soleil omniprésent…

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Vu sur la baie de Cairns depuis l’esplanade

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Le prix d’une course dépend de la distance et du nombre de clients sur le pédicab. En général, 5$ par personne est un minimum (~4€/pers.) pour une très petite course de quelques minutes en centre-ville, ce qui représente la majorité des courses. En effet les plupart des clients vont seulement d’un restaurant à un bar, d’un bar à un autre bar, d’un pub jusqu’au casino ou d’un club jusqu’au MacDonald’s, ou encore nous demandent de les déposer à la supérette ouverte 24h/24 pour y acheter cigarettes ou sandwich avant de revenir au bar ou d’aller en discothèque.

Parfois, en début de soirée, des couples, des familles ou des touristes souhaitent faire un tour de la ville en pédicab, je leur offre donc une « visite guidée » de 10 ou 15 minutes (pour 15-20$), le long de l’esplanade en bord de mer, via le marché de nuit, le casino puis les quelques rues principales du centre-ville ou se trouve toute l’activité nocturne.

Tout au long de la soirée, et notamment en fin de nuit, beaucoup de gens souhaitent rentrer chez eux ou à leur hôtel situé en périphérie du centre-ville (jusqu’à 3 ou 4 km maximum), je facture dans ce cas de 20 à 50$ la course.

Souvent les clients sont tellement ravis de faire un tour de pédicab qu’ils n’hésitent pas à donner un pourboire (5, 10, 15$ ou parfois plus), ils apprécient l’air frais sur leur visage, la musique (qu’ils peuvent choisir), ils aiment discuter ou finir leur bière tout en admirant les le ciel étoilé ou la mer le long de l’esplanade, et à la fin de la course ils me remercient en me disant qu’un tour en pédicab c’est 100 fois mieux que de prendre le taxi ! Et parfois en plus du pourboire j’ai droit à une bière, un coca, une part de pizza, un macdo, un kebab, un hot dog, un baiser (pour les filles) et même parfois un peu de weed en cadeau.
La plupart des clients sont des Australiens (locaux ou touristes) car ce sont à peu prêt les seuls à pouvoir se payer le luxe d’un tour en pédicab (extrêmement cher comparé à la distance parcourue). Je prendrai aussi parfois quelques touristes américains ou européens, ou encore des Indiens ou des Chinois mais cela beaucoup plus rarement (malgré le grand nombre de touristes européens et asiatiques présents à Cairns). Ainsi, j’apprendrai quand même quelques mots de chinois, de japonais et de coréen avec mes clients asiatiques !

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Une cliente japonaise que je ramène à son hôtel en fin de soirée

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Mais comme je le disais la grande majorité des clients sont australiens, et la plupart d’entre eux ont déjà bien picolé quand ils montent sur les pédicabs ! C’est aussi pourquoi ils sont prêts à dépenser autant d’argent pour ce luxe éphémère qu’ils n’auraient surement pas accepté en étant à jeun ! En réalité ils ont tellement d’argent (leurs salaires sont si élevés) que dépenser 10$, 20$ ou même 50$ (40€) pour une course de 15 minutes équivaux à dépenser, pour nous Français, 5 ou 10€ pour un taxi.

Même si l’intérêt du boulot est avant tout de gagner de l’argent (comme tous les boulots), celui ci est un excellent job pour faire des rencontres, discuter et accessoirement améliorer son anglais ! En effet, vous passez une grande partie de votre temps à discuter, soit avec les autres riders (conducteurs de pédicabs), soit avec les clients majoritairement australiens, et même si les courses ne durent qu’en moyenne de 5 à 20 minutes, elles s’enchainent assez vite (quand il y a du monde en ville). Et puis il vous faut aussi accoster les gens dans la rue pour leurs proposer une course ou une « visite guidée », ce qui fait qu’au final, sur les plus/moins 10 heures de shifts, vous passer une grande partie de votre temps à discuter en anglais, et assez souvent avec des Australiens complétement pétés… Cours d’anglais intensif  garantie !

De plus, la plupart des clients sont très sympas, ils aiment discuter, savoir d’où l’on vient, et tombent complément sous le charme quand vous leurs dites que vous êtes Français ! Beaucoup d’entre eux vous sortent 2 ou 3 mots de français appris à l’école il y a longtemps, très fiers, et certains vous racontent leur dernières vacances en France, vantant la beauté du pays, de ses paysages et de ses bâtiments anciens, impressionnés par la culture et  l’histoire des régions visités et encore envoutés par la qualité exceptionnelle de la cuisine française.

En plus d’être un boulot qui rapporte de l’argent et qui permet d’améliorer son anglais, c’est un boulot parfois amusant, très agréable quand les clients sont sympas, et même si c’est assez physique à la longue, vous n’avez pas vraiment la sensation de travailler… Seulement de passer beaucoup de temps sur un vélo en écoutant de la musique et en discutant avec des gens toute la soirée !

Il arrive aussi, parfois, que les clients soient bêtes et méchants, cons et agressifs… Il arrive parfois que les clients ne veuillent pas payer, n’aient pas d’argent ou qu’ils soient trop déchirés pour se souvenir de l’endroit où ils habitent, qu’ils vous fassent faire des tours et des détours sans jamais trouver la bonne rue, et que vous finirez par ramener à leur point de départ où à les déposer au milieu de nul part pour les plus cons d’entre eux. Il arrive parfois que les clients aient envie de se battre sans raison, parce que vous leurs avez refusé une course gratuite ou parce qu’ils n’ont soit-disant pas d’argent pour payer (après avoir passé toute la soirée à dépenser des centaines de dollars dans l’alcool) et que vous leur expliquer que vous ne travaillez pas gratuitement. Il arrive parfois que des client sautent du pédicabs en cours de route et s’enfuient en courant pour ne pas avoir à payer la course…

Ces situations n’arrivent pas souvent mais elles arrivent, et il faut savoir les maitriser. Surtout quand, comme moi, vous ne faites pas le poids face à 2 ou 3 Australiens ultra-barraqués (ou même un seul!) il faut savoir garder son sang froid et rester diplomate, tenter de résoudre la situation par les mots, négocier sans se laisser marcher sur les pieds, et éviter absolument de se faire embarquer dans une bagarre, de se prendre des coups ou de se faire voler son vélo. Des situations délicates à gérer en anglais, avec des ivrognes avec qui il faut tenter d’être psychologue. Les pédicabs, c’est un peu l’école de la vie en accéléré, chaque soir un peu du meilleur et du pire de ce que les Australiens ont en réserve, l’alcool (et autres drogues) aidant.

Dans la catégorie des emmerdements il y a aussi les problèmes mécaniques sur le vélo, les déraillements qui vous laissent les mains toutes noires pour le reste de la soirée, les problème de musique (plus de batterie par exemple) qui vous font perdre des clients et réduits les pourboires, les crevaisons ou problèmes plus graves qui vous obligent à passer un coup de téléphone au manager, qui viendra normalement réparer votre vélo aussi vite que possible. Il y a aussi la chaleur qui vous fait transpirer toute la nuit, les averses tropicales qui vous trempent de la tête aux pieds et vous font regretter d’avoir choisi de travailler ce jour là, et la fatigue qui s’accumule de jour en jour, de semaine en semaine, et qui fini par vous rendre plus mou, plus lent, plus irritable et plus sélectif avec les clients.

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Mes collègues riders : Uri et sa copine, sur la place principale dans le centre-ville de Cairns

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Avec Nina ma collègue allemande, attendant des clients prêt du pub le Woolshed

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Au garage des pédicabs avec Pierre, Hélène, Coco, Uri et Marvin, le matin suivant la fin de notre tout dernier shift. Après une dernière semaine très mauvaise on est tous contents de quitter et on célèbre ca comme il se doit !

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Bilan des comptes

Enfin un boulot qui me rapporte de l’argent !
En travaillant 6 semaines (sans compter les semaines de repos bien mérité), j’ai réussi à gagner 4800$ (~3800€), ce qui fait en moyenne 800$/semaine (~630€/semaine).

Pour cela je travaillais généralement 5 ou 6 nuits par semaine à raison de 10 heures de travail par shift, ce qui fait 50-60 heures par semaine. Mon salaire moyen était donc de 14-15$ de l’heure (11,5€/h net), ce qui est un salaire moyen de backpacker en Australie (pas énorme mais pas trop mal non plus). L’avantage de ce travail est qu’il permet de travailler autant d’heures que vous le souhaitez, sans limite, et qu’il permet donc de gagner beaucoup d’argent rapidement, mais seulement les semaines où ça marche bien, pendant la haute saison touristique. D’ailleurs je me suis rendu compte de cette instabilité du salaire avec des semaines à plus 1000$, d’autres à 800$, ou encore la toute dernière semaine à 300$ seulement, en fin de saison touristique (ce qui fut la raison de ma « démission »).

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Bilan positif/négatif

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–> Les « PLUS » du boulot :

- Travail amusant, souvent pas vraiment la sensation de travailler
- Nombreuses rencontres avec les Australiens et touristes
- Travail parfait pour améliorer son anglais
- En général une bonne ambiance entre les riders
- Argent cash en main, pas de taxe, pas de paperasse
- Possibilité de faire de nombreuses heures et de gagner beaucoup d’argent
- Réservation des shifts à la semaine, possibilité de travailler seulement une semaine ou plusieurs mois, possibilité de prendre une (ou plusieurs) semaines de repos quand on veut
- Avantages pour les riders au garage (pour les jours/heures de repos) : salle télé/sofas, billard, internet gratuit, cuisine/frigo, barbecue gratuit une fois par semaine

–> Les « MOINS » du boulot :

- Travail fatiguant (surtout sur la durée)
- Beaucoup d’heures passées sur le vélo (en moyenne 50 à 70 heures par semaine)
- Travail de nuit, très peu de temps à soit la journée car il faut dormir !
- Chaleur et humidité du climat tropical, même la nuit, fatiguant et difficile de dormir
- Travail parfois très ennuyant les jours creux
- Absence de salaire fixe, incertitude sur le revenu de la soirée, risque de perdre de l’argent si on n’arrive pas à gagner assez pour rembourser la location du vélo, parfois stressant
- Très nombreux clients bourrés qu’il faut supporter toute la nuit
- Occasionnellement des clients cons, agressifs, violents, drogués, imprévisibles, malhonnêtes ou radins… Situations à gérer au cas par cas

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Le « lagoon » : la piscine gratuite dans le centre-ville de Cairns, à quelques mètres de la mer

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Ma maison à Cairns, au 307 Lake Street, en colocation avec de nombreux Coréens, une Canadienne et un Néo-zélandais qui m’a prêté son vélo pendant un mois pour aller au boulot.

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Et voici pour finir quelques photos de l’éclipse totale de soleil dont nous avons eu droit le 14 Novembre 2012 :
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Commentaire(s) (19)

Jolie description de ton job « assez lucratif ». Oh que oui, présenté comme ça, c’est surement l’école de la vie. Et on imagine bien, hélas, les resquilleurs, les alcoolos et drogués ! Diplomatie et tact, ça c’est les bons réflexes.
J’ai bien aimé aussi ta présentation sur les rapports et échanges que tu avais avec la « clientèle ». En particulier lorsque parmi ces gens qui étaient venus en France, et qui en parlaient si chaleureusement, impressionnés par la culture et l’histoire des régions visitées, vantant la beauté de notre pays et surtout « envoutés par la qualité exceptionnelle de la cuisine française ».
Ce que tu vis là n’est pas à comparer avec ta grande aventure sur la muraille de Chine, mais est très plaisant à lire et très instructif sur la vie des Australiens.
Bonne continuation Julien et on attend la suite….

Hello Julien !

Comme l’a dit Sylvrob, c’est vrai que cet article n’est pas dans la lignée des treks ou autres grands moments d’aventure de ton voyage, mais je trouve que c’est quand même tout aussi intéressant.
Ça montre aussi que dans ton voyage, tu montres aussi que dans ton voyage, tu passes à travers plein de « modes de vie » différents, auxquels tu t’adaptes avec brio. Peut-être que cela correspond à différentes étapes d’une vie qui doit globalement défiler plus vite lorsque l’on est sur la route ?
Malgré les gars bourrés et cons, on voit que dans l’ensemble, tu as passé de très bons moments avec tes amis pedicab, et ça fait plaisir de le savoir :-)

A part ça, tu as réussi à trouver du travail (sur Darwin je suppose) comme tu le souhaitais ?

Tchoo !

Salut Nico, c’est vrai que c’est l’ensemble du voyage qui est l’école de la vie et qui représente plus ou moins une vie entière en condensé, avec ses différentes phases, et ca passe donc par des phases de « stabilité » comme j’ai vécu à Cairns : trouver du boulot, trouver un appartement, se faire des amis, etc. Cependant en Australie, je suis un peu hors du voyage et je prend mon temps pour tout ce que j’ai à faire, et je vis un peu comme si j’étais en France, recherche de boulot, logement, démarches administratives, etc etc… C’est en même temps une (longue) étape de mon voyage et aussi une pause dans mon voyage, un retour à la vie normale. Et finalement vie et voyage se mêlent pour ne former qu’une seule entité « vie-voyage » ou « voyage-vie » ! :-)

En oui j’ai trouvé du boulot à Darwin depuis 2 semaines, et pour changer… je suis de retour sur les pédicabs ! Et maintenant en plus d’être rider, je fais aussi le nettoyage et les vérifications sur les vélos, chaque jour pendant à peu près une heure et demi, en échange du logement gratuit, un plan en or, je n’ai quasiment aucune dépense et je gagne plus de 1000$ par semaine…

Super nouvelle ! J’espère que ça va durer le plus longtemps possible pour toi, pour que tu puisses bien profiter des prochaines étapes de ton voyage par la suite.
J’attends avec impatience tes prochains articles mais aussi que tu reprennes la route vers la PNG ;-)

Et pour faire suite à Nicolas, comme tu deviens, Julien, un expert en bicyclettes, il y a pas mal de boutiques à vendre en France qui font commerce et réparation de vélos. C’est peut-être ton futur Job dès ton retour en France !
Et aprés ta traversée du désert Outback, ça, ce serait une sacré référence sur la porte de ta boutique….
Voilà une idée qu’elle est bonne !
En tout cas, ne gagne pas trop d’argent, que vas tu en faire ?
Plaisanterie mise à part, bravo pour ce travail qui change un tout petit peu du « que du pédalage » Très bonne continuation.

C’est vrai que c’est une bonne idée, ca pourrai me plaire je pense. Quant à « tout » cet argent, il pourrait me servir à racheter ou à monter un boutique de bicyclette par exemple !

Ne reviens pas en France pour monter une Boite Julien, ahah le Buisness ce n’est plus là que ça se passe !
L’Australie c’est vraiment le bon plan en ce moment ! Clairement j’y passerais un certains temps je pense après mon BTS tourisme.
Quel est ton point de vue sur ce pays, cette région du monde, en « comparaison » à nos mode de vie en Europe occidentale?

Peace,
Robin

Salut Robin !
Tu as peut-etre raison, je ne sais pas… Je pense qu’il y aura quand même toujours des possibilités pour monter un business en France, même si ca doit être 100 fois plus facile en Australie.

L’Australie, il y a de bonnes raisons pour adorer comme il y a de bonnes raisons pour ne pas aimer, ca dépend surtout de ce que tu recherches. Travail, salaire, qualité de vie : très bien. Nature, plage et surf : très bien. Voyage : pas trop mal. Culture, dépaysement : pas génial. Dans l’ensemble c’est quand même un pays plutôt sympa, où l’on se sent bien, où la vie est facile. Cependant je ne me verrai pas y vivre, je trouve que c’est un pays sans âme, mais c’est peut-être aussi le fait d’être resté si longtemps. Un an et demi m’a suffit.
Je parlerai un peu plus de l’Australie dans le prochain article qui fait le bilan de ces 12 derniers mois de voyage (article commun avec Adrien).

Merci pour ton intéressante réponse !

Bonne continuation dans ton voyage, et p.e à plus tard on the road ;-) enjoy life

salut julien.
je m appelle william. je suis francais (30 ans) et suis aussi parti depuis pres de 3 ans de France. Je n ai pas eu la chance de voir autant de pays et de cultures differentes que toi mais je viens de tomber par hasard sur votre site car je me renseignais un peu pour le treck autour de l annapurna (je suis a katmandou)
bref, la question n’est pas la mais plutot combien de temps comptes tu rester sur darwin ? J ai l intention de (re)venir en australie le mois prochain via Darwin, que je n ai pas encore traverser. Beaucoup d amis m en disent du bien. D ailleurs, si tu croises un groupe de cannois (Sandy, Allan et Julien) passent leur le bonjour de ma part !
Voila donc dis moi combien de temps tu comptes rester sur Darwin et on essaiera de se capter.
a plus
William

Salut William, je reste à Darwin pendant encore un mois, ensuite je quitte vers Cairns en stop. Dis moi quand tu arrives. A bientot !

Salut Julien,

Je lis votre blog depuis pas mal de temps déjà et j’organise mon départ pour l’australie depuis le Canada.

Je me demandais si tu pouvais me fournir les contacts des Pedicabs à Cairns et Darwin, ceux où tu as travaillé.

en te remerciant

Francois

Salut Francois !
Les numéros de téléphone sont sur cette page :
http://downunderpedicabs.com/contact.html

Pour info en ce moment Darwin fonctionne plutot bien mais c’est complet et ca risque de rester complet pendant les 2 prochains mois (juillet-aout), très peu de chance que tu puisses bosser ici car la saison a déjà commencée. Pour Cairns tu peux avoir le job sans problème, il y a 16 vélos maintenant et il y a encore de la place. C’est à peine le début de la saison là-bas, ca va devenir intéressant à partir de juillet-aout aussi je pense, mais pour l’instant ca ne rapporte pas trop d’argent, tu peux toujours essayer! (des potes à moi travaillent à Cairns en ce moment donc je suis bien informé).

Ceci dit, si tu peux trouver un autre boulot je te le conseil, surtout si tu veux travailler plus de quelques semaines parce que ce job est vraiment usant.

Bon courage à toi !

Hello Julien!
Merci pour ton article car il y a peu d’info et de témoignage sur internet concernant cette activité.
Peux tu me dire à partir de quand la période devient inintéressante sur Cairns pour le pedicabs? Et quels sont les meilleurs mois?
Merci beaucoup,
Cdlt. Robin

Salut Robin,

D’après mon expèrience, les mois de sept, oct, nov étaient bons pour le business des pédicabs à Cairns (avec des bonnes semaines et des mauvaises semaines, à relativiser), C’est la période à laquelle j’étais à Cairns. Vers la fin ca devenait vraiment mauvais.
Quant à Juin-juillet-aout, je n’y étais pas mais je crois savoir qu’il y a eu de très très bonnes semaines pour les riders à cette époque aussi.

Seul hic (énorme HIC!), à cette époque il n’y avait que 10 pédicabs à Cairns, ce qui était encore correct pour laisser à tous les riders des clients. Mais sur les dernières semaines la compagnie a racheté 4 nouveaux vélos, 14 donc, et là ca était beaucoup moins bon pour tous les riders, bcp trop de compétition… Et aux dernières nouvelles, en 2013 il y avait 16 vélos à la saison haute à Cairns, et le business pour les riders y était très mauvais.

En résumé : impossible de savoir si ca marche bien tant que tu n’es pas allé SUR PLACE, distcuter avec les riders, et passer au moins quelques jours, ou plus, à te balader en ville le soir, voir s’il y a beaucoup de monde, si ca fait la fete, si ca boit, si ca consomme du pédicab, tu peux ensuite te faire ton propre avis… et éventuellement tenter ta chance si tu le sens bien.

C’est le SEUL moyen de savoir, et c’est ce qu’il faut faire absolument si tu ne veux pas avoir de mauvaise surprise et perdre ton temps et ton argent à travailler pour rien.

Salut Julien,
J’ai une petite question concernant ton job de pédicab rider. Est il facile au début de se repérer en ville pour conduire les clients a la destination qu’ils souhaitent. Connaissais tu un peu la ville avant?
Est il facile de s’orienté pour ne pas se tromper?
Merci

Salut Benjamin,

Oui c’est facile de se repérer en ville même au tout début. Les villes sont petites (Cairns, Darwin, Byron Bay), le manager te file une carte, les rues sont bien indiquées, les clients ne vont jamais très loin et si tu ne connais pas le chemin ils peuvent te donner les directions (quand ils ne sont pas complétement bourrés, où là ca devient plus compliqué).

Quand j’ai bossé sur les pédicabs à Byron Bay, à Gold Coast et à Darwin, j’ai attaqué le boulot dès mon premier jour en ville, autant dire que je ne connaissait absolument pas les rues ni la forme de la ville ni le noms des hotels ou quoi que ce soit, mais c’est pas un gros problème, on fait des erreurs mais on s’en sort toujours.

Bonjour. Faut il un visa travail ou un simple visa touristique suffit. J’ai plus de 30 ans

Salut Nadia,

En théorie, pour être dans la légalité il faut un visa de travail (ou VVT).
Mais dans les faits il n’y a pas besoin de visa pour ce job de pédicab, car le statut n’est pas très clair : il s’agit plus de « busking » que d’un véritable travail, d’ailleurs il n’y a pas de contrat de travail avec la compagnie, mais seulement un contrat de location pour le véhicule.

Donc oui, ce job est interressant pour ceux qui ont plus de 30 ans et/ou qui n’ont pas de visa de travail.
Certains des riders étaient dans ce cas de figure.

Je n’ai jamais entendu parler de controle de passeport/visa par la police. Mais ca veut dire quand même qu’il faut faire encore plus attention à ne pas avoir d’accident ou ne pas poser de troubles à l’ordre public, car en cas de contrôle ca pourrait être problèmatique.

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