Julien en Australie : J’irai chercher du boulot à vélo !

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Publié par Froggy | Classé dans Bon plan, Océanie | Publié le 15-04-2012

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P1140350_BisDans mon article précédent je vous parlais des 2 mois que j’ai passé à Sydney. Même si j’ai beaucoup apprécié la stabilité que m’offrait la vie en ville, le rythme du voyage commençait à me manquer sérieusement et il était temps que je reprenne la route avec mon sac-à-dos.

Mon objectif étant toujours de trouver un travail rapidement, je commence à m’établir un itinéraire de voyage qui passera par les zones de cultures de fruits de la région de Sydney, les endroits où j’ai de bonnes chances de trouver du boulot.

Mais alors pourquoi ai-je décidé de me lancer dans une aventure à vélo ?
Pourquoi je ne me suis pas tout simplement lancé sur les routes d’Australie en autostop, comme d’habitude ?

1- Parce que je suis actuellement en train de lire « On a roulé sur la Terre », le tour du monde à bicyclette de Sylvain Tesson et Alexandre Poussin : ces 2 là sont une grande source d’inspiration pour moi !
2- Parce qu’à Sydney j’ai rencontré des Australiens fans de vélo qui m’ont donné envie de me lancer dans l’aventure.
3- Parce que l’autostop est un moyen de transport trop classique et que j’avais envie de changement dans mon voyage.
4- Parce que le vélo donne une liberté totale de déplacement (contrairement au stop) et que cela me sera utile d’avoir un moyen de locomotion si je trouve du travail en chemin.
5- Parce que d’habitude personne ne voyage à vélo en Australie et que j’aime bien les défis originaux.
6- Parce que j’avais besoin de me remettre au sport !

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« On a roulé sur la Terre » sera ma principale source d’inspiration pour me lancer dans une aventure à vélo. (Merci David)

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Tout d’abord, voici comment j’ai pu récupérer gratuitement un vélo d’occasion et comment je l’ai remis en état à peu de frais.
A Sydney il existe un endroit incroyable pour tous les amateurs de vélo : le bike-club.

Le bike-club ne paye pas mine au 1er abord : un petit local de 15m² situé sur le parking d’une zone HLM dans la banlieue de Sydney.
Mais le bike-club c’est pourtant un endroit extraordinaire pour tous ceux qui possèdent un vélo ou sont à la recherche d’un vélo.

Le bike-club c’est avant tout un petit club de passionnés de bicyclette qui possèdent tous les outils et toutes les pièces de rechange pour réparer gratuitement tout ce qu’il est possible de réparer sur votre vélo. C’est aussi un endroit où l’on peux acheter un vélo d’occasion pour quelques dizaines de dollars ou parfois même récupérer un vélo gratuitement suite à une donation.

C’est donc l’endroit parfait pour moi qui suit à la recherche d’un vélo à moindre cout et de conseils techniques avant de prendre la route !

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Plan du bike-club à Sydney (quartier de Waterloo)

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Un vélo d’occasion à 0€ c’est bien beau mais ca ne marche pas complétement du 1er coup ! Il me faudra en tout 2 semaines pour le remettre en parfait état de marche, grâce aux outils et aux personnes compétentes du bike-club qui m’ont beaucoup aidé (mes compétences en mécanique du vélo avant ca se limitaient à savoir regonfler un pneu…).

Pendant ces 2 semaines de préparation technique, j’enchainerai problème sur problème avec mon vélo, comme si le destin ne voulait pas que je me lance dans l’aventure : crevaisons répétées, réparation et changement de chambre à air, remplacement de la roue arrière qui vrillait, problèmes de frein à répétition, problèmes pour le passage de vitesses… je n’ai pas arrêté de réparer, changer, visser, dévisser, remplacer, poncer,  gratter, huiler, resserrer, gonfler, dégonfler, regonfler, recoller, revisser… toutes les pièces de mon vélo en faisant des aller-retour jusqu’au bike-club 2 fois par semaine (les jours d’ouverture) pour obtenir l’aide nécessaire.

J’ai installé un porte-bagage à l’arrière et un panier à l’avant du vélo grâce aux vieilles pièces détachées que j’ai pu trouver au bike-club. Il m’aura aussi fallu installer une sonnette, réparer le guidon et poser des bandes réfléchissantes sur les roues pour être visible la nuit.

J’ai passé beaucoup de temps à chercher des paniers bon marché dans Sydney, car ceux qu’on trouve dans les boutiques de vélo sont vendu 150 à 200$, ce qui était totalement hors-budget. Finalement, pour quelques dollars et un peu d’imagination j’ai résolu mon problème en achetant 2 corbeilles à papier en métal et un rouleau de fil plastifié dans une boutique chinoise, et je me suis ainsi créé mes propres paniers.

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Equipement/prix :

- vélo d’occasion récupéré au bike-club de Sydney : 0€

Pièces de rechange que j’ai du acheter :

- une chambre à air : 10$

Outils et matériel de réparation :

- une clé anglaise (5mm) : 1,80$
- un tournevis multi-embouts (déjà présent dans ma « trousse à outils »)
- une mini-pompe : 20$
- un kit de réparation pour chambres à air (patchs+colle) : 4$

Equipement supplémentaire :

- 2 paniers (corbeilles en métal) : 8$
- corde de fixation pour les paniers: 3$
- un cadenas : 9$
- un paquet de 10 grands sacs poubelle (140L) pour protéger le vélo et toutes les affaires en cas de pluie : 4,5$
- une veste orange avec bandes réfléchissantes pour être visible sur la route : 7$
- une petite lampe rouge clignotante pour être bien visible la nuit : 6$

Le casque (obligatoire en Australie) m’a été offert par Marc, un ami rencontré à Occupy.

Les tendeurs nécessaires pour accrocher toutes les affaires sur le porte-bagage m’ont été offert par Maloë ainsi que plusieurs cartes de la région de Sydney et de l’Australie.

Il m’aura donc fallu dépenser environ 70$ (~50€) pour m’équiper entièrement et être fin prêt à partir à la découverte de l’Australie à vélo !

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Charge du vélo :

La charge du vélo est d’environ 20 à 25 kilos en fonction de la quantité d’eau et de nourriture que je transporte :
- sac-à-dos habituel (vêtements, sac de couchage, trousse de toilette, netbook, etc.)
- outils et matériel de réparation pour le vélo
- guitare+housse
- nourriture et eau

Itinéraire prévisionnel :

Je partirai de Sydney en direction d’Orange (300km à l’ouest) où j’espère trouver du travail dans la cueillette de fruits. S’il n’y a pas de travail à Orange je continuerai jusqu’à Forbes, 120km plus à l’ouest, et puis j’irai vers le sud dans d’autres régions agricoles du New South Wales. Mon plan initial est de passer ensuite à Canberra, la capitale australienne, puis de longer la cote Est jusqu’à Melbourne, et enfin de traverser tout l’état du Victoria pour finir à Adelaide dans le sud de l’Australie, à plus de 1500km de Sydney.

Pour rejoindre Orange il me faudra d’abord traverser la chaine de montagne des Blue Moutains, je vais donc attaquer une partie difficile dès les premiers jours du voyage, mais c’est le prix à payer pour accéder à la région des vergers et des vignobles la plus proche de Sydney, ce sera aussi l’occasion d’aller visiter la célèbre Katoomba au coeur des « montagnes bleues ».

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Pour le symbole mon voyage à vélo commencera devant le célèbre opéra de Sydney.

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Ci-dessous voici le carnet de route de la première partie de mon voyage à vélo :

Jour 1 – 05 Février 2012 (Sydney-Glenbrook – 60 km)
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P1140343Départ de Sydney tardif pour cause de préparatifs à la dernière minute. A 14h00, avant de quitter l’appartement de Maloë qui m’héberge pour la dernière nuit à Sydney je passe faire les courses au supermarché : 2 pains de mie de 700g, 1 kilo de thon en boite, un pot de 400g de beurre de cacahuète et une vingtaine de barres de céréale. Plus 3 litres d’eau. Ce sera ma nourriture pour les prochains jours, jusqu’au ravitaillement dans le prochain supermarché.

Je part donc en début d’après-midi sous le chaud soleil de Sydney qui tape fort aujourd’hui. J’ai de la chance, pour une fois ce n’est pas de la pluie.

Les débuts ne sont pas trop durs, je m’étais déjà entrainé pendant quelques jours à rouler dans Sydney avec le sac-à-dos sur le porte-bagage. Le poids à l’arrière est un peu déstabilisant et fait perdre l’équilibre à faible allure ou dans les virages. Mais je m’y habituerai rapidement. Quant à la guitare sur le dos elle est si légère que je ne la sent pas. Je peux même profiter de la housse pour y mettre quelques affaires supplémentaires : cartes, crayon, porte-monnaie, couteau et brosse à dent.

Mon gros sac-à-dos est fixé sur le porte-bagage à l’arrière à l’aide de 2 vieilles chambres à air de vélo : technique apprise au bike-club et réellement efficace, encore plus solide que des tendeurs ! Mes paniers sont maintenant remplis de nourriture et le tout est recouvert par une bâche qui me servira aussi de swag pour dormir la nuit (swag : sorte de sur-sac de couchage étanche). Merci beaucoup à Maloë qui m’a confectionné ce joli swag à la machine à coudre et qui me sera utile pour me protéger des moustiques et de la pluie (enfin en théorie!).

La sortie de Sydney est légèrement vallonnée, elle se fait sans difficulté mais avec la frustration de devoir s’arrêter à chaque feu rouge, toutes les 5 minutes, puis de remettre toute la puissance pour relancer la machine et tout son chargement. Enervant à la longue…

Après quelques heures à rouler au milieu des building et des feux de circulation je me retrouverai d’un seul coup, sans l’avoir vu arriver, à la campagne ! Et quel bonheur après 2 mois en ville de retrouver le calme de la campagne, le silence des prairies et la beauté de la nature. Je m’arrêterai quelques minutes pour admirer un simple pâturage et quelques vaches, apprécier la paix qui y règne et sentir à nouveaux des odeurs végétales que j’avais oublié à Sydney.

Sur la route, nombreux sont les conducteurs sympathiques qui me font un signe de tête, m’envoie un coup de klaxon dans les oreilles ou me gueulent quelques mots incompréhensibles par la fenêtre entrouverte de leur voiture à 100km/h. Autant j’apprécie les petits signes amicaux, autant les coups de klaxon et les cris hystériques je m’en passerais bien… Les Australiens ne semblent pas habitués à voir des cyclistes en dehors des villes et me font part de leur surprise en permanence. Ce qui est rassurant c’est qu’ils semblent, pour la plupart, sympathique vis-à-vis de moi et peut-être s’arrêteront-ils pour m’aider si j’ai un problème avec mon vélo, si je reste bloqué sur le bord de la route.

Je m’arrêterai plusieurs fois pour demander de l’eau dans les fermes, les stations-service ou les habitations le long de la route. Je bois beaucoup, beaucoup plus que ce que je pensais. Je ressens le besoin de boire en permanence, c’est mon carburant, mon énergie. Les 2 bouteilles d’eau d’1,5L que je transportent sont suffisantes à condition que je m’arrête régulièrement pour les remplir…

P1140358Ma première journée de vélo s’arrêtera vers 19 heures, juste avant la tombé de la nuit dans la petite ville de Glenbrook. Sur le parking d’un cabinet vétérinaire je poserai mes affaires, mon vélo contre le mur, mon swag sur le sol et m’endormirai pour une douce nuit… au milieu des moustiques qui peuplent les campagnes australiennes et qui m’ont choisi comme diner cette nuit là. Ahhh, la vie à Sydney avait du bon… Comme si ca ne suffisait pas, c’est la police qui viendra me réveiller en pleine nuit pour me demander si tout va bien. Je leur expliquerai simplement que je voyage à vélo, que je suis actuellement en route pour Orange et que je ne reste ici que pour une nuit. Ils me laisserons tranquille. Mais à 7h00 du matin, avant même le lever du soleil je serai encore réveillé par le vétérinaire qui vient de se garer sur son parking. Pourquoi arrive-t-il à 7h00 alors que la boutique n’ouvre qu’à 9h00 ? Bref, je range mes affaires et m’en vais déjeuner un peu plus loin dans la ville.

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Jour 2 – 06 Février 2012 (Glenbrook-Blackheath – 52 km)
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P11403917h30 : Petit déjeuner au beurre de cacahuète : un produit typique australien auquel je commence à prendre gout ! Une pâte de cacahuète légèrement salée avec des petits morceaux croquants que l’on étale sur du pain comme de la confiture. En plus d’être savoureux c’est énergétique !

Départ vers 8h00. Aujourd’hui j’attaque véritablement la partie montagneuse, l’entrée dans les Blue Mountains : une journée entière de montée jusqu’à Katoomba et au-delà. Ca va être dur je le sais.

Ca y est, c’est dur. Mes cuisses me font mal, l’effort d’hier est tout juste en train de se transformer en courbatures que j’attaque déjà un effort plus dur encore. la volonté me fait avancer. Je veux être à Katoomba ce soir et je serai à Katoomba ce soir.

Je tourne aux barres de céréale pour me donner l’énergie de gravir les cotes et la bouteille d’eau devient mon mon meilleur allier. Elle ne me quitte plus, je bois, pose la bouteille, souffle, reprendre la bouteille pour une nouvelle gorgée, souffle encore, re-bois jusqu’à vider la bouteille puis la re-remplir à chaque station service.

Deuxième jour, première chute ! Un nid de poule dans la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute stop net le vélo dans sa descente et me projette à plusieurs mètres sur le bas-coté. Je ne sais par quel miracle je retombe parfaitement sur mes pates en courant dans ma lancée pour amortir la chute !

Je reviens au vélo, vérifie en quelques secondes que rien n’est cassé : par chance mon gros sac à dos accroché à l’arrière à totalement amorti la chute du vélo. Je ramasse la bouteille d’eau qui a été éjecté du panier avant, remonte la chaine qui a déraillé et repart de plus belles, concentré sur les nids de poules plus que jamais…

Le jeu consiste maintenant à slalomer entre la voie des voitures et la bande d’arret d’urgence, entre les nids de poule et les cailloux, entre les débris de verre et les déchets métalliques en tout genre. Quelques secondes inattention peuvent me couter très cher.

L’autoroute que j’emprunte entre Sydney et Katoomba n’est pas une partie de plaisir, non seulement ca monte pour de bon mais en plus le décors est celui d’une autoroute : une barrière de sécurité sur la gauche, un muret en béton sur la droite, et une circulation assez dense avec de nombreux camions rapides, bruyants et polluants…

A Sydney on m’avait prévenu : « Ne va à Katoomba en vélo, la route est pourrie. » – « Prend le train, pour seulement 15 dollars tu vas gagner du temps et t’éviter des difficultés » – « Ca monte très fort pour rejoindre Katoomba, c’est les montagnes, tu devrais prendre le train c’est pas cher »…

Oui mais voilà, un challenge c’est un challenge, et quand j’ai une idée en tête il en faut plus pour m’arrêter ! Je suis donc prévenu que cette partie du voyage sera difficile et fatiguante, de plus je n’ai pas entièrement confiance en mon vélo après tous les problèmes techniques que j’ai eu à Sydney avant de partir, mais je vais tenter de respecter le défi que je me suis lancé : traverser les Blue Mountains en vélo puis redescendre jusqu’à Orange. Je mettrai une semaine s’il le faut !

Et après 40 km de montée j’arriverai finalement à Katoomba en début d’après-midi, exténué mais heureux ! Je ne pensais pas arriver si tôt. Me voilà, à 13h30, à 1017m d’altitude alors que j’étais encore hier après-midi au niveau de la mer à Sydney. Premier objectif atteint !

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Katoomba est célèbre pour la vue panoramique qu’elle offre sur les Blue Mountains et sur les fameuses « Three Sisters » qui attirent de nombreux touristes.
En effet, la vue est magnifique, mais ce que j’apprécie le plus c’est d’être arrivé jusqu’ici en vélo, par mes propres moyens, c’est d’en avoir bavé pour grimper ces 100km et de pouvoir maintenant en apprécier fièrement le résultat en admirant la beauté des Blue Moutains.

Les « Blue Moutains » (montagnes bleues) sont appelées ainsi à cause de la brume bleue qu’émettent les forêts d’Eucalyptus qui les recouvre.

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Après une petite ballade à me régaler du paysage, je remonte en scelle avec l’idée de continuer le plus loin possible aujourd’hui. Au loin derrière moi la météo commence à se gâter, je décide de repartir le plus vite possible pour laisser la pluie derrière moi…

Mais seulement 10 km après Katoomba la pluie et la brume me tombent dessus d’un seul coup, je ne peux plus rouler, je ne vois plus à 15 mètres, me voilà obligé de stopper ma course en milieu d’après-midi dans la ville de Blackheath où je passerai le reste de la journée.

P1140373Je m’arrête dans un petit baraquement en pierre qui semble être un arrêt de bus, pose mon vélo et m’en vais aux renseignements en ville. Après quelques minutes j’y découvre une piscine et décide de m’y rendre à pieds pour prendre une douche, et pourquoi pas faire quelques brasses pour me décontracter. L’entrée est chère (5,60$) mais j’ai tellement besoin d’un douche que je n’hésite pas une seconde. L’eau est très froide mais j’ai eu tellement chaud ces 2 derniers jours que je me jète à l’eau sous la pluie avec le plaisir cumulé de retrouver la sensation de froid et celle d’être propre.

Je m’endormirai ensuite dans le baraquement en pierre avec pour berceuse le bruit incessant des camions qui toute la nuit continueront de rouler à quelques mètres de mon lit.

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Jour 3 – 07 Février 2012 (Blackheath-Bathurst – 88 km)
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Réveillé à 8h par les lycéens qui attendent leur bus à l’abri de la pluie à coté de moi, je passerai ensuite une petite demi-heure à réparer mon panier arrière droit qui s’était affaissé en plusieurs endroits à cause du poids. Je repartirai sous une légère brume et toujours quelques goutes de pluie mais je n’ai pas le choix, la météo s’annonce pourrie toute la semaine et je ne vais pas attendre ici une semaine que le temps change !

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Le panneau « attention kangourous » me fera espérer voir de nombreux kangourous sautant gaiment le long de la route mais tout ce que je découvrirai sera des cadavres de kangourous écrasés sur le bitume… Triste spectacle. De nombreux restes d’animaux sont éparpillées sur la route : ici un kangourou tout frais encore sanguinolant, là un wombat mort depuis surement quelques semaines, là-bas un serpent qui est passé sous les roues d’une voiture, ici et là encore des pattes, des têtes et des ossements de kangourous, des restes de peau et puis aussi ces centaines d’oiseaux qui n’ont pas su éviter les camions meurtriers lancés à pleine vitesse au milieu des arbres du bush. Ces beaux perroquets vert et rouge qui donnaient de la vie aux arbres font maintenant partie du revétement routier, en surcouche colorée au dessus du bitume gris de l’autoroute.

P1140378Après Katoomba, qui était le point culminant de mon parcours à travers les montagnes, je m’attendais naïvement à n’avoir que de la descente jusqu’à Orange… Oui mais non, Katoomba est situé au milieu des montagnes et la suite de mon parcours sera un enchainement de belles descentes agréables et de grosses montées difficiles où il me faudra parfois marcher à côté du vélo pour avancer.

Pause-pipi sur une aire de repos de l’autoroute et un type en Porsche décapotable s’arrête pour venir discuter de mon aventure à vélo. Curieux, il me posera plein de questions puis me donnera quelques conseils pour trouver du boulot dans la région d’Orange.

Quelques belles descentes et quelques grosses montées plus tard, la pluie est de retour. Une grosses averse me prend par surprise au milieu de la journée et au milieu de nul-part. Je roule sous l’eau, je roule sur l’eau, je roule dans l’eau, je suis trempé jusqu’à l’os mais je continue d’avancer car je suis au milieu de la campagne et aucun abris ne s’offre à moi, alors quitte à être trempé, autant être trempé en avançant, en plus ca réchauffe.

Je peste, je hais cette pluie ! Et quand la pluie s’arrête, c’est l’invasion des mouches, je peste contre les mouches, c’est l’horreur ! Elles me rentrent dans les narines, les oreilles, et viennent me sucer les larmes qui me coulent des yeux à cause de la vitesse et du vent. Je tue les mouches pour me venger, par dizaines, par centaines peut-etre, je ne mes compte plus. Elles disparaissent quelques minutes dans les descentes quand la vitesse est trop forte pour réapparaitre dans les montées quand je me tue à pédaler de toute mes forces pour avancer à 5 km/h. Les mouches sont une calamité, elles rendent les montées 10 fois plus désagréables que ce qu’elles sont déjà de part leur difficulté.

Les bourrasques de vent sous l’orage me font faire des crochets sur l’autoroute, à droite, à gauche, impossible de rouler droit dans ce vent tourbillonnant. A gauche le fossé, à droite les énormes camions lancés à toute allure qui ne pardonnerons pas… En cas de chute, c’est décidé, je choisirai le fossé.

Je m’arrête finalement une heure plus tard en urgence sous le toit d’une station service, abrité de la pluie qui n’en fini plus de tomber. Après un long moment à attendre dehors et à me refroidir je décide de rejoindre le centre-ville malgré la pluie qui continu. Je finirai la soirée dans un Macdonald où je pourrai faire sécher mes vêtements dans les toilettes et y manger quelques cheeseburgers à 1$, chauds, savoureux et réconfortants par ces temps humides. Je passerai la nuit sur la terrasse d’une maison en construction à l’entrée de la ville.

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Jour 4 – 08 Février 2012 (Bathurst-[Orange+30km] – 86 km)
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Aujourd’hui je suis censé arriver à Orange, ma destination, la première ville où j’espère trouver du boulot.

La journée de vélo est difficile, du vent, du vent et encore du vent qui vous ralenti dans les descentes et vous refroidi dans les montées. Ca ne descend toujours pas, grosse déception, depuis mes 100km de montée et le passage de Katoomba j’attends avec impatience une journée entière de descente mais je n’en fini pas de passer des vals et des cols et la descente ne s’annonce pas pour tout de suite.

Le paysage vallonné a au moins l’avantage de m’offrir un beau spectacle sur les prairies et les vignobles environnant. L’un de ces vignobles sera peut-etre mon lieu de travail dans les prochains jours ?

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Arrivée à Orange dans l’après-midi sous un beau soleil, je rejoins directement l’office d’information qui me renvoie vers l’agence pour l’emploi. En 2 minutes le verdict tombe : rien, pas de boulot en ce moment. L’agent m’annonce qu’il faut attendre environ 2 semaines pour le début de la saison des pommes, et encore beaucoup plus pour le raisin… Je n’ai pas envie d’attendre si longtemps dans cette ville à rien faire, surtout que je ne suis pas sur d’avoir un travail au bout du compte… Je décide de continuer. Ma prochaine destination : Forbes, 130km vers l’ouest. Une autre région importante pour la culture de fruits.

30km après Orange, à la tombé de la nuit, je m’endormirai sous un gros arbre sur une mini-aire de repos le long de la route, dans mon swag pour rester à l’abri des moustiques. Heureusement je n’aurai pas de pluie cette nuit là, juste quelques goutes. Je passerai la nuit entre 2 énormes camions arrivés tardivement dans la soirée.

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Jour 5 – 09 Février 2012 ([Orange+30km]-Forbes – 88 km)
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Je me réveille à l’aube après le départ matinal des 2 poids-lourd. La journée commencera comme d’habitude, tranquillement, au milieu des carcasses de kangourous et des nombreux oiseaux morts sur la route.

J’aurai aussi la chance de voir et d’approcher des dizaines de cacatoès peu farouches ainsi qu’un renard traversant nonchalamment la route au risque de se faire écraser par le prochain camion.

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Le paysage commence à changer, c’est le début du bush, la brousse australienne : des arbres bas, épars, une végétation très sèche, hostile à la vie animale et inhabitée.

Quelques dizaines de kilomètres après Orange les collines s’aplatissent, se dissoudent  progressivement au fur et à mesure que le bush devient dense, puis se transforment en plat absolu jusqu’à Forbes. Il devient si facile d’avancer ! Pas de vent, pas de montée, le paradis du cycliste paresseux !

J’arriverai à Forbes en milieu après-midi. Même priorité, même démarche : j’irai droit au bureau d’information qui me donnera la liste de toutes les agences pour l’emploi de la ville. Toutes me répondrons la même chose : la saison des pêches vient juste de se terminer et celle des pastèques est en cours mais toutes les places sont prises. Pour les pommes il faut attendre encore plusieurs semaines… Quant aux petits boulots en ville, elles n’ont rien à me proposer…

Déçu, je ne souhaite pas rester plus longtemps dans cette ville qui n’a pas de travail à m’offrir. Mais fatigué après mes 375km de vélo je déciderai finalement d’y rester un jour ou 2 pour me reposer…

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En cette fin de soirée au Macdo de Forbes, tentant d’utiliser la pauvre connexion internet pour répondre à des annonces de boulot, je rencontrai Wladimir qui a vu mon vélo garé devant l’entrée et m’a accosté pour en apprendre un peu plus sur mon voyage. Wladimir est un Italien qui travaille actuellement dans la cueillette des pastèques, nous passerons un moment à discuter boulot autour d’un coca et il m’expliquera que les pastèques c’est dur, ca fait mal au dos et ca ne rapporte pas beaucoup… Lui aussi est à la recherche d’un autre boulot.

Je ne le sais pas encore mais c’est grâce à Wladimir que je décrocherai mon premier job en Australie dans quelques jours.

P1140424J’irai me coucher tard dans un petit parc que j’ai repéré dans le centre-ville, prêt de la rivière. Les caravanes y sont autorisées à séjourner gratuitement mais pas les tentes, va savoir pourquoi.

Bref j’y installerai mon swag entre 2 arbres et m’endormirai en contemplant d’un mauvais œil le ciel couvert annonciateur de pluie…

Je passerai la pire nuit de mon voyage à vélo depuis Sydney.

Nuit d’horreur : à 3h30 je suis réveillé par la pluie, d’abord quelques goutes, en 5 minutes une averse puis en 10 minutes un déluge accompagné de vents très forts. L’orage se déclenche, le tonnerre, les éclairs, les trombes d’eau, tout y est. En quelques minutes je prend l’eau de tous les coté dans mon swag, mon duvet est déjà trempé et le vent continu de faire danser mon abris de fortune. Je ne peux pas rester ici une minute de plus, surtout que la rivière toute proche ne m’inspire plus confiance…

Je sort de mon duvet-éponge et récupère en quelques secondes mes affaires les plus importantes, je dois aller les mettre à l’abri quelque part. Oui mais où ?
Je me souviens : à l’autre bout du parc il y a une petite cabane avec des tables et un barbecue électrique. C’est le seul endroit abrité à proximité. Ca sera mon refuge.

Et me voici à courir en caleçon sous la pluie pour sauver mes affaires et me mettre à l’abri, slalomant à toute vitesse entre les arbres et sautant au dessus des ruisseaux qui déjà inondent le terrain de camping.

Après plusieurs aller-retour je réussirai à rapporter toutes mes affaires ainsi que mon vélo dans le cabanon, plus ou moins au sec au milieu de l’orage qui continue de s’abattre au dehors.

Je m’endormirai finalement sur le sol bétonné de mon abri, tout habillé de vêtements secs et enroulé dans ma couverture de survie sous une table en bois…

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Jour 6 – 10 Février 2012 (Forbes – 0 km)
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Réveil après la tempête. Il est 9h30, j’ai bien dormi ! Le ciel est maintenant dégagé et je passerai la matinée à faire sécher toutes mes affaires au soleil, à jouer de la guitare et à finir la lecture de « On a roulé sur la Terre ».

Je passerai ensuite l’après-midi en compagnie de Wladimir à faire la tournée des fermes aux alentours de Forbes pour demander du boulot mais sans succès.

P1140436A la fin de la journée j’irai jouer un peu de guitare à la sortie du supermarché et gagnerai en une heure la modique somme de 57$ ! Dans cette ville reculée aux frontières de l’outback les gens n’ont pas l’habitude de voir un joueur de guitare leur chanter des chansons françaises.

A la fin de cette belle session de guitare je rencontrerai Paul, un Australien joueur d’harmonica et de ukulélé qui m’a entendu jouer et qui est rentré chez lui exprès pour aller chercher ses instruments. Ensemble nous jouerons un moment pour le plaisir puis il me donnera rendez-vous le lendemain matin pour un cours d’harmonica !

Ce soir je m’endormirai sur le parvis de la bibliothèque municipale, à l’abris de la pluie.

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Jour 7 – 11 Février 2012 (Forbes – 0 km)
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Je passerai une partie de la journée à envoyer des e-mails, répondre à des annonces de boulot, noter des numéros de téléphone, passer des coups de fil, puis je ferai la tournée des marchés avec Patrick, un Australien qui tentera de m’aider à trouver du boulot. Mais en vain, toutes les réponses sont négatives.

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Jour 8 – 12 Février 2012 (Forbes-[Orange-25km] – 92 km)
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Je retrouve Wladimir dans la matinée pour continuer les recherches de boulot en commun. Il m’invitera pour le déjeuner à manger des « pastas » dans son camping avec ses amis italiens. Puis il me dit qu’il a peut-etre trouvé quelque chose intéressant… Une ferme de pomme à Orange qui commence à recruter pour la cueillette. Il me donne le numéro du patron que j’appelle immédiatement et la réponse sera positive ! « Ok tu viens demain matin à 9h30 avec les autres et vous commencerez peut-etre à bosser jeudi (dans 3 jours) ». Ok patron, à demain !

Je dois donc maintenant retourner sur mes pas, repartir vers Orange où je suis déjà passé quelques jours auparavant. Le défi est d’y être demain matin à 10h30 sachant qu’il est déjà 14h30 est qu’il me faut parcourir 110km…

C’est parti, je ne dois pas trainer. Je dis au revoir à Wladimir et rendez-vous demain matin à la ferme de pommes. Cet après-midi sera sportive ! Je parcourrai 92km en 5 heures non-stop sans pause et quasiment sans mettre le pied à terre, motivé comme jamais pour avancer et au bout du chemin dégoter un boulot.
Je m’endormirai au coucher du soleil sur un chemin de terre en bord de route, au milieu du bush avec la crainte des serpents dans la végétation haute…

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Jour 9 – 13 Février 2012 ([Orange-25km]-Orange/verger – 18 km)
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Je me lève avec le soleil pour être prêt à partir le plus tôt possible, déjeune rapidement quelques tranches de pain de mie au miel et au beurre de cacahuète, enfourche mon vélo quand les 1eres voitures apparaissent sur la route et pédale fort pour rejoindre la ferme de pommes. En m’arrêtant demander de l’eau dans une école on m’apprend qu’il existe un raccourcis pour rejoindre la ferme, qui m’évite de repasser par Orange et de revenir ensuite sur mes pas. Une toute petite route de campagne qui coupe à travers champs et qui me fera économiser 15km d’effort et autant de temps gagné pour mon rendez-vous à 10h30.

J’arriverai finalement à 10h00, 20 minutes avant Wladimir et ses amis qui arrivent directement d’Orange en voiture !

Ensemble nous rencontrons le patron à l’heure prévue qui nous dit qu’on peut déjà s’installer sur le terrain de camping gratuit au fond du verger mais qu’on ne commencera à travailler que dans quelques jours, en effet il faut attendre les ordres du marché pour commencer la cueillette.

Peter, le patron, n’est pas tout seul, il est accompagné par les journalistes et les caméras de Channel 7, l’une des plus grandes chaines de télévision australienne. Pour le début de la saison des pommes, Channel 7 a décidé de faire un petit reportage et c’est la ferme de Peter qu’ils ont choisi pour l’occasion.

J’aurai donc droit moi aussi a mon interview télévisée, avec Wladimir et les autres cueilleurs pour parler pendant quelques minutes de notre voyage en Australie. Sur fond de terrain de camping, de lac et de pommiers, on nous demandera de nous présenter, nom, prénom, age, nationalité, ce qu’on fait dans la vie, comment on voyage en Australie, pourquoi on a décidé de venir travailler dans la cueillette des pommes… et nous passerons au ‘prime’ ce soir aux infos de 18h00 sur Channel 7, le « TF1″ australien !

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Conclusion
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Après 9 jours sur la route et presque 500km parcourus à bicyclette, j’ai réussi à décrocher un boulot dans une ferme de pommes où je vais rester plusieurs semaines pour gagner de l’argent et préparer la suite de mon voyage.

Mon parcours à vélo s’est bien passé malgré le peu de confiance que j’avais en quittant Sydney; je n’ai eu aucune crevaison et n’ai encore rien cassé sur ma monture, un miracle d’être arrivé si loin sans encombre…

Quant à la traversée des Blue Moutains (les montagnes), elle fut difficile mais encore une fois je me suis prouvé à moi même que le moral est le plus important et que si l’on veut y arriver on peut y arriver. Pas besoin d’être un grand sportif ni d’entrainement spécial pour arriver à ses fins, la volonté suffit parfois à aller au bout de ses envies.

Dans mon prochain article je vous parlerai de la cueillette des pommes et de la vie d’un picker (cueilleur) en Australie. Puis je reprendrai la route à vélo pour 1500km supplémentaires et une aventure inoubliable à travers le désert australien…

A bientot !

Commentaire(s) (18)

Bonjour Julien,
Je découvre ton blog par le biais de Facebook. C’est très courageux d’avoir planifier ce voyage. Bravo et merci de nous faire découvrir l’Australie de cette façon (vue de l’intérieur). J’apprécie bcp!

bravo pour cet blog, bravo pour cet article, j’ai l’impression d’y être, c’est tellement bien écrit !!!
Un sacrée courage…

Moi, je suis un parisien, qui a logé adrien lors de son retour en france pour cause de perte de ses papiers. je l’avais logé à paris. Mais où est t-il lui?

En tout cas continue et bonne chance!!!

Felicitation pour cet article tres bien ecrit.

Ca m’oblige desormais a devoir ecrire des beaux articles pour que ce ne soit pas juste le blog de Julien.
Bien sur pour ecrire un si beau article, ca ne s’invente pas, il faut avant tout avoir vecu une belle aventure.

J’ai pris enormement de plaisir a voyager en stop et meme si ton article est tres bien ecrit, si c’etait a refaire je ne visiterai pas l’Australie en velo.

Cependant, l’article m’a convaincu de faire un bout de voyage en Amerique du Sud (en 2012-2013) ou en Afrique (2013-2014) en velo.

Apres avoir decouvert l’autostop (je n’en avais jamais fait avant le tour du monde), travaille pour le monde des associations humanitaires, fait du wwoofing, des treks de plusieurs jour, voyager grace a la musique… j’ai envie de decouvrir une nouvelle facon de voyager : le velo.

Meme si tu enonces pas mal de galere dans l’article, je sais que ce que tu as vecus te laissera des souvenirs pendant de nombreuses annees.

En Australie, j’ai appris a bricoler en construisant de A a Z un poulailler. De ton cote, tu as appris la mecanique du velo alors qu’avant le voyage, nous n’etions absolument pas bricoleurs ou mécaniciens.

Le voyage est une sacré école et il ne cesse de nous surprendre a condition de laisser la place a l’inconnu.

Oui, laisser la place à l’inconnu… C’est le propre de notre voyage hein ;-) Et essayer d’avoir de l’imagination pour se lancer dans de nouvelles aventures, et assez de temps et de motivation pour passer tous les obstacles avant que l’aventure ne prenne vie. Ca ne s’invente pas, il ne faut pas compter son temps sinon on choisi toujours le moyen de voyager le plus facile et le plus rapide.

Voyager sans date retour est indispensable je pense pour pouvoir vivre ce genre de voyage. Et même si l’Australie n’est pas vraiment le pays du vélo, le visa de 12 mois laisse suffisamment de temps pour préparer et se lancer dans l’aventure. Si je n’avais eu qu’un visa tourisme de 3 mois je n’aurai jamais pensé une seule seconde à voyager à vélo.

Mais je ne sais pas si je serai capable de faire un tour du monde complet à vélo par exemple, c’est vraiment physique et douloureux… Enfin je parlerai de ca en détail dans un prochain article, une sorte de conclusion personnelle sur le voyage à vélo.

Quant à associer accordéon et vélo, je ne sais pas si c’est possible, mais tu trouvera bien une bonne idée pour contourner le problème !

En tout cas merci pour ton commentaire et je suis content si j’ai pu te convaincre de voyager à vélo ! C’est très différent de l’autostop.

Quel récit!
Quel défi!
Bravo Julien d’avoir osé te lancer dans cette aventure.
Trop bien les bike center comme tous les lieux de coopération et d’entraide d’ailleurs.
Sale mouche, saleté de moustique, à bas les montés… et vive les pommes.
Un vrai régale de te lire.

Super article!
Attention, il y a énormément d’animaux mortels en Australie, serpents, araignées, … (pas uniquement dans le bush).
Bonne continuation!

Oui justement dans la région de Sydney il y a les araignées les plus dangereuses d’Australie, dont la Redback (parfois mortelle) et la Huntsman (trés douloureuse). Il y a aussi en Australie des serpents dangereux, des méduses mortelles, des requins et des crocodiles…

Oui il y a quelques animaux qu’il vaux mieux ne pas croiser mais il faut relativiser : on n’est pas au milieu de la foret amazonienne mais dans un pays « civilisé » avec des villes, des routes, des hôpitaux, etc.. et le risque de se faire mordre ou attaquer par un de ces animaux est très faible, vraiment très très faible.

No worries mate !!

Hello Julien !

Jsuis déçu, t’as même pas pensé à te faire un steak de kangourou avec les restes sur le bord de la route ???

Sinon courageux le julien ! Lui qui était pas sportif pour 2 sous… Chapeau bas ! Tu as tout compris, ya 70 % de mental et le reste c’est le corps qui fait.

Comment ca « pas sportif pour 2 sous » ??? A Paris j’habitais quand même au 2eme étage sans ascenseur ! bref, ok…

Sinon pour les kangourous la plupart du temps il ne sont pas très frais et sentent très mauvais quand tu passe à coté en vélo. Même mort de faim je n’aurai pas pensé me tailler un steak dans cette bidoche pourrie !

Mais par contre dans les supermarchés il y a de très bons morceaux de viande de kangourou plus ou moins au même prix que le boeuf !

Salut Julien,
Merci pour cet article ! Il est vraiment magique du fait que tu réussis à le « rendre vivant » : on ressent aussi bien la galère que tu as du éprouver dans les moments difficiles (le passage du déluge pendant la nuit en est la preuve la plus marquante) que les bons moments liées à la réussite de ton défi.
Continue comme ça, c’est un vrai régal de te lire. Mais surtout, continue de vivre ton aventure comme tu le fais si bien !!
Tchoo !

Oui, comme le dit Caroline l’Australie concentre une grande quantité de bêtes extrèmement dangereuses.
Julien, il faut être très prudent et en outre une grande virée pareille, il faudrait être deux, c’est quand même plus sécurisant…
On attend la suite de la cueillette, et la suite de l’aventure en vélo.
Félicitations et bon courage.

BRAVO !!!!
C’est passionnant , on y est !!!
Bon Courage

Wahouuu, je suis épatée, à côté mon parcours c’est de la gnognotte. Tu me rappelles les fous furieux à vélo qu’on croisait sur la route d’Alice Springs. J’espère bien que tu penseras à écrire un livre sur tes aventures???
En tout cas bonne continuation et prends soin de toi.

Salut Julien,

Ton récit à vélo en Australie m’a rappelé des souvenirs.
Bravo à toi.
A Bientôt…

bravo pour ton blog que je consulte régulierement maintenant. Le voyage a vélo c’est vrai qu’il fallait y penser mais en Australie!?! Whaooo ça a été roots et tu as vécu une superbe experience (parole de randocycliste ;) bonne continuation

Bravo pour ton courage.
Tes anecdotes me rappelle les virées à vélo avec les copains de 12ans en Afrique du Nord, avec l’idée de toujours découvrir et cela sans aucune préparation sur des centaines de kilomètres. (C’était en 1958)
Courage et bonne continuation.
j-

Merci à toi pour cet article une fois de plus intéressant …. je voyage régulièrement de cet manière même si la somptueuse Australie me laisse un souvenir amer après un grave accident de voiture en mars dernier qui a failli me couter la vie et m’a obliger à un rapatriement en France pour réapprendre à marcher.
Je voyage à travers vous (et d’autres bloggeurs le temps de ma convalescence) avant de reprendre la route dès qu’il m’en sera possible.

J’ai une question … pourrais tu nous expliquer en détail l’installation du sac à l’aide des 2 vieilles chambres à air expliqué par ton amie ?

Profiter de l’Australie .. un pays qui même si la culture reste relativement inexistante, offre des paysage magnifique et parfois quelques magnifiques rencontres … car comme partout il y a des cons et d’autres qui un coeur gros comme ça !!!

Merci Bastien pour ton commentaire, pour l’idée des chambres à air tu les utilises exactement comme des sangles élastiques (tendeurs) que tu enroules autour du sac à dos, ce dernier étant posé sur le porte-bagage à l’arrière. (même un simple porte-bagage de 20 cm de large est suffisant pour maintenir parfaitement un sac de 10-15 kilos. Donc d’abord tu coupe la chambre à l’air pour en faire une longue sangle, puis tu fais un noeud à chaque bout (+ une boucle) pour pouvoir l’accrocher facilement au vélo (comme tu le ferais avec les crochets d’un tendeur) et puis tu enroules la sangle en tendant fortement autour du sac à dos, c’est 100% efficace, testé et approuvé ! (et ca coute juste 0$, donc excelent rapport qualité-prix).
J’espère que mes explications sont à peu près claires, bon rétablissement et bon courage pour reprendre la route !

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