De Zamboanga à Manille : Deux mois aux Philippines entre terre et mer

5

Publié par Froggy | Classé dans Asie | Publié le 10-11-2015

Mots-clefs :, , , , , , , , , ,

1) Zamboanga (île de Mindanao)

Le 20 février 2014 je débarque à Zamboanga après un voyage en ferry de 24 heures depuis l’île de Bornéo en Malaisie. (Voir l’article précédent )

La ville de Zamboanga est située à la pointe de la péninsule du même nom, qui elle-même se trouve sur l’île de Mindanao dans le sud des Philippines.

carte_philippines_diplomatiegouvfr [1024x768]Cette région est tristement célèbre pour les nombreux conflits qui y font rage depuis plusieurs années et il est même « formellement déconseillé » de s’y rendre d’après le Ministère des affaires étrangères. En effet la criminalité ainsi que le risque terroriste y sont très élevés, et en particulier le risque d’enlèvement.

Des mouvements islamiques armés, de nombreux groupes criminels indépendants, mais aussi la branche armée du parti communiste philippin y sont très actifs dans cette région. Ainsi l’utilisation des transports en commun, par exemple, y est clairement déconseillée pour les étrangers. Des enlèvements de touristes occidentaux ou de riches personnalités par l’un ou l’autre de ces groupes extrémistes sont fréquents, avec les violences et les demandes de rançons qui vont avec. D’ailleurs le jour de mon arrivée à Zamboanga, c’est encore le kidnapping d’un ressortissant étranger qui fait la une des journaux…

Pas très engageant comme introduction, n’est ce pas ?

Ayant pris connaissance de la situation quelques semaines avant d’entrer aux Philippines, j’ai décidé de ne pas prendre le risque de voyager tout seul dans cette région. Grâce au réseau Couchsurfing sur internet j’ai donc pris contact avec plusieurs habitants de Zamboanga pour, non seulement prendre un peu la température avant d’y mettre les pieds, mais aussi pour demander l’hospitalité durant mes quelques jours de transit.

C’est ainsi que j’ai connu Ricardo, un Philippin d’une quarantaine d’années qui tient l’un des plus grands restaurants de la ville, avec sa femme Brenda, son collègue et ami Alfred, ainsi que ses employées China et Irich.

Ricardo et Alfred m’attendent à la sortie du port le jour de mon arrivée avec une petite pancarte intitulée « Julien » comme dans les aéroports ! Et ils feront tout ensuite pour me mettre à l’aise et pour garantir ma sécurité. J’ai donc quelques consignes à respecter :

- Ne pas m’éloigner du quartier dans lequel nous habitons et toujours rester dans les rues principales lors des ballades et des sorties en ville

- Ne jamais sortir seul le soir et après la tombée de la nuit

- Ne pas prendre les transports en commun tout seul, toujours demander à l’un des mes hôtes de m’accompagner si j’ai besoin de prendre le bus

- Ne pas quitter la ville tout seul car le risque d’enlèvement est encore plus élevé en province.

Ricardo se propose de me conduire lui même en voiture au port de Dipolog (4 heures de route) d’où je pourrai ensuite poursuivre mon voyage vers le nord du pays. Il a justement un rendez-vous là-bas le week-end suivant mais il me faudra donc patienter 6 jours à Zamboanga avant d’aller plus loin.

Habitué à recevoir et à héberger des étudiants philippins, je suis son tout premier hôte Couchsurfing venu de l’étranger ! Il se montrera très enthousiaste pour me présenter son restaurant et me faire goûter chaque jour de délicieuses spécialités des Philippines mais aussi de nombreux plats européens et méditerranéens (sa petite préférence culinaire). Bienvenue au Country Chicken Restaurant !

.

DSC00369 [600x450 (tdm_blog)]
Ricardo me fait gouter la paella de son restaurant, la meilleure de Zamboanga !

.

DSC00390 [600x450 (tdm_blog)]
Une spécialité locale : des brochettes d’intestins de poulet cuits au barbecue

.

Durant mes 6 jours à Zamboanga je passerai beaucoup de temps avec Ricardo et Alfred, mais aussi avec China et Irich qui m’accompagneront en ville, dans les parcs et les musées.

Les rues du centre-ville et les centres commerciaux sont surpeuplés, tandis que les parcs et les jardins à « l’européenne » sont bien entretenus, abondamment fleuris, paisibles et agréables. L’influence européenne est partout, les colonisations espagnole (plusieurs siècles d’occupation) et américaine (plus récente) ont laissé des traces : l’architecture, la religion (christianisme), la gastronomie, la culture, et même la langue qui contient de nombreux mots récupérés de l’espagnol. Sans oublier qu’une grande partie des Philippins parlent anglais en plus de leur langue natale.

Je découvre aussi avec tristesse, à travers le carreau et bien au frais dans notre voiture climatisée, de grands bidonvilles qui s’étendent le long des avenues périphériques.

.

DSC00391 [600x450 (tdm_blog)]
Vue depuis ma chambre sur l’avenue Santa Maria

.

DSC00359 [600x450_portrait (tdm_blog)]
China et Irich me font découvrir leur très jolie ville de Zamboanga

.

DSC00358 [600x450 (tdm_blog)]
Le quartier historique aux influences espagnoles

.

DSC00377 [600x450 (tdm_blog)]
Les « jeepneys » sont un moyen de transport en commun très populaire aux Philippines (sorte de minibus). Ce sont à l’origine des Jeeps abandonnées par l’armée américaine à la fin de la Seconde Guerre mondiale

.

DSC00379 [600x450 (tdm_blog)]
Le « tricycle », sorte de tuk-tuk motorisé : un autre moyen de transport populaire en ville

.

DSC00395 [600x450 (tdm_blog)]
Un spectacle de danse traditionnelle aux influences espagnoles et orientales !

.

Après 6 jours passés à Zamboanga il est temps de reprendre la route. Ca tombe bien car je commençais à trouver le temps long, prisonnier de mes « restrictions de sortie ».

Ricardo et Alfred m’emmènent en voiture jusqu’à à Dipolog, une ville située au nord de la péninsule de Zamboanga. La campagne est magnifique au milieu des collines verdoyantes et la vie semble si paisible dans tous ces petits villages que nous traversons. La météo est splendide. Le soir nous dormons dans une résidence luxueuse à quelques mètres de la plage et passons la soirée dans un restaurant italien du centre-ville. Le lendemain je quitterai mes hôtes bienveillants et généreux pour embarquer sur le prochain ferry à destination de Cebu.

Dorénavant je n’aurai plus besoin d’être escorté dans mes déplacements, je vais quitter l’île de Mindanao et ainsi sortir de la zone à risque. La liberté retrouvée !

.
DSC00436 [600x450 (tdm_blog)]
Je quitterai l’île de Mindanao sur ce ferry à destination de Cebu

.

2) Cebu (île de Cebu)

Après un voyage agréable de près de 14 heures je débarque au port de Cebu au petit matin.

Une jeune femme philippine, voisine de dortoir et absolument pas anglophone, me prend pour un Américain. Elle me propose, dans la même phrase : son numéro de téléphone et une demande en mariage. Va pour le numéro de téléphone, si ça peut lui faire plaisir ! Il me faudra quand même une bonne heure pour me séparer de cette demoiselle pas méchante mais particulièrement assommante… « Amérrricano, amérrricano ! »

Toujours à la recherche d’un hébergement pas cher, ma première adresse à Cebu sera l’auberge « Cebu Guesthouse » située au 211 Mango Avenue, proposant des lits en dortoir à 350 Peso (~6€) la nuit. Je trouverai quelques jours plus tard un hôtel bas de gamme mais situé en plein centre-ville à coté du grand marché « Carbon Market » et seulement 2 km à l’ouest du port de Cebu : le « Travelers’ Home Pension House » avec des chambres individuelles à partir de 250 Peso, et la quatrième nuit offerte, une affaire en or !

.

DSC00465 [600x450 (tdm_blog)]
Le grand marché « Carbon market » de Cebu

.

Pour des raisons diverses et variées je passerai en tout 3 semaines dans la ville de Cebu : longues journées consacrées à l’écriture et à la mise à jour du blog, plus énormément de temps passé sur Skype mais aussi à réfléchir à la suite à donner à mon voyage… Il m’aura aussi fallu demander une extension de visa de 30 jours (3030 Peso, ~50€), effectuer les démarches au bureau d’immigration et patienter un moment avant de récupérer mon passeport.

J’ai du dépanner un voyageur américain qui avait perdu ses papiers et qui n’avait même plus le droit d’entrer dans son ambassade ! (Car le passeport est obligatoire pour y entrer…) La galère ! J’ai aussi profité de ma courte stabilité pour constituer un colis rempli de vieux carnets de route, de cartes mémoires, de quelques bibelots et autres souvenirs que j’ai expédié en France avec l’espoir de les retrouver au retour.

J’ai également fait quelques tentatives pour retrouver un copain japonais, Tom, rencontré un mois plus tôt en Malaisie, étudiant à Cebu, mais la ville est tellement grande et les transports en commun tellement archaïques que nous n’avons jamais réussi à nous retrouver !

Aussi, de nombreuses ballades en ville errant de ruelles en ruelles ou déambulant au milieu du gigantesque marché « Carbon market » et dans les quelques jolis parcs de la ville. A Cebu la pauvreté, la mendicité, le dénuement, la prostitution, la misère, se croisent à chaque coin de rue.

Enfin, comme un fil rouge sur ces 3 semaines qui n’a fait que rallonger mon séjour à Cebu, je ne peux pas dire que j’ai été très en forme physiquement : troubles de la digestion, maux de tête, un peu de fièvre, grosse fatigue, et même quelques jours passés intégralement au lit…

S’agissait-il de la chaleur étouffante ? De la pollution urbaine, fumées et poussières ? De la nourriture locale, très grasse, parfois écœurante, et peut-être pas toujours très propre ? Ou bien d’une rechute du paludisme ? Peut-être un peu de tout ça à la fois ? Je ne le saurai jamais. Quoi qu’il en soit, j’ai tenté d’alléger mon régime alimentaire (pas facile), je me suis même « offert » un MacDo (pour la première fois depuis des années) tellement dégoutté par les plats locaux, un MacDo qui fût comme une bouffé d’oxygène au milieu de toute cette graisse porcine dégoulinante ! J’ai surtout remplacé la viande par des légumes pendant quelques temps, ajouté énormément de fruits frais et de jus de fruits à mon alimentation quotidienne, et complété avec quelques médicaments dégotés à la pharmacie du coin. Ça allait déjà un peu mieux !

.

DSC00458 [600x450 (tdm_blog)]
Le fort San Pedro dans le quartier historique de Cebu

.

DSC00444 [600x450 (tdm_blog)]
Les quartiers pauvres, bidonvilles, souvent établis sur le littoral, au bord des rivières ou le long des routes

.

DSC00474 [600x450 (tdm_blog)]
On trouve des mini-billards de rue comme celui-ci un peu partout et il n’est pas rare de se faire inviter à jouer une partie !

.

DSC00502 [600x450 (tdm_blog)]
Marchand de fruits ambulant à Cebu

.

DSC00453 [600x450 (tdm_blog)]
Un python (inofensif) et son maitre (aussi) font le spectacle dans la rue

.

A la fin de mon séjour à Cebu j’assisterai à l’un des plus grands incendies que la ville ait jamais connu, le journal du lendemain titrera : « Des centaines de maisons détruites par le feu et plus de 7000 personnes se retrouvent sans-abris »… Heureusement, il ne semble pas y avoir eu de victimes. (Plus d’infos ici…)

.

DSC00500 [600x450 (tdm_blog)]
Un incendie incontrôlable ravage tout un quartier de Cebu : Bâtiments, arbres, câbles et poteaux électriques, tout y passe… Les pompiers sont sur place mais sans aucun moyen materiel ils sont impuissants face à l’ampleur du feu.

.

Après ces trois semaines à Cebu dans un état physique assez moyen, je me décide enfin à quitter la ville bruyante et polluée pour aller explorer les petites îles paradisiaques qui font le vrai charme des Philippines. Je prendrai donc un ferry pour l’île de Bohol.

.

3) Iles de Bohol et Panglao

Parti de Cebu dans la soirée, j’arriverai à Tagbilaran seulement 4 heures plus tard en plein milieu de la nuit. Mais le bateau reste à quai jusqu’au jour suivant et les passagers sont autorisés à rester à bord pour dormir. J’y resterai jusqu’à 7h00 du matin, avant de rejoindre le quai et d’explorer les environs à la recherche de quelque transport en commun vers le village de Loboc situé au cœur de l’île.

Après avoir questionné pas mal de gens et marché des kilomètres autour de Loboc dans toutes les directions, j’arrive à trouver mon auberge réservée quelques jours plus tôt :

« Nipa Huts – Bohol Guesthouse » (300 Peso la nuit en dortoir et un tarif dégressif pour un séjour de plusieurs nuits). L’auberge est située littéralement au milieu de nul part ! Il faut marcher 45 minutes pour rejoindre le centre du village, dont la moitié du trajet sur une piste de terre au milieu de la forêt, en longeant la rivière !

.

map_bohol_island

.

DSC00545 [600x450 (tdm_blog)]
Mon auberge « Nipa Huts – Bohol Guesthouse » dans le village de Loboc

.

DSC00504 [600x450 (tdm_blog)]
Les adorables voisins m’invitent à boire l’apéro et à manger des bulots !

.

Le village de Loboc traversé par une large rivière et enveloppé de forêt est très est mignon, il a malheureusement gardé les traces d’un tremblement de terre récent : grande église en pierre effondrée, ponts abîmes et routes bloquées par les éboulis…

Depuis Loboc qui me sert de base durant 5 jours, je partirai explorer la région pour voir notamment les tarsiers (ces minuscules primates aux yeux globuleux) au sanctuaire de Corella, et j’irai faire de grandes ballades au milieu des « Chocolate Hills », ces collines au look si particulier.

.

DSC00563 [600x450 (tdm_blog)]
Un petit tarsier accroché à son arbre

.

DSC00528 [600x450 (tdm_blog)]
Les étranges « chocolate hills » sur l’île de Loboc

.

DSC00535 [600x450 (tdm_blog)]
Ballade dans la campagne, au milieu des chocolate hills

.

DSC00556 [600x450_portrait (tdm_blog)]
Une fantastique sortie en kayak sur cette rivière tropicale, mais quel effort! Remonter le courant est épuisant!

.

Ma prochaine étape c’est l’île de Panglao qui est reliée par la route (et par un pont) à l’île de Bohol. Il me suffira donc de prendre un bus pour m’y rendre.

De nouveau je me retrouve dans une auberge complètement perdue au milieu de la forêt : « Bohol Coco Farm » constituée de nombreux bungalows en bambou nichés dans un superbe coin de verdure et parfaitement aménagée. Loin des plages, des villages et des commerces, il n’y a absolument rien à faire mais l’endroit est très charmant !

J’y resterai 2 nuits dans une chambre partagée avec un voyageur sud-africain super sympa, et quelques camarades francophones du Québec.

En marchant quelques heures (ou en prenant les transports en commun pour les moins courageux) on accède à de superbes plages bordées de nombreux resorts, villages de vacances, complexes hôteliers, et autre luxueuses propriétés privées.

.

DSC00573 [600x450 (tdm_blog)]
Ma chambre partagée dans cette jolie hutte de bambou à « Bohol Coco Farm »

.

DSC00577 [600x450 (tdm_blog)]
La « canopy walk » (sentier dans la canopé) permet de se ballader à hauteur de cimes via des passerelles et des escaliers en bambou.

.

DSC00565 [600x450 (tdm_blog)]
Ile de Panglao (Bohol)

.

DSC00568 [600x450 (tdm_blog)]
Nombreux resorts et stations de vacances sur l’île de Panglao (Bohol)

.

Cette petite semaine de vacances en pleine nature m’aura fait beaucoup de bien et je n’ai plus été malade depuis que j’ai quitté Cebu… Je crois que la pollution urbaine y était pour quelque chose !

Je dois maintenant prendre un bus pour Tubigon puis revenir en bateau à Cebu afin de continuer plus au nord. Un autre bus m’emmènera ensuite de jusqu’à Danao, puis j’embarquerai sur un ferry à destination des îles Camotes, ma prochaine escale !

.

4) Les îles Camotes

Le petit archipel de Camotes est constitué de 3 îles dont les deux principales (Pacijian et Poro) sont reliées entre elles par une langue de terre et une route. A taille humaine, ces îles peuvent être visitées à pieds, mais surtout en vélo ou en scooter.

Je trouverai une très chouette auberge (parmi quelques autres) dans le village de San Fransisco, situé géographiquement au centre de la double-île Pacijian/Poro. « Aliyanarah Garden Lodge » : 250 Peso la nuit, à proximité des commerces et des petits restaurants.

.

camotes_islands_map.

Sans trop savoir à quoi m’attendre en arrivant et sans aucun plan particulier, je resterai finalement une semaine sur ces magnifiques petites îles. Randonnées au milieu de la campagne en friche et ballades en vélo à la journée pour faire le tour des îles : Rouler le long des plages et des cocotiers sous un soleil de plomb ou bien à l’ombre d’un coin de forêt tropicale sur des routes magnifiques et désertées. Partir explorer les grottes souterraines et les petits villages pleins de charmes, puis s’arrêter lorsque l’occasion se présente sur les petits marchés de rue pour déguster un délicieux plat local, une boisson fraîche, quelques savoureux bonbons au tamarin faits maison, et discuter avec les insulaires généreusement accueillants !

Les îles Camotes furent probablement mon coup de cœur des Philippines : Une beauté et une variété de paysages impressionnantes (forêts, collines, plages, océan, côte rocheuse, lacs, grottes…) auxquels s’ajoutent les jolis villages et les vieilles églises en pierre, la possibilité de se baigner à la fois dans des petites criques de sable fin ou dans les bassins naturels d’eau douce nichés au fond des grottes souterraines, le tout dans un écrin de calme, un environnement paisible et serein, une nature immaculée avec laquelle les hommes vivent en harmonie. De plus, je n’aurai pas croisé un seul touriste durant tout mon séjour à Camotes ! Un petit Paradis sur Terre !

.

DSC00589 [600x450 (tdm_blog)]
Les îles Camotes

.

DSC00594 [600x450_portrait (tdm_blog)]
Sentier de « randonnée » sur l’île Pacijan, entre San Fransisco et le lac Danao

.

DSC00595 [600x450 (tdm_blog)]
Lac Danao

.

DSC00650 [600x450 (tdm_blog)]
Un « banca » : bateau traditionnel des Philippines

.

DSC00603 [600x450 (tdm_blog)]
Ballade à vélo sur les îles Camotes

.

DSC00636 [600x450 (tdm_blog)]
Ballade à vélo sur les îles Camotes

.

DSC00638 [600x450 (tdm_blog)]
Ballade à vélo sur les îles Camotes

.

DSC00643 [600x450 (tdm_blog)]
Des grottes souteraines féeriques sur l’île de Pacijan, où il est même possible de se baigner…

.

Je resterai coincé sur l’île quelques jours de plus que prévu car je découvre au dernier moment que le seul ferry sur cette ligne vient d’être stoppé pour être mis en réparation. De plus, une alerte au typhon pour les prochains jours annule toute possibilité de voir un autre ferry le remplacer…

Si je ne veux pas rester coincé ici trop longtemps (et surtout éviter la tempête qui approche) je dois absolument quitter l’île aujourd’hui. Avec l’aide de Robertson, le type très sympa du bureau d’information, je rejoins à moto l’autre côté de l’île de Poro, moyennant finances, puis je devrai ensuite me débrouiller seul pour trouver un pêcheur qui m’emmènera le plus vite possible sur l’île de Leyte, de l’autre côté de la mer à l’Est.

.

DSC00658 [600x450 (tdm_blog)]
Robertson m’emmène à moto sur l’île de Poro pour tenter d’y trouver un bateau et une porte de sortie avant la tempête qui risque de durer plusieurs jours !

.

Après de vives négociations sur la jetée du port avec plusieurs pêcheurs et bateliers, nous finissons par trouver un accord commun. L’un d’eux m’emmènera sur son « banca », sorte de petite pirogue motorisée, jusqu’à la grande île de Leyte pour 800 Peso (~14€).

Confiné sur ce bateau vraiment minuscule pour une telle traversée, assis à l’avant avec une caisse de bouteilles de fuel sur les genoux dont j’ai la responsabilité (qu’il ne faut surtout pas laisser tomber à la mer!)… Le pilote est à l’arrière, s’occupant de la direction et gardant un œil sur le moteur capricieux lancé à plein régime mais qui n’en fini pas de caler, toutes les 5 ou 10 minutes… et qu’il faut à chaque fois redémarrer manuellement en priant pour qu’il ne nous lâche pas en pleine mer !

Autant dire que je ne suis pas rassuré sur ce bateau… Surtout que le ciel s’assombrit méchamment au dessus de nos têtes et qu’au bout d’une heure de traversée nous avons même droit à une petite averse. L’annonce du typhon plane au dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès, il était pourtant annoncé pour demain !

.

DSC00662 [600x450_portrait (tdm_blog)]
Longue et angoissante traversée entre les îles Camotes et la grande île de Leyte

.

DSC00664 [600x450 (tdm_blog)]
Nous arrivons juste avant l’orage sur l’île de Leyte…

.

Après deux longues heures de traversée et de nombreuses frayeurs à chaque panne du moteur, nous arrivons enfin de l’autre côté, sur la côte Ouest de l’île Leyte. Il nous faut traverser prudemment la zone de mangroves avant d’accoster, enfin, dans ce minuscule village côtier dont je n’ai jamais su le nom. A peine posé le pied à terre, un déluge d’eau s’abat sur nous. Nous nous précipitons vers la maison la plus proche et nous réfugions sous un toit, accueillis par un habitant du village.

Il faut croire que les Dieux du ciel étaient avec nous aujourd’hui !

.

DSC00666 [600x450_portrait (tdm_blog)]
Et dire que j’ai passé 2 heures sur cette brindille flottante à regarder le ciel avec angoisse et à prier 100 fois pour que le moteur veuille bien redémarrer…

.

Une fois l’orage passé je m’en vais rejoindre la route principale à 10 minutes de marche du village et attendre patiemment le prochain bus pour Ormoc.

Arrivé en ville sous un ciel encore chargé je décide de ne pas m’attarder ici et je saute dans le premier bus pour Tacloban, prolongeant ainsi mon petit bonhomme de chemin vers le Nord.

.

5) Tacloban (île de Leyte)

Trois heures de bus depuis Ormoc et une belle rencontre avec mon voisin de siège : Sonny. Anglophone, super gentil et membre d’une petite organisation écologique naissante se consacrant à la collecte -manuelle- des déchets dans les rues et les parcs de Tacloban, afin de garder la ville propre.

Il m’invitera a dormir dans son petit appartement qu’il partage avec son colocataire Cedrix ainsi que Mommy Rose la propriétaire des lieux.

L’histoire de la ville de Tacloban, c’est d’abord sa tragédie récente : le cyclone « Yolanda » qui en Novembre dernier (2013) est passé sur les Philippines au plus fort de sa puissance. Le bilan fût très lourd : 6000 morts et près de 30000 blessés, sans compter les dizaines de milliers de personnes souffrant de la faim, du manque d’eau potable, de maladies, et se retrouvant sans-abris.

Tous les trois me racontent alors leur histoire personnelle, chargée de détails et d’émotion, du jour où le typhon est venu s’abattre sur leur ville.

Ils étaient dans leur maison, à cet endroit même, et ont du se réfugier à l’étage tandis qu’au rez de chaussée le niveau de l’eau montait jusqu’à atteindre le plafond. On peut encore en voir la trace tout en haut des murs dans le hall d’entré. Les rafales de vent entre 200 et 300 km/h ont emporté la quasi totalité des toitures et détruits ou endommagé tous les bâtiments de la ville. Durant 3 jours et 3 nuits ils sont restés confinés dans la minuscule chambre à l’étage, sans nourriture, sans eau potable, sans électricité, et sans aucune information venant de l’extérieur.

Dehors, le hurlement du vent des premières heures laissa place aux appels à l’aide, aux cris et aux pleurs. Les rues ont disparues sous plusieurs mètres d’eau et ont alors charrié des quantité phénoménales de débris au milieu desquels flottaient d’innombrables cadavres humains.

Par la suite, il aura fallu encore 3 mois avant que l’électricité ne soit rétablie. Les nombreuses ONG et l’aide internationale ont alors fait un travail monumental : distribution de nourriture, d’eau potable, de médicaments, nettoyage de la ville, restauration des hôpitaux et des infrastructures de transport, etc.

L’apocalypse…

Mommy Rose me raconte cette tragédie avec tellement d’émotion que j’en ai les larmes aux yeux. Et quand je pense que cela s’est produit il y a seulement quelques mois, à cet endroit même… J’en ai des frissons.

Aujourd’hui pourtant, la vie a repris son cours à Tacloban : les routes sont déblayées, les voitures circulent et les marchés sont animés. L’électricité éclaire à nouveau comme pour panser les blessures de la ville d’une lumière apaisante.

Cependant, les dégâts matériels sont encore très présents.

.

DSC00676 [600x450 (tdm_blog)]
Stigmates de la période de pénurie qui a suivi le passage du typhon Yolanda. « Nous avons besoin de nourriture – S.O.S. »

.

DSC00680 [600x450 (tdm_blog)]
Malgré l’immensité des dégats materiels encore présents, la vie a repris son cours à Tacloban

.

DSC00682 [600x450 (tdm_blog)]
Sur le marché avec Sonny et Cedrix où ils tiennent un petit stand de saucisses ! Je les aide un matin pour faire la livraison à domicile de saucisses et de chorizo, leur petit boulot du moment, ils survivent comme ca. On rigole bien !

.

DSC00681 [600x450 (tdm_blog)]
Mommy Rose de Tacloban

.

Après 2 jours et 2 nuits passés à Tacloban dans une atmosphère si particulière, je m’en retourne à mon périple et saute dans un bus à destination de Legazpi, encore plus au nord. Dix heures de bus incluant une traversée en ferry d’une heure pour passer d’une île à l’autre et me voilà dans une toute autre région des Philippines, à la pointe sud-est de la péninsule de Bicol sur l’île de Luzon.

.

6) Legazpi et Donsol (île de Luzon)

Il est minuit quand le bus me dépose en ville et je me retrouve seul dans les rues désertes de Legazpi, à peine éclairées, sans carte ni guide de voyage, sans information, ne sachant même pas dans quelle partie de la ville je me situe. Où aller ? Dormir dehors ici ne me fait pas tellement rêver… Je marche alors un long moment, sac sur le dos, quadrillant le quartier à la recherche d’une auberge encore ouverte à cette heure tardive, en vain.

Un chauffeur de « tricycle » (tuk-tuk motorisé) s’arrête à mon niveau alors que je commence à désespérer, il connaît un endroit pas cher pour dormir et propose de m’y emmener pour 40 Peso. Je suis tellement fatigué, il a une bonne tête, allez, j’y vais sans même négocier ! Deux minutes plus tard nous nous arrêtons devant une belle « pension house » auberge à petit budget proposant des chambres individuelles à 225 Peso (~4€) avec accès Wifi et visiblement très bien située, je ne pouvais pas rêver mieux !

Je pose donc mes valises au « Great Pacific Tourist Inn » , dans ce qui apparaitra comme la rue principale du centre-ville.
.

DSC00690 [600x450 (tdm_blog)]
Vue sur le volcan Mayon depuis la ville de Legazpi

.

DSC00708 [600x450 (tdm_blog)]
Vue sur le volcan Mayon depuis la ville de Legazpi

.

DSC00700 [600x450 (tdm_blog)]
Vue sur le volcan Mayon depuis la ville de Legazpi

.

Deux jours plus tard, après avoir exploré la ville à pied, en long en large et en travers, être passé chez le coiffeur et avoir déniché quelques excelentes places pour manger, je déménage dans un autre coin de la ville au « Mayon Backpackers Hostel » qui propose des lits en dortoir à 250 Peso la nuit.
Une auberge de grande qualité à un prix très abordable, avec cuisine et salle à manger communes, de nombreux services disponibles, et un toit-terasse avec vue sur le volcan ! Ici je vais pouvoir rencontrer d’autres voyageurs pour partager mes journées et mes repas, je vais aussi pouvoir organiser une sortie en mer pour aller nager avec… les requins-baleine de Donsol !

.

DSC00741 [600x450 (tdm_blog)]
Sortie en mer à Donsol…

.

DSC00741_2
Baignage aux côtés des requins-baleine de Donsol, avec Daniel et les copains de dortoirs

.

requin-baleine
(Photo internet) – Le requin-baleine est le plus grand poisson du monde, pouvant atteindre jusqu’à 20 mètres. Ceux que nous avons observé faisaient plutôt 5-6 mètres de long, c’est déjà très impressionnant ! Ils peuvent vivre une centaine d’années et se nourrissent uniquement de plancton, ils sont donc inofensifs pour l’homme !

.

En constituant un groupe de 5 personnes pour partager les frais on arrive à obtenir un prix vraiment interressant : 1300 Peso par personne (~37AUD ou 22€) tout compris, incluant le bateau et le pilote, l’essense, la location des palmes, masque et tuba, et la petite formation sur les consignes de sécurité-respet-éthique (obligatoire) avant de partir en mer et de rencontrer ces géants silencieux.

Nager au milieu des requins-baleine (whale sharks) est une expèrience absolument magique et hors du commun. Dommage que nous soyons si nombreux autour de ces gros poissons et que dans l’eau se soit un peu la bataille à qui s’approchera le plus près et à qui fera la meilleure photo…. Mais pour ce prix là il est évident qu’on ne peut pas avoir l’exclusivité !

Je resterai en tout une semaine à Legazpi, pasant un peu de temps avec mes camarades de dortoir canadiens, allemands, francais, ainsi qu’un Suisse incroyable faisant le tour du monde à vélo depuis plusieurs années. A la table de la salle à manger de notre auberge nous nous réunissons chaque matin pour partager nos expériences de voyages autour d’un café et d’un bol de céréales.

La journée je m’en vais faire de longues ballades en vélo dans la campagne d’où je peux admirer le volcan Mayon sous tous ses angles. C’est magnifique, je ne m’en lasse pas !

Malheureusement la pollution de l’air est si forte (chaleur, poussière et fumées d’échappement des voitures) que je tombe à nouveau malade. Je n’étais déjà pas très en forme en arrivant, j’avais aussi attrapé froid lors de ma fiévreuse et nuageuse sortie en mer… Maux de gorge, rhume, toux, grosse fatigue et douleurs musculaires, légers maux de tête ; je me demande bien ce qui m’arrive, et je ne peux m’empêcher de penser au paludisme qui -peut-être- refait surface, mais il est clair que la pollution atmosphérique en ville est en grande partie la cause de mes soucis !

Beaucoup de sommeil, beaucoup de fruits, quelques pastilles pour la gorge et quelques médicaments me permettrons de tenir le coup. De plus la nourriture à Legazpi est délicieuse, je m’en vais manger tous les soirs au grand marché du centre-ville qui propose des centaines de plats différents tous plus appétissants les uns que les autres. Je craque pour les préparations à base de lait de coco : ragoûts de légumes d’une fraîcheur à s’en faire péter l’estomac et autres succulents poulets à la noix de coco !

.

DSC00717 [600x450_portrait (tdm_blog)]
Ballades à vélo à Legazpi !.

DSC00720 [600x450 (tdm_blog)]
Volcan, traffic, bouchons et pollution…

.

DSC00732 [600x450 (tdm_blog)]
Vue sur le volcan Mayon depuis la campagne

.

DSC00739 [600x450 (tdm_blog)]
Vue sur le volcan Mayon depuis le toit-terasse de mon auberge (Mayon Backpackers Hostel)

.

7) Manille (île de Luzon) – Terminus

La fin du mois d’Avril approche à grands pas et avec elle l’expiration de mon visa philippin. Je ne suis plus qu’à une journée de bus de Manille, ce sera donc à la fois mon dernier trajet et ma dernière étape aux Philippines. J’aurai aimé faire cette dernière partie en auto-stop mais le manque de temps ainsi que mon état de santé toujours médiocre m’en empêchent.

De plus, mon plan initial a changé : J’avais d’abord l’intention (ou le projet fou) de quitter les Philippines en surface par le nord, c’est à dire à bord d’un bateau (cargo ou voilier) en direction de la Chine, Hong Kong, ou Taiwan. Il m’aurait fallu pour cela consacrer plusieurs semaines dans les grands ports et dans les métropoles du nord du pays, mais aussi sur internet à la recherche d’opportunités, de contacts, de compagnies maritimes, etc. Et sans la moindre certitude de réussite. J’ai donc abandonné ce projet quasi-irréaliste, non sans regrets, mais avec un nouvel objectif en tête : rejoindre Yesi en Indonésie pour passer quelques temps avec elle. Avant d’envisager un retour en France -toujours en surface- mais cette fois par l’Ouest, et non plus par l’Est comme la logique l’aurait voulue.

De Legazpi je prendrai donc un bus direct pour Manille, en choisissant naïvement (et un peu trop rapidement) la compagnie la moins chère : 450 Peso (~8€) pour un trajet de 400 km. Un voyage infernal de près de 20 heures à bord d’un vieux bus inconfortable et non climatisé, la moitié du temps passé dans les embouteillages de l’agglomération de Manille, toutes fenêtres ouvertes dans une chaleur suffocante, assommé par le bruit incessant des klaxons et des moteurs, respirant avec difficulté sous les nuages de poussières soulevés par le passage des camions et les fumées toxiques des millions de véhicules coincés autour de nous.

Déjà faible et fiévreux avant même de monter dans le bus, ce voyage insupportable sera le coup de grâce sur mon état de santé. Je dors tant bien que mal, avachi sur mon siège décharné dans des positions des plus hasardeuses. Perdant presque connaissance par moments, toussant sans arrêt et crachant par la fenêtre d’énormes glaviots de cette poussière malsaine qui m’esquinte la gorge, je finirai même par complètement péter les plombs sur cette fenêtre coulissante qui n’en fini pas de se coincer et m’empêche littéralement de respirer. Je n’en peux plus… Je ne me souviens pas avoir été aussi démoli depuis bien longtemps.

Je passerai ensuite trois jours à Manille à attendre mon avion dans l’une des auberges les moins chères de la ville (171 Peso, réservée sur Hostelworld.com) : un dortoir précaire aménagé chez l’habitant, situé au dernier étage du bâtiment surchauffé par le soleil et se transformant en une véritable fournaise l’après-midi. Dormant dans un lit sous moustiquaire, accompagné d’un petit ventilateur qui permet de survivre du soir jusqu’au matin suivant. Situé à 45 minutes en bus du centre-ville, mais dans un quartier agréable et relativement proche de l’aéroport, cette chambre me permettra tout de même de trouver le calme nécessaire à mon rétablissement.

Je trouverai le courage de passer une journée à visiter le centre-ville de cette gigantesque métropole qui pourtant ne m’attire pas du tout mais qui se révélera moins terrible que ce que je pensais, sans pour autant lui trouver beaucoup d’intérêt.

Manille n’est pour moi qu’un cul de sac que je quitterai en avion le 20 avril 2014. Destination : Jakarta.

.

Philippines_2014_itinerary_map [1024x768_portrait (tdm_blog)]
Mon itinéraire complet aux Philippines : De Zamboanga à Manille. (Cliquez sur la carte pour l’agrandir)

.

.

<— Article précédent | Article suivant —>

.

.

Commentaire(s) (5)

Bon ben pas top ton périple aux Phiippines, beaucoup de troubles de la santé. On espère tous que la petite Yesi va te requinquer…

La prochaine fois qu’on se parler, faudra que je te raconte d’où je t’écris ce message et dans quelle condition. Je prépare surprise pour ma sœur…

Mon voyage aux Philippines était merveilleux de douceur et de tranquilité et de paysages sublimes, mais c’est vrai que j’ai morflé un peu niveau santé…
En tout cas j’y retournerai un jour sans aucune hésitation !

Tu m’intrigues avec ton message… Je me demande bien dans quel endroit improbable tu peux être…?? N’hésite pas à envoyer des news par e-mail !

Effectivement, ta santé n’a pas été au beau fixe. La pollution, peut-être comme tu penses…
En tout cas, ces photos sont toujours aussi jolies et donne une envie très forte de découvrir ces horizons nouveaux à notre tour.
Merci pour le chien que tu manges et les entrailles de poulet. Bof, pas pour moi en tout cas ; enfin sauf en cas de grande faim…?
La suite de ton aventure m’attire et je m’empresse d’aller dans l’article suivant.

Le requin baleine….pas mal.
Je pense que peu de gens peuvent prétendre avoir approché ce genre d’animal.
On doit s’en souvenir pour toujours.
Là aussi c’est un beau passage.

Non le chien, c’était en Indonésie ! Et c’était la première fois et la dernière fois de ma vie que je mange du chien… quelle horreur !

Par contre les intestins de poulets sur brochettes barbecue c’est pas dégueulasse, ca se laisse manger, à petite dose.

Je crois que si j’ai été malade c’est surtout à cause de toute cette viande et toute cette graisse de porc que l’on trouve dans beaucoup de plats aux Philippines. Effectivement l’hygiène de la nourriture et la pollution de l’air n’ont pas aidé non plus…

Quant au requin-baleine ce fût une belle expèrience, sans aucun doute, mais ca ne restera pas non plus comme le plus marquant de mes souvenirs (contrairement aux rencontres par exemple, ou encore aux ballades à vélo, ou à l’atmosphère d’une ville, d’un lieu, etc.)

Ecrire un commentaire