Sucre et Cochabamba en Bolivie, la fête continue…

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Publié par Froggy | Classé dans Amérique du Sud | Publié le 07-11-2012

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Eglise a Sucre en BolivieApres avoir bien découvert les vins de Bolivie ou le Singani (eau de vie), direction Sucre. De nouveau je prendrai un bus, ils sont si peu chers et il y a si peu de voitures  que l’autostop a assez peu d’intérêt. De plus, je n’ai pas besoin de l’autostop pour discuter avec les locaux.

La ville est magnifique. Habituellement je n’aime pas les villes et je ne sais pas quoi prendre en photos. Cette fois-ci je m’émerveille devant chaque église d’un blanc resplendissant et d’une architecture bien différente des monuments que je connais en France.

Je passerai la matinée à me promener dans une ville étonnamment calme, pourtant c’est l’une des plus grandes villes du pays. De plus, contrairement a l’Argentine ou a de nombreux pays en Asie, la ville est extrêmement propre. A Tarija, j’avais déjà pu apprécier la propreté.

De plus, les places sont magnifiques. Félicitations aux paysagistes de Bolivie …

J’irai ensuite me balader sur les marchés. Quel plaisir de voir des dizaines d’étales de fruits et légumes multicolores : une vrai œuvre d’art.

Les “Mamitas”, vendeuses du marché, donne encore plus de charme au marché. Je n’oublierai pas cette jeune bolivienne, le bébé sur le dos, couper des dizaines de tètes et pattes de poulet.

Dans un coin du marché, des jeunes au babyfoot puis en peu plus loin, une dizaine de petit restaurant ou pour 1 euros je pourrais manger une soupe de quinoa, pate ou cacahuète avant de choisir le plat principal : poulet frit, milanesa, lomito, tripes…

marché en Bolivie

marché en Bolivie

Je ferai également un tour à l’Alliance Française ou j’aurai l’occasion de présenter mon voyage en français et de jouer un peu d’accordéon à des Boliviens rêvant de parler Français pour visiter selon eux un des plus beau pays du monde.

En début d’après-midi je jouerai un peu d’accordéon dans la rue. Je rencontrerai un clown qui me proposera de venir chez lui, il adore les artistes et ce week-end, c’est son anniversaire. Je rencontrerai un peu plus tard, deux chiliens qui me donneront un peu d’herbe au lieu d’une pièce. Un peu plus tard, ils me diront d’aller a la “casa de la cultural”.

A “la casa de la cultura”, j’apprends que  ce week-end, la ville organise la première fête des artistes de rue. Repas et logement sont offerts du vendredi soir au dimanche soir pour tous les participants.

J’ai quitté Tarija pour m’éloigner un peu de la fête, mais il s’avérera que Sucre sera une véritable orgie. Mettez 8 Argentins, 5 Chiliens, 3 Colombiens, 3 Boliviens, 1 Vénézuélien, 1 Suisse et 1 Français dans une maison ou chacun a des talents musicaux, de jonglages, d’équilibriste, de magie, de peinture… un peu d’alcool offert par la ville et en quelques heures les guitaristes, joueur de jumbée, accordéoniste donne l’ambiance pour que les jongleurs offre leurs plus beaux numéros en jonglant avec des couteaux et du feu. (Remarquez qu´il y a peu de Boliviens a la soirée, pourtant tout est offert mais l´Art est tres peu present dans leur quotidien)

Le lendemain après-midi, l’ensemble des artistes vont dans la rue pour présenter leur numéro. Cependant tout est tellement désorganisé que très peu de Boliviens voire aucun sait qu’il y a une présentation des différents arts de la rue a la place Ricoletta. A l´Alliance Francaise, on m´avait demandé ou est ce qu´il sera possible de m´ecouter jouer de l´accordéon. Je leur ai donné une adresse mais qui ne fut pas la bonne puisque au dernier moment les organisateurs ont préferé la changer en esperant avoir plus de spectateurs.

Le dimanche, l’organisateur nous demandera de jouer sur la place principale. Même sans publicité, il y a beaucoup de passage et ce sera l’occasion de présenter un spectacle improvisé d’environ 3 heures (l´improvisation fait partie des qualité de l´Amerique du Sud). En faisant tourner le chapeau, nous récolterons un franc succès qui nous permettra de faire la fête toute la nuit.

Art de rue en Bolivie

art de rue en Bolivie

Apres les fêtes de Tarija et Sucre, direction Cochabamba ou je dois rencontrer une école en campagne. Le professeur est le frère d’une mère de famille qui m’avait hébergée à Buenos Aires. On m’avait alors présenté l’école de campagne comme une école d’enfant pauvre.

Sur place, l’école ne parait pas plus pauvre que mon école de campagne en France. Elle est même plus riche puisqu’il y a un terrain de basket, des cages de foot et quelques ordis.

Ecole maternelle en Bolivie

Apres avoir présenté mon voyage dans plusieurs classes de 4 ans a 16 ans, un des élèves m’invitera. Sans doute le plus riche de l’école puisqu’il vit dans un château-restaurant au bord d’un lac et qu’il rêve de voyager comme moi. Etant donné qu’il adore pécher et chasser, je lui explique que l’accordéon me permet d’avoir du travail dans tous les pays du monde et je lui montre que savoir pécher est une qualité qui peut lui permettre de voyager toute sa vie tant qu’il y a des lacs ou des océans dans le pays.

Je passerai donc le week-end tranquillement dans la magnifique villa au bord du lac et a manger gratuitement du très bon poisson au restaurant, a deguster les fruits de cactus, et pour une fois, je me désaltérai en buvant des sodas.

Toutefois avant de rejoindre la maison de l’élève, l’ensemble des professeurs avait prévu un magnifique barbecue accompagné de 2 bidons de 10 litres de Chichas, un alcool fermenté de maïs, l’alcool de la région de Cochabamba. Tout comme a Tarija, il y a une  coque d’un fruit en guise de verre pour tout le monde: la coupe démocratique qui donne une ambiance très conviviale au repas.  L’alcool de maïs ressemble a du jus de fruit sans alcool.  Par conséquent il est très facile de boire un litre du délicieux jus de fruit surtout quand le temps est estivale même si c’est l’hiver en Bolivie. Cependant après 2 heures, on s’aperçoit que ce n’est pas du jus de fruit.

Difficile de vivre en Bolivie sans faire la fête tout comme il est difficile de vivre en Argentine sans parler de foot ou de voyager en Inde sans découvrir la religion hindouiste.

Avant de quitter Cochabamba, j´assisterai au dimanche « sans voiture ni bus ni taxi ». Quel plaisir de voir le peripherique de la ville libre de tout bouchon. Habituellement il faut environ 30 minutes pour effectuer les 11 km en bus. A velo, il ne faut pas plus de temps et tout le monde est moins stresse. Alors que dans de nombreux pays, on parle d´ouvrir les commerces le dimanche, la Bolivie prefere ralentir l´economie mais montrer que l´on peut vivre aussi bien sans utiliser les vehicules polluants. La Bolivie est de loin le pays le plus communiste que j´ai visité. Les restaurants, les bus, ou les cyber-café sont si bon-marché que  cuisiner ou acheter sa voiture ou son ordinateur n´est jamais rentable.

journee sans voiture a Cochabamba

Dans les prochaines semaines, vous retrouverez les aventures de Julien en Australie ou il est actuellement chauffeur de Tuk-tuk. Je reviens dans environ 1 mois pour vous parlez de La Paz et du Lac Titicaca, puis de Cusco et de Choquequirao.

Adrien, sur la route de l´Equateur…

Commentaire(s) (10)

Ça fait plaisir de voir de nouvelles de Bolivie, ça me rappelle mes propres expériences au Pérou il y a déjà… 7 ans ! Tes photos sont lumineuses :)

Ce sont les Mamitas (petites mères) et non pas marmitas (marmites), par contre. Tu m’as fait éclater de rire sur ce coup là.

Ay mamita, ay papita !

Un abrazo !

jajaja Bien vu pour les « Marmitas ». Je sais que c´est Mamitas mais la correction automatique a changé en Marmitas et je n´ai pas reperé l´erreur.

Toutes ces photos nous donnent l’impression d’un pays pas très riche mais où les gens sont heureux.
Très colorés pour les étalages, en particulier de fruits et de légumes.
Avec tes descriptions on a vraiment envie d’aller visiter ce pays. Et en plus, le climat parait pas mal du tout.
Bonne continuation et attention à ne pas trop faire la fête…..

La Bolivie m a donne l impression d un pays assez riche ou les gens ne se privent pas.
En marchant dans la rue, beaucoup s achete une glace ou un cornet de frite…

Les salaires depassent rarement les 150 euros par mois certes, mais leur pouvoir d achat est meilleur qu en France car ils n ont pas besoin de voiture ni d ordinateur car il y a une abondance de bus et de cafe internet tres peu cher.
Par consequent, la Bolivie est le pays ou je recevais le plus d argent en jouant de l accordeon.

Tu me fais déjà aimer la Bolivie avec cet article.
Ralentir le rythme du voyage, je comprends, mais pourquoi laisser de côté l’autostop?
La musique, un talent que j’ai toujours envié, profite de ta chance et amuse toi bien!

En Bolivie, il n y a pratiquement pas de voiture et les camions sont plus ou moins des bus.
Par consequent l autostop ne se fait pas ou alors du stop payant.

De plus, etre dans le bus permet de respirer un peu. Passer mes journees a discuter avec les locaux est assez epuisants, je n ai donc pas envie de discuter avec le conducteur du camion que j aurais paye.

En revanche j ai repris l autostop au Perou

bonne année 2013 avec encore beaucoup de rencontres et de découvertes!! de la part de l’accompagnement
scolaire
On espère reprendre rendez-vous bientôt par skipe !!

Hello,

Encore un article bien sympa sur la Bolivie ! Agréable à lire, mais également en photos ;-)
En tout cas, cette réflexion que tu as eue sur ton propre voyage a porté ses fruits : tu prends plus de temps pour voyager, et apparemment, tu profites mieux du pays, des personnes rencontrées, … En bref, de ton environnement au sens large. Du coup, il en découle dans tes articles une écriture beaucoup plus denses émotionnellement !
Il n’y a pas à dire, tes derniers articles sont un vrais plaisirs à lire ;-) Mais je pense que c’est surtout pour toi que c’est le plus agréable ! Et tant mieux :-) Continue de profiter.
Bel exemple de la Bolivie pour le dimanche sans véhicules motorisés.

Bonne continuation. A bientôt.

Tchoo !

Prendre son temps pour voyager n a malheureusement pas que des avantages.

certes je connais le pays plus en profondeur et je sympathise plus avec les gens mais c est de plus en plus difficile de quitter un lieu quand les personnes s attachent trop a toi.

A voyager trop lentement, on prend le risque de ne plus voyager du temps et de faire sa vie sur place en ayant sa copine, ses amis, une liste de restaurant pour jouer de la musique et gagner sa vie…

Je crois me souvenir que ce jour est un grand jour pour toi Adrien, car c’est aujourd’hui………..i ton anniversaire
On te souhaite une excellente journée que tu ne manqueras pas de fêter, avec des amis de rencontre, nous n’en doutons pas. On ne compte plus le temps depuis que tu es parti, mais peut-être que le prochain anniversaire, tu le fêteras avec ta famille.
A nouveau BON ANNIVERSAIRE.
Et on attend la suite de tes aventures.

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