Tarija, region du vin et de la fete en Bolivie

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Publié par Froggy | Classé dans Amérique du Sud | Publié le 29-10-2012

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imag0764Nouveau passage de frontière terrestre. La Bolivie, 32e pays de mon tour du mois s’ouvre à moi. C’est toujours un plaisir immense de franchir une frontière. Encore plus quand il n’y a pas de difficultés administratives, ce qui est le cas de l’Amérique du Sud quand on a la chance d’avoir un passeport français.

Je me dirige vers la première petite ville, Bermejo, à 3 kilomètres de la frontière.

Quel plaisir de découvrir que l’on peut manger a chaque coin de rue pour a peine 1 euros ! J’avais apprécié l’Asie pour la facilité de manger les plats du pays sans être obliger de se ruiner dans des restaurants. Cette fois-ci, la Bolivie présente à la fois les qualités de l’Asie sans la barrière de la langue. Il est beaucoup plus agréable de pouvoir lire le menu…

(L’hospitalité des Argentins et Chiliens m’avait cependant épargné un régime Pain-fromage-confiture-banane. Leurs nombreuses invitations m’avaient permises ainsi de découvrir une bonne variété des plats typique du pays)


Nous sommes lundi, et tout le monde apparait être en vacance à boire des bières ou à jouer à des jeux de hasard sur la place principale. On m’expliquera alors que le 6 aout est la fête nationale. Habituellement, les gens ne font pas la fête un lundi. Quoique… Bermejo n’a assez peu d’intérêt, je souhaite donc rejoindre Tarija et sa région des vins.

N’ayant pas vu beaucoup de voiture dans les rues et l’autostop n’étant pas connu d’apres les Boliviens rencontrés, je me résignerais à prendre un bus à seulement 3 euros à 11 heure le soir afin de pouvoir passer 4 heure à dormir au chaud. Je terminerai ma nuit en compagnie d’autre SDF dans la station de bus de Tarija.

Malgré l’arrivée dans un nouveau pays, la stabilité me manque terriblement. Certes, il est passionnant d’apprendre constamment mais je rêve désormais d’une vie plus simple et arrêter de changer constamment de lieux. Quand j’étais étudiant, je rêvais de terminer mes études pour travailler et avoir ainsi une vie plus confortable. J’ai exactement ces mêmes sentiments. Par conséquent, mes plans de voyage jusqu’a Noel 2014 se voient se transformer à un voyage jusqu’à Noel 2012, en voyageant en bus, en payant les hôtels et en suivant les destinations touristiques. Je n’ai plus envie que le voyage rime avec chaque jour avec aventure mais avec vacance. Cependant quand on travaille, on rêve de revenir à une vie d’étudiant.

Voyager seul est beaucoup plus difficile mentalement, du moins lors d’un voyage de plus de 6 mois. Cependant, cette difficulté permet d’apprendre à mieux se connaitre. Par ailleurs, voyager seul multiplie considérablement les rencontres. Un peu trop selon moi. Même si c’est un privilège immense d’être hébergé par différentes familles du pays et être invite à faire la fête avec les locaux plusieurs fois par semaine, émotionnellement il n’est pas simple de devoir abandonner constamment ses nouveaux amis. Par ailleurs, avoir l’impression de devenir alcooliques est loin d’être agreable. Cependant je dois m’y habituer, l’Amérique du Sud est réputée pour aimer faire la fiesta a chaque fois qu’il y a quelques choses à célébrer. Malheureusement, ma rencontre est à chaque fois un pretexte. Peu importe si le lendemain, il faut aller travailler.

Au milieu des citrons

Afin de ne pas raccourcir le voyage pour une baisse de forme, je déciderai de passer 2 semaines à Tarija pour aider a fabriquer de la liqueur de citron (Lemoncello), une petite fabrique rencontrer grâce au réseau HelpX et profiter ainsi de cette stabilité pour réfléchir au futur de mon voyage .

Ainsi pendant 2 semaines, du lundi au vendredi, de 8 heure a midi, je récupérerai le zeste de centaine de citron avant de le faire macérer dans un mélange d’alcool de sucre de canne, de vodka et de Singani, l’eau de vie du pays. Je presserai ensuite la montagne de citrons. Je laverai ensuite des dizaines de bouteilles, découperais les étiquettes avant de les coller sur les bouteilles que je remplirai de la liqueur après 10 jours de macération. 4 heures de travail en échange du gite et du petit déjeuner, soit seulement 1 euros de l’heure. Cependant l’intérêt n’est pas financier, ce travail m’aidera à comprendre le rythme de vie des Boliviens. Le patron se plaint de ses problèmes financiers mais pour ma part, ce n’est pas étonnant qu’il ait des problèmes en vendant seulement 10 bouteilles par jour. L’Italien vendant des liqueurs en Argentine en vendait 10 fois plus. Contrairement au Bolivien, il allait à la rencontre des restaurants pour faire de la pub et afin de fidéliser les clients, offrait des petits cadeaux.

HelpX, lemoncello a Tarija


Profitant de la stabilité, j’ai voulu m’acheter un nouvel ordinateur et revendre le mien.

Cependant contrairement à ce que l’on m’avait dit, les ordinateurs en Bolivie ne sont pas si bon-marché. Apres avoir demandé dans une dizaine de boutique, on me propose un ordinateur à 250euros sans le disque dur, en effet je souhaite utiliser le mien afin de ne pas perdre toute les données. Cependant on me demande d’attendre 3 jours car il n´est pas en stock. 3 jours plus tard je reviens, on me dit de repasser le lendemain. Le lendemain on me dit de revenir lundi matin. Lundi matin, on me dit dans l’après-midi. Finalement j’obtiendrai l’ordi mardi matin. Ayant un peu de temps libre, et profitant d’internet à seulement 30 centimes de l’heure, j’ai plus ou moins réussit à réparer mon ordi. Tout fonctionne désormais à par la souris. Je souhaite donc vendre mon ordi 300 bolivianos (36euros). Le technicien refusera finalement mon offre et me proposera de le racheter 100 bolivianos (12euros). J’ai donc finalement refusé d’acheter le nouvel ordinateur et de garder le mien.

J’écris donc cet article en écoutant un peu de musique avant de regarder un film avec un ordi valant seulement 12 euros !

L´accordeon en Bolivie et les rencontres

L’après-midi, j’irai jouer un peu d’accordéon dans les rues de Tarija. A ma grande surprise, la Bolivie qui est le pays le plus pauvre d’Amérique du Sud, s’avéra extrêmement genereuse. Un passant sur 5 m’offre 1 Boliviano. Certes seulement 12 centimes d’euros mais avec je peux m’acheter 4 bananes, ou 1 orange ou 2 glaces a l’eau, ou 2 petits pains, ou 25g de fromage, ou  30 minutes d’internet… En 1 heure, environ 60 Bolivianos soit de quoi payer l’hôtel, 3 repas composés d’une soupe et d’un plat a base de poulet, riz, pomme de terre, quelques fruits et une heure d’internet.

Difficile de jouer seulement 1 heure car je me dis que si je joue une chanson de plus je pourrai manger une part de pizza et une portion de frite au four ambulant situé au coin de la rue ou m’offrir un jus de fraise fraichement pressée ou le délicieux Api, une boisson a base de mais, cannelle et clou de girofle se buvant chaud.

La Bolivie est le pays des boissons artisanales. De l’Api au linasa (jus de lin) en passant par le jus de pèche, le jus de carotte, le lait a la banane, batitdo (oeuf en neige a la biere !)…

Api et pastel au petit dejeuner en Bolivie
Api et pastel au petit dejeuner en Bolivie

L’accordéon ne me permettra pas seulement de vivre royalement mais également de faire de nombreuses rencontres. Ainsi je rencontrerai Martha, une française retraitée. Elle m’invitera 2 fois dans un bon restaurant, puis a manger un barbecue avec quelques bonnes bouteilles de vin du pays. Certes l’accordéon me permet de gagner suffisamment pour me payer vin, restaurant, barbecue, mais aller au restaurant boire un verre de vin tout seul a quelque chose de vraiment très déprimant.

On minvitera egalement à jouer sur les plateaux de la television nationale.

On minvitera à jouer de laccordéon dans une école de musique. Il y a encore si peu de temps, je faisais parti des élèves et aujourdhui, quel drole de sentiment d etre vu comme un – Maestro -.  De nombreux eleves revent de pouvoir jouer comme moi, d autres commencent à réver de parcourir le monde avec leur instrument. Cette experience ma permit de prendre conscience que j ai une vie de reve et que ma vie a changer tres rapidement au cours des 3 dernieres années.

J’ai également rencontrés un guitariste-avocat Bolivien et parlant français, qui m’invitera à rencontrer ses autres amis musiciens. Apres quelques verres de vin et de Singani, nous nous laisserons guider par les notes improvisées de nos différent instruments avant de terminer la soirée dans un bar. Assis au comptoir, je décide de jouer un peu d’accordéon et de raconter quelques anecdotes de mon voyage. Le patron ravi de cette animation inattendu, m’offrira une bonne bouteille. Il est 5 heure du matin un jeudi mais personne ne se soucie d’aller dormir avant d’aller au travail.

Quelques heures plus tard, je laisserai le patron effectué le contrôle qualité de la liqueur de citron.

vin a Tarija

La Peña

Le vendredi soir, Martha la retraité m’invitera a une Peña, soiree folklorique.

La radio et le journal indique que la Peña commence a 20H30. Souhaitant arrive a l’heure, Martha en compagnie de deux charmantes boliviennes décide de prendre un taxi. En ouvrant la porte de la peña, on s’aperçoit que toutes les tables ont été réservées mais qu´il n’y a personne. Le gérant nous indique que la Pena commencera à 22h30. Quand on annonce 20h30 a la radio, cela signifie en bolivien qu’il faut se préparer a 20h30 pour être sur place a 22h30. Nous déciderons alors de marcher un peu. A 22h30, il y a quelques personnes mais rien n’est vraiment prêt. Je demande au gérant si je peux jouer un peu d’accordéon sur scène pour faire patienter ceux qui sont arrives a 22h. Le gérant aime mon idée mais il me dit de patienter.

A 23heure, le gérant me dit que je peux jouer mais seulement 5 minutes car on n’a pas plus le temps ! Je jouerai donc 2 morceaux dont une interprétation de Mon Amant de Saint Jean chanté pratiquement en A Capella étant donné que le micro de l’accordéon était mal réglé. J’ai été bien applaudi, je ne dois pas chanter trop mal…

La soirée se déroulera en musique folklore accompagnée de quelques bouteilles de vin. Difficile de se priver quand la bouteille de blanc coute 3euros.

En Australie, j’avais rencontré un Chilien qui avait voyagé pendant 4 ans en Amérique du Sud. Il m’avait expliqué que sa vie d’accordéoniste de rue était très confortable, cependant il a préférer s’enfuir du continent car plus il remontait le continent sud-américain et plus l’alcool et la cocaïne lui était trop facile d’accès. J’ai l’impression de vivre la même histoire. Il n’y a pas de cocaïne mais je suis encore loin d’être en Colombie-Venezuela.

Au cours des nombreuses grâce a l’accordéon ou aux nombreuses fêtes, un Colombien volontaire dans un vignoble de la Valle de la Conception m’invitera a son anniversaire. Le patron du vignoble me permettra de découvrir de nombreux vins de la région, des vins produits à prés de 2000 mètres d’altitude. J’aurai le plaisir de boire ses vins dans un verre d’1/2 litre appelé coupe démocratique, il y a un verre pour tout le monde par conséquent, on reçoit le verre on boit et on donne le verre a son voisin. On recommence ainsi le scenario toute les 2 minutes. J’aurais l’occasion de boire des vins artisanaux (au gout très sucres), du vin qui est en réalité du jus de raisin mélangé a l’alcool ainsi qu’une bouteille “cru 2012” alors que nous sommes en aout 2012 Les vendanges ont effet lieu en janvier. J’ai également bu de bonne bouteille, moins bonne que celle d’Argentine ou du Chili mais a moins de 5 euros la bouteille, difficile d’être très exigeant.

La coupe democratique

Bref, comme souvent en Amérique du Sud, l’alcool coule à flot.

Les livres indiquent que la Bolivie est le pays le plus pauvre du monde. Selon moi, les Boliviens on une qualité de vie bien meilleure qu’en Argentine et au Chili. Certes ils gagnent seulement 150 euros par mois mais personne n’a besoin d’acheter de voiture, de téléphone ou d’ordinateur car il y a des bus partout même pour aller en campagne et coute a peine plus cher que le combustible, a tout les coins de rues, des téléphones et des cybercafé. Investir dans des biens matériels est difficilement rentable. De plus, les agriculteurs possèdent une nature très généreuse: beaucoup de soleil, beaucoup de pluie a part pendant la saison sèche de juillet à septembre. Un climat idéale pour à la fois produire des fruits exotiques tells que des bananes, papayes, mangues et des fruits tells que des pommes, kiwi, fraise dans les régions plus fraiche dans les montagnes.

Si le bus et les taxis sont si bon marché, c’est avant tout parce qu’ils fonctionnent au gaz, un combustible en très large quantité pour seulement 8 millions d’habitants.

Les Boliviens n’ont pas peur du futur, puisque le pays possède de très grande réserve de Lithium, sans doute le minérale le plus important de l’apres pétrole.

Sans grand effort, ces 2 semaines a Tarija m’auront permit de mettre 100 euros de coté. J’ai donc une petite pensée a tout ceux qui travaille dur en France pour mettre quelques dizaines d’euros chaque mois afin de pouvoir s’offrir un voyage de quelques semaines a la fin de l’année ou simplement un petit cadeau de Noel pour leurs enfants.

La vie est belle à Tarija pour un accordéoniste.
La vie est belle à Tarija avec une petite retraite de France.
La vie est belle à Tarija pour celui qui aime manger a tout moment de la journée.
La vie est belle  à Tarija pour celui qui aime faire la fiesta.
La vie est belle mais je préfère m’enfuire de la région du vin pour les belles églises de Sucre.

Cependant, la vie n’est pas belle pour quelqu’un qui a des projets et qui a besoin de gens sérieux, professionnels pour l’aider à les réaliser.

Conclusion

Ces 2 semaines a Tarija, malgré quelques nuits blanches et quelques problèmes de digestion, m’ont aider a faire le plein d’énergie et m’ont aider a mieux me connaitre afin que le voyage ne soit pas une épreuve mais un plaisir. J’ai appris que je dois accepter le fait qu’il est impossible de voyager avec autant d’intensité qu’un Français passant 5 semaines de vacances en Bolivie et écouter mon besoin de stabilité. Certes je ne verrai pas autant de lieux magnifiques en restant par exemple 2 semaines dans une ville, mais j’apprends davantage le mode de vie des locaux.

Désormais, je suis convaincu que je n’aime pas voyager. Cela m’épuise de suivre un itinéraire et de changer de lieux constamment. Certes, je connaitrai plein d’endroit différent en Bolivie et j’aurai un album-photo beaucoup plus beau. Je n’aime pas voyager mais en revanche j’adore vivre dans des différents pays et étudier les différents systèmes politiques, comment gère ton sa ferme ou son petit commerce dans les différent pays, quels sont les centres d’intérêts de la population, découvrir les différentes cuisines, comment se pratique la musique ou les autres formes d’art… En 2 semaines, je n’ai pas visité les jolis villages autour de Tarija ou fait le “chemin des incas” situés à quelques dizaines de kilomètres. J’ai passé tout mon temps dans le même quartier. Je n’ai pas vu grand chose de tout ce que l’office de tourisme m’avait expliqué lors de mon arrivée a Tarija mais sans bouger beaucoup géographiquement, j’ai appris énormément de la Bolivie et j’ai surtout enfin découvert la façon de découvrir un pays qui me correspond. Voyager seul et vivre seulement avec les économies du voyage, et non des économies réalisées en France dans une vie antérieure, me permet de découvrir le fonctionnement du pays et permet de se découvrir soi-même. Le voyage est sans doute la meilleure université, Je suis désormais convaincu que le retour en France sera beaucoup plus facile que si j’avais pris quelques années de vacances. L’étudede des différent pays me permet d’apprécier les qualités de la France. L’étude de soi-même permet de découvrir les atouts qui permettront de réussir dans ses projets. Le voyage, c’est un peu comme vivre sa vie en accéléré et ce d’autant plus quand on voyage seul sans l’assistance d’un compagnon de route. Par conséquent, mes différentes expériences et notamment mes différentes erreurs seront des outils très précieux pour ma la suite de ma vie.

Chaque pays continue de m’apporter de nouvelles connaissances et pas seulement des connaissances générales, selon moi peu utile a part pour briller en société. Cela signifie donc que j’ai encore tant à apprendre dans cette université qu’est le voyage.

Guizmo dans les vignobles les plus haut du monde : 2000 metres d altitude
Guizmo dans les vignobles les plus haut du monde : 2000 metres d altitude

Commentaire(s) (11)

salut
bel article qui annonce un changement important!
par contre je suis totalement perdu dans les dates… il date du 6 aout?
donc avant l’argentine???

Entre l ecriture des articles et la realite, il y a un decalage d environ 2 mois.

Cependant, j ecris les articles dans le meme ordre que mon voyage. Ainsi la Bolivie se situe apres le Nord de l Argentine en Velo, le Chili, le reste de l´Argentine…

On ressent vraiment que chaque jour, chaque pays et chaque aventure -malheureuse ou heureuse- que tu as connu et vécu n’était pour toi qu’une pierre supplémentaire à un édifice ; et qui te servira à un projet que tu concrétiseras dans TON PAYS, La France…. Elle te manque, n’est ce pas ?
Il faut attendre un peu pour rentrer car, en ce moment, il fait froid.
« La vie est belle à Tarija pour un accordéoniste » dis-tu dans ton exposé, mais je crois savoir que la vie est belle aussi pour une accordéoniste à Dijon !…
Il ya une grande différence d’appréciation dans l’euphorie des première semaines il y deux ans et « la sagesse » de tes derniers articles.
C’est vraiment un déroulement intéressant pour tous ceux qui t’ont (vous ont) suivi depuis ton (votre) départ.
A très bientôt pour te lire dans un autre article.

Hummm, du vin encore du vin et toujours du vin, il est bon au moins ? C’est marrant moi aussi je bois du vin presque tous les jours en Australie, même si je dois le payer et qu’il est cher, la culture francaise est trop forte en moi et j’ai besoin de boire du vin, comme j’ai besoin de manger du pain et du bon fromage. Tout ce qui me manquait en Asie.

Sinon pour ta conclusion sur le voyage tu dis qu’au fond tu n’aimes pas voyager, c’est bizarre pour un « tourdumondiste » ;-) mais si tu te souviens bien on avait déjà discuté de ca ensemble et on avait fait la meme conclusion, c’est pour ca que tu t’es si souvent demandé si ca n’était pas mieux pour toi de rentrer en France. Peut-etre que le bon compromis est de voyager moins mais rester plus longtemps dans quelques endroits que tu aimes bien. Est-ce que tes plans de voyage ont changé après cette reflexion?

Mes plans de voyage ont change suite a la reflexion.

Avant j avais prevu de faire du bateau stop dans les caraibe, de voir environ 7 pays en Afrique.
Desormais, je ne souhaite plus aller dans les caraibe et je vais voir seulement 5 pays en Afrique.
Je ferais du bateau stop entre les iles cap-vert et le senegal.

Plus je voyage et plus je ralenti la vitesse du voyage. Voyager comme nous l avions fait en Europe en changeant de ville tout les jours ne m interesse plus.

Aujourd hui j aime rester 1 semaine dans chaque endroit ou je recois l hospitalite, et jouer de l accordeon chaque jour a la fois pour gagner de quoi manger mais surtout pour les opportunites de discuter avec differents habitants du pays.

Rentrer en France ne m´intresse pas. Certes je peux trouver le confort, le fromage, mais j ai besoin de continuer d apprendre et d´avoir des experiences de travail, des experiences de vie differentes.

Quand au vin, pour le prix (3 euros la bouteille) il est plutot bon.

Ca c’est vrai pour moi aussi : plus je voyage et plus je ralenti le rythme du voyage, c’est surement le fait de voyager seul, et aussi le fait qu’en Asie on a voyagé à 1000 à l’heure la plupart du temps, on a enchainé nouvelles expériences sur nouvelles expériences, c’était extraordinaire mais épuisant…
Moi aussi si je reste si longtemps en Australie c’est que je voyage plus lentement, que je prend le temps de vivre, d’apprécier un endroit, une ville, un groupe d’amis, un boulot, etc… 2 mois à Sydney, 1 mois à travailler dans les pommes, 2 mois à parcourir l’Australie en vélo, 6 semaines sur un voilier, 2 mois de wwoofing, 2 mois à bosser à Cairns… Tout ce qu’on faisait avant en une ou 2 semaines c’est maintenant des expériences de plusieurs mois… De ce point de vue là nos voyages respectifs (en solo) ont évolué dans la même direction : ralentissement du rythme du voyage, recherche de stabilité et donc des expériences beaucoup plus longues à chaque fois.

il y a une chose que vous oubliez… les visas! Vous ralentissez car vous n’êtes plus poussez hors des pays par la date limite des visas.
Je trouve que je vais trop vite et ça m’agace mais en fait, ce n’est pas vraiment un choix, je l’ai réalisé en Chine, c’est parce que je dois arriver quelque part à une date donné et qu’entre, il y a des km à parcourir.
Alors sauf à se dire qu’on voyage en autostop tranquilou jusqu’au dernier moment et prendre un train pour s’enfuir à la frontière, ce qui implique de sauter pas mal de lieux du pays, on est dans le mouvement permanent.
Tu me diras si je me trompe Julien quand tu reviendras en Asie :-)

C’est sur que si ton voyage devient une epreuve et plus un plaisir c’est clairement dommage!
Mais on voit que tu as repris des forces,c’est good!

Oui on voit que tu réfléchis, quand est-il de cette réflexion?

Desormais, j´ai arreter de voyager et je vis « internationalement¨ dans differentes villes du monde en travaillant avec mon accordeon ou en excercant different travail grace au reseau HelpX.

Quand j´en ai envie ou quand l´opportunite se presente, je pars decouvrir un lieu touristique du pays.

Cependant mes envies au cours du voyage changent regulierement. J´ai l impression de vivre une vie en accelere.
Il y a seulement 4 ans, j etais etudiant mais cette vie etudiante me parait si lointaine tant j ai vecu d experience differente au cours de ces derniers mois.

Salut Adrien,

Je ne sais pas si tu es à Sucre (ville MAGNIFIQUE, coup de coeur bolivien pour se reposer) si tu y es encore il faut que tu test les salades de fruits au mercado central ! et les jus de carottes !

PS : Le bar Amsterdam sur la rue Bolivar te laisserait surement jouer de l’accordéon pour le plaisir des oreilles.

Profite en !

Ta réflexion est très intéressante ! Et c’est vraiment bien de la partager comme tu le fais. Le voyage n’a évidemment pas que des points positifs, et ce type de ressenti est toujours bon pour les personnes qui se posent la question de partir.
En plus de mettre en évidence qu’il y a plusieurs façons de voyager, adapter à chacun, voir à l’envie du moment ; tu montres bien que l’objectif n°1, avant la découverte de soi ou la soif d’aventure, est le plaisir acquis lors de ton périple !

Bonne continuation pour la suite !
Tchoo

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