Chili, terre d´hospitalité (3/3)

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Publié par Froggy | Classé dans Amérique du Sud | Publié le 14-10-2012

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Guizmo au desert d´AtacamaDésert d’Atacama

Que ce soit en Argentine,  au sud du Chili ou cette fois-ci aux portes du désert, tout le monde me conseille de prendre le bus pour traverser le désert. A moins de vouloir passer ma journée  a griller au soleil.

N’ayant pas pris le bus depuis 11 mois et ayant traversé les plaines désertiques d’Australie, plein de confiance, je sais que ce sera possible.

En effet en seulement 10 minutes, une voiture puis une seconde m’aideront à rejoindre Calama et a être cette fois-ci dans le désert le plus aride du monde.

Contrairement aux autres nuits, je souhaite cette fois-ci ne pas rencontrer de personne qui m’invite chez elle. En effet depuis  que je suis en Amérique du Sud, tout les jours, j’ai dormi dans des familles ou dans les camions et fait trop souvent la fête. Etre le centre d’attraction est extrêmement épuisant. De plus, n’ayant pas payé d’hôtel depuis l’Indonesie, soit plus d’un an, je souhaite éviter de payer l’hôtel. C’est un peu comme un défi.

En rencontrant un clochard à la porte d’une église, je lui demande de me montrer un endroit pour dormir cette nuit, en échange je lui donne 2 dollars. Il me demande plus car le lieu est un peu loin. Mon voyage m’a permis de connaitre un peu plus le monde des SDF. Autant je peux plaindre les SDF dans des pays pauvres mais les SDF en Argentine, Chili ou Australie ne sont vraiment pas à plaindre (Tout comme un musicien de rue ou un laveur de pare-brise). Je rencnterai un peu plus tard le clochard vider une bouteille du sang du Christ…

Je marcherai  environ 2 heures pour trouver un endroit ou dormir. Certes il faisait environ 35 degré en plein après-midi mais  en pleine nuit, j’aurais besoin de mettre mes 2 sacs de couchage et mes 2 pulls pour supporter des températures négatives, au vue de ma bouteille d’eau gelée au petit matin.

Squat a Calama

San Pedro de Atacama

Le froid m’a aidé a me lever très tôt et a commencer le stop des 7 heures du matin après avoir marché un peu pour sortir de la ville.

Cette fois-ci, je suis en plein désert, sans ombre, et il y a peu de véhicule et d’autres autostoppeurs !

Autostop dans le desert d´Atacama

Par chance ou par la générosité des Chiliens, le temps d’attente sera seulement de 1 heure 30. Je m’arrêterai à San Pedro de Atacama. Une petit village de 5000 habitants connu dans tout le Chili.

En effet, le village est magnifique. Situé en plein désert, toutes les maisons sont construites à base de brique de boue (Adobe). Toutes les rues sont piétonnes, et il y a de nombreux peintres…

Guizmo a San Pedro de Atacama

Bref, un endroit de rêve pour jouer un peu d’accordéon. Cependant la  police me l’interdit. D’autres artistes me payent une bière pour me consoler. La police revient et me demande d’aller au poste : il est interdit de boire sur la voie publique, 38 000 pesos d’amende (60 euros). Par chance, un Chilien se fera avocat pour me ‘éviter de payer l’amende en expliquant qu’il n’y a pas de panneau montrant l’interdiction.

Ce même Chilien m’aidera le soir à jouer de l’accordéon dans les restaurants. Il me permettra de rencontrer un camping “Hippie”. En tant qu’artiste, le gérant m’autorisera à dormir gratuitement dans le camping.

Le matin, après avoir assez mal dormi, du au froid glacial des nuits du désert, je élèverai seulement a 10 heure alors que je souhaitais parler aux nombreux routiers arrêter au poste de douane avant qu’ils ne partent.

En arrivant aux postes de douanes, il y a plus que 3 camions et tout un bus de touristes. Je fais donc la queue afin d’obtenir mon coup de tampon pour sortir du Chili.

En prenant mon passeport, je m’aperçois alors que mon trèfle à 4 feuilles a disparu. Lors du contrôle au poste de police, il a du tombé par terre. Le trèfle que je possède depuis plus d’un an m’a apporté tellement de chance. De plus, le voyage m’a permit de prendre conscience des signes du destin. La perte du trèfle signifie telle que je ne pourrai traverse le désert et rejoindre l’Argentine sans être oblige de prendre le bus ?

Alors que je patiente dans la file d’attente constitué par les touristes voyageant en bus, 3 hommes viennent compléter la file. Je demande a l’un deux, s’il peut m’aider à aller en Argentine car je voyage en stop et ne fait pas partie du bus. Le premier m’explique qu’il est en moto. Le second m’explique qu’il a un camion mais qu’il fait simplement des allers-retours entre une mine située en Argentine mais en plein désert et loin de la route principale.

Le 3eme, me dit qu’il va jusqu’a Jujuy, une ville d’Argentine et qu’il peut bien évidemment m’aider. La chance est toujours avec moi…

La traverse du désert d’Atacama s’avéra magnifique.

Vallee de la Lune

Desert d´Atacama en autostop

Pendant 8 heures de route, le voyage en camion me permettra d’assister au premier rang à des paysages uniques. Dans un premier temps, des plaines totalement sèches puis des montagnes. Le long de la route, on peu observer des vigognes ou une carcasse de voiture.

Le conducteur m’explique alors qu’il y a une semaine, un groupe de Bolivien en voiture souhaitait profiter du désert pour voler des camions. C’est plutôt courant mais cette fois-ci, le propriétaire du camion était armé et ces amis routiers n´etaient pas très loin. La voiture et les Boliviens n’ont pas fait long feu.

Arrivé à la douane située en plein milieu du désert, ce sera l’occasion de manger un petit sandwich avec quelques lamas errant autour du petit village construit entièrement à base de terre.

Construction en Terre

Lama dans le desert d´Atacama

Avant d’arriver dans des zones beaucoup plus peuplées, nous croiseront des élevages de moutons, d’ânes et d’alpagas Des animaux capable de manger le peu de végétation présente.

Un peu plus loin, un restaurant construit cette fois-ci entièrement en sel. En effet, à proximité un immense lac blanc, un lac de sel.

Pour mon plus grand bonheur, le conducteur a fait une pause afin que je puisse marcher sur ce lac bien particulier et pour que je prenne quelques photos.

Adrien et Guizmo au desert de sel

Conclusion :

Un mois au Chili, un mois ou j’ai été accueilli super bien, ou l’accordéon a eu son succès, ou je n’ai jamais été agacé par le temps d’attente en autostop, et un mois ou j’ai pu découvrir des paysages bien différents entre les montagnes du sud, les plages de l’océan pacifique, le désert. Un mois ou j’ai apprécier les petits déjeuner a base de pain et d’avocat, ou on m’a chanter plusieurs fois la Marseillaise, ou j’ai pu faire de nombreuses fois la fête et découvrir ainsi le vin Chilien, le Pisco et le folklore du pays. Chili est a la fois un pays moderne tout en gardant le coté humain des petits villages des pays pauvres.

Avant d’aller au Chili,  beaucoup me disait que c’est un pays de voleur. Finalement j’ai traversé le pays seulement avec les dons de 2 conducteurs. Avec l’accordéon, j’ai même mis facilement un peu de coté.

Au plaisir d’accueillir des Chiliens de retour en France…

Commentaire(s) (4)

La fin d’un beau pays !
Sur les photos du désert de sel, on voit une bouteille de Coca-Cola vide et on se rend compte que même un lieu comme celui-ci est pollué par les touristes… C’est triste !

Bonne continuation. Tchoo !

Et les chiliens, ils disent quoi des argentins :-)
Ça a l’air sympa le Chili.

Oui, effectivement, ce désert parait aride un max. Et on se demande pourquoi pas un seul brin d’herbe ne pousse. Pourtant, étant à l’ouest de l’amérique du sud, et très proche de l’océan, on pourrait penser que ce long pays serait arrosé à gogo…
Les villages ressemblent à ceux des films d’indiens de nos jeunes années et paraissent en effet bien sympathiques. Tes photos font vraiment réver.
Continue donc ton aventure avec le même enthousiasme. Très bonne continuation Adrien.

Sympa le lac de sel, ca à l’air grandiose, dommage que tu l’es pas traversé en vélo ! ;-)

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