Tour du monde de FroggyLe blog d'un long voyage autour du monde avec Julien et Adrien. 2010-2014. Autostop, bivouac, vélo, musique, randonnée, volontariat, wwoofing, petits boulots…

Adrien :

Il y a un peu plus de 2 mois, j’arrivais en Argentine apres 5 mois de pause dans le voyage en Australie.

Le 26 Avril 2012 sera sans doute le jour le plus long de ma vie : 37 heures.

Étant donne que je voyage dans le sens contraire des vents, il est difficile de faire du bateau-stop Australie-Amérique. De plus, je n’ai pas envie de rester plusieurs semaines dans une même ville en Australie afin de trouver (peut-être) un voilier. J’ai préférer passer 2 jours sur internet pour trouver le billet d’avion le moins cher pour aller en Amérique du Sud et passer ensuite plusieurs semaine pour aider des associations ou pour présenter mon voyage dans les écoles.

Apres quelques heures de recherches, la plupart des billets d’avion bon-marché font Australie-États Unis-Colombie, Australie-Afriques du Sud-Argentine ou Australie-Angleterre-Brésil. Cependant aucune des solutions me plait car ca me dérange déjà de prendre l’avion mais j’aimerais éviter d’arriver en Amérique du Sud en faisant le tour du monde dans l’autre sens ou en remontant dans l’hémisphère nord avant de descendre.

Si je trouve des billets d’avion moins cher en effectuant de plus longue distance, c’est avant tout parce que Australie-Amérique du Sud est peu fréquenté contrairement a Australie-Europe ou Australie-États Unis. Les billets d’avion suivent tout simplement la fameuse loi de l’offre et de la demande. Je troueverai ensuite que Sydney-Buenos Aires ou Sydney-Santiago du Chili sont les 2 destinations les moins cher. Je continuerai mes recherches en allant sur des sites internet Australien ou Argentin. En effet, il faut toujours essayer de vivre comme un local pour connaitre les bons plans donc éviter les sites français. Apres environ 20 heures d’internet, je réussirai finalement a trouver un bon plan sur STA Travel vendant des billets a 900 dollars (36 heures d’accordéon)  au lieu de 2000 dollars. Passer du temps à acheter un billet d’avion est donc comme un travail très bien rémunéré. Trouver un billet d’avion faire partie des compétences du voyageur-longue-durée quand il n’a pas l’envie de trouver un bateau en faisant du stop

Le 26 avril, j’embarque en Australie à 12h, arrive à 18h en Nouvelle Zélande puis  à 15h de la même journée en Argentine.

Pendant cette longue journée, je passerai mon temps à manger. Au contrôle de douane, on m’interdit d’emporter mes boites de thon dans l’avion, elle contienne en effet du liquide, je me fais donc un sandwich. Ensuite, j’ai de nombreux centimes dans ma poche et impossible à échanger. J’achète donc un Hamburger et des frites à MacDo (en Australie, il y en a partout), la seule chose que je puisse acheter avec mes 15 pièces mais seulement 3 dollars. Ensuite j’aurai le droit aux repas dans l’avion pour la Nouvelle Zélande, aux repas dans le 2eme avion. En ayant pris un avion si peu cher, je ne pensais pas avoir des repas offert. Arrivé a Buenos Aires, la fille m’accueillant m’a préparé un bon diner.

26 avril : 37 heures, 7 repas, 2 couchers de soleil, 11 heures de décalage horaire, 2 langues différentes.

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1^er indice anti-culture anglo-saxonne :

A la sortie de l’aéroport, Américain et Australien doivent sortir les billets pour payer un visa. Pour moi, ce sera un simple coup de tampon sur le passeport.

2^eme indice anti-culture anglo-saxonne :

Dés mon arrivée a Buenos Aires, j’aurais l’occasion de pratiquer mon espagnol. En effet je dois rejoindre le centre ville situe a 35km (trop difficile a pied) et faire du stop. Cependant faire du stop en étant fraichement débarqué d’un avion et avec de nombreux avertissement « attention au faux taxi ! »  n’est peut être pas le bon choix.

Je demande conseil à des personnes parlant anglaise dans l’avion. On m’indique des bus à 50-60 pesos (environ 10euros). Je suis étonné que l’Argentine soit aussi cher que l’Australie. Les touristes et le conducteur de bus me rappellent que l’inflation est très importante en Argentine et que la vie est devenu aussi chere. Certes je connais un peu l’actualité du pays mais je préfère tenter de connaitre la réalité du terrain en discutant avec celui qui lave les toilettes.

Il me dira qu’il prend chaque jour le bus numéro 8 et paye 2 pesos (40 centimes). Il me racontera plein d’autres choses mais mon espagnol est encore très limité.

Bref, si tu es Australien ou Américain, tu payes un visa et ensuite le bus touristique. Si tu es Français et parle un peu espagnol, tout est gratuit ou presque.

3^eme indice anti-culture anglo-saxonne :

Arrivés au centre ville, je me dirige dans un Macdonald car je sais que je peux avoir accès a internet. Dans le MacDo, les noms des sandwichs ne sont pas toujours en anglais mais s’appelle MacRoulette ou MacGnificat. Les Argentins maitrisent encore moins bien l’anglais qu’en France. Au cinema, « Men in Black 3″ est traduit en « Humbres en negros » (Hommes en noir) et New York s’appelle Nueva York (Nouvelle York)

Si les Argentins n’aiment pas beaucoup la culture anglo-saxonne c’est en partie pour leur chauvinisme. Ils aimeraient etre les rois du continent americains. Ils n’aiment pas qu’on dise les Americains en pensant seulement aux habitants des Etats-Unis, j’ai donc appris à dire les Chankees (yankees), un surnom pejoratif un peu similaire à gringo, le bourgeois.
En ce qui concerne le vieux continent, et notamment la France, ils ont beaucoup de respect. Ils aiment la culture Europeenne, l’art, la musique, l’architecture, la politique, les lois sociales… Par consequent, mon voyage en Argentine ne sera absolument pas une aventure.

Internet me permettra de contacter Chamilla inscrite sur Couchsurfing. En ayant indiqué mon itineraire sur le site internet, de nombreux Argentins m’ecriront en esperant pouvoir rencontrer un francais et son accordeon.

Ce sera le début de nombreuses rencontres dans un pays ou je serais accueilli comme un roi, un pays où on appréciera mon espagnol débutant, mes efforts pour jouer des tangos argentins à l’accordéon, mes anecdotes de voyage et ou me posera des questions sur le nouveau president francais.

En compagnie de Chamilla et sa fille