Arrivée en Indonésie et premiers pas dans l’hémisphère sud

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Publié par Froggy | Classé dans Asie, Océanie | Publié le 02-08-2011

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Après une petite traversée en bateau depuis Singapour, nous arrivons sur l’ile de Pulau Batam où nous foulons pour la toute première fois le sol indonésien !

L’Indonésie est le plus grand archipel du monde, comptant plus de 13000 iles étalées sur plusieurs milliers de kilomètres au niveau de l’équateur. Sa population est de 240 millions d’habitants, ce qui en fait le 4eme pays le plus peuplé du monde.

Notre mission sera de traverser toute l’Indonésie d’ouest en est, sans prendre l’avion, en moins de 30 jours (car c’est la durée de notre visa), tout en essayant de visiter et de découvrir au maximum les nombreuses facettes de ce très grand pays.

Pour traverser les mers qui séparent les nombreuses iles indonésiennes, nous prendrons donc le bateau grâce à la compagnie nationale PELNI. Elle couvre tout le pays, de Sumatra jusqu’à l’ile de Papouasie, et propose des tarifs très intéressants pour ceux qui n’ont pas peur de passer plusieurs jours (et plusieurs nuits) sur une planche en bois dans un dortoir de 400 personnes… en 4eme classe ! Que l’on nomme ici la classe « Ekonomi ».

Notre première image de l’Indonésie en débarquant au port de Pulau Batam : des chauffeurs de tuk-tuk ou autres taxis par dizaines qui nous harcèlent pour nous emmener on ne sait où alors qu’on n’a rien demandé. Bien sur, ceci est typique de toute l’Asie et heureusement une fois sortie de la zone portuaire, on retrouvera un environnement normal, au calme !

Nous voulons maintenant rejoindre Jakarta en bateau, et nous découvrirons en allant au bureau de la PELNI (la compagnie maritime) que le ferry pour Jakarta part après-demain depuis l’ile de Pulau Bintan, c’est-à-dire une autre ile à quelques kilomètres de la notre !

Nous devrons donc d’abord prendre une navette (bateau) qui nous emmènera d’une ile à l’autre. Oui mais là où ça se complique encore c’est que cette navette, elle ne part pas de notre port, il va d’abord falloir rejoindre en bus l’un des autres des ports de l’ile…

On essaye donc de se renseigner, comment peut-on aller jusqu’au 2eme port, à pied ? en bus ? en stop ?

On abandonne tout de suite l’idée de faire du stop car il n’y a aucune circulation sur la route… Ensuite, la marche à pied, on se renseigne un peu et là on apprend que l’autre port se trouve à 40 km d’ici… Ca fait quand même un peu loin, et puis même si on voulait, on arriverait surement trop tard pour notre bateau. Enfin reste… le bus, et là en questionnant les seuls « piétons » présents (qui sont à 95% des chauffeurs de taxis), on nous répond qu’il n’y a pas de bus pour aller là où l’on veut et qu’on est obligé de prendre un taxi…

Cette réponse ne nous convient pas trop, évidement. Surtout venant des chauffeurs de taxis eux-même, on a comme un doute sur l’honnêteté de leur réponse !

En cherchant un peu on finira par trouver une petite station de bus et effectivement, il n’y a pas de bus pour rejoindre l’autre port… Enfin, pas directement. Nous devrons d’abord prendre un bus pour rejoindre une grande ville au milieu de l’ile, puis un autre bus pour rejoindre une station de bus se trouvant un peu plus loin, et enfin un 3eme bus qui nous emmènera jusqu’au port… Ouf ! Rajoutez au milieu de tout ça quelques grosses dizaines de minutes de marche entre chaque bus, à chercher l’arrêt et à questionner les locaux pour être sur de prendre le bon bus, nous passerons une bonne partie de la journée dans les transports.

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Notre squat dans un grand centre commercial, tout en haut des escaliers de service. La porte du dernier étage est condamnée et personne ne passe par là, à part quelques moustiques…

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Le mode d'emploi dans les toilettes publics, ou "comment s'assoire correctement sur des toilettes occidentales" !
Le mode d’emploi dans les toilettes publiques, ou « comment s’assoir correctement sur des WC occidentaux » !

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Après avoir traversé en bateau les quelques kilomètres qui séparent les 2 iles, rebelote, nous arrivons dans un port qui n’est pas celui d’où partira notre ferry pour Jakarta, il faut donc traverser toute l’ile en bus pour rejoindre le bon port !

Finalement arrivés… à bon port, en bus, nous n’avons plus qu’à attendre notre ferry qui part demain matin.

En nous baladant aux alentours du port nous ferons connaissance avec quelques Indonésiens qui nous inviterons à passer l’après-midi avec eux à la table d’un petit restaurant. Nous découvrirons quelques facettes de l’Indonésie qui se confirmerons plus tard : des gens qui parlent un peu anglais (moins qu’en Malaisie mais quand même beaucoup plus qu’en Thaïlande ou qu’en Chine), des gens qui aiment la musique, qui jouent de la guitare et qui aiment chanter, qui ne boivent pas beaucoup d’alcool mais aiment grignoter des petits snacks pour passer le temps entre 2 chansons. Et surtout des gens assez simples, très accueillants et contents de rencontrer des étrangers et de discuter avec eux.

En demandant à tout hasard s’il n’y a pas un coiffeur dans les environs, je me retrouverai embarqué dans la minute suivante à l’arrière d’une moto, en direction du salon de coiffure !

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De retour à la table du restaurant une heure plus tard, je déclencherai une bonne rigolade autour de la table quand nos amis indonésiens me verront arriver sans mes cheveux ni ma barbe… Surtout que certains d’entre eux ont eu bien du mal à me reconnaitre !

Après cette belle après-midi à prendre tranquillement l’apéro autour d’une table, au rythme d’un dimanche indonésien, nous prendrons notre diner dans l’un des petits boui-boui du port. Nous commençons à découvrir la délicieuse nourriture indonésienne et ses nombreux plats à base de cacahuète : riz au cacahuètes (nasi pecel), sauce coco/cacahuète (gado-gado), pancake aux éclats de cacahuètes…

Nous passerons ensuite notre nuit dehors, à côté du port avec tous les gens qui attendent le ferry comme nous.

Le lendemain, aux alentours de midi, nous embarquerons sur le KM. CIREMAI, cet énorme ferry de 150 m de long pouvant transporter jusqu’à 2000 passagers.

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Le « KM. CIREMAI » de la compagnie PELNI

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L’embarquement

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Nous voilà parti pour une traversée maritime de 28 heures, dans un immense dortoir de 400 personnes ! Heureusement nous sommes complétement libres de nos déplacement sur le bateau et nous pouvons donc sortir à n’importe quelle heure du jour et de la nuit pour une ballade sur le pont, observer la mer et les iles lointaines, ou encore pour prendre un café en terrasse à l’arrière du bateau en admirant le levé du soleil sur l’horizon…

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C’est à bord de ce ferry que nous passerons la ligne de l’équateur et la suite de notre voyage se déroulera donc dans l’hémisphère sud ! A partir de maintenant les saisons sont inversées,  le soleil se trouve au nord pendant la journée (et non pas au sud comme en France), et de plus nous avons maintenant la tête en bas, ce qui fait une drôle d’impression !

Dans un prochain article nous vous donnerons plus de précisions sur l’achat des billets, nous vous parlerons aussi de la vie à bord du bateau, des nuits, des repas, des activités… car nous aurons bientôt une autre traversée en ferry, beaucoup plus longue, pour aller jusqu’en Papouasie (6-7 jours).

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Arrivée dans le port de Jakarta après 28 heures de bateau

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Harcelés par les chauffeurs de taxi à l’arrivée, on essaye de trouver notre chemin jusqu’au centre-ville mais sans prendre de taxi…

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Nous passerons juste une journée et une nuit à Jakarta, cette énorme ville de 9 millions d’habitants aux nombreuses avenues inhumaines, du genre 2 fois 6 voies (!!!), aux passages piétons aériens de plusieurs centaines de mètres de long qui relient les différents arrêts de bus entre eux, et à la circulation extrêmement dense.

On n’a vraiment pas envie de rester ici une journée de plus…

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La place principale au centre de Jakarta et son monument de l’indépendance

Nous passerons plusieurs heures pour tenter de nous extraire de cette énorme ville, entre marche à pied le long des « avenues-autoroutes », embouteillages dans les bus de ville et nombreux changement avant d’arriver dans bonne gare routière… Une vraie galère.

Nous prendrons donc un bus pour rejoindre Yogyakarta, au milieu de l’ile de Java. Une ville beaucoup plus calme, beaucoup plus humaine et même plutôt agréable avec sa grande rue marchande, Malioboro, pleine de boutiques de souvenirs et de vêtements, ses nombreuses galeries d’art (peinture javanaise à la cire), ses petites rues piétonnes où l’on peut facilement se perdre et ses habitants chaleureux et toujours souriants.

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Les chauffeurs de tuk-tuk font la sieste en attendant leurs clients…

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Un spectacle de Wayang (théâtre de marionnettes et jeux d’ombres), accompagné par du Gamelan (atmosphère musicale jouée par un orchestre de gongs, de xylophones et d’autres percussions)

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Yogyakarta c’est aussi une ville où la misère est bien visible, comme dans beaucoup d’autres villes indonésiennes. D’innombrables sans-abris qui jouent de la guitare et chantent dans la rue en faisant l’aumône auprès des passants, des touristes et des voitures arrêtées au feu rouge. La plupart sont des jeunes de 20-25 ans qui n’ont pas de famille, pas de maison, pas de travail, et qui dorment dehors sur le trottoir, avec leurs amis par groupe de 5 ou 10 personnes.

J’ai eu la chance de partager une soirée et même une nuit sur un bout de trottoir avec eux. Même si aucun d’entre eux ne parle vraiment anglais, on fait vite connaissance autour d’une guitare et d’une bouteille de vin local. Même si le vin n’est pas fameux (un alcool de riz léger, grandement coupé à l’eau), même si la guitare est défoncée et sonne faux, même si l’on est assis par terre sur un bout de tapis usé, sur un sol souillé de déchets, l’amitié est universelle et dépasse les simples barrières culturelle, linguistique ou sociale.

Il me ramèneront même un jeu d’échecs, sorti de je ne sais où, et nous ferons quelques belles parties allongés sur le trottoir en regardant passer les touristes au regard curieux et en dégustant quelques tasses du délicieux café indonésien.

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Parmi ma bande de sympathiques loubards : 4 ou 5 guitaristes/chanteurs qui se servent de leur talent pour mendier et gagner leur vie, un chauffeur de tuk-tuk d’une quarantaine d’année, un ramasseur de poubelles qui trie des déchets puis les revend pour le recyclage, une vielle dame usée très souriante qui se révèle être la meilleure anglophone de la bande, et 2 jeunes filles qui vivent sur les revenus de leurs petits copains.

Une belle bande d’amis qui passent leurs journées ensemble, qui passent leurs nuits sur le même trottoir, sous une fine couverture qui les protège de la fraicheur nocturne et des moustiques, une belle bande de débrouillards qui partagent leurs maigres salaires et leurs maigres repas à l’ombre du gros arbre planté au milieu du trottoir.

Ils n’ont pas l’air malheureux et semblent même bien s’amuser et profiter pleinement de la vie malgré leur triste situation.

Ces jeunes sans-abris, joueurs de guitare, on les rencontre partout en Indonésie, du moins sur l’ile de Java. Il suffit de se balader dans n’importe quelle ville ou de prendre le bus, où ils ont l’habitude de passer quelques minutes à jouer entre 2 arrêts, pour les voir et les entendre chanter. On sent que la musique fait partie de la culture populaire en Indonésie, contrairement au reste de l’Asie !

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Réveil aux aurores après une nuit courte et un peu gâchée par les moustiques

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Maintenant, en route pour le magnifique temple bouddhiste de Borobudur, dont nous vous parlerons dans le prochain article !

Commentaire(s) (16)

oups…tout ça me rappelle de fameux souvenirs et notamment votre « visite » de Jakarta: je n’ai jamais fuit de la sorte d’une ville!!!Une véritable escape!!!!
Allez voir le Mont Bromo, vous ne serez pas déçu!
Bonne route!

Je suis tombée sur votre site par hasard.. J’ai commencé à le lire et la..WAW, je ne peux plus m’arrêter! C’est génial, je vous envie tellement!
J’ai voyagé 3 mois en Australie (d’ailleurs, si vous avez besoin de quelques conseils n’hésitez pas) et ça me manque déjà tellement!
Je vais donc ajouter: profitez à fond, de chaque endroit, de chaque personne, de chaque moment et même si ce n’est pas facile tous les jours, je suis certaine que des centaines de personnes vous envient ;-)
Bonne continuation dans l’hémisphère Sud!
Caroline

coucou, Bien la coupe de cheveux et de barbe !

Attendons des nouvelles de votre périple en bateau !

Bisous
Séverine, Ludo, Eline (16 mois) Jérome et Brigitte

salut la compagnie vous allez l air de bien vous portez j attend avec impatience votre prochaine article

yop. :)

je sais pas trop ou poser ma question du coups je le fais ici:

est-il plausible d’avoir un retour sur le sac golite jam ?? :)

Concernant le sac golite jam, il est beaucoup plus leger que mon ancien sac ou celui de Julien. Environ 2kg de moins ce qui est pas negligeable.
Pour le volume, il est assez grand pour faire un tour du monde avec un ordi et pouvoir transporter un peu de nourriture.
Il a l’avantage d’avoir des poches sur la  »ceinture » ce qui est tres pratique.

ses defauts: c’est plutot un baluchon, c’est donc un peu moins esthetique et il est plus dur d avoir un sac bien organise et les livres s’abiment plus facilement, de plus il n ‘est pas impermeable

cependant si je devais racheter un sac, je prendrais le meme. il est leger et un peu plus passepartout. je ressemble moins a un touriste-backpacker mais plus a un routard avec son baluchon

En dessous de l’équateur, donc la « tête en bas », est-il vrai que l’eau qui s’écoule dans les tuyauteries (éviers, lavabos, W.C…) tourne à l’inverse que dans notre émisphère du nord ?
Et toujours, hélas, beaucoup de pauvreté et de misère…

On n’a pas encore testé mais déjà dans l’hémisphère nord ca tourne pas toujours dans le même sens !

Si quelqu’un peut nous éclairer sur ce phénomène…. ?

le sens de rotation est indépendant de l’hémisphère pour d’aussi petite quantité d’eau.
C’est une fausse croyance qui est même entretenu en fac de science avec des exercice du genre, calculer l’influence de la force de coriolis sur l’évacuation de tel siphon bla bla… Évidemment, c’est toujours ultra faible mais pour qui oublie le résultat, ce qu’il a retenu c’est: « coriolis »…
explication wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Force_de_Coriolis#Eau_du_lavabo

Un sacré pays immense!
Vous pensez plonger? C’est un paradis pour cela!

Pas plonger car on n’a pas le budget, mais on va faire du snorkeling.

Ca y est, je suis arrivé au présent. Maintenant, je vais vous suivre au fur et à mesure.
Encore un bon article pour vous.

Étant donné que j’ai adoré vos aventures et que je suis certain que ça va continuer, je vais écrire un article à votre sujet sur mon blog.

A bientôt les froggy!

C’est fait et vous avez bien sûr un droit de regard. En fait, avec votre coypright, je suis même dans l’illégalité en le publiant :-)

Si vous allez en Indonésie, ne ratez pas Bali, c’est une destination ou vous allez pouvoir apprécier les coucher ou lever du soleil sur les plages, les rizières, les temples … Bali est une ile magnifique, ses habitants sont accueillants et souriants. Passez par une agence pour votre logement ou pour vos diverses activités, elle vous organisera vos vacances. Vous serez en vacances dans une ile formidable !

Merci pour le conseil Loeiza !
Nous sommes passé à Bali pendant ce voyage et c’est effectivement une très belle ile, riche de culture et de paysages spectaculaires.

Mais honnetement, il n’y a pas spécialement besoin d’une agence pour organiser son voyage à Bali, c’est très facile à organiser soit même, c’est aussi plus interressant et ca coute beaucoup moins cher !

Bali est une ile magique, qui a tellement à offrir !
Les paysages sont magnifiques et les personnes sont tres chaleureuses. Il y a tellement de choses a voir !
Je rejoint l’avis de Loeiza pour ce qui est du logement, j’ai moi meme fait appel a l’agence Bali je t’aime qui est une tres bonne agence pour vous aider dans le choix de votre location de villa et la prise en charge d’activites si vous voulez partir relax.

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