La permaculture, une alternative à notre socièté actuelle

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Publié par Froggy | Classé dans Bon plan, Non classé, Reflexion sur le voyage | Publié le 15-07-2011

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Logo de la permaculture

Logo de la permaculture

Après notre séjour en Thaïlande entre orphelinat et plage, nous voilà en Malaisie.

Grâce au réseau HelpX, nous avons découvert le concept de « permaculture » et nous avons eu envie de découvrir concrètement ce que c’était.
Dans un première article, nous ferons un état des lieux de la socièté actuelle afin de vous parler de la « naissance » de la permaculture avant de vous en donner une rapide description.
Dans une second article, nous vous parlerons de notre séjour dans une ferme permaculture au milieu de la jungle malaisienne. Une manière concrète de découvrir le concept.

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1- La naissance de la permaculture.

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Dans les années 1960, Masanobu Fukuoka, un chercheur-biologiste japonais fit le choix d’arrêter ses recherches derrière son microscope. Selon lui, la nature n’a pas besoin de l’homme pour créer des plantes plus résistantes ou un sol plus fertil. Il faut juste cultiver en étant en harmonie avec la nature et en la laissant faire. La forêt n’a pas eu besoin de l’Homme pour exister. Afin de prouver sa théorie, il a commencé à développer sa ferme en prenant exemple sur la nature. Il cultiva donc sans labourer, sans enlever les mauvaises herbes, sans fertilizant et sans pesticide.
En laissant faire la nature, et en limitant au maximum les interventions humaines nécessaires, il réussira à prouver que le rendement de sa production de riz est meilleur qu’en agriculture classique. Même sans fertilizant, sa méthode d’agriculture a pour principal effet d’enrichir le sol plutôt que de l’épuiser..

On pourrait résumer son travail avec ces quelques mots :
« Avec l’agriculture moderne, le père est riche, le fils est pauvre.
Avec l’agriculture naturelle, le père est pauvre, le fils est riche
 »

.Dans les années 1970, Bill Mollison et David Holmgren, en Australie, ont repris en partie les idées du Japonais et ont créé le concept de permaculture.
La Permaculture est une approche pour concevoir des systèmes agricoles mais également des habitats humains qui imitent les relations présentes dans l’écologie naturelle.
Que ce soit en permaculture ou en agriculture naturelle, l’Homme doit se rapprocher de la nature et l’utiliser sans la détruire..

Il y a déjà 50 ans, Fukuoka et les Australiens constataient que la socièté ne tournait pas rond et que le choc pétrolier de 1973 n’était qu’un avertissement.
Nous serons 7 milliards d’habitants sur la Terre dans moins d’un an alors que nous étions (vous étiez) seulement 3 milliards il y a seulement 50 ans ! (voir source)
De plus, la consommation énergétique par habitant a explosé : 0,72 tep/habitant en 1900 à 1,67 tep/habitant en 1997.  (tep=tonne équivalent pétrole) (voir source).

Pour nourrir une population toujours plus importante, la profession a du se spécialiser. Aujourd’hui, une ferme est devenue une monoculture où l’agriculteur est spécialisé dans son domaine et doit utiliser toujours plus de pestisides, de fertilizants, de machines agricoles… pour produire suffisament afin de pouvoir obtenir un salaire décent après avoir remboursé les pesticides, fertilizants et machines agricoles.
Cependant en pratiquant une agriculture intensive, nous détruisons le sol et développons de nouvelles maladies nécessitant toujours plus de pesticides pour les céréales, légumes et fruits, et plus de vaccins pour les animaux.
Les pesticides et vaccins sont de plus en plus élaborés pour contrer les bactéries et virus qui deviennent de plus en plus résistants..

Malgré toutes ces précautions, au cours de ma jeune vie, j’ai déjà assisté à la « vache folle », à la « tremblante du mouton », à la grippe porcine, à la grippe aviaire… et maintenant à la bactérie E.Coli affectant les légumes.
L’être humain doit réguler sa population pour pouvoir revenir à une agriculture moins intensive et plus naturelle. Il serait nécessaire de limiter la population si nous n’arrivons plus à la nourrir sainement.

 

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2- Pourquoi les gouvernements n’incitent pas la population à un retour au jardinage ou à une agriculture plus naturelle ?

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Comme vous le savez probablement, nous vivons dans une socièté où l’objectif principal de tous les gouvernements est d’avoir un maximum de point de croissance. Pour atteindre les objectifs, il faut donc augmenter la production, et par conséquent inciter la population à consommer. Dans ce contexte, impossible de penser la limitation de la population mondiale, plus on est, plus la consommation sera forte. C’est pourquoi le gouvernement français par exemple, incite financièrement les familles à avoir 3 enfants..

Les gouvernements n’essaient pas de promouvoir des comportements plus raisonable en terme de consommation. Ils n’encourageront jamais les gens à faire plus de stop, à aider le covoiturage à se développer, à médiatiser le couchsurfing, les systèmes d’échanges locaux SEL ou des sites internet tels que co-recyclage. Pourtant, tout ces systèmes aideraient à améliorer le pouvoir d’achat mais en même temps cela diminuerait la croissance du pays et serait également antisocial.
En effet, moins consommer c’est faire travailler moins de gens, donc mettre des gens au chômage, donc faire baisser drastiquement leur pouvoir d’achat, donc moins de consommation, etc. Dans une société de croissance, quelqu’un qui reste en bonne santé en mangeant raisonnablement est moins intéressant pour la collectivité que quelqu’un qui va se gaver à tous les repas, faire du cholestérol, puis aller chez le médecin pour un problème de surpoids, payer pour un programme de régime intensif avec séance de sport intensif, puis payer des séances de psy parce qu’elle est mal dans sa peau… A l’arrivée c’est peut-être la même personne, mais sur le chemin la deuxième aura fait « tourner l’économie »..

Les événements négatifs permettent d’améliorer l’économie, un bombardement stimulerait le secteur du bâtiment, l’augmentation de personnes handicapées et dépendantes permettrait d’embaucher de nombreuses aides à domicile…
Cependant, toutes ces destructions ne sont évidemment pas souhaitables… De plus, les ressources engagées pour réparer ne peuvent plus être mis à profit pour améliorer la qualité de vie..

Le monde dans lequel nous vivons serait certainement bien plus beau si nous ne dépensions pas autant d’argent à reconstruire des pays dévastés par les guerres, ou les innondations plus ou moins provoqués par les hommes en déforestant et en bétonnant en pensant uniquement aux bénéfices à court terme. Combien d’argent sont dépensés pour soigner les cancers liés à la pollution, au tabagisme, ou aux produits toxiques de notre alimentation ?.

Cependant quand on regarde le classement des entreprises ayant fait le plus de bénéfices en 2010, on s’aperçoit que les entreprises du seceur énergetique et pharmaceutiques occupent les premières places : voir le classement.
Ensuite les milliardaires russes ou arabes peuvent se permettent de racheter des clubs de foot et de payer des footballeur plusieurs millions d’euros par an.

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3- La socièté ne pourra pas continuer de vivre comme au XXème siècle !

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Dans ce classement on retrouve également de nombreuses banques qui profitent de notre envie de consommer toujours plus même si nous n’avons pas les moyens..

« Stimuler la consommation par l’endettement est un bon moyen pour des élus d’embellir les statistiques à court terme. Mais cela pose un grave problème structurel. Tout comme les emprunts, il faudra rembourser cette croissance artificielle. Mais, pour nos dirigeants, ce n’est pas d’important puisque, comme le disait Keynes, à long terme, nous serons tous morts. Peu importe, donc, que nous construisions actuellement les prochaines crises. »
Extrait du très bon article sur l’endettement des ménages dans le monde (voir l’article)

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La dette publique de la France : plus de 1 600 milliards d’euros (soit 25 000€ par habitants) (voir le compteur) mais également de tous les autres pays riches sont exhorbitantes (source wikipédia). Celle des pays du tiers-monde l’est beaucoup moins, cependant la dette les empêche de se développer alors que les pays les plus riches pourraient prendre la décision de les annuler.
Dans l’article Dette, Droits de l’homme et Migrations, on apprend que la dette du tiers-monde représente 2 800 Milliards $, celle des États-Unis 36 000 milliards $ et que celle du monde est de… 60 000 Milliards $.

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Si tous les pays sont endettés, a qui doit-t’on largent ?

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Au cours de ce dernier siècle, nos productions alimentaires pour nourrir les milliards d’hommes, ainsi que les constructions de milliards de maisons, la fabrication de milliards d’emballages plastiques, de milliards de voitures ou le raffinage de milliards de litre d’essence ont été possible en utilisant les réserves effectués par notre belle planète Terre pendant des millions d’années.

Cependant cette production intensive de l’Homme a été beaucoup plus importante que la production de ressource naturelle par la Terre. Nous épuisons la richesse de notre planète.

Les sols n’ont plus le temps de se reposer pour devenir fertils ou pour reproduire du pétrole. De même la biodiversité a été affectée. Par exemple, la population d’abeilles s’est effondrée en seulement quelques décennies. Pourtant ces insectes sont indispensables à la polinisation des arbres fruitiers.

 
Nous pouvons faire abstraction des chiffres exhorbitants des différentes dettes publiques mais la Planète Terre, notre mère nourricière, nous rappelera à l’ordre lors de catastrophes naturelles ou d’épidémies de plus en plus fréquences et conséquentes.
L’humain est en partie responsable des dernières grandes catastrophes de 2011 : inondations en Australie ou en Chine, tsunami et catastrophe nucléaire au Japon, sécheresse en France ou en Somalie. L’augmentation rapide de la population, la déforestation et la bétonisation lié à une massive urbanisation ont évidemment un impact non négligeable sur l’ampleur des catastrophes. On ne peut pas seulement être fataliste et croire que l’humain ne peut pas maitriser ses catastrophes.

Pourtant malgré ces dettes énormes, l’être humain trouve toujours des milliards à investir dans la défense.
Budget consacré à l’armée dans le monde en 2010: 1630 000 000 000 $ (1630 Milliards de Dollars et en augmentation constante) (source wikipédia)
La conquête des ressources minières de la planète est sans doute la raison majeur des guerres de ces dernières années. L’argent est devenue plus important que la bonne santé de l’homme. Il vaut mieux investir des dollars dans l’armée plutot que dans l’agriculture pourtant il y a également 1 milliard d’être humain souffrant de la faim dans le monde soit 1 sur 7 et parmi eux les agriculteurs eux-même peine à se nourrir pour financer les prêts bancaires et produits chimiques ! Lorsque le consommateur achète pour 100 euros d’alimentation, 20 à 30 euros seulement reviennent aux producteurs. Avec cet somme, l’agriculteur doit ensuite nourrir les banques et entreprises lui fournissant les produit chimiques nécessaires. Sous la pression de la concurrence mondiale, ils sont obligés de convertir leurs exploitations en des « usines » de monoculture.

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4- Conclusion

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Le Monde ne tourne plus rond. L’Homme du XXI ème sciècle pense pourtant être l’espèce vivante la plus intelligente sur Terre et est fièr des progrès technologiques réalisés au cours des cents dernières années.

L’Homme peut peut-être aller sur la Lune, prédire la météo sur 1 semaine, opérer des cerveaux, voler à plusieurs milliers de km/h… mais l’Homme a oublié de bien se nourrir et de nourrir toute la population ainsi que de prendre soin de la planète Terre sur laquelle il vit. Sans elle, Il n’aurait pas le pétrole et l’uranium qui permet de faire tourner l’économie mondiale..

L’Homme est un adolescent. Il veut tout et tout de suite et n’a plus aucune éthique/morale. Il pense seulement à être le plus riche et n’a aucun respect pour l’environnement ou pour les esclaves qu’il emploit à l’autre bout de la planète.
Bien sur, dans notre socièté, il est normal de vouloir être de plus en plus riche pour pouvoir vivre mieux. Tout le monde rêve d’avoir un pouvoir d’achat plus élévé. Et c’est exactement ce que souhaitent ceux qui nous dirigent. Si nous avons envie d’argent, nous serons motivés pour travailler, pour accepter des responsabilités et aider le pays à atteindre ses objectifs de croissance..

Une solution existe pour pouvoir sortir de cette socièté qui va droit dans le mur : la permaculture.
En développant ce concept, Bill Mollisson souhaite également montrer que le retour à la nature permet d’améliorer la qualité de vie de notre planète sans se priver. Ainsi dans ses travaux de permaculture, il cherche a optimiser chaque tâche afin que la production alimentaire occupe un minimum de temps afin que le permaculteur ai du temps pour se distraire avec des activités dans l’esprit de la permaculture telles que la randonnée, la construction de jouets en bois ou d’oeuvres d’art en métal, cuisiner, dessiner, lire, jouer de la guitare, rencontrer ses voisins ou autres amis permaculteurs pour échanger ses conseils ou des pots de confitures et avoir du temps pour jouer et s’occuper de l’éducation de la future génération. Avec un minimum d’effort et en sachant observer et utiliser la nature et les moyens locaux, on peut avoir une qualité de vie bien meilleure que celle qu’on peut avoir en restant dans la socièté actuelle..

La permaculture n’a pas pour but de faire du business contrairement à l’agriculture moderne. Elle cherche seulement à rendre une famille ou un petit groupe de personnes autonomes si possible à la fois en nourriture, en énergie, et également en ce qui concerne l’habitat..

Dans l’esprit de la permaculture, il faut se servir au maximum des dons de la nature !
Voici quelques exemples :
- Un sèche-linge sera remplacée par une corde à linge
- Un jouet électonique par une balançoire faite de ses propres mains
- La maison sera essentiellement construite grâce aux matériaux locaux, tout en pensant à l’orientation par rapport au soleil et en utilisant au maximum les rivières autour de la maison pour la consommation en eau ou pour la force hydraulique.
- Les toilettes seront des toilettes sèches afin que les déchets deviennent un excellent compost pour le jardin.
- On remplacera les rangs d’haricots par des rangs mixtes d’haricots et de tomates afin que les pieds de tomates puissent profiter de la fixation de l’azote de l’air réalisée par les haricots..

Dans l’esprit de la permaculture, le partage des connaissances est important. Ainsi sans avoir besoin de suivre des formations couteuses, le permaculteur peut améliorer le rendement de sa ferme sans faire plus d’effort. De plus, quelqu’un ayant des connaisances en bricolage peut donner son aide en échange de compétences en transformation des aliments (fromages, cuisine).
En choisissant d’adopter l’esprit permaculture au lieu de rester dans la socièté de consommation, on peut alors améliorer sa qualité de vie..

Les problèmes de pouvoir d’achat, des faibles couts de revient pour l’agriculteur, les problèmes de mise aux normes d’une ferme, ect n’existent plus en permaculture car l’on travaille pour soit et non pour nourrir des industries chimiques produisant perticides et fertilizants, les banques qui font des prêts, les commerciaux, les transporteurs, ou le système administratif qui permet de controller la production de denrée alimentaire.
De plus, en produisant nous-même, nous connaissons la qualité de notre alimentation. Une bonne alimentation nous évitera ainsi des dépenses inutiles en médicaments. en créant soi-même, nous avons la satisfaction du travail bien-fait. en étant satisafait, nous ressentons alors moins le besoin d’aller voir un psy ou de consommer des objets inutiles pour nous apporter le bonheur puisque nous l’obtenons en produisant notre alimentation ou en fabriquant notre maison et nos meubles…

En outre, vivre dans une maison possédant son propre jardin est beaucoup plus plaisant que de vivre dans les grattes-ciels des quartiers pour businessman.

Pour ces raisons, nous avons voulu découvir la vie d’un permaculteur de façon très concrète puisque nous le deviendrons pendant 2 semaines.  Est-ce un mode de vie qui peut nous convenir ou est-ce qu’on préfère encore vivre dans notre socièté actuelle ?

 

Si vous voulez en savoir plus sur la permaculture, je vous conseille de lire l’excellent livre de Masanobu Fukuoka : one straw revolution (téléchargeable ici) et le rapport Main Verte contre Machine Noire » de Raphael Magnacca. Après une critique de l’agriculture moderne, ils donnent des exemples de sites permaculture en Europe.

Commentaire(s) (9)

Un excellent article qui présente très bien la permaculture et le monde actuel. Beaucoup de personnes vont trouver cet article pessimiste, mais c’est le début de la réflexion qu’il faut se faire sur le monde actuel. Pourquoi vivons-nous comme ça ?

Article à partager en attendant le retour de votre expérience.

Salut à tous les deux !

Un article très intéressant et qui mérite réflexion. Il est possible que certaines personnes trouvent cet article pessimiste, moi je dirai réaliste. Tout du moins en ce qui concerne la description du monde actuel qui gravite autour de deux principes fondamentaux : le pouvoir (donc l’argent) et la consommation. Les deux restant étroitement liés.

En ce qui concerne les solutions, notamment celle faisant le sujet de cet article, à savoir la permaculture, même si elles sont bourrées de bons principes et qu’elles ne peuvent apporter que des plus, je n’y crois pas trop.

Pour moi il y a une faille dans le raisonnement de fond. Certes, ce sont des bonnes idées qui ne peuvent pas faire empirer les choses, donc d’accord pour les appliquer. Par contre, il est quasi certains que ça ne nous empêchera pas de nous prendre le mur ^^

Il faudrait se passer de cet effet de consommation alors que nous dépendons de lui à tel point qu’il serait impossible de vivre sans consommer (je parle à l’échelle mondiale. Dans les pays plus pauvres, ça fonctionne et en plus les gens ne sont pas plus malheureux que nous – peut-être même plus heureux).

Prenons un exemple. Même si on part du principe que Paris et ses presque 12 millions d’habitants seraient près à sortir du mode de vie « consommation », ça foutrait un tel bordel que je parierai plus sur une guerre civile au bout de 15 jours plutôt qu’à une répartition des tâches d’exploitation de l’ensemble des terres agricoles françaises.

Un autre exemple très récent. Une centrale nucléaire explose au Japon, drame à l’échelle mondiale. Certaines personnes politiques lancent l’idée de sortir du nucléaire. Sauf qu’ils ne faut pas se voiler la face, il est impossible dans nos pays développés que l’ensemble de la population puisse se passer d’une énergie comme l’électricité car nous nous sommes rendus dépendants de ce développement.

A l’heure actuelle, je pense que ça fait parti de nous, ou tout du moins de notre mode de vie européen, occidental, … On peut appeler ça comme on veut. Peut-on vivre différemment à l’autre bout du monde ? Je réponds oui, car l’être humain est fait pour s’adapter. Peut-on changer le mode de vie d’un pays et de quelques millions ou milliards d’habitants ? Je réponds non.

Et je pense que les choses sont encore plus complexes si on considère les intrications qu’il y a entre les flux politiques, économiques, médiatiques, … et autres à l’échelle mondiale.

Je reconnais sans aucune honte que je ne pourrais pas me passer de ma voiture, de l’électricité, … dans mon mode de vie actuel. Je pourrais choisir de quitter ce pays pour en choisir un moins orienté sur la société de consommation (que je trouve dégueulasse aussi, je vous rassure) mais je n’en ai pas envie car je me sens bien ici. J’ai une famille, des amis, une petite amie…

Et sans internet, je n’aurais pas lu votre super article, ni pu y répondre. Sans internet, vous ne pourriez pas conserver de liens avec vos proches et le voyage serait surement moins facile, aussi bien sur le plan de l’affectif que de la faisabilité. Adrien et Julien, vous vous êtes même rencontrés sur internet, ce qui est l’une des bases de votre voyage, ce qui montre jusqu’à quel point les choses sont complexes.

On se demande alors si la croissance de notre société et de notre monde devient si néfaste que ça ? Aurait-il été possible d’entreprendre ce voyage 100 ou 200 ans en arrière ? Le développement technologique ne contribue t-il pas à notre ouverture d’esprit sur le monde ? De plus en plus de gens entreprennent de quitter leur vie pour voyager (je me suis moi-même posé la question). Mais il est fort probable que l’évolution de notre monde contribue à cela.

Le monde est comme une grosse toile d’araignée : plein de liens tissés entre de multiples composantes. On aura beau trouver que la toile est trop grosse et grandit bien trop vite, si on coupe des liens, ça restera une grosse toile moche et trouée. Penser qu’on peut transformer cette grosse toile en une petite toile plus jolie, c’est utopiste.

Dire qu’il faut ralentir l’extension de cette grosse toile et construire la suite plus doucement et avec des bonnes idées, pourquoi pas. Mais je reste convaincu que ça prendra beaucoup de temps pour arranger les choses et qu’il y a plus de chances pour finir dans le mur.

C’est dans la nature humaine de détruire son environnement puis de se détruire elle-même, un peu comme un virus (là je risque d’entrer dans la catégorie des pessimistes ^^). Même les génies comme Einstein, qui était conscient que la bêtise humaine était infinie tout comme l’univers, ont contribué à l’évolution trop rapide de notre monde…

L’homme est impatient, comme vous l’avez dit, il est un adolescent qui veut tout et tout de suite. C’est stupide, j’en suis cruellement conscient. On aurait surement pas du faire certaines choses, mais je ne vais pas jeter la pierre à nos ancêtres. Je pense simplement qu’ils voulaient créer un monde stable pour les générations futures. Le résultat est ce qu’il est.

Par rapport à la permaculture, vous dites que c’est facile et mieux d’avoir son jardin, que c’est une source de bonheur qui en compensera bien d’autres. Tout à fait d’accord avec vous de mon point de vue ! Par contre, si je propose ça à mon père… Il me répondra qu’il en avait marre de son jardin et qu’il préfère acheter des légumes au supermarché et profiter de son petit fils plutôt que de bêcher dans son jardin. Je n’ai pas grand chose à répondre à ça sachant qu’il approche de la soixantaine.

Pour finir, je pense tout simplement que j’ai beau faire le tri de mes déchets par conviction personnelle, je reste réaliste et je suis conscient que ça ne changera pas la face du monde ni aujourd’hui ni dans un demain proche ou lointain.

Et on pourra se poser toutes les questions que l’on veut ou faire le maximum de choses, notre impact est bien trop minime à l’échelle planétaire. D’autant plus que les personnes dirigeants le monde sont intéressées par le pouvoir et donc par leur propre égo avant tout, alors que les personnes qui pensent au monde (comme vous et moi je pense) sont plus intéressées par la découverte du monde, tisser des liens avec autrui, vivre avec ses proches ou connaitre le grand amour.

Au pire, réfléchir autant et essayer de changer le monde (ou y croire) nous rendra fou et on finira par se tirer une balle avant l’heure ^^ Alors Carpe Diem ! Et si c’était ça la solution : vivre au jour le jour et s’accrocher aux petits moments de bonheur, que le monde soit pourri… ou pas tant que ça !

Bref, je termine mon petit roman là dessus. Comme je te l’ai dis Julien, j’aimerai bien avoir de grandes conversations avec toi (en nostalgie d’une certaines soirées dans les Vosges ^^) et Adrien. Mais comme ça ne va pas être possible de voyager aussi loin cette année – même pour des vacances – cet écrit est un début ! ;)

Tchoo !

Même si le commentaire, ou plutôt l’exposé de Nicolas est long à lire il résume parfaitement l’état d’esprit d’un grand nombre d’êtres humains lucides, mais pris dans la spirale de cette sacrée société de consommation. Je ne suis coupable et responsable de rien … mais coupable et responsable de tout. Et nous avons nos gourous pour nous guider vers toutes les tentations néfastes pour la planète, donc néfastes à nous même.
Nous n’allons pas dans le mur, nous y sommes.
Nous vivons un moment de l’histoire de notre planète où il y a un nombre considérable d’extinctions de variétés d’espèces animales et végétales. A l’échelle de l’être humain (60, 7O, 8O, 9O ans) on a du mal à s’en apercevoir, mais nous vivons un chamboulement, au regard de la planète, qui est incroyable. Et, maintenant, nous avons des points de repère et donc de comparaisons, grace à des notes et des archives.
En tout cas, Julien et Adrien, vous nous obligez à nous remettre en question par votre article. Vous même, sans votre tour du monde, auriez-vous pris conscience des dangers qui menacent la planète.?
Et maintenant soyons pessimistes à fond. Il n’y a pas de solution. Seul un grand cataclysme à l’échelle planétaire enléverait à l’homme cette envie de tout posséder. L’erreur de Mme la Nature c’est justement l’homme.
En attendant… donnez-nous une indigestion de photos, d’aventures, de tous vos ressentis ! et pour le moment, c’est très bien comme ça.

Hello

Je pense en effet que Nicolas a très bien « résumé » la chose.
Mais que faire ? que faire ? le mieux possible a son échelle personnelle à mon humble avis.

Et il y a une chose qu’il faut savoir me semble-t-il c’est que les pays que nous prenons pour exemple (pays asiatiques par ex) nous envient considérablement notre manière de vivre.
Lorsque je suis allée au Laos en 2004 personne n’avait de portable.
En 2008 je me rendais en Indonésie et le portable était PARTOUT ! C’est envie d’avoir tjrs plus et tjrs mieux fait partie de l’être humain.
Alors mise à part quelques tribus d’indigènes qui ont vraiment compris ce que vaut notre planète (Mère Nature et nouricière comme ils l’appellent) eh bien je pense qu’il faut essayer de rester au plus proche de sa conscience personnelle et voilà.

Comme dit dans le précédent commentaire ceux qui dirigent les pays ou notre monde n’en n’ont que faire de tout ça. Il n’y a qu’à voir le projet de barrage au Brésil.

Alors hauts les coeurs et apprécions chaque bon moment qu’il nous est donné de vivre et chaque belle chose qu’il nous est donné de voir.

Diane

Article encore très bien écrit, et très prenant. Merci de parler de cette triste réalité… Mon avis personnel rejoint le votre, je pense qu’il y a des solutions. Nicolas et Sylrob pensent le contraire. Alors j’ai envie de réagir :

Idée n°1 : « Nous ne pouvons vivre sans consommer, et cela pourrait même déclencher une guerre civile de nous en priver »==> En effet, comme toute loi, si on impose la restriction de consommation, les gens se rebelleraient. Mais il n’est noté dans l’article que d’INCITER la population à limiter sa consommation d’elle-même.

Idée n°2 : « On ne peut pas stopper le nucléaire, nous sommes dépendants de l’électricité » ==> Je suis d’accord avec Nicolas. Moi-même je reconnais que c’est une des choses dont il serait difficile de me passer. Mais là aussi, il y a d’autres formes d’énergie à développer, comme l’éolien, le solaire, la biomasse, le biogaz et la géothermie :

http://www.20minutes.fr/article/687458/planete-peut-on-passer-nucleaire

Idée n°3 : « Nous n’avons pas envie de nous passer de voitures, d’internet… etc. parce que nous sommes bien comme ça » : Là, impossible de rester objective, je trouve que c’est de l’égoïsme pur et dur. Certes, il y a de bonnes choses dans l’évolution des technologies (notamment internet). Mais n’oublions pas que ces choses sont arrivées sur le marché et ont été acceptées, tandis que d’autres sont parties aux oubliettes. Et les gens se sont très bien adaptés ! On peut donc envisager de changer petit à petit nos modes de consommation, de déplacements… nos habitudes du quotidien finalement sans pour autant faire des changements radicaux. Et pourquoi ne pas s’inspirer de la permaculture, par exemple ?!

Mon avis : On est né dans un pays riche, on est chanceux, mais notre plus grande chance c’est surtout qu’on a le temps de réfléchir, de penser, et de partager ses opinions sur ce blog par exemple.
Alors on se doit de faire quelque chose. Et tanpis si « l’impact est bien trop minime à l’échelle planétaire », on aura au moins FAIT QUELQUE CHOSE. Comme il a déjà été dit nous sommes autant victimes que RESPONSABLES de tout cela.

Et je ne pense pas que « L’erreur de Mme la Nature soit l’Homme », car il y a également des milliards de très belles choses produites par les Hommes, qui se passent tous les jours, celles dont les médias ne parlent pas. Alors à la question « Peut-on changer le mode de vie d’un pays et de quelques millions ou milliards d’habitants ? » , je réponds non, moi aussi, mais on peut toujours essayer. « Changer leur mode de vie », c’est bien trop radical, mais on peut toujours « Faire évoluer les mentalités ». Si on est sur Terre aujourd’hui, c’est bien parce grâce à des personnes qui ont su gardé espoir quand plus personne n’y croyait. Et ça, c’est loin d’être utopique.

Super réponse !

Et je suis d’accord avec toi sur plus d’un point.
Concernant la modification de nos habitudes à partir de maintenant, je suis sur la même longueur d’onde. C’est ce que je voulais faire comprendre dans mon premier message en disant qu’il n’est pas possible de remplacer notre grosse toile d’araignée, mais qu’il est par contre faisable de construire la suite à un rythme bien plus réfléchi et surtout avec de bonnes idées.

Je te rejoins complètement quand tu dis que l’on peut changer les choses sans tout chambouler, qu’il y a plein de solutions.

Je fais le tri de mes déchets, j’ai pensé m’orienter vers un style de vie moins ancré dans la société de consommation (humanitaire par exemple), … Après j’ai fais des choix personnel. Mais malgré mes convictions, parmi certaines que l’on pourra considérer comme « bonnes », je reste sceptique.

Et c’est là où mon point de vue diffère du tiens : malgré beaucoup de pensées communes, je reste pessimiste et avec une vision noire sur le monde. Certes, il y a l’espoir. Je ne vais pas jouer l’hypocrite, une petite graine au fond de moi y croit aussi (comme en tout être humain je pense, même si parfois l’idée a été oubliée en cours de route). Et j’aimerais y croire bien plus que la logique le permet. Mais l’espoir n’est pas un fait. Et je juge les choses telles qu’elles sont à l’heure actuelle, sur des faits.

Tout comme toi, je continuerai d’appliquer de bonnes idées et de vivre avec mes convictions, mais mon esprit critique me dit qu’il y a peu de chances que ça change la donne. Espérons que je me trompe ^^

Pour résumer les choses : je fais les BA par convictions personnelles mais je n’y crois pas ou plus trop. Après, je suis tout à fait d’accord que nous sommes responsables de nos actes. J’ai eu l’impression que j’ai été mal compris par les commentaires ayant suivis mon message. Je rassure les esprits : que les choses puissent être changées ou non – en fonction de ce que l’on croit –
il est clair que le « mérite » nos bons ou mauvais choix ne revient qu’à nous !

Rien à dire sur ton dernier paragraphe, il est génial et super à lire ! Et même si ma façon de voir le monde diffère de l’idée que tu y évoques, je trouve ton point de vue à toi très bien :)

Excellent article!

J’ai vécu il y a deux ans comme WWOOFer dans une ferme de permaculture à Totnes dans le Devon. C’est beau, c’est mignon dans l’idée mais niveau rendement, ils ne produisaient pas bcp plus que pour eux. Tous le monde ne peux pas vivre comme eux. Après, je crois qu’il y a plusieurs niveaux de permaculture, là-bas j’ai dû faucher un champs à la faux : aucun engin mécanisé n’est utilisé… Et ben le tracteur du voisin tu louche dessus toute la journée!

« Si tous les pays sont endettés, a qui doit-t’on l’argent ? »
… à nos enfants!
L’argent, monnaie rare engendré par le système économique capitaliste est une DETTE.
Chaque création monétaire (actuel, d’argent), par les banques et non les états, provient d’une dette.
Revenons à une (des) monnaie(s) d’échange(s)! grâce à une création monétaire régalienne et démocratique.
voir film argent dette, site internet de creationmonnetaire…

Et grâce à un revenu de base inconditionnel, les gens perdront, jamais leur envie d’activité et d’être utile pour leur société, mais de travailler pour de l’ARGENT. Alors, seulement, on pourra espérer une baisse de l’esprit de compétition au profit de la coopération et une diminution du besoin de consommer pour combler le manque incessant que crée l’accès inégal à la « création de richesse ».
On ne peut éviter les inégalités de richesse, on peut tout juste les limiter par la redistribution, mais on peut également répartir la « création » de richesse entre tous en la distribuant sous forme d’un revenu universel.

Je renouvelle mon invitation à lire Noam Chomsky.
Et je vous propose de vous intéresser aussi aux Transition Town dont la première est justement Totnes dans le Devon. En français, ça s’appelle les Villes en Transition et de mémoire, je crois qu’il y en a 4 en cours.

Ah oui, une remarque que j’aime souvent dire : Si je suis « écolo », c’est pour sauver la race humaine! La planète à vécu avant nous et le fera bien longtemps après nous. En revanche, à chaque bouleversement climatique, il y a eu extinction massive d’espèce… et on est loin d’être les plus résistant…
D’après Albert Jacquart, notre seul défense dans le milieu hostile qu’est notre environnement, et à quoi l’on doit notre survit, et notre évolution, est la taille de notre cerveau. Utilisons le! et anticipons!

Et enfin, petite remarque, tous les pays riches ont un ministère de la défense (ils n’ose pas comme dans 1984 l’appeler ministère de la paix) qui n’est rien d’autres qu’un ministère de la guerre.
De qui?, de quoi devons nous nous défendre encore aujourd’hui pour avoir une armée? Personne! C’est bien pour faire la guerre, pour détruire et faire peur et pourquoi pas reconstruire (c’est bon pour l’économie).

N’ayons pas peur d’employer les vrais mots que la propagande officiel fait exprès de nier. Ainsi, la « propriété intellectuelle » est à bannir de notre langue.
Je peux posséder un objet (sous entendu les autres ne le possède pas) et le donner (je ne le possède plus). Mais une idée, ça se partage, ça ne se donne pas. On devient au moins deux détenteurs de cette idée (sauf à tuer l’autre ou à le museler, rôle des brevets)…

Bon je m’arrête là, je m’enflamme… preuve que votre article est bon.

Merci, excellent article!
La permaculture? Une bonne solution pour les pays pauvres. C’est un très bon moyen pour vaincre la faim.

La permaculture n’est pas une invention.
Dans les pays pauvres, n’ayant peu d’argent pour acheter des machines agricoles ou des produits chimiques, ils utilisent naturellement des methodes de permaculture.

S’il y a des pays souffrant de la faim, c’est essentiellement lies a des problemes de surpopulation par rapport a la taille
du domaine agricole. 10 hectares permets de nourrir 10 personnes mais si dans la generation suivante ils sont 15, ils ne peuvent pas nourrir tout le monde.
Au Nepal, 1 membre de la famille travaille donc pour l’armee afin de gagner de l’argent et acheter le manque de nourriture.

Une autre raison des problemes de famine est le probleme de secheresse comme en Afrique.

Il y a egalement les problemes lies a l’exploitation abusive des oceans ou des forets.
Les habitants vivant de la peche ont de plus en plus de mal a se nourrir car des gros bateaux de peche ne respectent pas les quotas (ou n’en ont pas).
De meme, en exploitant des forets pour le bois ou pour construire un barrage, on detruit l’ecosysteme. Il est ensuite difficile de se nourrire avec les aliments de la nature.

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