Trois petites semaines en Thaïlande : Krabi, Bangkok, Ayutthaya et Sukhothaï

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Publié par Froggy | Classé dans Asie | Publié le 23-11-2015

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Arrivée terrestre en Thaïlande

Je quitte la Malaisie le 12 Juillet 2014.

Depuis Rantau Panjang, la ville frontière malaisienne, je devrai traverser à pied le pont qui sépare les deux pays pour arriver à Sungaigolok, en Thailande. J’ai obtenu sans problème un visa de 30 jours.

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A gauche de la rivière : la Malaisie, à droite : la Thaïlande

Il me faut ensuite marcher 20 minutes pour traverser la ville et rejoindre la gare où j’achète mon billet pour le prochain train à destination de HatYai.

Pour combler les 3 heures d’attente et me remplir un peu l’estomac j’irai faire un tour au marché où je réalise à quel point j’ai changé de pays : plus personne ne parle anglais de ce côté de la frontière ! Mais les gens ici vivent si proches de la Malaisie que certains d’entres eux parlent le Bahasa Malaysia en plus de leur langue natale, donc nous arrivons encore à nous comprendre un peu.

Le train est là comme prévu dans l’après-midi et me voilà lancé à toute vitesse traversant la campagne thailandaise si paisible à bord du monstre de fer. Quelques heures plus tard je descendrai à la gare de HatYai pour sauter aussitôt (enfin après quelques galères quand même pour trouver mon chemin!) dans un taxi-tuktuk qui m’emmènera à la gare routière où il me faudra encore attendre plusieurs heures avant de monter à bord du prochain bus pour Krabi.

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Vers le nord…

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C’est finalement à 1h00 du matin que je pose le pied à la gare de Krabi. Mais il me faudra encore marcher une heure à travers l’agglomération pour rejoindre le centre-ville (les taxis de nuit sont hors de prix).

Durant cette longue traversée de la ville à pied je me retrouverai parfois dans des rues sombres où de nombreux chiens errants me montrent leurs crocs et me gueulent dessus de tous les côtés, je devrai jouer de stratégie pour contourner certaines rues quand c’est possible et aussi pour marcher le plus possible au milieu de la route (déserte à cette heure tardive) afin de m’éloigner des « territoires canins protégés » et de pouvoir anticiper l’assaut d’un chien ou d’une petite meute. Une règle d’or : toujours leurs faire face lorsqu’ils se montrent aggressifs, et aussi leurs montrer qui est le plus fort à travers de grands cris et de grands gestes…

Il est donc 2h00 du matin lorsque j’arrive en centre-ville et je tournerai plus d’une heure afin de trouver une auberge encore ouverte, en vain. Elles sont pourtant nombreuses à avoir pignon sur rue, mais elles sont toutes fermées. Et pas une âme qui vive dans les rues du centre-ville à cette heure ci…

Je pars alors à la recherche d’un squat, ultime option pour essayer de gratter quelques heures de sommeil sur cette nuit déjà à moitié sacrifiée. Je me retrouverai à dormir dehors sur un petit banc juste à côté d’un grand bâtiment officiel après avoir contourné discrètement la cabane du garde à l’entrée. Sa radio est encore allumée mais le bonhomme semble être endormi. Les moustiques, la crasse et la sueur, l’inconfort me rendent la nuit épouvantable. Reveillé vers 6h30 avec la lumière du jour je dis bonjour au garde qui vient juste de s’apercevoir de ma présence… Il a l’air encore endormi, me souris, me sort quelques mots de thailandais, je lui répond en anglais, on ne se comprend pas, la conversation s’arrête là ! Je tente ensuite de lui expliquer par des gestes que je n’ai pas trouvé d’hôtel ouvert et que j’ai passé une très mauvaise nuit à cause des moustiques. Il rigole et me fait comprendre que lui aussi, dans sa cahute, s’est battu toute la nuit contre les insectes !

Je m’en retourne dans le quartier touristique à la recherche d’une auberge… après avoir d’abord avalé un délicieux « pad thai » (plat traditionnel à base de nouilles) dans un boui-boui tout juste ouvert.

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Le roi de Thaïlande dont le prortrait grandeur nature est omniprésent

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Visite de Krabi et Ao Nang sur la côte ouest de la péninsule

Installé au « Nalin Guesthouse » dans une chambre à 150 Baht (~4€) je me rendrai vite compte en me baladant qu’il n’y a pas grand chose à faire dans cette ville ! En fait Krabi est plutôt une « base arrière » où l’on peut loger, organiser des tours et des excursions, trouver des bus pour explorer la région, etc. mais ca n’est pas une destination touristique en tant que telle.
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Krabi

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Krabi

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Je quitte Krabi à bord d’un « songthaew » : sorte de minibus dont l’entrée se fait par l’l'arrière

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Le matin suivant je prendrais un « songthaew » pour me rendre à Ao Nang, une localité située au bord de la mer sur la côte ouest de la péninsule thaïlandaise, réputée pour ses plages et ses paysages grandioses. C’est vrai que c’est beau par ici : de splendides formations rocheuses le long de la route au milieu de vertes forêts puis des plages dignes des plus belles cartes postales une fois arrivé à Ao Nang… Dommage que la météo soit mauvaise, le ciel est gris, la lumière est plate, ça brumasse même par moment et personne ne se baigne, la mer est trop agitée.

Je pose mes affaire dans un hôtel plutôt classe pour seulement 200 Baht la chambre ! (~5€) Il s’agit en fait d’une chambre partagée de 4 lits, une sorte de dortoir mais avec un confort digne des plus grands hôtels et de nombreux services disponibles, dont une petite piscine exterieure ! J’y rencontrerai un autre Français tout fraichement débarqué en Thaïlande : Rémy. Nous fêterons ensemble notre 14 Juillet à nous, loin du pays !

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Ao Nang

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Ao Nang

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Ao Nang

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Ao Nang est ce qu’on pourrait appeler péjorativement une « usine à tourisme » avec ses centaines d’hôtels, d’auberges et de resorts, d’agences de voyage, de bureaux d’informations touristiques, de restaurants occidentaux et de restaurants thaïs très hauts de gamme, de boutiques en tout genre : souvenirs, massages, plongée, tours, trekking, sorties en bateau, kayak, etc etc.

Je trouve qu’il n’y a pas « beaucoup » de touristes en comparaison de la quantité phénoménale d’infrastructures touristiques… Je suis probablement arrivé en pèriode hors-saison !? Il faut dire que la météo n’est pas encourageante !

Je me lasse très vite de cet endroit surbétonné et surfait malgré le charme réel des paysages et des plages. Je déciderai alors de ne pas aller à Phuket, cet autre « centre touristique massif » d’une dimension encore supèrieure. Sans aucun mépris pour ce genre d’endroit où il est certainement agréable de se rendre en famille ou entre amis, mais personnellement je ne vois pas l’intérêt d’y aller seul, surtout avec cette météo déprimante. C’est décidé, j’irai directement à Bangkok où de nombreuses démarches administratives m’attendent !

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Ao Nang

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Ao Nang

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Le 15 Juillet au matin je reviens à Krabi où je prendrai le premier bus pour Surat Thani, une ville située à 3 heures de route au nord. Puis un bus de ville m’emmènera à la gare où j’achèterai mon billet de train pour Bangkok. Billet « troisième classe » en poche, quelques provisions de nourriture achetées sur le quai de la gare (barquettes de riz…), une bouteille d’eau, et me voilà fin prêt pour un voyage de 12 heures jusqu’à Bangkok. Arrivée prévue à 6h00 le lendemain matin.

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Dans le train pour Bangkok

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Bangkok – Un passage obligé dans la capitale

Un bus de ville me dépose dans le quartier (ultra-)touristique de Khao San Road. C’est ici que se trouvent toutes les auberges et tous les hôtels bons marchés de Bangkok, alors j’y poserai mes valises mais à contre-coeur. Car l’endroit est terriblement bruyant et bondé du matin jusqu’au soir, surpeuplé à la fois de touristes occidentaux et de petits vendeurs à la sauvette de tout et n’importe quoi…

En explorant un peu les environs je fini par trouver une auberge un peu moins chère que la moyenne mais aussi un peu plus excentrée par rapport au coeur du quartier touristique que je trouve absolument insuportable. Le bruit, la musique et les festivités permanantes, l’alccool et la débauche, la surconsommation, les surnégociations surjouées du matin jusqu’au soir, le défilé permanant de touristes fraichement débarqués de l’aéroport et déjà à l’affût de tout ce qui peut être acheté, négocié, englouti, ou que sais-je encore… Très peu pour moi.

Je suis au calme dans ma petite auberge « PC Guesthouse » … Médiocre, il faut bien le dire, mais j’ai été habitué à pires conditions. Et puis une chambre privée à 150 Baht (~4€) dans un quartier vraiment tranquille tout en étant à proximité de Khao San Road et de tous les commerces, ca ne se refuse pas ! Je rencontrerai ici Marvin, mon voisin de chambre mexicain qui voyage en solo et toujours avec le sourire. Salut Marvin !

Le seul intérêt du quartier de mon point de vue c’est lorsque, le soir, des centaines de marchands de rue sortent leurs stands de nourriture et toute la zone de Khao San Road se transforme alors en un gigantesque marché de nuit où l’on peut trouver des milions de petites choses délicieuses à manger. La nourriture thaï est vraiment, vraiment, succulente ! Souvent épicée, parfois pimentée, un peu trop sucrée diront certains, mais toujours pleine de saveurs et d’une variété époustouflante.

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Bangkok street food

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Bangkok street food

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Bangkok street food

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Je resterai en tout 11 jours à Bangkok, avec comme seul et unique objectif l’obtention de 2 visas qui me seront indispensables pour la suite de mon voyage. D’abord le visa pour la Birmanie (3 jours d’attente, 810 Baht) puis le visa pour le Bangladesh (un jour d’attente, 2700 Baht). Démarches aux consulats et nombreux aller-retours en bus et à pieds aux 4 coins de la ville, pas toujours concluants… coups de téléphone, recherches sur internet, remises de documents, obtention de photocopies, virements bancaires, la routine à la fois ennuyeuse et complexe des démarches administratives dans une métropole de 8 milions d’habitants où l’anglais n’est pas la langue nationale… Je m’en serais bien passé !

Pour combler mes longues journées d’attente lorsque je ne suis pas pris à 100% dans les démarches consulaires, je me balade au grés du vent dans les rues de Bangkok, une carte de la ville en poche, déambulant autour des fabuleux temples bouddhistes ou le long des petits canaux pleins de charme, m’arrêtant siroter un jus frais ou un délicieux café glacé chaque fois que la soif se fait sentir.

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Bangkok

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Bangkok

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Bangkok

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Une petite excursion shopping dans l’un des immenses centres commerciaux du « Bangkok moderne » me permettra d’acquérir un chouette bracelet ainsi qu’une nouvelle paire de tongues (et pas le premier prix cette fois !… raz le bol des tongues qui cassent au bout d’une semaine), mais aussi de compléter mon équipement informatique : un nouveau microphone (pour Skype, l’ancien ne marchait plus mais il aura quand même tenu presque 3 ans!), une souris ultra-light et une lampe USB, le tout pour seulement 300 Baht (~8€) après négociation ca va de soi !

C’est ici à Bangkok que je terminerai -enfin- l’écriture de ma première et très longue série d’articles sur mon voyage en PNG. Je n’ai pas compté le nombre d’heures, de jours, de semaines consacrées entièrment à l’écriture lors de mes derniers mois de voyage, mais c’est considérable. Il était temps que je fasse une pause dans l’écriture et (je ne le sais pas encore mais) je n’écrirai plus rien jusqu’à mon retour en France fin 2014, faute de temps, faute d’énergie et faute d’inspiration… Le bloggeur prend des vacances. Le temps du repos est venu !

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Bangkok

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Bangkok

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Ayutthaya

Je quitte la capitale thaïlandaise le 27 Juillet à bord d’un train à destination d’Ayutthaya, une ville située à environ 2 heures au nord de Bangkok.

J’ai voulu découvrir les temples ancestraux de la vieille ville fondée au XIVe siècle et classée aujourd’hui au patrimoine mondiale de l’UNESCO.

Arrivé à la gare ferroviaire de la « ville nouvelle » en début d’après-midi, rapidement abordé à la sortie du train par une dame souriante faisant un peu de pub pour son auberge, je ne mettrai cette fois que 2 minutes à trouver mon « petit chez moi » ! Une belle chambre à 150 Baht dans un établissement (dont j’ai oublié le nom) situé à mi-chemin entre la gare et la rivière.

A peine arrivé que je pose mes affaires dans la chambre et loue un vélo pour 30 Baht dans cette auberge qui, évidemment, propose ce service (comme toutes les autres je crois), et m’en vais visiter de ce pas la vieille ville et ses innombrables temples de brique rouge, impressionants, fabuleux vestiges en ruine ou reconstruits d’une époque révolue.

La ville historique d’Ayutthaya fût fondée en 1350 et devint la deuxième capitale du royaume de Siam après Sukhothaï, et aussi l’une des villes les plus grandes et les plus peuplées du monde à cette époque, avec une population estimée à un million d’habitants. Elle fût attaquée puis détruite par l’armée birmane au XVIIIe siècle, provoquant alors la chute du royaume de Siam.

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Ayutthaya

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Ayutthaya

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Ayutthaya

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Ayutthaya

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Ayutthaya

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Le site a vraiment beaucoup de charme, les temples sont disséminés sur une zone de plusieurs km² et sont mélés à de grands parcs boisés mais aussi en partie à la ville nouvelle. Seules les grandes avenues et la circulation importante par endroit vient gacher (légèrement) cette mémorable journée à bicyclette.

Je quitterai Ayutthaya le jour suivant et toujours en train (un excelent moyen de transport en Thaïlande : fiable, bon marché, confortable et régulier…) à destination de Phitsanulok : 5 heures de voyage vers le nord, 168 Baht (~4,5€).

Un couple agé assis en face de moi dans le train cherche à créer le contact avec l’étranger que je suis. Ils veulent m’offrir une barquette de riz que je ne saurais accepter, c’est leur maigre repas qu’ils sont prêts à sacrifier sans raison pour partager avec moi ! A force d’insister à coups de grands sourires et d’accolades joviales je fini par accepter un compromi : va pour un oeuf dur en sauce, ils en ont tout un sac rempli ! Très gentil couple thailandais, pas le moins du monde anglophone mais dont les sourires rayonnent sur leurs visages usée par les années. Le voyage est doux et agréable, je m’emmerveille des paysages qui défilent par la fenêtre : territoires ruraux et agricoles où d’immenses blocs rocheux s’élèvent subitement dans la plaine.

Je devrai ensuite prendre le bus à Phitsanulok pour parcourir les derniers kilomètres vers l’ouest jusqu’à Sukkothai : une heure de trajet pour 56 Baht (~1,5€). Me voilà déjà bien loin de Bangkok maintenant.

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En route vers Sukhothaï…

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Sukhothaï

J’arriverai à Sukhothaï beaucoup plus tard que prévu, vers 23h00 et après avoir traversé une partie de la ville à bord d’un taxi-songthaew. Une course à 60 Baht que je partage avec une voyageuse flamande rencontrée dans le bus.

Elle… avait eu la présence d’esprit de réserver son auberge à l’avance, elle sait donc directement où aller pour poser ses affaires. Quant à moi… débarquant comme un cheveu sur la soupe, comme d’habitude sans plan, sans adresse et sans réservation, je me retrouve à la rue en pleine nuit dans cette ville déjà endormie. Ne perdant pas espoir je tourne pendant une bonne demi-heure dans le centre-ville à la recherche d’un établissement ouvert, tout en essayant de repérer des squats décents dans le cas où je serai obligé de dormir dehors.

En fin de compte la chance me sourit car en suivant la lumière de rue en rue je finirai par trouver une belle chambre privée (200 Baht) au « Happy Guesthouse » ! Très large lit de « 2 voire 3 places » hyper confortable dans une pièce spacieuse, salle de bain et toilettes privatifs, petit bémol sur le ventilateur un peu faiblard (évidemment pas de clim) et l’absence d’eau chaude dans la douche. Peu importe, ce sont des détails ! Je suis super content d’avoir trouvé cette chambre au moment où je commencais à envisager de passer la nuit dehors…

De plus le personnel de l’auberge est très sympa, une agréable pièce commune permet de déguster au calme la bière fraiche et bon marché vendue sur place, des vélos sont disponibles gratuitement à la location, une bouilloire d’eau chaude est là 24h/24 pour le café, le thé…, et un petit restaurant tenu par les gérants de l’auberge propose des plats savoureux et vraiment abordables, j’y prendrai tous mes dîners ! Cet endroit est génial, on ne peut que s’y sentir à l’aise. Je passerai ici 4 nuits et 3 jours pleins que je consacrerai entièrement à des ballades à vélo, à la fois dans la ville historique et mythique de Sukhothaï mais aussi dans les charmantes petites rues de la ville nouvelle et dans la campagne environnante.

La ville historique de Sukhothaï est un peu la « grande soeur » d’Ayutthaya que j’ai visité juste avant. Elle fût la première capitale du royaume de Siam aux XIIIe et XIVe siècles. La zone archéologique et historique de Sukhothaï couvre près de 12000 hectares et elle est inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 1991.

Elle est située à une douzaine de kilomètres de la ville nouvelle où se trouve mon auberge. Je dois donc m’y rendre en bus ou en songthaew (30 Baht) le plus tôt possible le matin afin de profiter des premiers rayons du soleil, puis louer un vélo sur place (à partir de 30 Baht) pour aller explorer les centaines de temples tous plus beaux les uns que les autres. Le vélo est le moyen de transport idéal pour se déplacer librement et harmonieusement dans toute la zone. Mais il est possible aussi de se déplacer à pied ou même en tuk-tuk, en taxi ou en voiture pour les plus pressés. L’entrée du site coûte 100 Baht (~2,5€).

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Sukhothaï

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Sukhothaï

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Sukhothaï

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Sukhothaï

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Sukhothaï

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Le site dans son ensemble est merveilleux, le soleil brille sur les temples et sur les grands Bouddhas de Sukhothaï et je ne me lasse pas d’en découvrir de nouveaux à chaque virage ou entre chaque bosquet de forêt. Etrangement pour un site touristique aussi spectaculaire il n’y a pas beaucoup de visiteurs. L’endroit est calme, paisible, architecturalement éblouissant, et tout simplement fantastique.

A la fin de la journée après avoir couvert l’essentiel de la zone historique officielle je m’autorise une petite sortie « hors piste » dans la campagne limitrophe et découvre de nouveaux temples en ruine éparpillés ici et là dans les villages, nettement moins grands et moins impressionnants, pas aussi bien conservés, mais des temples qui se fondent dans le décors et dans le quotidien des habitants. Une autre ambiance, plus authentique.

C’est de loin ma plus belle journée depuis que je suis en Thaïlande, et sans aucun doute mon site préféré du pays. J’en garderai un souvenir ineffaçable.

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Sukhothaï

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Sukhothaï

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Sukhothaï

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Sukhothaï

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Avant de quitter définitivement la ville pour continuer ma route vers la Birmanie, je me ferai une dernière série de « curry thai » : un red, un green, et un padang, quel délice la nourriture thailandaise ! Si un jour je reviens en Thaïlande ça sera d’abord et avant tout pour régaler mes papilles !

Aussi, je ne peux quitter la Thaïlande sans avoir goûté au traditionnel massage thaïlandais. Et ce ne sont pas les boutiques qui manquent, il y en a partout ! Une heure de massage pour 200 Baht (~5€), bien agréable après quelques grosses journées de vélo.

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Sukhothaï

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Sukhothaï street food

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En route vers la Birmanie !

Je quitte Sukhothaï le 1er Aout et c’est à la toute dernière minute que je me décide à faire du stop plutôt qu’à prendre le bus. La journée s’annonce belle et ensoleillé, je suis en forme, il n’en fallait pas plus pour rallumer l’étincelle ! Mon objectif : arriver à Mae Sot, la dernière ville avant la frontière birmane à 160 km d’ici.

Je devrai d’abord retourner à la vieille ville à bord d’un songthaew puis marcher une vingtaine de minutes sous le soleil pour quitter la zone touristique en prenant la direction de Tak (oui, c’est le nom de la ville, Tak).

Une petite demi-heure d’attente sur une route déserte au milieu d’une sorte d’agglomération rurale, et c’est d’abord un policier qui s’arrête pour me prendre en stop ! Il parle à peine anglais, nous essayons laborieusement de discuter mais il me dépose au bout de quelques minutes seulement dans la ville suivante où se trouve son commisariat.

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En route vers Mae Sot, dernière étape avant la Birmanie

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Je continue de marcher vers l’ouest pour sortir de l’agglomération puis un type super sympa s’arrête et m’emmènera jusqu’à Tak. Son anglais est très limité mais il comprend parfaitement le concept d’autostop, il fera un même petit détour pour me déposer dans un endroit favorable.

Pressé d’avancer, trop impatient peut-être, je reprends la marche dans le but de sortir de la ville et d’optimiser encore mes chances d’être vu et pris en stop. Je me retrouve alors au milieu de nul part après 20 bonnes minutes à transpirer sous la chaleur suffocante de l’après-midi. Ma dernière course se fera en compagnie d’un couple charmant et un tout petit peu anglophone. Je peux enfin discuter avec mes conducteurs-hôtes et c’est sacrément appréciable ! En plus ils vont à Mae Sot, super !

La route est belle et nous traversons ce qui semble être un massif montagneux sur environ 80 kilomètres. Plus nous progressons vers l’ouest, plus le ciel s’assombrit. Très serviables, mes conducteurs passeront ensuite quelques coups de téléphone pour savoir où se situe l’auberge « Smile Guesthouse » (recommandée par Yogo!), et me déposeront juste devant la porte de mon auberge alors que toute la ville est maintenant sous le feu d’une pluie diluvienne.

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Ce couple fort symphatique m’a pris en stop jusqu’à Mae Sot. Nous patientons devant leur pharmacie pendant qu’ils tentent de m’aider à trouver une auberge.

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Je réserve pour une nuit dans cette auberge rustique une petite chambre calme et bon marché (100 Baht). Wifi gratuit, personnel sympatique, locaux anciens mais chaleureux, une très bonne auberge pour le prix !

Depuis le passage de la chaine montagneuse qui forme un frontière géologique entre la Thaïlande et la Birmanie, la météo a changé du tout au tout… Ici c’est le déluge, et les gens disent que ça dure depuis des semaines et que ca risque de durer pendant encore un bon bout de temps ! En effet de ce côté là des montagnes (c’est à dire vers l’ouest, incluant l’ensemble de la Birmanie) nous sommes en période de mousson ! Alors que je n’ai presque pas eu de pluie en Thaïlande et Malaisie depuis des mois.

Je n’avais pas beaucoup étudié les conditions météo en préparant cette partie du voyage et je découvre donc en arrivant à la frontière que c’est la saison des pluies en Birmanie, il va falloir que je m’en accommode durant les prochaines semaines !

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Mae Sot

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Mae Sot street food

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Je dépense mes derniers Baht à Mae Sot pour gouter les plats locaux qui sont un déliceux mélange de cuisine birmane et thaïlandaise. Le lendemain matin je prends un bus pour parcourir les 40 petits kilomètres qui séparent Mae Sot du poste frontière.

Cette frontière terrestre n’est ouverte que depuis 2013 après une stabilisation de la région. Si j’étais venu ici il y a juste un an je n’aurais jamais pu traverser entre les deux pays comme je le fais aujourd’hui. La seule option à l’époque était de prendre un avion depuis Bangkok jusqu’à Yangoon… Heureusement les relations diplomatiques et les réglementations douannières évoluent parfois dans le bon sens !

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A gauche de la rivère : la Thaïlande, à droite : la Birmanie…

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Après un passage de routine par les douannes thaïlandaises je traverse à pied le « Pont de l’amitié » (Friendship Bridge) qui sépare les 2 pays puis m’en vais faire contrôler mon passeport et mon visa auprès des authorités birmanes de Myawaddy, la ville frontière côté Birmanie. Tout est en règle !

Me voilà au Myanmar… ou en Birmanie comme on l’appelle encore par chez nous !

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Mon itinéraire en Thaïlande depuis la frontière malaisienne (au sud) jusqu’à la frontière birmane (au nord-ouest) : Sungaigolok –> Krabi, Ao Nang –> Bangkok –> Ayutthaya –> Sukhothaï –> Mae Sot

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Commentaire(s) (6)

Toujours aussi sympa de suivre tes aventures! D’autant plus quand les articles se suivent à ce rythme :D
Ptite question comme ça, n’ayant encore jamais fait de stop en dehors de France, j’aimerai savoir comment vous gériez les situations dans lesquelles votre conducteur et vous, ne pouviez pas vous comprendre à cause de la barrière de la langue, surtout pendant les longs trajets… Communication par gestes? chansons? gros silence?^^
Merci à vous de me faire voyager!!

Salut Drien, merci pour ton message !

Oui le rythme d’écriture est assez soutenu en ce moment ! J’imagine qu’il l’est tout autant en terme de lecture ! ;-)

C’est toujours génant d’être en voiture et de ne pas pouvoir discuter avec le conducteur. Après, on peut dire que chaque situation est une situation différente, en fonction du conducteur et de l’humeur de chacun.

Parfois la musique suffit à mettre l’ambiance, parfois il y a plusieurs personnes dans la voiture, elles discutent entre elles et on est « tranquille », parfois l’on cherche absolument à discuter et alors chacun doit faire un effort plus ou moins fort pour apporter ses quelques mots d’anglais, de langue locale, de gestes, etc. pour se faire comprendre… Parfois le silence règne !

Personnellement je n’aime pas ce genre de situation, je me sens mal à l’aise car je bénéficie de l’aide et de la gentillesse d’un conducteur sans rien pouvoir lui apporter en retour. Surtout pour de longs trajets.

Et puis il n’y a pas que la barrière de la langue, mais parfois le courant ne passe pas, tout simplement ! Ca m’est arrivé quelques fois en Australie, sur des longs trajets, là on est encore plus mal à l’aise ! Mais c’est assez rare, et puis je considère que ca fait parti du jeu, il faut faire avec !

Ah merde… la mousson, on l’avait oublié celle-là…

On retournerait tous en Thaïlande pour faire plaisir à ses papilles, et puis en voyant tes photos, je me rappelle à quel point ce pays est photogénique.

Photogénique et gastronomique, c’est bien çà ! :-)
La Thaïlande n’est pas devenue une destination touristique de rêve sans raison !

Nous avons l’impression que tout s’accélère dans ton voyage ! Sachant que tu es sur le chemin du retour, c’est peut-être pour cela. C’est vrai que Malaisie, Thaïlande, et Birmanie, ces 3 pays me donnent le sentiment d’avoir été traversés rapidement.
Ton récit est toujours attirant et plaisant mais je te sens en « roue-libre ».
Tu mets aussi beaucoup de priorités quant à la nourriture. C’est vrai là encore, que ces plats sont vraiment appétissants.
Aussi, je constate que tu es toujours étonné de voir le sourire et le coté serviable des gens que tu croises.
C’est effectivement réconfortant quand tu es à des milliers de KM de ton pays.
Je m’en vais sur ton autre article.
Les photos toujours égales à elles-mêmes ! belles !

D’une certaine manière tout s’accélère à partir de la Malaisie/Thailande, c’est vrai, car le retour en France est maintenant « programmé » avec une date butoire à la fin de l’année (Noël 2014).
Mais en fait c’est surtout le rythme d’écriture qui s’accélère, plus que le voyage, car je passe quand même +/- un mois dans chacun de ces pays (Thaïlande, Myanmar, Inde et Bangladesh) et même plus encore en Malaisie (environ 3 mois mais une grande partie de mon temps passée à écrire, donc transparant pour le lecteur).

C’est plus tard, en Iran et surtout en Turquie puis en Europe que le voyage s’accélère pour de bon, à cause de cette foutue date butoire.

J’aurai pu écrire 2 ou 3 articles supplémentaires sur chacun de ces pays d’Asie du Sud-Est (ce qui aurait donné l’impression d’un voyage plus lent et plus long) mais je n’ai tout simplement pas le temps d’écrire autant…

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