Du bateau-stop en Papouasie-Nouvelle-Guinée [3/3] : Au coeur de la jungle

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Publié par Froggy | Classé dans Océanie | Publié le 19-03-2014

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P1170325Introduction

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Trois jours se sont écoulés depuis que j’ai quitté Daru. Trois jours et trois nuits passés sur le cargo à bivouaquer en compagnie de l’équipe de travailleurs papous (voir l’article précédent).

Comme toujours depuis mon arrivée en Papouasie-Nouvelle-Guinée, je découvre au compte-goute les informations concernant mes prochains mouvements, j’avance à l’aveugle. En l’occurrence, c’est sur le cargo que j’apprends que le cargo en question n’ira pas plus loin qu’Umuda, son lieu d’ancrage actuel. On m’explique alors avec de grands sourires chaleureux, mais très peu de détails, le déroulement de la suite de mon voyage sur un petit bateau-remorqueur jusqu’au camp forestier de Kamusi, ou serait-ce celui de Panakawa ? Ou bien l’un des camps secondaires dont les noms m’échappent ? Les avis diffèrent. Par contre on me fait savoir avec plus de certitude que je vais remonter l’immense rivière Fly jusqu’à l’endroit où elle devient trop étroite pour la navigation des bateaux. A moins que ce ne soit sa petite sœur la rivière Bamu? Ou l’un de ses affluents… ? Rien n’est moins sur !

Comme le disait Confucius dans d’autres termes : « Peu importe la destination, ce qui compte c’est le chemin à parcourir pour y arriver » . Le voyage -géographique- permet de concrétiser ce proverbe qui peut s’appliquer aussi à tout autre projet dans la vie.

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Du bateau-stop en Papouasie-Nouvelle-Guinée [2/3] : Bienvenue à bord !

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Publié par Froggy | Classé dans Océanie | Publié le 06-03-2014

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P1170252Cet article fait suite à celui publié quelques semaines plus tôt : « Du bateau-stop en PNG [1/3] : Enquête chez les Papous »
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Le bureau du gros-arbre

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A Daru mes recherches de bateau m’ont menées jusqu’à un certain monsieur nommé Daira Ona, présenté comme le « Chairman » , le chef de l’équipe d’ouvriers travaillant pour la compagnie d’exploitation forestière. C’est lui qui m’autorisera à rejoindre son équipe sur le cargo, avec l’accord du capitaine du cargo (qu’il négociera à la toute dernière minute, une fois arrivé à bord!). Il me faudra aussi obtenir l’autorisation du service d’immigration de Daru puisque le cargo sur lequel je vais voyager est un navire « international » qui arrive de l’extérieur et qui repartira ensuite vers l’Asie quand il aura terminé sa mission en PNG.

Le plus compliqué dans la préparation de ce périple fut de ne jamais savoir, pendant presque 2 semaines, quel jour allait arriver le cargo et quel jour allait s’effectuer l’embarquement. Il me faut donc aller chaque jour aux nouvelles pour être sur de ne pas rater mon cargo ! C’est sous le « big-tree office » comme je l’appelle (le bureau du gros-arbre), que je rencontre le Chairman tous les matins, assis sur l’une des énormes racines qui sortent de terre, à l’ombre des branches, lisant le journal et mâchant ses noix de bétel les pieds nus sur la terre fraiche ! Son bureau fait de racines et de terre est aussi le point de rendez-vous des ouvriers qui attendent les nouvelles du cargo tout comme moi, mais également un lieu de socialisation pour tous les Papous qui passent à cet angle de rue, mâchant et crachant tout rouge leurs noix de bétel à longueur de journée.

Les informations sur l’arrivée du cargo étant complétement aléatoires, je passerai parfois la journée entière à attendre sous le gros-arbre avec mon sac-à-dos, prêt à partir à tout moment, pour finalement rentrer dormir le soir au campement faute de bateau pour quitter Daru… Journées de perdues à attendre, stress inutile, organisation de mes affaires et préparation de mon sac-à-dos pour rien, plusieurs fois dis au revoir à tous mes camarades au campement sans savoir que j’allais les revoir le soir même… Bref, un calvaire d’organisation ce départ de Daru ! Jusqu’au jour ou enfin… l’attente ne sera pas vaine, l’information officielle sera… officielle (pour une fois) !

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Du bateau-stop en Papouasie-Nouvelle-Guinée [1/3] : Enquête chez les Papous

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Publié par Froggy | Classé dans Article-photos, Océanie | Publié le 17-02-2014

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Petit guide pratique pour quitter Daru en surface (sans prendre l’avion)

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Introduction

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Le 30 aout 2013, j’arriverai en Papouasie-Nouvelle-Guinée sur l’ile de Daru, située dans la région qu’on appelle « Western Province » l’une des régions les plus isolés du pays. Immense zone plate couverte de mangroves, de marécages et de foret tropicale. Cette province, la plus grande du pays, est presque totalement dépourvue de routes, et les seules pistes existantes appartiennent aux compagnies de déforestation, d’exploitation de gaz ou d’exploitation minière, et sont pratiquées quasi-exclusivement par leurs propres véhicules.

Les transports en commun n’existent pas. Les locaux ne voyagent pas beaucoup, quand ils doivent se déplacer pour faire du commerce ou visiter de la famille ils n’ont que très peu de possibilités : déplacement en canot (fluvial ou costal) pour ceux qui en possèdent, à pied à travers la jungle pour des voyages ne dépassant pas quelques jours, ou en avion qui est encore le moyen de transport le plus fiable et le plus répandu dans le pays. En effet chaque ville mais aussi de nombreux villages possèdent leur aérodrome ou leur micro-piste d’atterrissage en bitume, en herbe ou en terre battue.

Mon objectif étant de traverser tout le pays en surface (sans prendre l’avion), le simple fait de « voyager » ou « d’avancer » constitue un vrai challenge et demande beaucoup d’efforts, beaucoup de temps et beaucoup de patience.

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Map_Png_Explications1
Après avoir traversé le détroit de Torrès depuis l’Australie, je suis à Daru dans le sud de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Je dois maintenant trouver une solution pour quitter Daru et voyager jusqu’au centre du pays, l’enquête commence… (Cliquez sur la carte pour l’agrandir)

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La Papouasie-Nouvelle-Guinée, un paradis oublié (partie 2/2)

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Publié par Froggy | Classé dans Océanie | Publié le 30-09-2011

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Les plages en Papouasie

Lire la 1ère partie « Papouasie Nouvelle Guinée, un paradis oublié »

Après 7 heures dans un Land-Cruiser rempli de 15 personnes et leurs bagages, nous nous arrêterons dans la petite ville d’Aitapé où le conducteur nous emmènera chez des amis pour passer la nuit. Le lendemain, nous reprendrons un Land-Cruiser pour 5 heures de route et arriver enfin à Wewak situé à seulement 300 km de Vanimo ! Pendant ces longues heures à l’arrière du pick-up, nous aurons la chance de rencontrer Lyne qui sera ravie de nous accueillir chez elle. Si nous réussissons si facilement à dormir chez les locaux, ce n’est pas parce que nous sommes chanceux, c’est seulement parce que l’hospitalité des Papous est hors-norme ! De nouveau, nous aurons l’occasion de vivre dans un petit coin de paradis à quelques mètres de la plage ! Lire le reste »

La Papouasie-Nouvelle-Guinée, un paradis oublié (partie 1/2)

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Publié par Froggy | Classé dans Article-vidéo, Océanie, Reflexion sur le voyage | Publié le 23-09-2011

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Drapeau de Papouasie Nouvelle GuinéePourquoi ne pas aller jusqu’en Papouasie ?
Les « Tourdumondistes » préfèrent souvent s’arrêter à Bali et continuer  jusqu’en Australie.

Dans un article paru il y a quelques mois, on pouvait lire ces phrases concernant le tourisme en Papouasie :
« Ces touristes intrépides sont encore peu nombreux, quelques milliers tout au plus par an. »
« La  visiter coûte très cher, en raison de son éloignement, et demande une bonne condition physique »
« la Papouasie est considérée à l’étranger comme une destination peu sûre »
(voir l’article en entier) :

De plus, quand on regarde le site de l’ambassade de France, on s’aperçoit que c’est un des pays les plus dangereux concernant le Paludisme, le Choléra ou la Dengue si on voyage en campagne. En ville, le taux de criminalité semble élevé et il est totalement déconseillé de se promener après 18h et totalement impensable de vouloir dormir dans des squats comme nous avons l’habitude de faire.  Au cours de notre voyage, nous avons rencontré d’autres voyageurs nous indiquant que la Papouasie est un pays dangereux et que l’on attrape facilement le paludisme et il est préférable d’avoir pris un traitement à base de Malarone. (voir les conseils du gouvernement français)

Après quelques recherches sur internet, on s’aperçoit que les hôtels les moins chers coutent minimum 30€/personnes et qu’il n’y a pas de routes ou presque. La seule façon d’aller d’une ville à l’autre est de prendre l’avion !
Concernant l’IDH (Indicateur du Développement Humain), la Papouasie occupe la 148ème place sur 182 avec un score de 0,541, c’est à dire à un niveau similaire aux pays d’Afrique (voir le classement).  L’IDH prend en compte la richesse du pays, son niveau en terme de santé ainsi qu’en terme d’éducation.

Quant aux reportages TV concernant la Papouasie, on ne connait que ceux concernant des tribus vivant nues dans la forêt et se nourrissant grâce à la chasse, à la pêche et à la cueillette.

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