Sur la route de Wewak [2/3]

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Publié par Froggy | Classé dans Océanie | Publié le 20-07-2015

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Deuxième partie : De Madang à Bogia

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Cet article fait directement suite à l’article précédent : « De Mount Hagen à Madang »

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Quitter Madang

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Ma mission consiste maintenant à trouver un moyen de quitter Madang vers l’Ouest, en longeant la côte soit par les terres soit par la mer, afin de rejoindre la petite ville de Wewak où j’ai prévu de rendre visite à la famille Seegar, des amis papous rencontrés 2 ans plus tôt.

Je sais que l’état des routes dans cette partie du pays est extrêmement mauvais, mais s’il n’y avait que ce problème alors il n’y aurait pas de problème ! Non, le vrai problème, c’est que la route n’est pas continue entre Madang et Wewak, il existe encore de vastes zones dans lesquelles la route, ou la piste, n’existe tout simplement pas.

C’est pourquoi des compagnies de transport maritime se sont implantées au coeur de ces villes cotières et transportent des passagers et des marchandises à bord de petits ferrys, un voyage qui dure 15 à 20 heures environ. Ayant déjà fait le trajet en sens inverse deux ans plus tôt avec Adrien, à bord de l’un de ces ferrys, c’est évidemment la première solution à laquelle j’avais pensé pour quitter Madang.

Je me rend alors au bureau de l’une de ces compagnies de transport pour en savoir plus sur les horaires et les tarifs. Trouver le bureau en question est déjà une mission à part entière, même en compagnie de Desmond, mon hôte papou qui connait pourtant bien la ville et qui m’accompagne aujourd’hui dans mes déplacements. Nous découvrons alors un bureau fermé qui ne semble plus être en activité depuis un certains temps, si l’on se fie aux horaires affichés qui commencent à dater… Desmond se met à questionner les boutiques voisines et nous apprenons alors que la compagnie a récemment été obligée de mettre la clé sous la porte pour des raisons de sécurité !

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Mon hôte et ami de Madang : Desmond

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Bon, pas de panique, Desmond m’explique qu’il existe une deuxième compagnie qui opère des traversées en ferry à partir de Madang. Nous voilà lancés dans une nouvelle enquête, questionnant les passants et parcourant la ville à pied dans toutes les directions sous la chaleur écrasante de midi. Nous découvrons alors le minuscule baraquement de bois et de tôle qui fait office de guichet pour la vente des tickets. Devant le batiment, des dizaines de personnes s’entassent dans ce qui ressemble à une très longue file d’attente. Nous essayons alors d’obtenir au moins des informations sur les horaires et ce que j’apprend ne me réjouit pas beaucoup… Les prochains ferrys sont tous complets sur les deux prochaines semaines !

Nous comprenons que, depuis la condamnation en justice et la cessation d’activité de la première compagnie (suite à plusieurs naufrages catastrophiques), tous les passagers se reportent maintenant sur la seule et unique compagnie en activité, qui en profite pour doubler voire tripler le prix de ses trajets, et qui malgré cela connait une forte hausse de réservations.

Mince ! Je ne m’attendais pas à celà. Moi qui croyais en avoir terminé avec les problèmes de transport ! Je rêvais déjà à une petite « croisière » sur l’un de ces ferrys pourris par la rouille, détruits par le temps, lents et bruyants mais dont l’expèrience d’un voyage en dortoir au milieu des flots du Pacifique réveille en soit l’ivresse indescriptible d’une aventure maritime du bout du monde.

Je dois m’y résoudre, il va me falloir trouver un autre moyen de quitter Madang…

Nous nous mettons à chercher d’autres solutions et Desmond passe alors quelques coups de téléphone pour obtenir des informations. La situation du moment est très particulière car d’habitude le ferry est un excelent moyen de faire le trajet, très apprécié des Papous, à la fois moins cher que l’avion, presque aussi régulier, permettant de transporter une grande quantité de marchandises avec soit, et aussi beaucoup plus rapide et beaucoup plus confortable que la voie… terrestre.

La voie terrestre… Nous y voilà !

Desmond et ses amis, qui ne me laisseront pas tomber sans avoir trouvé une solution à ce problème, me parlent alors de PMV (Public Motorized Vehicule), de minibus, de camions, d’une traversée ou d’une remontée en zodiac de la rivière Sepik, ils m’évoquent des noms de régions et de villages à traverser, Bogia, Angoram… avec un tas de changements et d’étapes successives et une incertitude quant à la durée du trajet jusqu’à Wewak. Deux jours, peut-être trois.

D’après eux, je ne suis même pas certain de trouver un zodiac disponible une fois arrrivé au bout de la route, à mi-chemin de Wewak : dans le pire des cas j’aurai peut-être à attendre quelques jours là-bas que quelqu’un passe, à moins de trouver un autre moyen de progression terrestre une fois sur place… Je ne comprend pas très bien ce qu’on me raconte et ce que j’aurai à faire quand le véhicule me déposera au bout de la route, les informations sont très imprécises comme toujours. Mais comme toujours, les Papous me rassurent et je leurs fait entièrement confiance. S’ils me disent que c’est possible, c’est que ca doit être possible !

Je n’ai pas besoin de refléchir très longtemps avant de prendre ma décision : je quitterai Madang par les terres, sur la terre ferme ! Quelqu’en soient les conditions de route ou de confort, quelque soit la durée du voyage, et même, quelqu’en soit le prix. Je n’ai pas la possiblité d’attendre les prochaines places disponibles sur un ferry, et pour les mêmes raisons (durée du visa) je n’ai plus le temps de chercher un bateau-cargo qui accepterait de m’emmener à Wewak. Enfin, prendre l’avion est inconcevable, surtout après avoir traversé plus de la moitié du pays en surface, je préfèrerais encore y aller à la nage s’il ne me restait que cette solution !

Je m’engage donc à l’aveugle dans une nouvelle aventure routière et fluviale, sans trop savoir où cela me mènera.

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Mon parcours en surface depuis Mount Hagen au coeur des montagnes jusqu’à Wewak sur la côte nord. Une première étape à Madang, puis une seconde à Bogia où je me trouve actuellement (Cliquez sur la carte pour l’agrandir)

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En route pour Bogia

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Desmond me ramène chez lui et s’arrange par téléphone pour que le PMV (le « minibus ») passe me chercher à domicile. Nous attendons ensemble dans sa petite maison citadine en sirotant du thé noyé de sucre « Ramu Sugar« . Le véhicule arrive dans le milieu de l’après-midi avec pas mal de retard et il semble que je sois le dernier passager à monter à bord. En guise de minibus il s’agit en fait d’un petit camion dont la remorque profite au transport des passagers et des marchandises dans un confort rudimentaire.

Une structure métallique légère recouverte d’une bâche épaisse et un simple plancher en acier bosselé, sans le moindre siège : voilà le genre de « minibus » qui fait le trajet entre Madang et Bogia.

J’escalade l’arrière du véhicule pour monter à bord de la remorque après y avoir déposé mon sac-à-dos puis je me fraye un chemin au milieu de vieux barils métalliques rouillés et de cartons de marchandises en saluant les Papous qui m’accueillent à bord avec le sourire.

Je n’ai à peine le temps de m’assoir, par terre, adossé à mon sac-à-dos, que le véhicule est déjà parti à toute allure, j’essaye tant bien que mal de dire au revoir à Desmond dans un dernier signe de la main avant de le perdre de vue. Sans son aide, sans l’aide des Papous, je serais encore en train de chercher le bureau de la compagnie des ferrys ! Je me demande s’ils se rendent compte à quel point leur aide m’est précieuse dans ce genre de situation, et à quel point elle relève même du miracle pour moi, comme tombée du ciel au moment précis où j’en ai le plus besoin. Je crois qu’ils font cela tellement naturellement, inconsciemment, qu’ils ne mesurent pas l’ampleur du soulagement apporté par leur bienveillance.

Nous sommes une quinzaine de passagers dans le petit camion dont la plupart sont assis par terre, certains restent debouts ou avachis sur les barils métalliques pour soulager les douleurs à l’arrière-train, inévitables à cause des secousses ! Les plus chanceux sont assis sur des piles de cartons contenant des marchandises alimentaires comme des canettes de sodas, des paquets de biscuits ou encore des sachets de nouilles instantanées.

Je fais connaissance avec celui qui se présentera comme le propriétaire de toutes les marchandises à bord, il fait du commerce entre Madang et la province du Sépik où il se rend régulièrement pour vendre ses produits. Comme nous sympathisons il me propose au bout d’un moment de m’assoir sur l’une des piles de ces cartons qui forment comme un siège bien centré à l’avant de la remorque et faisant dos à la cabine conducteur. Un trône de cannettes métalliques et son dossier de cartons de nouilles. Un confort appréciable pour mieux supporter les nombreuses heures de routes jusqu’à Bogia.

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Une escale sur la route quelque part entre Madang et Bogia. Au premier plan mon « PMV » : un camion reconverti en minibus.

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Bogia

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C’est tard dans la nuit que nous arrivons à Bogia, dans ce qui ressemble à un minuscule village et qui, d’après les Papous qui m’accompagnent, se trouve plus ou moins au bout de la route. A l’approche du grand fleuve Sépik, la région du même nom devient alors trop marécageuse pour que des routes ou même des pistes puissent y être construites, c’est pourquoi il est impossible d’aller plus loin en voiture.

Notre véhicule nous dépose à l’entrée du village, juste à côté de la « Maison Commune » : un grand batiment de bois sur pilotis, sans aucun mur mais recouvert d’une toiture végétale et destiné à accueillir librement les voyageurs de passage. C’est à dire, en très grande majorité, des Papous traversant la région pour faire du commerce ou pour rendre visite à leur famille.

La quinzaine de passagers du camion dont je fais parti, tous plus fatigués les uns que les autres en arrivant, installent alors leurs bivouacs sur le plancher de bambou après avoir escaladé un bon mètre de vide entre le sol et le batiment si rustique qu’il n’est pas même équipé d’escalier ! Je donnerai aussi un coup de main à mon camarade pour sortir ses marchandises du camion et les mettre à l’abris dans notre grosse cabane.

Si le batiment nous offre une bonne protection contre la pluie, les serpents, les rongeurs, et l’humidité du sol, il n’est par contre d’aucune protection contre la plus terrible des menaces dans la région : les moustiques !

Parmi les passagers du camion qui dorment avec moi cette nuit, un seul transporte une tente-moustiquaire avec lui. Les autres s’installent à même le plancher, la tête sur leur sac, et éventuellement une petite couverture pour les plus prévoyants ! Tous savaient qu’ils allaient passer la nuit « dehors » mais les moustiques ne leurs font pas peur !

Le Papou à la tente me voyant m’installer à même le plancher me propose de dormir avec lui sous sa moustiquaire, mais je me sens mieux dehors où j’aurai un peu moins chaud pour dormir. Et puis nous sommes si nombreux dans la même situation que je ne veux pas profiter de mon statut de « voyageur étranger » pour être le seul à dormir à l’abris en laissant les autres dehors, cela me mettrait mal à l’aise !

Certains de mes camarades ne tardent pas à s’endormir malgré le bourdonnement incessant des moustiques et tandis que les premières piqûres se font déjà sentir. Le ronflement de certains me fait même oublier par moment l’insuportable bourdonnement de ces insectes diaboliques !

Mais je verrai aussi d’autres de mes camarades agiter les bras toute la nuit autour de leurs visages et je me dis alors que je ne suis pas la seule victime de cette embuscade vampiresque.

La nuit est horrible, je suis bouffé par les moustiques ! Ca virvolte de tous les côtés, ca pique, ca gratte, et, circonstance aggravante, je n’ai rien mangé ce soir et il m’est généralement difficile de trouver le sommeil avec le ventre vide… La délivrance d’une longue nuit de bataille arrivera avec le soleil levant, rechargeant les batteries d’un corps vide suffisament pour tenir quelques heures encore, jusqu’au soir, en espérant passer la prochaine nuit dans de meilleures conditions…

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Le chemin de terre par lequel nous sommes arrivés au village de Bogia.

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Et là sur la droite, la grande Maison Commune, jolie cabane en bois dans laquelle nous avons « dormi »… ou du moins essayé !

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Maintenant que le soleil est levé et que la vie reprend son cours, les 3 objectifs de la journée sont :
1) Comprendre comment s’organisent les Papous pour quitter le village en zodiac vers l’ouest
2) Dégoter une place à bord de l’un de ces zodiacs
3) Trouver de quoi manger !

Durant toute la matinée je n’obtiendrai aucune information sur le départ des zodiacs, personne ne sait rien, il faut attendre. On me fera signe le moment venu, me dit-on, lorsque l’un des petits bateaux à moteur sera pret à partir. Aujourd’hui, ou peut-être demain…

Je me lance alors à la recherche de nourriture en me baladant dans le village. Pas une boutique à l’horizon, même pas un petit marché de rue vendant des fruits ou des biscuits comme l’on voit partout ailleurs. Ce village est vraiment étrange, l’accueil y est assez froid et il ne semble n’y avoir aucune activité malgré les dizaines d’habitations. Seule la Maison Commune et notre petit groupe de passagers en escale apportent un peu de vie et d’humanité aux lieux.

Le village est entouré d’une forêt dense et de nombreux cocotiers, bordé au nord par un bras de mer et quelques iles couvertes de mangrove. Il ne semble pas y avoir beaucoup de chemins pour en sortir, à part la piste de terre par laquelle nous sommes arrivés hier.

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Le village est entouré de forêts et de cocotiers.

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Un « petit » cassowary se ballade dans le village à la recherche de nourriture. Si on l’approche de trop prêt, il charge dangeureusement…

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Les fleurs se laissent approcher plus docilement que les cassowaries ! Ouf !

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La faim se fait sentir de plus en plus à l’approche de midi et ce n’est pas le ridicule paquet de 50g de biscuits avalé au petit dèj qui va me faire tenir jusqu’au soir… Je m’en vais arpenter à nouveau le village en proposant cette fois à chaque personne que je croiserai quelques Kinas pour acheter de la nourriture, quelle qu’elle soit.

Je fini par trouver une bonne âme qui me propose de m’assoir à sa table de jardin et me ramène ce qui semble être les restes de son repas de midi, encore tiède ! Du sagou en gelée accompagné de quelques minuscules morceaux de poisson plein d’arrêtes ! Rien n’est vraiment savoureux mais je me régale quand même après 24 heures sans rien avoir avalé de consistant. Lorsque je souhaite payer mon repas, mon hôte refuse net, c’est cadeau, il me fait comprendre qu’on ne fait jamais payer quelqu’un à qui on offre un repas, c’est un peu le même principe que pour une nuit d’hébergement. L’hospitalité, ca ne se discute pas.

Je reste un petit moment à tenter de discuter, en pidgin, avec le couple qui m’a offert le repas, sympatiques, mais un peu désabusés, comme lassés, peut-être, de voir passer des têtes nouvelles tous les jours dans leur village devenu au fil du temps un simple lieu de transit, un village fantôme habité par des âmes errantes, les voyageurs de passage, qui y débarquent sans vraiment y mettre les pieds. Village désertifié, sans âme et sans caractère. Une sorte de dimension secondaire, presque imaginaire, dans laquelle on ne fait que passer furtivement pour se rendre d’un point A à un point B.

Bogia, au bout de la route…

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Dans le prochain article je vous parlerai de ma progression vers l’ouest, de mon périple en zodiac sur la rivière Sépik et de mon arrivée à Wewak après encore quelques heures de camion sur les pistes forestières de la province du Sépik.

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Commentaire(s) (8)

on est pris par l’aventure. Vivement la suite. Merci de nous faire partager ton voyage

Merci Romain :-)

Salut Julien,
Ca faisait longtemps que je n’étais pas venu sur le site, et je découvre 3 nouveaux articles d’un coup ! Que du bonheur :-)
Comme d’habitude, l’aventure est palpitante et c’est toujours un véritable plaisir de te lire. Je reste fan de ton style d’écriture !
Et surtout, un voyage toujours très chargé en émotion, surtout tes adieux avec Simon. En espérant vraiment que tu puisses détacher vos bâtons en sa compagnie, quand tu le reverras dans un autre grand moment de ta vie ;-)
A bientôt et en attendant la suite de tes aventures (que je lirai jusqu’au bout, peu importe le temps que cela prendra !).
Nico

Merci Nicolas ! J’ai toujours autant de plaisir à lire tes commentaires et je suis ravi de te voir voguer à nouveau sur le blog :-)

Le récit de la Papouasie-Nouvelle-Guinée est bientôt terminé, encore 1 ou 2 articles et je passerai en Indonésie, puis plus largement en Asie.

Je changerai alors ma façon d’écrire pour ne sortir qu’un ou deux articles au maximum sur chaque pays traversé, essayant donc de résumer/synthétiser beaucoup plus qu’actuellement. D’abord parce que mes souvenirs s’effacent petit à petit, eh oui…, et les détails deviennent de plus en plus difficiles à aller piocher au fond de ma mémoire, et puis, si je veux terminer l’écriture de ce blog avant la fin de l’année (!!) il va falloir que je fasse un effort de ce côté là !

Rien qu’en écrivant un seul article par pays/région sur le voyage retour vers la France, cela fait encore une bonne quinzaine d’articles !

;-)

C’est certain que de te relire maintenant, après 8 mois de retour dans ton pays, cela fait vraiment une drôle d’impression. Nous voilà replongé au centre de ton aventure avec les mêmes effets, on s’accroche, on a encore et toujours l’impression « d’y être » aussi, de voir et même de sentir les odeurs que tu décris.
En plaisantant on a envie de te dire que tu donnes l’impression d’être au bout du monde…..
Est-ce que par hasard, un jour, tu n’auras pas l’impression d’avoir vécu un rêve ? Quand les souvenirs commencent à s’estomper comme tu le dis toi-même, il est grand temps de commencer un vrai bouquin, peut-être…
Pour le moment on vit tes moments angoissants et on attend la suite.

Si, c’est vrai, j’ai parfois l’impression d’avoir vécu un rêve. Tout est si différent en voyage, pas seulement les lieux et les paysages, ou les gens, la langue, la nourriture. Mais aussi la façon dont on voit les choses, comprend les choses, la façon dont le contact se fait avec les gens. La façon dont on perçoit le temps qui passe, le changement, la beauté des petites choses, les épreuves du quotidien.
Le cerveau fonctionne différemment, les sens sont constamment en éveil, on apprécie le moindre petit bonheur et on comprend mieux à quel point chaque problème a sa solution. En fait, on vit dans une sorte de monde parallèle, à la fois connecté et déconnecté du reste du monde. En étant détaché de tous les médias qui mattraquent leurs nouvelles alarmantes à longueur de journée et en vivant plus souvent à l’exterieur, on s’éveille au monde tel qui est vraiment.

Mais quand tout ca est terminé, quand on est de retour à une vie plus « normale », alors les souvenirs deviennent flous et ne correspondent plus à la réalité du lieu et du moment. On a l’impression d’avoir rêvé, parfois…

Décidément, cette PNG, quelle histoire!
Et puis j’ai toujours autant de plaisir à te lire.
Aller, il est tard, mais je vais en lire encore un peu.

J’ai beaucoup ecrit ces derniers mois. Ne te force pas à tout lire d’un coup au risque de choper une méchante migraine !! ;-)

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