Brésil entre foot, religion, manifestation, gastronomie et ayahuasca

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Publié par Froggy | Classé dans Amérique du Sud | Publié le 21-11-2013

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1012922_10201618381082707_1840618429_nMe voila au Brésil, 14 mois après être arrivé sur le continent sud Américain.

En Avril 2012, en débarquant a Buenos Aires, seul, sans parler ou presque espagnol, j’avais une certaine appréhension. Serai-je capable d’apprendre l’espagnol et avoir des conversation intéressante avec les locaux, sera t’il possible de gagner ma vie grâce a mon accordéon comme je l’avais fait en Nouvelle Zélande et en Australie ?!

Finalement tout s’est déroulé comme dans un rêve puisque quelques semaines seulement m’ont suffit pour apprendre l’espagnol.

Quant à l’accordéon, ce ne fut pas simple en Argentine mais il fut possible de voyager grâce à la très bonne hospitalité et à l’autostop. Du Chili jusqu’au Venezuela, j’ai réussi a voyager sans jamais utiliser mes économies australienne.

Quand on ne connait pas, on a toujours un peu peur.

Les premiers pas au Brésil

En franchissant la frontière brésilienne, malgré mon expérience de voyageur, je ressens de nouveau cette peur. Je ne parle pas portugais, le Brésil est un pays cher et d’apres l’avis d’autres voyageurs, le stop est difficile et je dois parcourir pas moins de 4000 km pour arriver à Fortaleza où j’embarquerai pour rejoindre l’Afrique.

Ma première expérience d’autostop se déroulera sous la pluie. Par chance j’avais investi dans un parapluie au Venezuela. Un Brésilien tendera le pouce également. Ce qui est bon signe car cela signifie que le stop fonctionne ici. Le Bresilien parle espagnol, je lui parlerai donc de mon voyage. Apres 20 minutes, une voiture s’arrete, le Bresilien parle au conducteur et me voila en route pour Boa Vista sur de belles routes droites dans des décors d’un vert resplendissant et d’un ciel qui a repris sa couleur bleu.

En arrivant à Boa Vista, je serai ravi de découvrir une ville calme, organisée, propre. En réalité ce n’est loin d’etre parfait mais après plusieurs semaines dans le chao venezuelien, c’est agréable d’arrivé dans une ville qui parait plus civilisé. A Boa Vista, je rencontrerai plusieurs Argentins, Equatoriens, Colombiens parlant Portugnol, ce qui me permet d’apprendre en douceur le portugais.

eglise de Boa Vista

Je rencontrerai également un Russe ayant voyagé de Recife à Boa Vista entièrement en stop sans parler très bien portugais.

En quelques jours, ma peur de la langue portugaise et de l’autostop disparraissent et je commence à apprecier le Bresil.

Profitant d’une jolie rue pietonale, j’en profiterai pour jouer un peu d’accordeon. Comme dans les autres pays, on appreciera ma musique, on m’invitera meme a jouer au milieu des fruits et legumes dans un super marché en echange de 40 Reais (14 euros) pour 1h30. Ce n’est pas beaucoup  au Bresil mais pour moi ce salaire me permet de vivre 3 jours puisque j’ai rencontré des personnes qui m’heberge et que je voyage en stop !

A Boa Vista, pas besoin d’aller dans un sauna. Une marche d’escalier, l’accordéon sur les genoux et apres 20 minutes de musique, vous transpirez autant que si vous veniez de courir un 5 000 metres… et pourtant vous etes restez assis.

Apres une heure de marche a pied à 6 heure du matin, le sac a dos et l’accordéon sur les epaules, je trouve l’emplacement idéale pour tendre le pouce en ecrivant sur mon ardoise “Musico da Franca”.

En réalité l’emplacement ideal est une station service mais finalement apres 1 heure d’attente on me prendra en stop en me demandant de payer. J’indique que j’ai 30 reais pour aller jusqu’à Manaus (le bus coutant plus de 100 reais). Ils accepteront de m’aider puis en parlant Portugnol avec eux, je sympathiserais et ils me deposeront en face de la porte de ma Couchsurfing et ne me demanderont pas d’argent.

Du foot au manifestation

A Manaus, je profiterai de la Coupe des Conféderation gagné par le Bresil pour avoir un apercu de la coupe du monde de foot 2014.

Toutefois pendant que certains sont passionés par les exploits de Neymar, beaucoup preferent boycotté le foot afin de protester contre l’utilisation inaproprié de l’argent par le gouvernement.  http://www.rfi.fr/sports/20130619-prix-mondial-2014-echauffe-bresil-maracana-corruption

11 milliards sont prévus pour l’organisation de la coupe du monde , alors que la France prévoit 1,7 milliards pour la coupe d’Europe en 2016.

Le Venezuela est vraiment  beaucoup moins bien géré que le Brésil et pourtant personne proteste. C’est donc un plaisir de voir ces Brésiliens se réunirent, comme ils savent si bien le faire lors des parties de foot ou du Carnaval, pour protester et demander un meilleur systeme de bus, d’université ou de santé, bref une meilleure gestion de l’argent public et une réduction de la corruption.

Le Bresil est riche, mais il reste très inegalitaire. Le systeme de bus est le plus cher d’Amerique du Sud pourtant il est de loin le moins bons. Plusieurs fois j’ai préféré marcher une demi heure avec mon accordeon plutot que d’attendre une demi heure et de me retrouver dans un bus ou il me sera impossible d’en sortir sans abimer ma house d’accordéon et sans bousculer les personnes agées.

Quand je suis hebergé loin du centre ville, je prefere rester à la maison plutot que jouer dans la rue. J’aime jouer un peu de musique mais prendre le bus me decourage et me rend nerveux, ce qui n’est pas bon pour jouer. Plusieurs fois, j’ai eu l’impression de jouer à la loterie en attendant mon bus numero 253, et avoir l’impression de perdre a chaque fois avant de gagner apres 1 heure d’attente. Ensuite il faut etre pret pour le sprint avec mon accordeon sur le dos pour rentrer dans le bus tant qu’íl y a de la place.

Manaus, entre 5 etoiles et autostop

Pendant mon sejour a Manaus, je passerai 10 jours en compagnie de Cristina (rencontrée en Equateur). Elle a réservé l’hotel le plus cher de Manaus. J’arriverai donc dans l’hotel avec mon sac a dos troué, mon pantalon en mauvaise état apres avoir gagné une cinquantaine de reais (17euros) dans la rue pour dormir dans une chambre a  1 000 reais (350euros) la nuit (avec petit dej’ a volonté tout de meme). A ce prix, je n’ose meme pas dormir, j ai envie de profiter de toutes les activités de l’hotel (piscine, tir a l’arc, jeux de societé…), et de tout manger le buffet du petit dejeuner. Cependant, les hotel 5 etoiles ne sont pas fait pour moi. Ils n’ont pas de personalité et je ne dors pas si bien que ca puisque je ne cesse de voir le gaspillage d’argent, la surconsommation inutile de nourriture, d’electricité de surpropreté… alors que ca ne rend pas plus heureux. La plupart comme Cristina sont assez habitué à ce luxe inutile. Heureusement Cristina connait les bons plans pour dormir dans les hotel 5 etoiles en payant seulement 400 reais.

http://www.tropicalmanaus.com.br/photo-gallery/index.cfm

Alors qu’elle avait prévu de rester 10 nuits dans cette hotel de luxe, je l’inviterai a voyager en stop et a dormir chez l’inconnu.

Apres un bus de ville, nous embarquerons gratuitement sur un bateau pour traverser l’Amazone. Nous en profiterons pour observer la rencontres des eaux du Rio Negro avec ceux de l’Amzone. Des eaux ayant des temperatures diferentes et ne se melangeant pas pendant plusieurs kilometres. Sur le bateau, nous toquerons a la porte des voitures pour demander si quelqu un peut nous aider a aller jusqu’a Careiro. Et finalement on rencontrera quelqu’un parlant espagnol et un peu anglais qui nous emmenera jusqu’a Manakiri ou ils possedent des piscines de tambaqui et pirarucu (poissons délicieux d’Amazonie), des orangers et des arbres d’Acai.

Nous resterons une nuit chez lui, puis la journée suivante nous rencontrerons un pecheur qui nous permettra de gouter au Jacaray (crocodile) et du piranhia !

Voyager en stop et dormir chez l’habitant fut assez facile. Il faut jute discuter avec les locaux. De meme voyager dans les petits villages fut plus interessants qu’un voyage stressant dans le systeme de bus de Manaus ou a part le centre ville, il n’y a rien d’interessant à voir.

Cependant, dormir dans des petites maisons de pecheur au bord de l’amazone n’est pas aussi comfortable qu’un hotel. Il faut accepter de dormir au sol ou au mieux dans un lit au matelas qui a fait son temps et de supporter la chaleur et les moustiques. Le matin, pas de petit dej a volonté, on se contente alors du pain et d’un peu de café.

Seul, j’aurais continuer de chercher un bateau pour m’aventurer un peu plus loin dans l’Amazonie pour rencontrer les indigenes.  Il n’est pas indispensable de prendre un tour si on parle un peu portugais, les Bresiliens aiment aider les voyageurs.

Voyage sur l’Amazonie

Apres 2 semaines a Manaus, où j ai pu améliorer mon portugais je prendrais un bateau jusqu’a Santarem pour 2 jours de voyages et 100 reais. Un Voyage assez ennuyeux ou le décors reste le meme. Cependant on peut toujours faire quelques rencontres avec les Bresiliens

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Brésil, la richesse de l’Eglise dans le pays le plus chrétien du monde

En arrivant à Santarem, je ne savais pas ou j allais dormir. En discutant avec les malucos (hippies bresiliens), on me parlera d’une communauté ou on peut dormir pour 3 euros la nuit.

Toutefois en jouant de l’accordeon avec le mot “Donne cours de francais, anglais, cuisine francaise gratuit, si vous m’heberger ou m’offrer un repas”, apres une heure un pretre d’eglise m’invitera dans sa maison afin d’apprendre l’anglais. Pendant 4 jours en compagnie du pretre, qui semble etre en manque d’amis malgré le succes de ces messes, j’aurais une vie de prince et on se deplacera chaque fois en taxi et mangerons dans des restaurants plutot chers,… et je n’enseignerait jamais un mot d’anglais

Au Bresil, l’Eglise a beaucoup d’argent. Chaque jour les eglises sont pleines. Lors de ma nuit a Manaquiri, l’Eglise vendait ses diners au encheres et réussissait à vendre ses plats 3 fois plus cher que le prix normal. Quelques jours plus tard, alors que je ne savais pas ou dormir, en allant a l’Eglise le pretre me paiera une nuit d’hotel.

La cérémonie Ayahuasca

De Santarem, je rejoindrai Alter-do-Chao a 30km en taxi au frais du pretre. Via Couchsurfing, une communauté m’a invité chez elle, cependant je dois écouter les esprits de la nature pour arrivé chez elle ! En parlant a plusieurs personnes, finalement je réussirai à rencontrer des francais qui sont voisins de la communauté Terramor, une communauté un peu perdue dans la foret. Je resterai 10 jours en compagnie d’un Irlandais et d’une Colombienne dans un vrai paradis. De Jolie petite cabane traditionnelle ou avec une vue splendide sur la jungle et les singes qui se promenent a l’heure du petit dejeuner. Un site à 100 reais la nuit, mais en échange d’un peu de travail chaque jour, je peux rester gratuitement.

10 jours ou je béneficiera d’ondes extremement positives avant de m’aventurer pendant 2500km en stop jusqu’a la cote atlantique.

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Avant la session de stop, j’aurais l’opportunité de faire une cérémonie Ayahuasca, une cérémonie spirituelle traditionnelle d’Amerique du Sud. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ayahuasca

J’aurais la chance de partager cette experience avec 2 autres francais.

Apres une explication des regles et de ce qui peut se passer durant la ceremonie, nous prendrons chacun un petit verre de la boisson. Allongé dans un hamac, en écoutant la musique, mes pensées commencent à s’envoler. L’experience peut etre comparée a celle d’un rêve où l’on a conscience de tout et ou on se souvient de tout.

Apres 1h30, je reprendrai un autre petit verre.

Pendant 5 heures, mon esprit voyagera. 5heures ou j’aurai l’impression de vivre une dizaine de journées diferentes, ou j’aurais à la fois voyagé dans l’espace et dans le temps. Un voyage spirituel ou j’ai revu mes premiers pas dans mon voyage autour du monde mais où j’ai egalement eu l’impression de voir mon retour en France. Un voyage qui m’a egalement permi de voir ma vie a travers les yeux d’autres personnes ou a travers ceux d’un arbre qui m’ecoute jouer de la musique dans la rue. Une experience spirituelle très intense qui m’a permi de comprendre que l’etre humain est comme une plante. Certe a travers le voyage je cherche a acquerir de nouvelles connaissances, a gagner de la hauteur, mais je ne dois pas oublier qu’il est importante de penser à ses racines. En effet, j’ai eu le sentiment d’être une plante déracinée et que je dois commencer à retrouver mes racines et rentrer en France et cesser de toujours vouloir grandir.

Une céremonie Ayahuasca ne doit pas etre comparée à une drogue car l’on ne ressent pas de plaisir mais c’est plutot comme  une université ou une rencontre avec un psychologue. En se souvenant de ce rêve eveillé, on peut l’analyser pour ainsi savoir ce que notre subconscient a besoin pour atteindre le bonheur. Prendre une thé d’Ayahuasca, c’est comme se regarder dans un miroir. Cependant nous ne voyons pas la partie physique, mais son intérieur. Certaine personne peuvent par consequente souffrir de depression.

Quand on voyage seul avec peu d’argent,  on réalise deja une introspection de soi, par consequent je n’ai pas eu peur, je n’ai pas été surpris de ce que j’ai pu vivre.

Malgré ce que l’on peut trouver sur internet, je recommanderai vivement a tous de faire une cérémonie ayahuasca si vous aller en Amazonie. En quelques heures, vous pouvez apprendre tellement sur vous ! Il est possible de réaliser cette cérémonie a Barcelone a Communindios.

Merci à la Chakruna (plante contenant la subsante hallucinogene DMT) et a l’Ayahuasca qui permet de transformer la DMT en une cérémonie instructive.

Apres une journée de repos pour me remettre de ce voyage spirituel où en quelques heures on a l’impression d’avoir revue une partie de sa vie et de son futur, je partirai pour une nouvelle aventure.

Pendant que Julien Voyage en stop dans le desert australien, je partirai moi aussi pour des milliers de kilometres sur des pistes de sables au milieu de l’Amazonie.

Commentaire(s) (4)

Hello,

Sympa cet article.
Ton expérience concernant la cérémonie Ayahuasca est très intéressante, aussi bien la description que ton ressenti.

Tchoo !

Avant de décider de voyager il faut analyser ta situation financière et avoir des informations sur le pays en générale sa langue son Economie ses habitants. Prendre le risque de voyager sans avoir un budget suffisant peut nous permet de vivre des avantages mystérieuses et dangereuses. Faire des stop n’est pas toujours assuré surtout si tu parles pas leurs langues pour se comprendre. De plus tu ne vas pas toujours trouver l’acceptabilité par les gens pour t’aider. Mais on va rien perdre si on essaye.

Bonne remarque. Meme si le stop n avait pas marché et si l hospitalité n etait pas bonne, j avais quand meme des economies personnelles quelques parts et des amis sur qui compter, cependant pour vivre de grandes choses, c est toujours interessant de se mettre des obstacles. C est dans la difficulté que l on devient fort.

Cette expérience que tu as vécu grâce, n’ayons pas peur d’employer le mot, à une drogue hallucinogène est surprenante. Il faut un certain courage pour l’oser.
Mais bon, du courage tu en as, alors là il n’y a pas de doute.
Ce qui est intéressant, c’est quand tu expliques que lors de ce « déracinement », tu as eu des « visions » qui s’imprégnaient en toi, et que tu ressentais le besoin (comme un appel) de retourner Chez Toi et donc de retrouver, enfin, tes racines…..
Impressionnant.

Bon courage pour la suite et pour l’Afrique.

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