Australie : Du stop dans le désert, ou 24 heures d’attente dans une station-service

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Publié par Froggy | Classé dans Océanie | Publié le 14-07-2013

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Cimg3533_P1160381Alice Springs, 28 Novembre 2012. Notre petite virée en voiture/camping-car est terminée. Après avoir découvert les paysages incroyables du Centre Rouge de l’Australie, après avoir vu le célèbre monolithe d’Uluru et autres montagnes et canyons de la région, nous voilà sur le point de quitter le désert pour retourner vers des régions moins hostiles. Notre destination : Adélaïde d’abord, et puis Melbourne, dans le sud de l’Australie.

Avec Corentin nous avons décidé de faire cette dernière partie du road-trip en autostop, pour changer un peu, mais aussi parce que nous voulons économiser notre argent. Pour Corentin, ça sera une toute première expérience d’autostop. Et après lui avoir raconté mes aventures en stop à travers le monde il est plus que motivé pour ‘rejoindre’ l’aventure et se lancer lui aussi, pouce tendu, sur les routes australiennes !

Il est déjà tard quand nous rentrons à Alice Springs et rendons la voiture de location, nous commencerons donc le stop demain matin. Ce soir, nous allons dormir dehors. Malgré toutes les recommandations pour ne pas dormir dehors à Alice Springs, ville dite dangereuse, malgré toutes les histoires qu’on nous a raconté concernant cette ville peuplée d’aborigènes alcoolisés, nous allons dormir dehors ce soir. Dehors oui, mais pas dans le centre-ville. Nous marcherons une petite heure pour arriver en périphérie de cette ville peu accueillante dans laquelle nous ne souhaitons pas passer une journée de plus. Nous prenons la direction du sud, longeons la route principale, la Stuart Highway, et installons notre campement dans le lit d’une rivière asséchée à 100 mètres de la route. Ainsi nous serons prêts demain matin à la première heure pour prendre la route.

Le lit de la rivière est très large, peut-être 30 mètres de large pour 2 mètres de profondeur. A cause de la saison (saison sèche, quasiment aucune pluie pendant des mois) et à cause de l’extrême chaleur, constante, il n’y a pas un seul filet d’eau qui coule ici-bas, même pas une goutte d’eau stagnante, rien. Des arbres ont poussés dans le lit de la rivière, nous nous installerons à l’abri des regards entre 2 bosquets d’arbres, matelas de sol posés sur le fond sableux de la rivière, quelques bouteilles d’eau bien remplies pour ne pas mourir de soif, un peu de crème anti-moustique, et nous nous endormons tant bien que mal sous les millions d’étoiles qui décorent la voute céleste.

Cinq heures du matin, le réveil sonne. Il fait encore chaud, très chaud, la température n’a pas beaucoup chuté pendant la nuit. Une demi-bouteille d’eau vidée sur la tête en guise de toilette matinale, l’autre moitié engloutie en quelques minutes accompagnée de quelques sandwich au fromage et à la confiture, le petit déjeuner est pris. Nous rangeons les affaires. Le jour commence à se lever, il fait beau, tellement beau, c’est agréable. Nous devons être prêt à 6 heures et attendre sur le bord de la route pour rencontrer Erwan, qui sera notre premier conducteur de la journée. En effet nous avons déjà arrangé notre premier lift grâce à Erwan, un Français vivant à Alice Springs qui doit, pour son travail, faire un bout de route dans la même direction que nous, vers le sud.

Erwan est guide touristique dans la région d’Uluru, il se rend là-bas toutes les semaines avec son mini-bus, accompagné de petits groupes de touristes avec qui il organise ses tours à la demande. Il m’avait dit un jour sur Facebook : « Si un jour tu passes à Alice Springs, fais moi signe ! » C’est fait ! Ce matin Erwan quitte Alice Springs très tôt pour aller chercher son groupe à l’aéroport d’Uluru. Le mini-bus étant vide sur la première partie du voyage, il peut nous emmener, Corentin et moi, jusqu’à la station service d’Erldunda à 200km. Merci Erwan !

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Erldunda est une tout petite station-service au croisement de 2 routes en plein milieu du désert. A 200 km au nord, il y a Alice Springs, à 300 km à l’ouest il y a Uluru, et au sud, à plus de 1300 km, il y a Adélaïde, notre destination.

La station-service fait aussi office de terrain de camping, bon à savoir, juste au cas où l’on aurait besoin de passer la nuit là…

Arrivés très tôt à Erldunda, nous commencerons le stop sans attendre. Neuf heure du matin, nous sommes à nos postes : Corentin est positionné sur la route, pouce levé, casquette, crème et lunettes de soleil, faisant des signes aux quelques véhicules qui tracent leur chemin sans s’arrêter à la station. Moi, j’attends dans la station-service, entre les pompes à essence et la porte d’entrée du magasin, guettant l’arrivée de nouveaux véhicules et dégoupillant mon plus beau sourire et mon plus bel anglais à chaque nouveau conducteur.

Il y a un peu de passage, au moins plusieurs voitures toutes les heures, c’est encourageant. Mais le problème c’est que presque toutes se dirigent vers Uluru. Les quelques rares véhicules qui prennent la route du sud n’ont souvent pas assez de place pour 2 passagers supplémentaires, ou alors ils refusent pour diverses raisons. Les heures passent, nous mourrons de chaud, buvons et buvons encore cette eau « non-potable » qui est la seule qu’on ait à disposition, remplissons nos bouteilles de nombreuses fois, prenons des petites pauses pour manger, mais sans jamais laisser un véhicule s’en aller avant d’avoir parlé à son conducteur, jamais ! Les chances d’être pris en stop sont si rares qu’il ne faut pas en rater une seule.

Nous aurons un espoir avec ce duo de backpackers allemands, nous proposant d’abord chaleureusement un lift, puis quelques minutes plus tard nous indiquant qu’il va falloir participer aux frais d’essence, ce que nous acceptons, jusqu’à ce qu’ils nous donnent le prix du trajet jusqu’à Adélaïde : 60$ chacun, c’est une blague ! Nous leur proposons de payer 60$ à deux, ou encore d’attendre d’être à Adélaïde pour savoir exactement combien de litres d’essence ont été consommés. Ils hésitent, ils discutent, et finalement refusent. Il semble que l’un des 2 n’avait aucune envie de prendre des autostoppeurs et que le seul moyen de le faire changer d’avis était d’en tirer du profit. C’est une arnaque, nous n’irons pas !

Ils s’en vont, nous ne regrettons pas. Nous reprenons nos positions. Cela fait maintenant plus de 5 heures que nous sommes ici. C’est beaucoup et ca n’est pas beaucoup en même temps, nous avons tout notre temps.

Les heures défilent, les véhicules passent sans s’arrêter. Ceux qui font une étape à la station-service ne peuvent pas nous prendre, toujours la même rengaine, pourquoi faut-il qu’ils aillent tous à Uluru ? Pourquoi personne ne descend vers le sud ?

Il y a ces Australiens désolés qui aimeraient nous aider mais qui n’ont pas la place, il y a ces couples de petits vieux qui auraient la place de nous faire monter dans leur énorme voiture climatisée mais qui ne sont pas désolés pour un sous. Il y a surtout tous ceux qui partent vers l’ouest. Il y a aussi ces quelques véhicules qui nous proposent un lift pour une personne seulement, faute de place. D’abord, nous refusons, et puis parfois nous hésitons, mais non, non, nous voulons rester ensemble, c’est plus difficile, tant pis, mais nous voulons voyager ensemble pour ces derniers jours de road-trip.

La journée passe, fin d’après-midi, les véhicules n’arrivent plus qu’au compte-goutte. Ca y est, nous sommes ‘ce soir’, le soleil se couche bientôt et emporte avec lui tout espoir d’être pris en stop aujourd’hui. Nous resterons jusqu’au dernier moment, jusqu’à la dernière voiture, en vain. Nous voilà bon pour aller poser la tente sur le petit terrain de camping situé juste derrière la station-service. Moi, j’étais plutôt partant pour camper dehors, à l’arrache, et économiser 10$. Corentin saura me convaincre de passer la nuit au camping après avoir discuté avec le gérant qui nous offre un argument plus que convaincant : la piscine !

C’est parti, nous montons la tente sur ce petit espace de gazon mal entretenu, nous disons bonjour aux voisins de tente, les seuls du camping, avec qui nous partagerons le barbecue du diner, quelques restes de légumes, du pain et du fromage, et puis enfin arrive la récompense après toute cette attente, toute cette énergie dépensée à questionner, négocier, expliquer, raconter, supplier… enfin le réconfort après tant d’heures passées à transpirer au soleil… Nous sautons dans la piscine, sous les arbres, sous les étoiles, sous le vent qui se lève et fait trembler les branches qui nous surplombent, que c’est agréable, un bain ! De l’eau fraiche !

Nuit agitée sous une mini-tempête, des rafales de vent secouent la tente. Au loin, tout autour de nous sur la ligne d’horizon, nous apercevons les lueurs des orages qui pètent de tous les côtés, des éclairs illuminent le ciel à 360°, partout autour de nous, mais jamais sur nous. Pas un bruit, pas une goute d’eau, seulement des milliers de lueurs qui s’abattent sans fin sur l’horizon. Impressionnant, mais sans danger.

Le matin suivant est propice à l’autostop : nous n’avons rien d’autre à faire et n’avons pas l’intention de rester ici ! Nous attaquons tôt après le petit déjeuner. Les voitures commencent à arriver. Une heure passe, puis une deuxième, et puis… ça y est, après plus de 24 heures passé à la station d’Erldunda, nous avons enfin trouvé notre lift !

Il s’agit de 2 techniciens travaillant dans les mines d’opale du côté de Coober Pedy. Nous parcourrons ensemble les 500 km qui nous séparent de cette ville-étape, capitale mondiale de l’opale.

Coober Pedy est une toute petite ville de 1700 habitants isolée au milieu du désert. C’est une ville minière qui existe seulement à cause des grandes quantités d’opale enfouies dans le sol de toute la région. Il y fait tellement chaud l’été qu’une partie de la population vie dans les anciennes mines souterraines à l’abri du soleil et de la chaleur. La température moyenne en décembre est de 35°C avec de pics à plus de 45°C. Le tourisme s’est développé autour de l’opale et de ces étranges habitations souterraines.

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Les mines d’opale à ciel ouvert, sur le route de Coober Pedy

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Nous sommes déposés à la station-essence légèrement en retrait de la ville. La petite marche de 30 minutes pour rejoindre le centre-vile et trouver un terrain de camping nous épuise. Sacs-à-dos, nourriture et bouteilles d’eau, tente, nous sommes chargés comme des mules sous ce soleil d’enfer. Nous découvrons une sorte de ville fantôme dans laquelle nous ne croisons personne si ce n’est quelques aborigènes alcoolisés vivant dans la rue, nous découvrons la rue principale, unique rue où se côtoient des bâtiments couverts de poussière et des petites dunes orange, anciennes mines aujourd’hui reconvertis en habitations et en hôtels.  La route, le sol, les trottoirs, les arbres, les toitures, les voitures, tout, absolument tout est recouvert de poussière rouge-orangée, donnant à cette ville l’allure d’une base martienne récemment colonisée par les humains. Des anciennes machines de minage-forage abandonnées ici et là ne font que renforcer cette impression étrange d’avoir débarqué sur une autre planète. Et c’est sans parler des répliques grandeur-nature de vaisseaux de Star Wars garés le long de la route !

Pour rajouter à l’ambiance exotique du lieu nous aurons aussi droit à un début de tempête de sable en visitant la ville. En fait plutôt une tempête de poussière, des rafales de vent brulantes chargées de poussière rouge. L’orage semble approcher, après avoir fait quelques courses au mini-supermarché du coin nous fonçons nous réfugier au camping alors que la pluie s’abat déjà sur nous.

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Arrivée à Coober Pedy, à la recherche d’un endroit pour dormir

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Le camping n’est pas trop cher mais propose lui aussi une petite piscine, couverte, où nous passerons une partie de la soirée. L’eau est fraiche, presque froide même comparée à la fournaise à l’extérieur. La tempête et la pluie s’intensifiant au long de la soirée nous pourrons apprécier une légère chute de température, mais nous serons aussi obligés de dormir dans la salle TV du camping, une sorte de yourte où nous pourrons nous abriter toute la nuit. En effet l’orage est maintenant tellement fort qu’ils nous est impossible de camper, une pluie digne d’une mousson et du vent à en faire tomber les branches des arbres, nous ne nous risquons pas à dormir dans la tente cette nuit ! Nous apprenons par la même occasion que les locaux n’avaient pas vu une goute de pluie depuis 2 mois, nous sommes arrivés juste à temps pour la tempête !

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Coober Pedy, ville fantôme recouverte de poussière orange, étrange atmosphère…

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Un vieux bus transformé en machine de carrière et puis abandonné ici depuis des décennies

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Coober Pedy, capitale mondiale de l’opale

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Rencontre avec des Aborigènes sans-abris. Comme souvent ils sont alcoolisés, mais très sympas, c’est eux qui nous demandent de prendre des photos pour ensuite les regarder sur le petit écran de l’appareil. Fou-rires sincères, et nombreux « I love you! » quand nous leurs disons au revoir.

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Cette femme aborigène est complètement dévastée par l’alcool, presque incapable de parler ni de tenir debout. Une scène malheureusement trop banale en Australie.

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Un… vaisseau spatial abandonné ! Mais sur quelle planète avons nous atterris !?

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L’entrée d’une boutique construite dans une ancienne mine « enterrée » sous la dune

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En route pour Adélaïde !

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Cimg3547Le lendemain, nous sommes de nouveau sur la route. Une demi-journée d’attente à la station-service de Coober Pedy et c’est un couple de backpackers français qui nous propose un lift vers le sud, à seulement 200km d’Adélaïde. Comme eux non plus n’ont pas beaucoup d’argent nous partagerons les frais d’essence, environ 20$ par personne, c’est honnête. Plus un pack de bière offert ! Nous passerons la nuit tous les 4 à camper sur une aire de repos avant de reprendre la route le lendemain. Enfin, un dernier lift dans la minuscule voiture d’un Australien très sympa nous emmènera jusqu’en plein centre-ville d’Adélaïde. Nous sommes arrivés ! Après 1500 km de désert depuis Alice Springs, 3 jours et demi sont passés et en tout plus 30 heures d’attente pour monter dans des véhicules. Quel bonheur d’être arrivé ! Quel plaisir de retrouver la civilisation !

Rapidement, les souvenirs me reviennent, c’est en effet la deuxième fois que je visite Adélaïde, ville qui fût, 8 mois plus tôt, la ligne d’arrivée de mon voyage à vélo.

Je suis content de me retrouver en terrain connu, ici j’ai mes repères, je sais où dormir, où camper, où faire des courses pas cher et dans quel restaurant manger pour 3 fois rien ! Je connais ces rues, ces ruelles, cette rivière, ces parcs et cette bibliothèque, ce muséum, ou encore ce stade où j’avais passé de nombreuses nuits dans les gradins avec mon camarade de vélo Matt ! Ah souvenirs, souvenirs… C’était le bon temps, c’était le temps du voyage à bicyclette, le temps où je découvrais l’Australie avec l’enthousiasme du pionnier et la naïveté de l’ignorant.

Me revoilà à Adélaïde cette fois en été, en plein mois de décembre, les décorations de Noël dans les rues, un énorme Père Noël en plastique accroché sur l’un des mur de la rue piétonne principale, des guirlandes, des boules lumineuses, c’est joli, mais en même temps ca n’a aucun sens, Noël en plein été, sérieusement, quelle drôle d’idée !

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Ca y est nous sommes à Adélaide après 1500km de stop depuis Alice Springs, heureux d’être arrivés !

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Et en plus, c’est Noël ! (enfin c’est bientôt Noël)

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Camping sauvage dans les parcs d’Adélaide, les toilettes publics ne sont jamais très loin et la douche est en option !

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Je retourne au centre aquatique qui m’avait fait tant de bien à la fin de mon voyage à vélo, qui avait été une vraie délivrance après tant d’efforts. J’emmène Corentin avec moi cette fois, une journée entière à sauter du spa au sauna, du sauna à la piscine et de la piscine au spa. C’est agréable, mais ça n’a pas la même saveur qu’en hiver, et surtout pas autant de saveur qu’après 2000 km de vélo. Souvenirs, nostalgie, déjà oui! et surtout une compréhension encore plus grande du lien entre l’effort fourni et le plaisir du réconfort qui s’en suit.

Nous retrouvons Karl, notre ex-camarade de voyage japonais, qui lui aussi est arrivé à Adélaïde en stop, mais beaucoup plus rapidement que nous, après seulement un lift et à peine 2 jours sur la route ! Nous partageons ensemble une dernière pizza au restaurant, nous lui disons au revoir et le laissons à ses recherches de travail. Corentin et moi reprenons la route jusqu’à Melbourne, dernière ligne droite, fin du road-trip. 800 kilomètres parcourus en une journée et 2 véhicules seulement. Le stop semble tellement facile une fois sorti du désert !

Melbourne, retour en terrain connu pour Corentin cette fois, qui a déjà passé quelque temps ici. Découverte d’une ville très européenne, très culturelle, très dynamique, plutôt agréable pour une ville de cette taille. Nous y passerons une dizaine de jours. Fin du voyage pour Corentin, il prend l’avion pour rentrer en France, nous nous donnons rendez-vous dans un an au Japon, ou ailleurs, qui sait ! Quant à moi, je continu, mais où ? Mon pseudo-plan-boulot soit disant « très sérieux » à proximité de Melbourne tombe à l’eau après plus de 2 mois d’espoir et de quasi-certitude. Tout est chamboulé, je suis furieux après mon pseudo-manager qui m’avait promis ce poste et confirmé et reconfirmé. Je découvre avec naïveté que je n’étais qu’un nom sur une liste d’attente, un bouche-trou à qui on fait espérer un job pendant des semaines pour le garder prêt à intervenir en cas de besoin, une putain de roue de secours. J’écris un e-mail à ce manager dont il se souviendra.

En attendant je n’ai toujours pas de boulot, que faire, où aller ? Quelques idées en tête, mais rien de concret, beaucoup de recherches, encore et encore, sans résultat. C’est finalement le coup de téléphone de Uri, un ami espagnol ancien collègue de travail à Cairns, qui m’apportera une solution, une petite lueur d’espoir : C’est Byron Bay, c’est les pédicabs, c’est Noël dans 2 semaines, c’est la saison haute, le pic touristique et l’argent facile pendant les quelques semaines qui arrivent ! Je ne peux pas rater une occasion pareille, pas dans ma situation financière, pas dans le vide sidéral de mes recherches de boulot. C’est décidé, je m’envole dans 2 jours et j’irai passer Noël à Byron Bay !

Quelques photos de Melbourne, en vrac :

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Merci pour les chaussures Coco ;-) Et à bientôt j’espère pour un nouveau road-trip quelque part dans le monde !

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Commentaire(s) (8)

Et voilà, malgré un épisode, après-tout assez banal, de cette partie de stop à deux, la façon que tu présentes le sujet nous accroche encore une fois.
Nous avons à chaque fois un mini roman, bien construit, à lire.
Les photos ne sont pas à négliger et ces pauvres aborigènes ne nous laissent pas indifférents. Que de dégâts derrière la modernité des « hommes blancs ». Comme d’habitude, on attend la suite de ton aventure

Salut Julien!
Ca fait plaisir de lire ca, bien ecrit. Je me rappelle ces premiers 200Km ensemble. Ou te trouves tu maintenant? Juste un detail: Alice Springs n’est pas si mal que ca…
Erwan

Salut Erwan, je suis à Darwin depuis 3 mois, je gagne encore un peu d’argent avant de quitter l’Australie définitivement pour repartir voyager.

C’est vrai que je ne suis pas resté assez longtemps à Alice Springs pour pouvoir juger, mais je dois avouer que la première impression n’a pas été convaincante (pour moi comme pour mes amis), et puis on nous a raconté beaucoup de choses sur l’insécurité et sur les aborigènes à AS (vraies ou fausses, on ne sait pas, surement une grosse partie de ragots et un petit peu de vrai comme souvent…). Ceci dit nous avons rencontré des gens très sympa dans cette ville, notamment ce couple d’Australiens qui nous ont invités à dormir chez eux et avec qui on a passé un très bon moment.

Je tiens à rajouter, pour les lecteurs, que si vous avez l’intention de voyager en Australie et d’aller visiter la région d’Alice Springs (Uluru-Ayers Rock, etc.), si vous cherchez un tour et un guide pour découvrir cette région n’hésitez pas à contacter Erwan Hebert (http://www.centrerougeaustralie.net/), guide francais travaillant à Alice Springs depuis des années, connaissant parfaitement son sujet et proposant des tours en francais ou en anglais.

Début, attente, fin, nostalgie, retrouvailles, re-fin, re-début… c’est bon!

très joli voyage, tu as beaucoup de chance !

C’est passionnant mais c’est assez triste de voir les aborigènes dans cette misère en comparaison avec les habitants des grande villes… Ceci dit vos photos sont super !

Tombée par hasard sur le blog, ce fut un plaisir de lire ce carnet de route, me trouvant également en Australie. Étant une fille je ne me risque pas de faire du stop toute seule mais l’aventure en vélo est bien tentante :)

Je bosse sur derby, entre Broome et Darwin pour le moment et que dire : plus on monte, plus on est phase à ce phénomène des aborigènes (même si la plupart d’entre eux sont adorables :) ) sont bourrés toute la journée. Triste a voir.

N’hésitez pas a me contacter si t’es toujours dans le coin :)

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