La cueillette de pommes en Australie : Apple-picking in Australia

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Publié par Froggy | Classé dans Océanie | Publié le 22-04-2012

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P1140533Ou comment vivre pleinement ce qu’on appelle le Visa-Vacances-Travail (Working Holiday Visa) !

La ballade en vélo est terminée et il est temps maintenant de commencer à mettre de l’argent de coté. Pour la première fois depuis le début de ce tour du monde je vais avoir un travail régulier pendant plusieurs semaines : la cueillette de pommes dans un verger de 25000 arbres.

Le premier jour je rencontrerai mes futurs « collègues », qui deviendrons rapidement mes amis : Wladimir et Martin, Italiens, Amandine, Francaise, Ina, Sud-coréenne, et Matt, Allemand. Il y a aussi dans la ferme un groupe de Francais qui voyagent en van et qui sont arrivés un ou 2 jours avant nous.

Comme eux, nous attendons le début officiel de la saison pour commencer à travailler. Peter, le patron, nous explique que les pommes sont prêtes à cueillir mais qu’il faut attendre les ordres du marché, les clients, pour débuter la cueillette, il faudra donc patienter encore quelques jours.

Mais pas de problème, nous logeons directement dans le verger, gratuitement, sur un mini terrain de camping au bord du lac où nous disposons d’une cuisine avec frigo, d’un four micro-ondes, de plaques de cuisson, mais aussi d’une salle de bain avec douches (eau chaude), toilettes et machine à laver. Grand luxe ! Et le tout complétement gratuit.

Ayant sympathisé avec Wladimir et ses amis, je serai invité à dormir et à loger dans leur grande tente pour toute la durée de mon séjour. Nous partagerons désormais nos repas tous ensemble afin de rendre les choses plus conviviale et de réduire les dépenses en nourriture.

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Vue sur le mont Canobolas et sur les vergers depuis notre terrain de camping dans la ferme.

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Au lieu de quelques jours c’est finalement une semaine que nous passerons dans le verger avant que le travail ne commence. Nous profiterons de ce temps libre et du grand soleil pour aller pêcher, cuisiner de nombreux plats et gateaux et pour faire quelques sorties dans la région.

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P1140506Pendant que Wladimir est à la pêche (très bon pécheur!) je serai chargé de tuer les poissons, les vider, les préparer puis les découper en filets afin de les cuisiner au barbecue, à la poêle ou en papillote.

Grâce à la vieille machine à pain rouillée que j’ai retrouvée au fond d’un débarra et que j’ai remis à neuf j’apprendrai à faire d’abord du simple pain blanc puis je me lancerai dans la conception quotidienne de pains aux herbes ou aux épices, de cakes sucrés et salés, pour le régal de toutes les bouches.

Après quelques jours d’expérimentations et de bons résultats je serai même sollicité pour donner un cours de « boulangerie » à mes collègues Matt et Martin !

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Pendant que Julien est occupé à cuisiner un cake aux fruits confits ou à vider un poisson-chat, Amandine nous prépare de succulentes compotes de pommes et petits plats en tout genre, Martin l’ébéniste nous construit les étagères et plans de travail pour agrandir la cuisine, et Wladimir nous sort des dizaines de poissons quand il n’est pas occupé à cuisiner des « pastas » à l’italienne. Cette semaine sera gastronomique ou ne sera pas !

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Grace aux pommes à volonté que nous offre le verger et grâce à Amandine notre maitre-cuisinière nous mangerons de la compote de pomme presque tous les jours !

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Grâce au verger nous disposons de pommes à volonté et nous en profiterons pour manger de la pomme à toutes les sauces : pommes fraiches dans le muesli au ptit dej, pommes à croquer dans la journée, compote de pommes, confiture de pommes, cakes au pommes, pommes cuites au four…., mais aussi des poires, des mures et des prunes sont disponibles à volonté et gratuitement dans le verger.

Le terrain de camping où nous vivons est un petit paradis où nous passons des vacances gratuites en attendant le début de la cueillette !

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Nos amis les bêtes…

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P1140776Les Francais on trouvé une « redback« , cette petite araignée noire avec une bande rouge sur le dos, et dont morsure est dangereuse voire mortelle.

Ils la gardent dans une petite boite en plastique pour la nourrir avec des mouches, ils sont fous !

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P1140459 Il y a aussi d’énormes « huntsman » dans le vieux bungalow du camping : sa morsure n’est pas trop dangereuse mais elle est très douloureuse parait-il et peut rendre malade pendant plusieurs jours avec des maux de tête et vomissements…

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On fait toujours attention aux serpents quand on marche dans les herbes hautes autour des tentes mais nous n’en avons vu aucun sur la zone de camping ni dans le verger. (En revanche nous en avons croisé quelques uns lors de nos ballades en campagne).

On voit parfois des kangourous roder autour des tentes ou se balader dans les rangées de pommiers. Au loin derrière le lac j’ai pu assister une fois à un « combat de boxe » entre 2 kangourous, très drôle, mais toujours ils déguerpissent en bondissant quand on essaye de les approcher pour prendre une photo. Très craintif le kangourou…

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Nous commencerons à travailler à la fin du mois de février, après une semaine d’attente. Voici comment s’organisent les choses dans le verger :

Nous avons rendez-vous le premier jour à 8h00 avec Rodney, le superviseur. Nous formons des équipes pour nous répartir les tracteurs : entre une et 4 personnes par tracteur. Certains aiment travailler tout seul, d’autres préfèrent être en équipe, ca dépend surtout de l’expérience que l’on a dans la cueillette des pommes.

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Img_5199Pour ma part, je travaillerai avec Wladimir et nous partagerons donc nos rangées de pommiers, notre tracteur et nos escabeaux pour grimper en haut des arbres.

Ensuite on doit choisir si l’on partage ou non les « bins » (les containers de pommes sur la remorque).

Accrochée à l’arrière du tracteur se trouve la remorque, qui contient 2 ou 4 bins. Certains préfèrent remplir leur propre bins tous seuls, d’autres travaillent en équipe et remplissent leurs bins à plusieurs, en commun.

Avec Wladimir nous ferons bins séparées mais comme nous travaillons à la même vitesse cela reviendra au même que si nous les partagions. Et quand l’un de nous 2 est un peu en retard pour finir sa bin alors l’autre vient l’aider afin de ne pas perdre de temps avec le tracteur.

En effet quand les 2 bins (ou les 4 bins) de la remorques sont pleines il faut les emmener au hangar où se trouve le superviseur, qui agrafe une étiquette sur la bin avec notre nom et nous donne un ticket en échange. Ce ticket sera la preuve du nombre de bins que nous avons rempli, si nous devons réclamer en cas de problème sur notre salaire, ce qui arrive fréquemment.

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Voici comment se passe la cueillette :
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Nous commencons généralement la journée entre 7h00 et 8h00, environ une heure après le lever du soleil car il faut attendre que la rosée ait disparue pour cueillir les pommes. Si elles sont mouillées elles s’abimeront trop vite dans le container. C’est aussi pour cela que nous ne pouvons pas cueillir les jours de pluie.

Après un copieux petit déjeuner en admirant le lever de soleil sur le lac, nous rejoignons à pied notre rangée de pommiers dans le verger. Nous travaillons toujours à coté de notre tracteur pour pouvoir déposer les pommes rapidement dans les bins. Nous devons donc régulièrement avancer le tracteur en fonction de notre avancée dans la rangée, pour rester toujours au même niveau.

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Chaque cueilleur dispose d’un gros sac en coton accroché en ventrale qui peut contenir une centaine de pommes environ. Quand le sac est plein il faut aller déposer les pommes délicatement dans la bin, sur la remorque du tracteur. Et quand toutes les bins sont pleines il faut les emmener grâce au tracteur et les déposer au hangar pour recevoir en échange les précieux tickets.

Une bin contient environ 450 kilos de pommes et nous avons compté qu’environ 30 sacs bien remplis sont nécessaires pour remplir la bin à raz bord. Soit environ 3000 pommes par bin.

Notre salaire est fonction du nombre de bins que nous remplissons dans la semaine : chaque bin est payée 30$. Plus on est rapide pour cueillir les pommes et plus le salaire sera élevé. Mais il faut aussi faire attention à ne pas abimer les pommes, toujours les déposer délicatement dans le sac et dans la bin, ne pas conduire le tracteur trop vite pour éviter de faire de la purée et tenter dans la mesure du possible de cueillir les pommes avec la queue (pour éviter qu’elles ne s’abiment trop vite par la suite).

Mais alors combien de temps faut-il pour remplir une bin ? En fonction des pommiers (taillés ou pas), en fonction de la variété de pommes et de leur taille, en fonction de la vitesse de chacun, remplir une bin peut prendre entre une heure et 3 heures.

En général pour les premiers jours de cueillette on est assez lent car on essaye d’obtenir toutes les queues avec les pommes, de travailler parfaitement en évitant de ramasser les pommes abimées ou pas mures, d’éviter de prendre des feuilles avec, etc… Puis quand on s’aperçoit à la fin de la journée qu’on a travaillé 12 heures pour remplir 3 bins (8 dollars de l’heure) on se remet en question et on se dit que s’il manque quelques queues ca n’est pas un drame.

Le plus important est de cueillir vite pour faire un maximum d’argent tout en faisant attention à ne pas abimer les pommes en les ramassant et en les déposant dans la bin. Tant pis s’il manque les queues, tant pis s’il y a des feuilles avec, et tant pis si elles ne sont pas mures.

De toute façon si vous ne travaillez pas correctement ou si vous abimez les pommes sans le vouloir en les cueillant, votre superviseur vous le fera savoir rapidement.

Avec Wladimir nous remplirons chacun entre 4 et 5 bins par jour, pour environ 10 heures de travail. A 30$ la bin cela vous garanti donc un salaire de 15$ de l’heure pour obtenir 150$ à la fin de la journée. Ca n’est pas énorme mais c’était notre moyenne et celle de la plupart des cueilleurs.

Seul un picker se démarquait vraiment du lot : Brent, un Australien d’une trentaine d’années qui fait la cueillette des pommes tous les ans depuis plusieurs années. Très rapide, il rempli tous les jours entre 8 et 10 bins ce qui lui garanti un salaire quotidien de 240 à 300$. Là ca devient vraiment intéressant de cueillir des pommes !

Le hic, le gros hic dans tout ca c’est qu’on ne travaille pas tous les jours, loin de là… En effet, les jours de pluie ne sont pas propices à la cueillette du fait que :
1- c’est très désagréable de travailler sous la pluie
2- les pommes s’abimeront rapidement si elles sont mouillées et c’est donc déconseillé

Et nous avons eu de nombreux jours de pluie en ce mois Février/Mars donc je nombreuses journées off (non travaillées).

P1150131La deuxième raison c’est qu’il faut attendre que les pommes soient murent pour les cueillir (évidemment) et que chaque variété de pomme murit à un rythme différent, l’une après l’autre avec un décalage de plusieurs jours entre chaque variété. Comme nous étions de nombreux pickers dans le verger (d’autres sont arrivés encore après nous) nous allions très vite pour liquider la cueillette d’une variété de pomme, généralement en 3 ou 4 jours. Et du coup nous devions souvent attendre plusieurs jours que la prochaine variété de pomme soit mure…

A cause de toutes ces raisons nous ne travaillions donc pas 6 jours par semaine comme prévu, mais seulement 3 ou 4. Le salaire est donc réduit d’autant à la fin de la semaine.

Mais les journées off ne seront pas perdues pour autant et nous profiterons de tout ce temps libre pour aller pêcher, pour cuisiner encore et encore de nombreux plats et gateaux, pour faire des sorties en vélo, pour aller faire de belles ballades et explorer des grottes souterraines à la lampe torche, admirer des levers de soleil depuis le Mont Canobolas ou encore nous baigner dans cascades et des jacousies naturels ou milieu des bois.

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De gauche à droite : Martin, ébéniste italien germanophone, Aymeric, voyageur francais, Wladimir, ingénieur italien, Victor, champion de France de boxe en titre, Matt, ingénieur allemand, Julien, et Amandine, sapeur-pompier et voyageuse francaise.

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Ces 6 semaines de travail au verger ont souvent eu un air de vacances entre amis au camping avec sorties et ballades quotidiennes ! Il ne faut pas exagérer non plus, on a passé beaucoup de temps à travailler et les journées de travail étaient assez dures, très longues (souvent plus de 10 heures de travail), levés avec le soleil à 6h30 et arrêt du travail au coucher du soleil avec seulement une petite pause-déjeuner de 20 ou 30 minutes à l’ombre sous les pommiers…

Enfin globalement on a bien travaillé mais on s’est aussi bien amusé !

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Ci-dessous voici un petit montage-photo sur la musique de Fun (We are young)… :

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Ma plus grande fierté après ces 5 semaines de cueillette n’est pas d’avoir appris à cueillir des pommes comme une machine mais d’avoir appris à conduire un tracteur !

J’avais appris à conduire une voiture en France, une moto au Cambodge, un quad en Nouvelle-Zélande, et me voici maintenant au volant d’un tracteur en Australie, une pomme dans une main et un levier de vitesse dans l’autre main en chantant Didier Wampas : « Souvent les soirs d’été je m’assoie dans les champs de blé, je ferme doucement les yeux et j’écoute les pommiers chanter [...] Moi aussi si je pouvais j’irais bien jusqu’au Mexique, boire de la téquila avec le commandant Marcos, mais j’ai encore au moins cinq hectares à labourer, alors je remonte sur mon tracteur et je chante pour me donner du coeur… Si j’avaaaiiiis l’portefeeuuuille de Manu Cha-o !!….. »

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La bande des chaussettes jaunes : Wladimir l’Italien, Julien le Francais et Matt l’Allemand.

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Conclusion sur 5 semaines de cueillette de pommes

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(+) J’ai adoré la vie au camping et le fait de vivre en communauté, communauté internationale où tout le monde parle anglais et où j’en ai même oublié mon francais puisque même entre Francais nous parlions anglais la plupart du temps.

(+) J’ai aimé le travail en lui même, la cueillette, car c’est un travail simple qui laisse beaucoup de temps pour réfléchir ou pour discuter avec les collègues. C’est un travail où l’on ne s’ennuie pas car on est occupé 100% du temps et on essaye d’aller vite pour gagner le maximum d’argent.

(+) J’ai adoré conduire un tracteur au milieu des rangées de pommiers en tentant de cueillir au passage les pommes au bout des branches… comme j’essayais autrefois d’attraper le ponpon du haut de mon cheval de bois.

(+) J’ai aimé dévorer des centaines de pommes et toujours les meilleures car c’est moi qui les choisissaient dans l’arbre !

(+) J’ai bien aimé Rodney, le superviseur (dans ses bons jours) quand il sortait des blagues incompréhensibles en rigolant tout seul ou qu’il se lançait dans des monologues passionnés sur le taux de sucre dans les pommes, leurs nuances de couleur et les bons ou mauvais résultats des croisements d’espèces.

(+) J’ai aimé travailler dehors, dans la nature, au soleil et au milieu des arbres, voir des perroquets multicolores voler au dessus de ma tête et observer au loin sur la colline des kangourous sauvages.

(-) Je n’ai pas aimé attendre plusieurs jours à rien faire et parfois perdre mon temps en attendant la fin des pluies ou en attendant que les pommes soient mures.

(-) Je n’ai pas aimé avoir mal (très mal) dans les poignets et dans des mains en me réveillant chaque matin.

(-) Je n’ai pas aimé galérer avec l’escabeau pour passer entre les branches des arbres qui souvent n’étaient pas taillés.

(-) Je n’ai pas aimé Rodney, le superviseur (dans ses mauvais jours) quand il nous engueulait parce qu’on était trop lents à la cueillette ou trop long à la pause déjeuner, et quand il nous faisait perdre du temps à cause de son manque d’organisation.

(-) Je n’ai pas aimé quand la fosse septique du camping a débordé à cause des pluies diluviennes et que nous avons été obligé de réparer la pompe sous la pluie, les pieds dans la merde, et de creuser des tranchées autour des tentes pour évacuer le trop plein d’eau vers le lac.

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Salaire :

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En 5 semaines de travail j’ai gagné 1500$, environ 1200€.

Sur ces 1500$ je n’en toucherai directement que 1300 sur mon compte bancaire, car 13% de taxe sont prélevées sur mon salaire, mais je récupérerai plus tard ces 13% manquant quand je quitterai l’Australie et que j’en ferai la demande sur le site du gouvernement. Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ca que ca fonctionne en Australie !

1500$ en un mois c’est un salaire très faible en Australie, mais c’est mieux que rien ! J’aurai pu gagner beaucoup plus si nous n’avions pas eu autant de pluie, si nous n’avions pas perdu autant de jours à attendre que les pommes soient mures ou encore si j’avais travaillé plus vite.

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Dépenses :

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En 5 semaines j’ai dépensé environ 160$ de nourriture en achetant des produits « discount » au supermarché et en partageant les frais avec toute la bande de cueilleurs. A part le fait d’acheter les produits les moins chers et les promotions spéciales nous ne nous sommes pas privés :

- Petits déjeuners : lait, muesli, pain, confiture, beurre, nutella, miel, biscuits (+ pommes!)
- Pause-déjeuners : pains, thon, fromage, cakes salés ou sucrés fait maison (+ pommes!)
- Diners : riz, pâtes, patates, oeufs, beaucoup de légumes, un peu de viande, poisson du lac, desserts fait maison (+ pommes!)

En partageant les frais à plusieurs et en ayant la chance de pouvoir cuisiner nous même dans une vrai cuisine on peux vraiment se faire plaisir en dépensant très peu d’argent .

160$ en 5 semaines revient à 4,6$ par jour de nourriture par personne (3,6€).

J’ai aussi dépensé 9$ de recharge téléphonique, 15$ de fuel (partage des frais pour les courses et toutes les sorties en voiture), 10$ de bières au pub, et 33$ de dépenses diverses (équipement supplémentaire pour le vélo, bâche pour la tente, cartes postales, etc.). Soit un total de 57$.

Dépenses totales : 160+57 = 217$

En ayant gagné 1500$ j’ai donc mis de coté 1500-217 = 1283$ pour la suite du voyage.

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Quelques chiffres rigolos :

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En 5 semaines de récolte j’ai rempli 50 bins de pommes. Une bin étant égale à 450 kilos de pommes, j’ai ramassé plus de 22 tonnes de pommes.

Si on compte, approximativement, qu’une bin de pommes correspond à 30 sacs biens remplis, et qu’un sac bien rempli contient 100 pommes, alors une bin entière contient 3000 pommes.

50 bins X 3000 pommes = 150000 pommes

J’ai donc cueilli en 5 semaines : 150000 pommes, soit 22 tonnes de fruits à moi tout seul !

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Le tiramisu d’adieu… Merci Wlady !

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Au final, j’ai adoré être picker dans une ferme de pommes et j’espère renouveler l’expérience plus tard en Australie pour cueillir d’autres fruits ou légumes comme des bananes, des mangues ou du raisin, en espérant que l’ambiance sera aussi bonne et que le travail payera un peu plus.

Dans le verger j’ai rencontré Matt, un autre cueilleur allemand qui lui aussi est arrivé à Orange en vélo après s’être fait volé son van à Sydney. En contemplant la carte de l’Australie nous nous plairons à rêver de traverser le désert à vélo…  Après quelques semaines de réflexion et de préparation nous nous lancerons dans ce projet fou : celui de traverser l’outback pour rejoindre Broken Hill puis Adélaïde à plus de 1500km.

Suite au prochain article…

Commentaire(s) (26)

Très bel article, ça fait chaud au coeur. Je n’oublierais jamais ce passage à Orange.

Merci pour la vidéo Julien !!!!

A très bientôt sur la route…

Amandine

On ressent vraiment une ambiance et entente parfaites entre vous pour ce nouvel épisode d’aventure/travail. Les repas que tu faisais avant et qui paraissaient désiquilibrés et peu variés, sont bien loin, à la lecture de ton article, car les menus que tu décris nous font saliver…
Qu’en est-il des produits utilisés pour le traitement des pommes -avant la cueillete- et quels sont les prédateurs de ces fruits (petits ou gros), s’il y en a ?
Nous sommes vraiment pressés de voir la suite de l’aventure, pour cette traversée de désert, en vélo.
Encore une fois il faut être prudent, et encore une fois bon courage.
Nous sommes aussi pressés d’avoir des nouvelles d’Adrien.

Pour le moment Julien publie ses articles.
Ensuite dans environ 10 jours, je publie plusieurs article :
- 14 000 km en autostop en Australie
- Reflexion : vagabond, un art de vivre et non une fuite
- Article photo : Plage en Australie, Wallabys, Great Ocean Road, Koala
- Outback (interieur des terres) en Australie et mon point de vue sur les Aborigenes.
- Mon Australie en chiffres

Le 26 avril je prends l’avion pour l’Argentine et connaitrais la plus longue journee de ma vie : environ 40 heures !

Les produits utilisés pour le traitement des pommes : Le patron passait parfois entre les rangées de pommiers avec un gros tracteur pour pulvériser un produit (surement chimique) qui nous faisait bien tousser si on était à coté.

Pour les prédateurs il y en avait aucun, excepté quelques pommes mangées par les rats/souris, et quelques unes mangées par les oiseaux mais presque rien sur le nombre.
Pas de vers, pas d’insecte, rien… je pense que les produits chimiques utilisés sont efficaces…

Il y a juste le gel qui abimait de nombreuses pommes, mais on devait quand meme les cueillir (pommes destinées à faire du jus de fruit car pas assez belle pour la vente en magasin).

Joli article. On en oublierai presque que tu nous parle de ton boulot mais plutot de tes vaccances avec une belle bande de copain.

Mon boulot au camping était beaucoup moins galere puisque j’avais le beau temps tous les jours et les pieds dans l’eau, et meme la tete pour me raffraichir quand il faisait 40 degrés.
Cependant mes collegues et les clients du camping etaient Australiens ou Américains et apres 5 mois en Australie je n’ai jamais réussi a vraiment sympatisé avec un Australien.
J’aurais sans doute aimé un boulot plus galere mais avec une bonne ambiance meme si tout les fruit-pickers n’ont pas les meme souvenirs que toi.

Quand au salaire, il est un peu le meme que moi.
Je travaillais tous le jours mais a cause de la météo (40 degrés), on ouvrait le waterball a 5 heure de l’aprem’.
Etant donne que j’étais logé gratuitement et avait le diner offert, j’ai eu ensuite des dépenses similaires.

Certes d’un point de vue salaire ce n’est pas énorme mais compte en nombre de jours de voyage gagnés : 5 semaines de travail = 5 mois de voyage !!!

Beaucoup aimeraient pouvoir faire la meme conclusion. Certains gagne 3000 dollars mais a la fin du mois, ils n’ont que 500dollars.

Je considere que notre facon de voyager est un peu un travail. Nous ne gagnons pas d’argent mais nous n’en depensons pas.
Attendre 1 heure a faire du stop pour economiser 20 dollars de bus est un peu comme si le stop devenait un emploi.

Sinon j’adore ton passage
« Grâce à la vieille machine à pain rouillée que j’ai retrouvée au fond d’un débarra et que j’ai remis à neuf j’apprendrai à faire d’abord du simple pain blanc ….  »

Apres avoir vécu quelques semaines en Papouasie par exemple, vivre en Australie en utilisant ce que l’on peut trouver dans les debarras, on peut vivre comme un roi.

Garde la motivation pour écrire les articles.
Ca aurait été dommage de garder ton experience de fruit-picker pour toi. De plus ca rappelera de bons souvenirs a tout ceux qui ont connu les vendanges en France.

J’espere vivre un jour ce genre d’expérience.
Peut-etre en Colombie pour recolter du café… Pas pour le salaire mais pour vivre des moments uniques.

C’est vrai que toutes les expériences de fruit-picking (ou de travail en général) ne sont pas aussi bonnes. Ca dépend surtout des gens avec qui tu travailles, c’est ca le plus important au final.

J’ai eu de la chance je suis tombé avec un groupe de voyageurs vraiment excellents mais si j’avais été avec une bande de soiffards australiens (ou européens comme beaucoup de backpackers y compris francais) qui ne pensent qu’à picoler et à faire la « fete » je n’aurai surement pas pris autant de plaisir…

Quand aux économies d’argent c’est un travail de tous les jours, un travail sur le mental pour savoir exactement ce qu’on doit et ne doit pas dépenser, ou combien de temps on est pret à attendre une voiture en stop, combien de kilomètres on est pret à marcher pour éviter de prendre le taxi ou le bus, etc…

Hello Julien !
Super article. On y sent la joie de vivre que tu as connue pendant ton expérience. C’est clair que c’était des vacances/travail, mais dans un sens, tant mieux ! L’article n’en est que meilleur à lire et on sent que tu garderas ces souvenirs toute ta vie (comme tant d’autres j’imagine).
La vidéo est terrible et la musique colle parfaitement à l’atmosphère de l’article.
Tchoo !

Vous ne vous êtes même pas pinés la ruche au cidre ??? Avec toutes ces pommes il y avait de quoi faire !

Prochain article sur le désert en vélo ???

Super, ça donne envie de te rejoindre et de cueillir des pommes. D’autant que j’adore les pommes!
@+

@Alex: non on ne s’est pas cuité au cidre, malheureusement un bon cidre c’est introuvable en australie, ou alors à 20$ la bouteille peut-etre.

Merci à tous pour vos commentaires.
Je serai absent du blog pendant environ 4 semaines car je vais passer le mois de Mai sur un voilier entre Adelaide et Brisbane, sans internet et plus ou moins coupé du monde.

Adrien a plein d’articles sur l’Australie à mettre en ligne pendant ce temps, et je serai de retour dans un mois environ pour vous parler de vélo et de voilier.

A bientot. Julien

Et maintenant, c’est le voilier !… vous ne ratez rien, les gars ! toutes les occasions sont bonnes, et on peut dire aussi que lorsque vous rentrerez en France vous aurez de nombreuses, nombreuses cordes à votre accordéon et guitare, euh….pardon, à votre arc !

salut les froggies!
je lis de temsp n temps vos aventure, c’ets vraiment interressant de voir qu’on peu voyager avec 8€/jour, cela demistie beaucoup d’idées reçu
J’adore : 5 semaines de travail = 5 mois de voyages !!
finalement que retenez-vous de cette aventure ? vous attendiez-vous à ça? l’idée d’un retour en France d’un travail sédentaire ne vous fait pas un peu peur ? pourriez-vous continuer 10 ans comme ça ?
merci pour votre blog qui me donne beaucoup de plaisir à lire :)

L’aventure est encore loin d etre termine et elle depasse largement nos attentes.
Je n’ai pas peur du retour en France car je le souhaite. Etre nomade a des avantages mais je souhaite avoir une vie sedentaire plus tard pour realiser d’autre projet, d’autre reve qui demande la stabilite.
Avoir un travail sedentaire ne me fait pas peur car c’est moi qui choisirai le travail ou le crerai.

Je peux continuer de vivre toute ma vie comme ca mais je ne le veux pas

Salut Pierre !

Pour ma part, cette aventure n’est plus seulement un voyage mais c’est devenue ma facon de vivre, pour une duree encore indeterminee. Je ne m’attendais pas a cela car je ne m’attendais a rien de particulier, je suis juste parti voyager pour voir le monde et oublier la France pendant un certain temps. Je ne m’attendais pas a ce que ca sure si longtemps mais d’un autre cote je ne suis pas surpris par cette tournure que prend le voyage, comme si au fond de moi, inconsciemment je savais que ca allais durer plus longtemps que prevu…

Le retour en France je n’y pense pas tellement, ca me parait encore loin, quant au futur travail j’ai quelques idees mais rien de vraiment concret, ca sera une autre aventure a ce moment la, a raconter sur le blog : trouver un boulot dans ce beau pays qu’est la France !

Est-il possible de faire du fruit picking pour seulement deux semaines (durée des vacances scolaire en Australie) ? Est ce que tu sais qu’est ce qu’il faut éviter comme fruits ou légumes ?
Merci !

Oui c’est possible, parfois on demande des pickers pour une journee ou 2, parfois pour plusieurs semaines et parfois pour plusieurs mois, ca depend des fruits et de la taille des exploitations.
Et puis si tu veux partir au bout de 2 semaines tu as le droit, bien sur il faut prevenir un peu a l’avance, etre reglo si le patron est reglo.

Dans la ferme de pomme ou j’ai travaille certains sont restes une ou 2 semaines et sont partis pour diverses raisons. Un autre picker ne venait que certains jours de la semaines car il avait d’autres plans boulot les autres jours, etc…

Il parait que les bananes c’est tres dur (lourd), et tous les gros fruits ou legumes comme les pasteques c’est dur et ca fait mal au dos. Les mangues rapportent plus d’argent mais beaucoup de gens sont alergiques et declenchent des plaques rouges sur les bras qui parfois durent a vie. (que j’ai entendu dire…)
Il parait que le raisin c’est facile, l’un des meilleurs fruits pour la cueillette.
Je ne peux te parler que des pommes pour l’instant et ca n’etait pas trop dur, juste fatiguant a la longue, rien de mechant.

Et n’oublie pas qu’il n y a pas seulement la cueillette dans les fermes de fruits/legumes, mais aussi le tri, le nettoyage, l’empaquetage, etc… Des boulots generalement payes a l’heure avec un salaire correct et souvent plus facile (rien a porter sur le dos).

C’est dingue ce manque de respect de votre santé de la part du producteur de pommes!

Vous ne savez pas quel pesticide il a utilisé?

Y a pas de medecine du travail en Australie ?

1500€ contre un cancer …dans 20 ans ?
Ca valait le coup?

Evitez bananes >>> serpents !

Oui et très douloureux et très mauvais pour le dos !

Je vous remercie pour ce partage & vous souhaite un bon courage dans ce que vous faites.

je pense à toi, à vous. vous me manquez
je vous souhaite plein de bonnes choses sur tous les plans

tonight we are young ..and for ever

Victor… Merci pour ton message !

Moi aussi je repense souvent à vous tous… cette ferme et cette cuisine de camping pourrie dans laquelle ont a passé tellement de temps à attendre la fin de la pluie dans la bonne humeur, et toutes ces pommes qu’on a mangé ou qu’on s’est jeté dessus de tracteur à tracteur!

Ah le temps bénit de la cueillette de pommes…

Wouha je suis en pleine recherche pour de fruitpicking
et ton expérience me vend du rêve. …surtout que je suis partie seule… ça me rassure des articles comme le tien…
est il possible d’avoir l’adresse de la ferme où tu as travaillé?

Merci d’avance
Ptichou :-)

Salut,
Je n’ai plus l’adresse de cette ferme mais ca n’est pas très important, il y en a plein dans la région, des fermes de pommes et aussi des vignobles. Il y a également quelques producteurs de fraises ou cerises je crois. C’était à Orange, à l’ouest de Sydney dans le NSW, peut-etre 200 km à l’ouest environ. C’est facile à trouver sur la carte.

Quand tu es là-bas, tu ne te concentres pas sur une seule ferme, il faut faire le tour de TOUTES les fermes du coin pour espérer avoir une réponse positive… Il y a aussi plein d’autres régions à fruits en Australie où tu peux travailler. Tu trouveras plein d’infos sur Google ou dans le « Harvest Guide » (guide des récoltes par saison et par région, avec les adresses et contacts) ici en PDF : https://jobsearch.gov.au/documents/nationalharvestguide.pdf

Bon courage !

bonjours super sejours pourrais tu me donner l’adresse pour la cueilette des pommes et la date pour l’inscription a la cueillette .je le fait en france depuis plusieur annee dans le maine et loire .merci d’avance salut.

Bonjour Bernard,

Je n’ai plus l’adresse de cette ferme mais ca n’est pas très important, il y en a plein dans la région, des vergers et aussi des vignobles. Il y a également quelques producteurs de fraises ou cerises je crois.

C’était dans la ville d’Orange, à environ 200 km à l’ouest de Sydney dans le NSW. C’est facile à trouver sur la carte.

Quand tu es là-bas, tu ne te concentres pas sur une seule ferme, il faut faire le tour de TOUTES les fermes du coin pour espérer avoir une réponse positive… Il y a aussi plein d’autres régions à fruits en Australie où tu peux travailler. Tu trouveras plein d’infos sur Google ou dans le « Harvest Guide » (guide des récoltes par saison et par région, avec les adresses et contacts) ici en PDF : https://jobsearch.gov.au/documents/nationalharvestguide.pdf

La saison de cueillette commençait en Mars je crois, mais ça dépend des régions… Le mieux est d’être sur place un peu avant (vers février, disons) et de commencer les recherches et le démarchage.

Bon courage ! ;-)

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