Bilan « Santé, pharmacie et paludisme » après un an de voyage en Asie

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Publié par Froggy | Classé dans Asie, Autres..., Bon plan | Publié le 08-10-2011

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croix1Pour répondre à beaucoup de questions de voyageurs concernant la trousse à pharmacie idéale pour un voyage en Asie, nous avons décidé d’écrire un article consacré à la santé, aux médicaments et au paludisme en Asie.

Nous aussi, avant de partir, nous nous sommes posé plein de questions pour savoir ce qu’il fallait emmener, ce qui était utile et ce qui ne l’était pas, tout en cherchant à optimiser le poids, le volume et le prix.

Maintenant, après avoir voyagé plus d’un an en Asie (Mongolie, Chine, Népal, Inde, Asie du sud-est et Papouasie-Nouvelle-Guinée) nous avons les idées un peu plus claires sur ce qui est utile et ce qui ne l’est pas. Précisons « dans un voyage de longue durée », car pour un court séjour de quelques semaines les choses seraient surement différentes (pas de temps à perdre à être malade, plus de place dans le sac, éventuellement une trousse plus orientée randonnée, etc.).

Ce que nous allons vous présenter là c’est donc notre bilan personnel, d’après notre expérience sur le terrain, mais n’oubliez pas que nous ne sommes ni médecin, ni pharmacien, et que notre point de vue n’est (peut-être) pas à prendre au pied de la lettre, et qu’il est toujours préférable de multiplier les sources d’information quand on cherche à se faire son propre avis (pour les futurs voyageurs en quête de réponses sur ce sujet…).

« Les Aventures de Froggy » décline toute responsabilité sur d’éventuels problèmes lié à l’interprétation du contenu de cet article !

Qu’avions nous emporté dans le sac en quittant la France ?

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Une petite trousse à pharmacie pré-remplie, achetée chez le Vieux Campeur à Paris, contenant : plusieurs dizaines de pansements de différentes tailles, de la bande élastique (bandage), une mini-paire de ciseaux, des compresses de gaze stériles, un petit flacon d’antiseptique, et plein d’autres petits trucs qu’on a jamais bien su à quoi ca servait !

Nous l’avions complétée en achetant un tube de Biafine, des pastilles d’iode pour rendre l’eau potable, de la crème solaire, des Doliprane, du Tiorfan…

Cette première trousse nous l’avons gardé pendant 3 mois, jusqu’à ce qu’elle soit volée avec le sac-à-dos d’Adrien en Russie. Nous n’avons jamais eu l’occasion d’utiliser ce qu’elle contenait.

Dans les semaines qui ont suivis nous nous sommes facilement refait une nouvelle « trousse à pharmacie » grâce à tout ce que nous ont donné les autres voyageurs rencontrés sur la route, notamment grâce à Julie, Guillaume et Nicolas en Mongolie.

Nous avons ainsi reconstitué une trousse tout-à-fait correcte :
- pansements
- Dompéridone (vomissements, nausées)
- Doliprane (fièvres et maux de tête)
- Smecta (diarrhée)
- Tiorfan (diarrhée aigüe)
- serum physiologique (irritation des yeux)
- pastilles d’iode (pour désinfecter l’eau)
- Malarone et Savarine (traitement anti-paludique)

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Qu’avons-nous utilisé dans cette trousse ?

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- Un pansement
- Quelques Doliprane (contre la fièvre)
- Tous les Smecta et Tiorfan qu’elle contenait (une dizaine de comprimés/sachets)

C’est tout.

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Qu’avons-nous eu besoin d’acheter en plus ?

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- Supplément de médicaments contre les diarrhées (Smecta, Tiorfan, Immodium ou équivalents)
- Antibiotiques pour les problèmes de digestion plus sérieux (Inde, Cambodge, Vietnam, Laos)
- Une crème contre les douleurs articulaires (douleur au genou pendant la marche)

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Ce que nous n’avons jamais utilisé

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Tout le reste, notamment :
- les comprimés anti-palu
- les pastilles pour désinfecter l’eau
- les flacons de sérum physiologique
- les pansements (à part un sur une ampoule mais inefficace)

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En résumé : nos problèmes médicaux et comment on s’est soigné

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Problème : douleur au genou en marchant
Solution : crème anti-douleur achetée en pharmacie

Problème : ampoules aux pieds pendant les randonnées
Solution : les pansements ne tiennent pas longtemps à cause du frottement dans la chaussure. Le mieux est d’éviter les ampoules en portant des grosses chaussettes et des chaussures pas trop « neuves » qui ont eu le temps de s’adapter à la forme du pied, en se lavant les pieds souvent surtout après transpiration et en gardant les pieds au sec dans la chaussure

Problème : diarrhée continue (pendant presque tout le voyage en Asie)
Solution : pas vraiment de solution car l’alimentation est différente en Asie : très peu de viande, de produits laitiers ou de pain, mais beaucoup de riz, d’épices et de piment. Les médecins disent que c’est normal et qu’il n’y a rien à faire. On peut quand même améliorer sa situation en mangeant des choses pas trop épicées, pas trop grasses, et en mangeant un maximum de légumes verts (fibres)

Problème : grosse diarrhée + vomissements après consommation de lait fermenté (Mongolie)
Solution : attendre 1 ou 2 jours que ca passe… et prendre quelques Smecta pour éviter de passer son temps aux toilettes

Problème : gros problèmes de digestion : diarrhée « non contrôlable », maux de ventre, sang dans les scelles (surtout en Inde)
Solution : soigné par antibiotiques achetés en pharmacie, ou donnés/conseillés par d’autres voyageurs (Métronidazole, Zytromax, Tinidazole)
Les Tiorfan sont efficaces seulement pendant le traitement, mais ne détruisent pas le mal définitivement. (Le mal étant un parasite dans le système digestif, une sorte de ver microscopique). Dans ce cas les antibiotiques sont indispensables pour se soigner.

Problème : grosse fatigue + grosse diarrhée + fièvre + vomissements (surtout en Inde)
Solution : rester au lit 1 ou 2 jours + Doliprane ou équivalent (contre la fièvre) + un médicament pour aider à la digestion (que vous fournira le pharmacien du coin), et surtout beaucoup de sommeil.

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Soigner son alimentation pour limiter la prise de médicaments

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Pour tous les problèmes de diarrhée légère ou de digestion en général, les Asiatiques nous ont souvent conseillé de manger :
- des bananes
- du jus de coco
- du curd (sorte de fromage blanc) que l’on trouve partout en Inde
- des feuilles de menthe (jamais testé)

Personnellement je rajouterais : un maximum de LEGUMES VERTS en branches, comme des épinards, très efficace. Et aussi d’éviter les sauces trop grasses, les épices et piments, le café, l’alcool.

Les fromages et yaourt (comme le curd) contiennent plein de bonnes bactéries qui améliorent la « flore intestinale ». C’est un très bon remède. Malheureusement on en trouve très peu en Asie, à part en Inde.

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Voici le nombre de jours et les pays où nous avons été vraiment malade (au point de ne pas aller travailler par exemple). Vous pouvez voir que nous avons été assez peu de fois « très malade » en un an et demi de voyage. Malgré le fait que nous mangions tous les jours de la nourriture locale populaire et consommions l’eau du robinet dans les restaurants.

Tableau_Maladie.

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Comment se protéger des moustiques et du paludisme en Asie ?

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Le paludisme (ou Malaria) tue tous les ans environ 1 million de personnes dans le monde. Le problème est très important en Afrique où sont recensés 90% des cas d’infection et de décès. (source : Institut Pasteur)

En Asie, le paludisme n’est pas un problème si grave que l’on croit même s’il faut toujours faire attention et se protéger des moustiques, EVIDEMMENT !

Dans la pratique (et pour simplifier) on peut différencier 3 zones :
- les zones infestées de moustiques (souvent prêt des points d’eau, dans les forets, etc)
- les zones avec quelques moustiques (un peu comme dans le sud de la France, l’été)
- les zones sans moustiques

Quand on voyage en Inde ou en Asie du sud-est on se retrouve la plupart du temps dans la 2eme zone : quelques moustiques, très peu pendant la journée, une pointe au crépuscule, quelques moustiques la nuit, et parfois une autre pointe à l’aube.

La journée, on a presque jamais besoin de se protéger. Le soir au coucher du soleil on se bat parfois pour éviter de se faire piquer, puis la nuit est souvent calme mais comme vous le savez il suffit d’un moustique pour vous pourrir toute votre nuit !

Les zones vraiment infestées de moustiques sont rares (à moins d’être au milieu de la forêt ou de dormir prêt d’un étang). Dans ce cas, une moustiquaire est quasi-indispensable. Sans moustiquaire vous devrez utiliser de la bombe anti-moustique, de la crème répulsive pour la peau, et porter des vêtements à manches longues autant que possible.

Porter des vêtements à manches longues et/ou une couverture peut paraitre la solution idéale pour se protéger des moustiques, oui mais… quand il fait 30° pendant la nuit et que, même en caleçon, la chaleur vous empêche de dormir, il est juste inimaginable de porter des vêtements longs ou une couverture. (Il faut parfois choisir entre avoir trop chaud et être piqué par les moustiques…). Dans ce cas la crème répulsive pour la peau devient une solution très pratique, associée à des vêtements à manches courtes et légers.

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On ne sait jamais à l’avance si l’endroit où l’on va dormir sera une zone à moustiques ou pas. Généralement les grandes villes sont plus à l’abri mais pas toujours. Généralement les coins de nature sont plus propices aux moustiques mais pas toujours non plus…

Ce qu’il faut savoir, ce qui est le plus important, c’est que partout où il y’a des moustiques, il y a des solutions anti-moustiques. Ca veut dire que partout où vous irez vous trouverez des moyens de protection adaptés et que vous n’avez pas besoin de les acheter à l’avance. Il serait inutile de partir en Asie avec, dans le sac, 3 kilos de protection anti-moustiques. Vous pouvez tout acheter sur place : moustiquaire, spray, crèmes, répulsifs, et même le traitement anti-palu dans certaines pharmacies.

Avoir une moustiquaire avec soit n’est utile que si vous comptez dormir dehors, car si vous dormez en auberge ou chez l’habitant, il y aura déjà une moustiquaire sur votre lit (la plupart du temps). S’il n’y a pas de moustiquaire, si les locaux n’en n’utilisent pas, c’est qu’ils n’en ont pas besoin alors vous n’en n’aurez pas besoin non plus !

Entre les auberges à 2€ la nuit et toutes les fois où nous avons dormi chez l’habitant, nous n’avons pas souvent dormi dehors en Asie. Et quand nous avons dormi dehors c’était (presque) toujours dans des endroits suffisamment frais pour dormir dans le duvet, et dans ce cas là, pas de problème de moustiques.

Il est donc inutile d’avoir sa propre moustiquaire en Asie. Nous en avions une et nous ne l’avons jamais utilisée.

Quant au traitement anti-paludique préventif, nous n’avons jamais rien pris non plus (comme la plupart des voyageurs dans cette région du monde). Pour que ce soit efficace il faudrait le prendre tous les jours, pendant toute la période « à risque », c’est à dire pour nous pendant plus d’un an. C’est totalement inenvisageable : entre le prix (très cher, environ 50€ la boite pour 20 jours de traitement), les effets secondaires importants, et le fait que ca ne protège pas à 100%, il n’y a même pas l’ombre d’une hésitation…

Et puis les habitants de ces pays ne s’amusent pas à prendre un traitement tous les jours, toute leur vie ! Il arrive parfois qu’ils attrapent le paludisme mais ils se soignent avec les moyens qu’ils ont. Ils sont généralement malades pendant quelques jours (fièvres, douleurs musculaires, vomissements, diarrhées) où ils restent au lit le temps de se reposer et de guérir.

En Thaïlande, des gens vivant au milieu de la jungle nous expliquaient qu’ils utilisent les feuilles de certains arbres (papayer, etc.) comme d’un répulsif contre les moustiques porteurs du paludisme ou de la dengue. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, où la maladie est très répandue, les habitants ont l’habitude d’attraper le palu (parfois tous les ans) et se soignent grâce à un médicament qu’ils achètent en pharmacie et qui coûte 3 fois rien.

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En Thaïlande, les habitants des régions rurales préparent des mixtures à base de plantes pour repousser les moustiques et éviter d’être piqués.

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Ce qu’on retient du paludisme après avoir traversé l’Asie, c’est que même si la maladie n’est pas à prendre à la légère, elle ressemble surtout à notre bonne vieille grippe en France que beaucoup de gens attrapent tous les hivers, et qui parfois, rarement, fait quelques victimes. On peut s’en protéger sans dépenser des sommes astronomiques, et elle peut se soigner facilement avec les médicaments achetés localement. C’est en tout cas le ressenti que nous avons eu après en avoir discuté avec les locaux, notamment en Papouasie.

Bien sur ce bilan personnel ne concerne que l’Asie/Océanie, que nous connaissons bien maintenant, mais pas l’Amérique du Sud et encore moins l’Afrique où la maladie est un véritable fléau qui fait des centaines de milliers de morts tous les ans.

De plus, nous vous rappelons que nous ne sommes pas médecin et que notre point de vue ne doit pas être pris comme référence, mais plus comme un complément d’information.

D’ailleurs, n’hésitez pas à compléter ou critiquer notre point de vue en laissant des commentaires sur cet article. Nous sommes ouverts à la critique (on la sent déjà venir !) et à plus d’information sur ce sujet. Partageons nos visions différentes et le débat n’en sera que plus intéressant !

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La trousse à pharmacie idéale pour un an de voyage en Asie (meilleur rapport utilité/prix/volume) :

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Une boite de Tiorfan et du Smecta contre les diarrhées, une boite de Doliprane (en cas de fièvres), un tube de crème « répulsif anti-moustique » pour la peau.

Et… c’est tout !

Pour le reste, les antibiotiques par exemple (parasites dans l’estomac ou autres), vous achèterez seulement si vous en avez besoin, dans une pharmacie locale. Pareil pour tous les autres médicaments spécifiques ou les crèmes, vous en trouverez partout, pas la peine de vous charger. Ca sera moins cher en achetant sur place et en plus vous ferez travailler l’économie locale ! Vous pouvez prendre éventuellement quelques pansements mais c’est loin d’être indispensable.

Certains voyageurs conseillent de toujours avoir une boite de Malarone (anti-paludique) non pas en traitement préventif mais en traitement curatif, en cas de symptômes du paludisme. Pourquoi pas, mais de toute façon vous trouverez des équivalents sur place, en pharmacie ou auprès les locaux.

Les pastilles d’iode ou de chlore pour rendre l’eau potable sont inutiles dans la vie de tous les jours en Asie. En mangeant dans les restaurants vous pourrez boire gratuitement de l’eau qui aura été bouillie (donc saine). Si vous le souhaitez vraiment vous pourrez aussi acheter de l’eau en bouteille pas trop chère (entre 0,20 et 0,50 € la bouteille). Les pastilles ne sont utiles que pour les treks, et seulement si vous êtes en pleine nature pendant plusieurs jours sans croiser d’habitations et que vous avez besoin de boire l’eau de la rivière (et seulement si vous pensez que l’eau de la rivière n’est pas saine…), ce qui arrive à peu prêt… jamais.

Concernant la crème solaire, nous n’en n’avons jamais eu besoin non plus car nous nous exposons peu au soleil en Asie, étant donné qu’il fait très chaud. On préfère rester à l’ombre quand on peut et dans le cas contraire nous portons toujours des vêtements pour nous protéger du soleil. A la plage, on se baigne parfois avec le t-shirt si on sent que le soleil tape un peu trop fort. En un an de voyage en Asie nous n’avons presque jamais attrapé de coups de soleil.

Pour les problèmes plus graves, si ca arrive, vous trouverez toujours quelqu’un sur place pour vous aider. Les locaux ne vous laisseront jamais repartir malade ou blessé !

Nous vous invitons aussi à lire notre page « Vaccins » qui vous sera utile si vous préparez un voyage en Asie ou un « tour du monde ».

Commentaire(s) (24)

Alors là, … Respects !

Voilà un article de retour d’expériences vraiment intéressant, pratique et concret.

Adrien, Julien, outre excellents reporters vous voilà élevés au rang de conseillers techniques ! :-)

Bravo et merci pour tous ces conseils de bon sens.

Cathy

Très bon article. C’est à peu près ce que j’avais en tête pour l’Asie.
Par contre, pour l’Afrique, je rajouterai la moustiquaire et les pastilles pour désinfecter l’eau.

En revanche, il ne me semble pas judicieux de comparer le paludisme à la grippe ; c’est comme comparer un chien et un éléphant…
Parasite, virus et bactérie sont trois choses très différentes!
Je reste toutefois d’accord sur l’analyse que vous faites sur le risque/danger/protection. je ne prendrais pas une protection imparfaite, comportant beaucoup d’effet secondaire et dont la posologie est contraignante pour un risque limité.
On a plus de chance d’y rester par un accident domestique…

Voici un complément d’informations, sur le plan médical, et basé sur votre expérience, qui sera bien utile au futur adepte globe-trotter.

Bonjour à tous !
Je pars dans un mois sur la route du Népal (Europe de l’est, transsibérien, Mongolie, Chine, Népal) et il me reste un problème à résoudre. Le réchaud! Un vendeur m’a conseillé de prendre un réchaud spécial qui peut se recharger avec du Gasoil, de l’essence… Mais le prix est très élevé. La deuxième solution est de prendre un réchaud basique, à bombonne de gaz. Mais je ne sais pas si on peut trouver des bombonne de gaz adaptable en Asie. Je voulais avoir votre point de vue sur la chose, avez vous pris un réchaud?
Bonne continuation !

Nous avons juste un petit réchaud à alcool fait maison (P3RS), que nous utilisons très très rarement, surtout depuis que nous sommes en Asie.
Le réchaud c’est bien pour le camping et pour les trek si tu veux manger chaud, mais dans la vie de tout les jours c’est complétement inutile.

Si tu comptes voyager comme nous le mieux c’est de ne pas en prendre du tout (ni réchaud ni popote, ca fait du poids en moins).

Sinon, cherche P3RS sur Google, ca peux t’inspirer pour ton choix de réchaud.

Pour une fois je poste un commentaire car cet article est très intéressant.

J’utilise pas mal les comprimés pour purifier l’eau, mais je suis systématiquement la seule. Je n’ai rencontrer que des voyageurs suffisamment organisés pour acheter de l’eau en bouteille quand il faut. Moi je n’y pense que le soir avant de me coucher et donc je me retrouve à puiser de l’eau à un robinet souvent douteux et à utiliser pas mal de pastille.

Pour la moustiquaire, je ne parlerai pas de l’Asie (je n’étais pas dans une zone vraiment concernée). Par contre au Togo, il y avait une vraie inquiétude des locaux face au paludisme et pourtant peu de moustiquaire. La seule fois où nous avons passé une nuit d’horreur (enfin on a bien dormi mais nous avions été bien dévoré toute la nuit), c’était dans un hôtel sans moustiquaire mais avec protection aux fenêtres. On nous a assuré que c’était OK, sauf qu’avec le temps le système n’était plus vraiment efficace.
Du coup quelques jours plus tard l’une de nous a fait une crise palu (tout en utilisant en traitement préventif).

Et un dernier point, je n’emporte pas de serum (trop lourd), mais des compresses imbibés de désinfectant. ça ne fait rien pour les yeux, mais ça nettoie tous les autres bobos, avec un point minimum. Bon d’un autre côté je ne suis jamais partie en voyage très très longtemps.

J’aime bien votre tableau, car on se doute que vous avez mangé et bu quasiment toujours la même chose et on prend bien conscience que l’on n’est pas égaux face à ce genre de maladie.
Merci pour cet intéressant bilan.

Conclusion : Julien est moins « fragile » que Adrien.

Hello,

Intéressant comme article cependant CLAIREMENT, c’est pas possible de comparer grippe et paludisme!
Le palud, une fois infécté c’est à VIE.
Des crises pouvant refaire surface à n’importe quel moment et au pire tuer les personnes…
Apres, effectivement ya énormement de zones en asie du se ou c’est inutile de prendre des cachets, les risques étant quasi inexistants :) Mais bon, au milieu de la foret indonésienne, faut y reflechir à 2 fois…

Pareil, pour l’eau, il faut je pense être PRUDENT! Certes, l’eau est souvent bouillie mais ce n’est pas systematique. Et les conséquences peuvent être désatreuses (hepatiteA, fievre thyphoide…)
Je ne prend jamais de pastilles d’iode mais par contre dire que l’on peut boire sans problème de l’eau du robinet… Je pense pas que ce soit une bonne chose :)

Continuez de profiter :)

Dans les restos en Asie on boit toujours l’eau du robinet car on a confiance et on sait (ou on espère) qu’elle a été bouillie avant d’être mis dans le pichet. Les locaux en consomme tous les jours donc y a pas de raison qu’elle soit mauvaise. (c’est en tout cas ce qu’on se dit pour se rassurer).

On est aussi vacciné contre l’Hépatite A et la Typhoide, entre autres.

Je pense qu’il y a vraiment très peu de risques en buvant l’eau du robinet dans les restos. Par contre l’eau du robinet dans les hotels ou partout ailleurs, non bouillie et non traitée, là OUI il y a surement un gros risque de choper des trucs pas bons, voire très dangereux.

Comparer le palu à la grippe c’est juste abérrant O_o
Le palu c’est A VIE, et t’auras plus cher de traitement sur le long terme que de Malarone sur le court terme…après on s’en fout hein on a la sécu nous…Mais j’suis assez choquée par cette réaction vis à vis du palu…

Et pour l’eau, oui les locaux la supportent mieux que nous mais ils ont pas du tout le même système immunitaire que nous petits européens, très fragile…^^ Donc quitte à éviter une bonne chiasse, une bonne fièvre et une bonne déshydratation qui peuvent s’avérer dangereuse, il est préférable d’éviter l’eau du robinet…En Afrique, ils ont beaucoup de petit sachet d’eau potable, qui coute rien, ils ont pas ça en Asie?

C’est vrai que le palu contrairement à la grippe, peut rester à vie dans l’organisme, et les symptômes peuvent donc ré-aparaitrent tous les ans dans certains cas (mais heureusement pas toujours).
Mais après tout, en Europe ou ailleurs, beaucoup de gens attrapent la grippe tous les ans aussi…

Sérieusement, il ne faut pas comparer grippe et palu, mais il ne faut pas non plus être parano par rapport à cette maladie (dans sa version asiatique, peu dangereuse). Nous essayons ici de rééquilibrer le discours toujours dramatique qu’on entend sur cette maladie lorsqu’on souhaite voyager en Asie.

Quelques chiffres qui parlent d’eux même :

- 250000 à 500000 décès causés par la grippe chaque année dans le monde (source OMS : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs211/fr/)

- 500000 à 800000 décès causés par le paludisme dans le monde en 2010, dont 90% des cas en AFRIQUE (source OMS : http://www.who.int/features/factfiles/malaria/fr/index.html)
et dont :
- 46000 décès causé par le palu en Asie, en 2010 (source RFI : http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20121101-rapport-detaille-situation-paludisme-asie-deuxieme-continent-plus-touche-afrique)

La Malarone est un business des entreprises pharmaceutiques qui utilisent la peur des touristes pour s´enrichir.
J´ai rencontre un militaire ayant travaille notamment en Amazonie, et pour limiter le risque de paludisme, il prennait des pastilles de vitamine B, ainsi le moustique pique un peu moins.
De plus, un peu de creme anti-moustique, des manches longues… et on reduit enormement les risques sans prendre le risque des effets secondaires de la malarone.

Un systeme immunitaire peut etre renforce. Je bois toujours l´eau du robinet dans tous les pays d ´Amerique du Sud, ou l´eau des rivieres et apres quelques problemes en Inde ou au Nepal, je n´ai plus de probleme.
Bien sur, en arrivant d´Europe par avion, il vaut mieux habitue son corps petit a petit.

Eh eh je t’ai entendu Adrien ! C’est rigolo de mettre une voix sur un visage.

C’était un plaisir de t’écouter !

Bonne continuation l’un avec son frère et toi avec ton accordéon.

Au plaisir de lire votre aventure Néo zélandaise !

Diane

Le contenu de trousses de secours d’avant départ, on en trouve des tonnes en ligne, mais d’après voyage, c’est plus rare ( et beaucoup plus intéressant). Merci.

Mais comment as tu pu boire du lait périmé?
Déjà rien qu’à sentir, ça me donne envie de vomir…

Au début de la lecture, je me suis dit : « s’il utilisait les patilles pour l’eau ptet que ça lui aurait éviter d’être moins malade » , mais du coup , j’ai l’impression que ton eau est saine, donc effectivement pas besoin d’utiliser ces pastilles (quoique… )
Arrives tu as identifier réellement le pourquoi tu es malade? Genre, après avoir manger 2-3Jour tel et tel choses, tu peux te dire, à mon avis, il me manque ça donc je risque de tomber malade, avoir de la diarrhée et tout

Quoiqu’il en soit, article interressant.
Mais redouble de prudence quand tu seras en Afrique, une maladie pourrait avoir plus de conséquences.

C’est pas du lait « périmé », mais du lait « fermenté ». (y a peut-etre pas beaucoup de différence en réalité je sais pas). Mais c’est la boisson de tous les jours en Mongolie. Donc si les locaux en boivent, pourquoi pas nous ?

C’est un peu dégeu au début (comme du lait périmé…) mais après quelques verres on s’y fait, enfin ca dépend des gens. Moi j’ai fini par trouver ca bon, mais mon estomac n’a jamais vraiment supporté… Impossible à digérer si je bois plus d’1 ou 2 verres.

Sinon c’est pas toujours facile d’identifier pourquoi on a été malade, des fois on fait le lien avec un truc pas frais qu’on a mangé (surtout si on a mangé exactement la même chose), mais la plupart du temps on en sait rien du tout.

Oui, effectivement, on peut avoir des doutes sur l’accusé (le lait « périmé » ou « fermenté »,ou « caillé ») car aprés tout, le fromage blanc ou le yaourt, c’est quoi ? tout bêtement du lait fermenté ou caillé.

Salut les gars,

Bravo pour votre site et toutes les infos, woahhh vous devez y passer pas mal de temps !!

Je vous rejoins complètement sur vos écrits, moi même j’ai voyagé (pendant 29 mois) et j’ai toujours mangé et bu local. Je n’ai jamais été malade (sauf qq petites diarrhées mais rien de très gênant).

Malheureusement mon tour du monde (prévu sur 5 ans) s’est arrêté sur un accident….. donc soyez prudents, faites vous plaisir et profitez en un max…..

Amitié,
Benoit

Super article…Un beau voyage, je vous envie!!
Mais juste un ‘tit désaccord, après être allée au Cameroun, 1 année plus tard le petit palu s’ est réveillé, et c’ est très loin de ressembler à la grippe, depuis je galère avec mes reins..pas terrible mais ça en valait largement la peine!!
Continuez comme ça!!

Bonjour! Je constate que votre blogue date de quelques années mais les conseils que vous y donnez vont beaucoup m’aider à voyager léger. Je compte passer un mois au Laos, Thaïlande, Cambodge et Vietnam et je ne suis pas une fille ultra-préparée. Par contre, j’ai trouvé ce blogue car je m’inquiétais des effets secondaires du vaccin Twinrix (hépatite A et B) car après une seule dose, la toilette est ma meilleure amie depuis 15 jours, au point où je redoute la prochaine dose. Et je ne sais que penser du Malarone que mon médecin veut me prescrire… Enfin, merci pour vos conseils!

Bonjour Elise et merci pour ton message. Même si notre blog date de plusieurs années il est toujours en activité et nous continuons d’écrire des articles régulièrement !

C’est vrai que la question des vaccins est un vaste sujet, et que chacun y va de son propre avis, même les médecins ont parfois des opinions très différentes et contradictoires. A toi de te faire ta propre opinion !

Un super article. Merci bien pour le partage, ca m’interesse bcp. Bonne continuation !!!

Mais c’est avec grand plaisir ;-)
Bonne continuation à vous aussi.

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