Volontaires dans une ferme permaculture dans la jungle de Malaisie

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Publié par Froggy | Classé dans Asie | Publié le 22-07-2011

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Paysage autour de la ferme de Ladia

Après vous avoir initié à la naissance et au concept de la permaculture dans l’article précédent, entrons dans le vif du sujet.

Après un magnifique séjours sur l’île de Ko Muk en Thaïlande, nous nous rapprochons de l’équateur en rejoignant la Malaisie.
Nous nous arrêterons dans un premier temps sur l’île de Penang, à Georgestown, pour apprécier l’atmosphère malaisienne. Nous vous en reparlerons dans un prochain article.

Après ces quelques jours en ville, nous rejoindrons en bus notre permaculteur, Ladia, dans la petit ville de Lenggong. Il nous emmenera ensuite en voiture dans sa ferme située à environ 7km de la ville, au milieu de la jungle en empruntant un chemin sinueux permettant de gagner quelques centaines de mètres d’altitude et un peu de fraicheur. Depuis le Népal en décembre, nous ne connaissons que des températures supérieures à 20°C avec un taux d’humidité élevé.

1- Description de la ferme

 

En 2008, Ladia et sa femme, un couple tchèque, ont décidé de s’installer dans la jungle malaisienne pour essayer de créer leur monde idéal. Auparavant, Ladia était ingénieur en bâtiment à Kuala Lampur en Malaisie. Ne supportant plus le fonctionnement de la socièté actuelle et souhaitant revenir au fondamentaux en créant un monde beaucoup plus proche de la nature. Un monde où le travail ne rapporte pas d’argent (sans réel valeur) mais quelque chose qui sera vraiment utile (légumes, fruits, oeufs, lait…). Il ne supporte pas que les assurances, banques ou autres entreprises de marketing gagnent plus d’argent que celui qui produit quelques chose d’utile.

 
Il y a bientôt 3 ans, il a donc racheté 16 hectares ainsi que les bâtiments d’une ancienne exploitation de thé ayant fait faillite. Depuis quelques mois, suite à des problèmes avec le gouvernement, sa femme a préféré abandonner la ferme. En effet, le gouvernement à qui Ladia a acheté les terres veut l’expulser pour pouvoir planter des eucalyptus. Le travail en permaculture est un travail qui s’effectue sur le long terme. Si Ladia plante des arbres mais que dans 2 mois, le gouvernement lui reprend son terrain, il aura travaillé pour rien. Cependant contrairement à sa femme, il préfère se battre jusqu’au bout et continuer de construire son rêve.

Son rêve ultime serait de devenir totalement autonome. Aujourd’hui il doit travailler quelques semaines par an en tant qu’ingénieur pour pouvoir vivre dans sa ferme et acheter les produits qu’il ne produit pas encore. Dans une dizaine d’années il souhaite être totalement autonome en nourriture (viande, légume, boisson, pain…) et autonome en énérgie. Il veut vivre sans avoir besoin d’utiliser de l’argent puisque sa ferme lui offrira tout ce qu’il désire.

En arrivant à la ferme, nous avons eu la joie de rencontrer un couple Anglo-portugais : Marie et José. Comme nous ils sont venu aider Ladia pendant une semaine avec le réseau HelpX. Malheureusement notre arrivée coincidait avec leur dernier jour. Toutefois ils ont eu le temps de nous prévenir que le travail n’était pas toujours facile mais que les repas étaient délicieux.

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La ferme de Ladia

  

 
2- Organisation de nos journées

 

8h00
Réveil

8h00-8h30
Nourrir les volailles avec la poudre de noix de coco, les papayes trop mures sur les arbres ou les restes du repas du soir
Nourrir les chèvres : couper à la machette environ 30kg d’herbes, ou des feuilles de banniers.
Arroser les légumes et champignons.

8h30- 9h30
Petit déjeuner (café, pain maison, oeufs brouillés, confiture maison)

9h30-12h00
Activités diverses dans la ferme

12h-14h
Aide à la préparation du déjeuner, déjeuner, vaisselle

14h-16h
Repos ou film concernant la permaculture (il fait trop chaud pour travailler efficacement)

16h-19h
Activités diverses dans la ferme

19h-19h30
Même travail que de 8h à 8h30

19h30-20h
Douche ou bain dans la rivière

20h-23h
Aide à la préparation du diner, diner, vaisselle
Battage manuel des épis de sorghum pour récupérer les graines

 

Chaque matin avant le petit dejeuner puis juste avant la tombée de la nuit, notre travail consiste à des « travaux de maintenance ». On nourrit les animaux et on arrose les plantes. On en profite pour cueillir légumes et fruits murs, et ramasser les oeufs.

 

(La vidéo est en qualité HD, vous pouvez donc la regarder en plein écran en changeant les paramètres Youtube)

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Une fois par semaine, on nettoie le poulailler et l’enclos des chèvres. Nous emmenons ensuite quelques dizaines de brouettes de fumier dans le jardin.

Régulièrement on doit enlever les mauvaises herbes autour des arbres et refaire un « mulching » c’est à dire déposer en vrac de la paille autour du pied de l’arbre pour améliorer la fertilité du sol et repousser naturellement les mauvaises herbes.

Si nous étions arriver un peu plus tôt, nous aurions aidé Marie et José à récolter à la main le sorghum. Un céréal à partir duquel Ladia veut produire sa farine puis son pain.

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Les vendanges des citrons sont pour bientôt !

 

Après le petit déjeuner puis après la pause de midi, notre travail consiste cette fois-ci à des « travaux de développement de la ferme ».

Pendant nos deux semaines à la fermes nous avons ainsi défriché et déraciné une partie de la jungle pour pouvoir planter une douzaine de cocotiers, une trentaine de rhizomes de gingembre, ainsi qu’une vingtaine de curcuma. Nous avons également semé quelques poignées de graines de piment.

Afin que les nouveaux plants poussent au mieux, nous avons du créer un chemin à la machette sur une cinquantaine de mètres afin de rejoindre la rivière et installer un tuyau d’eau en amont, ce qui permettra alors d’arroser les nouveaux plants.

 

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Adrien et sa machette
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Julien plante un cocotier à coté de la maison

 

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Nous avons également défriché-déraciné le contour d’un petit étang d’environ 40m² afin que Ladia puisse rechercher la provenance des fuites et réparer l’étang. En zones tropicales, les mauvaises herbes poussent rapidement  et atteignent en quelques mois plusieurs dizaines de centrimètres.
Nous avons également récuperé quelques kilos de nénuphares au milieu du bassin afin d’améliorer la qualité de l’eau de l’étang.

Pendant nos 2 semaines à la ferme, nos « activités de développement » ont essentiellement consisté à aggrandir l’espace de culture et à planter de nouveaux légumes, herbes et abres.
Cependant Ladia a de nombreux projets de développement en tête. Il souhaite notamment utiliser la rivière pour créer de l’électricité. Actuellement, au milieu de la jungle, sans raccord avec le réseau électrique, il vit avec un générateur à pétrole. L’arrosage des plantes devraient prochainement être plus ou moins automatique en installant un arroseur rotatif dans la nurserie.
Après avoir récolté une bonne quantité de sorghum, il souhaite désormais pouvoir utiliser le céréal pour produire de la farine puis du pain (peut être construira-t-il un mini moulin à eau ?). Le sorghum offre des épis plus gros que ceux du blé. De plus un même plant peut donner plusieurs récoltes par an. En permaculture, il faut toujours essayer de choisir les produits qui offriront le plus haut rendement avec le moins d’effort possible. Le blé est interessant quand on utilise les machines agricoles.
Il souhaite également installer quelques ruches pour favoriser la polinisation des arbres mais aussi pour produire son propre miel.

 

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Nous avons passé quelques soirées à défaire les grains des épis de sorghum à la main en regardant quelques films sur la permaculture.

 

Quand au week-end, comme dans toute les fermes, il n’y en a pas vraiment. On doit bien évidemment continuer de nourrir les animaux et d’arroser les plantes 2 fois par jour. Cependant, nous n’avons plus à nous occuper des « activités de développement ».
Toutefois, on aide Ladia à accueillir les invités.

En effet, la ferme est également une maison d’hôte où les invités viennent redécouvrir l’ambiance d’une ferme traditionnelle et souhaitent manger des produits locaux et sains.
Ainsi le samedi matin, nous aidons Ladia à nettoyer la cuisine, les chambres ou la salle principale. Comme chaque jour, nous l’aiderons à éplucher les ails, oignons, légumes et à faire la vaisselle.

On l’aidera aussi à préparer une confiture à base de fruits de la passion, d’annanas, de bananes et d’hibiscus. Les fruits du jardin tout simplement !

Le samedi après-midi ainsi que le dimanche matin nous permettent de nous reposer pendant que Ladia fait visiter la ferme en apportant ses nombreuses connaissances agricoles ou médicales concernant les differents arbres et plantes.

 

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Jacuzzi naturel où les poissons nous massent les orteils

 

3- Qu’avons nous appris ?

 

Passer 2 semaines en compagnie de Ladia nous a permi d’en apprendre énormément dans un domaine où nous avions très peu de connaissance.
On a notamment (re)découvert les principes fondamentaux de la permaculture :

- Le labour est inutile, il détruit les microorganisme de la terre et diminue la fertilité du sol. Le labour est remplacé par le mulching, ainsi on protège les graines des oiseaux et lors de la décomposoition de la paille ou de l’herbe, la fertilité du sol est alors améliorée.

- Absence de fertilizants chimiques et réutilisation du compost animal

- Absence de pesticides. Il faut savoir développer la bio-diversité. Si une plante est attaquée par un insecte, le prédateur naturel s’installera dans le jardin pour se nourrir.

- Absence de désherbage (si le mulching est bien réalisé)
La forêt n’a pas besoin de l’Homme pour bien pousser. Elle réalise elle-même son mulching lorsque les feuilles tombent en automne. Les animaux ou les feuilles mortes rendent le sol très fertil. La biodiversité végétale et animale extrèmement variée de la forêt permet d’établir un équilibre naturel entre les différentes espèces (insectes, oiseaux, mamifère…). Ainsi les risques de pandémie détruisant plusieurs hectares sont réduits. De plus les forêts naturelles sont beaucoup plus résistantes aux feux ou aux vents que les jeunes forêts plantées par l’Homme. Planter une seule espèce d’arbre ne permet pas de créer une forêt de qualité.

Pour résumer ces 4 principes, on pourrait dire que l’Homme doit intervenir le moins souvent possible. Il doit seulement être présent pour semer les graines et récolter fruits et légumes. Ladia nous a constamment rappelé de prendre le « chemin le plus facile ». Si nous dépensons plus d’énergie que ce que la future récolte nous apportera, il faut abandonner la production. Ce n’est pas rentable. Dans le cas de la permaculture, ce n’est pas une histoire d’argent mais une histoire d’énérgie.

Nous avons également appris à observer la nature en étudiant les formes, les couleurs ou les odeurs d’une feuille par exemple. Ainsi maintenant on sait reconnaitre les plantes de types légumeux. Toutes possèdent des feuilles qui poussent par groupe de 3. Ce sont des plantes interessantes car elles fixent l’azote de l’air pour nourrir le sol. Ce sont des fertilizants naturels. Il est donc interessant d’en planter un peu partout.

 

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On sait aussi reconnaitre les feuilles de citronniers

 

 

Les citrouilles où d’autres plantes possédant de larges feuilles sont interessantes pour pouvoir récupérer l’eau pour les autres plantes. Elles permettent également de protéger de jeunes plants du vents.
Planter des haies autour d’un jardin est une autre solution pour protéger du vent. De plus, on pourra récolter des fruits rouges par exemple. On aidera également l’écosystème à être plus varié. En abritant par exemple des hérisson ou des escargots, on peut ainsi protéger certains légumes.
Avoir quelques petits bassins d’eau proches des jardins ou vergers aidera également à lutter contre les prédateurs tout en ayant un peu de poissons. C’est pourquoi Ladia a creusé 2 bassins d’environ 40m² chacun.
Afin d’optimiser l’espace, il faut penser à planter des plantes-grimpantes. Ainsi sur la face sud de la maison de Ladia, on peut récolter des fruits de la passion. En France, vous pouvez faire de même avec les kiwis.

 

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Les fruits de la passion à portée de main

 

Possédant seulement quelques  volailles et 4 chèvres, nous n’avons pas eu l’occasion de manger de viande pendant ces 2 semaines. Cependant Ladia nous a expliqué pourquoi il pensait que les végétariens avait « tord ». En effet, un jardin a besoin du compost animal pour produire de bons légumes. Si l’ensemble de la planète devenait végétarien, nous serions obligés d’utiliser davantage d’engrais chimiques pour nourrir le sol. Selon Ladia, manger de la viande 1 jour par semaine est bon pour l’équilibre écologique de la Terre.
Toutefois, même si nous n’avons pas mangé de viande pendant 2 semaines, la cuisine de Ladia à base de légumes et de tofu (sorte de fromage à base de lait de soja) nous a aidé à oublier que nous mangions végétarien. En compagnie des hôtes, nous avons eu malgré tout droit à d’excellentes crevettes cuites au barbecue ainsi que du poisson.

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Nous pourrions vous parler des heures de ce que nous avons appris tant Ladia est passioné par la nature et par les vertues médicales que peuvent apporter les plantes ou les champignons.
 

Conclusion

 

Ces quinzes jours dans la ferme de Ladia fut une expérience extrèmement enrichissante et restera un des moments forts de notre tour du monde même si il y en a déjà plein.
Le fait que Ladia n’utilise pas de machine agricole nous a permis de participer à l’ensemble des tâches de la ferme et donc d’apprendre énormément.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, exploiter une ferme dans un milieu tropical n’est pas de tout repos. Certes le soleil et la chaleur sont présents chaque jour mais les pluies abandantes ne sont pas quotidiennes. Il faut donc arroser chaque jour pour que les plantes ne brulent pas avec le soleil.
Malgré l’altitude, travailler de 10h à midi puis de 16h à 19h est vite épuisant. Au moindre effort, nous transpirons à grosses goutes. De plus, au milieu de la jungle, nous sommes obligés d’être en pantalon avec des bottes et des gants pour faire face aux sangsues et aux fourmis rouges qui vous dévorent quand vous essayez de défricher une partie de la forêt. Dans ces moments là, on préfererai voir des ronces plutôts que ces petits insectes qui se déplacent par centaines.

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Les fourmis rouges sont partout !

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Quand on se fait attaquer par les sangsues !

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De plus, quand on plante des arbres, il faut penser aux sangliers qui aiment faire des ravages. Quand aux poules ou aux chèvres, elles ne peuvent pas se ballader tranquillement dans la jungle pour se nourrir à cause des éventuelles serpents, scorpions, tigres ou rapaces prêts à se faire un bon repas.

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La ferme de Ladia a à peine 3 ans. Comme dans toutes fermes permaculture, les premières années demandent beaucoup de travail. Il faut planter les arbres fruitiers, des haies, creuser des bassins d’eau, attirer les abeilles et installer des ruches, installer un système d’arrosage automatique, construire des enclos et un poulailler, faire en sorte que les animaux puissent se nourrir de façon plus ou moins autonome, améliorer la fertilité du sol… Une ferme permaculture nécessite autant de travail, voire peut être plus qu’une ferme normale puisque la ferme doit être capable d’avoir une production et une biodiversité la plus variée possible.

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Cependant, dans quelques années, si la ferme a été bien pensée, selon Manasobu Fukuoka, un travail de maintenance et de récolte d’environ 1 heure par jour sera suffisant pour pouvoir vivre des produits de la ferme. Si l’on souhaite réaliser des confitures, des jus de fruits, du pain, des fromages… avec les produits de la ferme, on passera bien sûr plus de temps mais le Japonais considère ceci comme une activité de distraction puisque ce n’est pas obligatoire. De plus, avec le temps, grâce à la non utilisation de produit chimiques et grâce au mulching régulier, la fertilité du sol deviendra excellente. Les arbres produiront de grandes quantités de fruits et les légumes seront plus gros. Et pourtant l’agriculteur travaillera moins.
« En permaculture, le père est pauvre, le fils est riche »

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En dehors de ces aspects négatifs relatifs à tout travail, nous avons découvert la joie de jardiner et de s’occuper chaque jour des quelques animaux. En travaillant 2 semaines, nous avons pu découvrir que nous pourrions être capable de gérer une ferme. Ladia nous a rappelé qu’il n’avait jamais été dans une école d’agriculture ni travaillé dans une ferme avant de développer la sienne. Il faut simplement aimer prendre soin de la nature et savoir l’observer pour découvrir et comprendre son fonctionnement.

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Ladia nous a également rappeler l’importance de penser positif. Si l’on pense que l’on réussira, on réussira. Cependant si l’on place des « mais » dans notre pensée, on ne fera rien. Il faut savoir agir et ne pas toujours écouter les remarques d’une socièté pessimiste et jalouse de la réussite.
(Si nous avions écouté notre entourage, nous n’aurions sans doute jamais tenté l’expérience de faire un tour du monde avec un si petit budget quotidien)

Cette expérience nous a donné envie d’avoir notre propre jardin ainsi que quelques arbres fruitiers et pourquoi pas des poules pour les oeufs ou des chèvres pour produires nos propres fromages. Même si les terres sont moins chères en Malaisie, nous préférerons quand même nous installer dans un milieu plus frais comme celui de la France.

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En plus de la ferme, nous avons pu découvrir le fonctionnement d’une maison d’hôte.
Nous avons adoré aider Ladia à ranger la maison et à préparer les repas. De plus partager les délicieux repas avec les invités chinois, indiens ou américains fut très intéressant.
Etant donné que nous avons envie d’apprendre à cuisiner quand nous rentrerons en France et que nous parlons désormais suffisament bien anglais, ouvrir une maison d’hôte peut peut-être faire partie de nos projets d’après-tour du monde.
Par ailleurs, cumuler ferme et maison d’hôte est un excellent moyen de trouver la motivation pour avoir une ferme propre et bien organisée et d’avoir les meilleurs produits à faire déguster aux hôtes.
Avoir une maison d’hôte est également un bon moyen de partager ses idées. En accueillant des hôtes ou des volontaires comme nous, Ladia sème les graines d’un monde plus proche de la nature et plus loin de la socièté de consommation.

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Le déclin rapide du pétrole qui arrivera pendant ma vie (je suis encore jeune) verra triompher sans gloire des agricultures inspirées de cette méthode énergétiquement économe. L’ensemble du travail (ou presque) s’effectue sans machine.
Manosobu Fukuoka ou Sepp Holzer ont réussi à prouver qu’il est possible d’être totalement autonome. Le rêve de Ladia n’est donc pas utopiste. Il est possible à la fois de nourrir la planète sans l’or noir et de vivre dans un environnement agréable.

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Etant donné que le pétrole sera bientôt épuisé, je vous conseille (à titre personnel) de prendre les devants et de vous mettre un lopin de terre de coté… il n’y en aura pas pour tout le monde. Après l’âge de l’or noir, attendez vous à ce que l’âge de l’or vert reprenne sa vrai place dans la vie des êtres humains. Investir dans des terres en 2011 c’est un peu comme investir dans un champs de pétrole en 1911.

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En attendant, nous souhaitons bonne chance à Ladia. Nous espérons que le gouvernement ne lui reprendra pas ses terres et qu’il pourra voir pousser la vingtaine de cocotiers que nous avons planté après avoir sué à grosse goutte pour défricher une partie de la jungle.

Vous pouvez soutenir Ladia en adhérant à son groupe facebook « Save the Avatar Tree« .
Vous pouvez également consulter son site internet (en anglais) :  http://sites.google.com/site/permacultureperak/ si vous voulez en savoir plus sur sa ferme ou si vous voulez lui donner un coup de main en échange d’un délicieux repas !

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Dans le cas où vous visiteriez la ferme de Ladia dans quelques années, nous serions ravis que vous nous laissiez un commentaire. Nous aimerions vraiment savoir comment évolue une ferme permaculture, et avoir une preuve concrète qu’en permaculture, plus les années passent et plus la ferme est productive avec un minimum de travail.

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Si comme Ladia, vous voulez vous lancer dans une ferme permaculture, ou simplement débuter en ayant un petit potager en appliquant les principes de la permacultures, vous pouvez télécharger les documents .pdf ou des vidéos : http://www.dzogchen.fr/index.php/ressources-permaculture.html.  Vous pourrez ainsi obtenir de nombreux conseils pour élever quelques poules ou fabriquer vos propres fromages. A travers des documents d’une centaine de pages, vous pourrez même devenir un spécialiste de la tomate ou de l’élevage d’escargot !

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Ladia et moi

 

VIDEO BONUS : Comment retirer une sensue avec un briquet?

Commentaire(s) (17)

bravo les gars

Hello!!

Formidable votre blog!!
Je prépare un voyage en Asie d’une durée d’un an…départ en octobre!

J’ai vu que vous aviez pris un vol Calcutta-Bangkok, sans avoir de visa pour la Thailande.
Aviez-vous un billet d’avion prouvant votre sortie du territoire thailandais dans les 30jours??
Sinon, vous a t’on laisser embarquer sans histoire??
En effet, je compte prendre ce vol sans visa et plusieurs personnes m’ont mis en garde…

A bientôt sur la route peut-être!!

Marie Eve

Il n’y a AUCUN problème pour arriver en Thailande sans visa et sans billet de sortie. AUCUN PROBLEME !!
Que soit pas avion ou par les terres, le visa est délivré en arrivant, il est gratuit.
(voir notre page VISAS pour plus de détails : dans « Préparatifs –> Les visas »

Merci bcp pour la réponse!!
En fait à Paris, ils sont chiants, la semaine passée une connaissance n’a pas pu embarqué car pas de visa et billet retour 45 jours après (elle comptait passer frontière terrestre).
Ce n’est donc pas l’arrivée en thailande qui me tracassait mais plus tot la possibilité de monter à bord de l’avion… mais vous m’avez rassurée (surtout qu’à Calcutta, les indiens eux auront besoin d’un visa pour embarquer).

Merci et bonne suite de voyage!!

De plus en plus intéressants vos articles….
Le manque de pétrole pour demain, le respect de la nature, vivre en harmonie avec elle, tout celà devrait être appris à l’école dés notre plus jeune âge.
Mais les grands trusts, j’en ai trés peur, feront tout, jusqu’au dernier moment pour sauvegarder leurs intérêts et privilèges, quitte à mettre la planète en grand péril. (c’est déjà fait)
J’ai peur aussi que nos agriculteurs, à nous, soient imperméables à vos conclusions. Non pas qu’ils ne pensent pas comme vous, mais que, au nom de la RENTABILITE, ils sont, hélas pris dans le spirale….
Il est probable que toutes ces bonnes idées se mettent en place que doucement, doucement.

Bravo les mecs! Tout cela va peut être m’aider dans un projet que je monte de mon côté ;)

Hello!!
je suis pierre,Je viens de Chengdu, en Chine.Nous savons sur le couchsurfing.Ne vous souvenez de moi?Vous voyagez en Malaisie?J’ai à la Malaisie, le 1er août.Mon français peut avoir de nombreuses erreurs.Je suis désolé.

Super article, très complet !
Ca donne envie de participer au projet de Ladia !

Par-contre, les sangsues, bouhhh, ça me fait froid dans la dos… (Certes, il m’en faut peut-être peu…)

Tiens tiens, ça je ne savais pas : « Cependant, dans quelques années, si la ferme a été bien pensée, selon Manasobu Fukuoka, un travail de maintenance et de récolte d’environ 1 heure par jour sera suffisant pour pouvoir vivre des produits de la ferme. » et ça change tout. J’ai toujours eu vent de ferme de permaculture qui démarrait, et celle ou j’étais n’avait que 2 ans d’existence.
Du coup, j’aimerais beaucoup vivre qqs temps dans une ferme plus ancienne.
Avec 16ha, il a l’obligation de devenir plus qu’autonome, il doit nourrir plus de 30 personnes.
En effet, sur la planète, il y a moins d’un demi hectare de terre arable par humain.

« ouvrir une maison d’hôte peut peut-être faire partie de nos projets d’après-tour du monde », voir du coté des eco-villages aussi : le hameau des buis (la ferme des enfants) et les amanins, deux lieux basé sur l’agro-écologie de Pierre Rabhi et des méthodes d’enseignement basé sur la coopération…

Votre couplet sur l’or noir/or vert est très juste!

au fait, sympa la vidéo!

Et bien c’est des sacrés journées!

Pourquoi le gouvernement reprendrait sa terre?

C’est des histoires compliquées…En gros : son contrat de « propriété du terrain » a été fait par qqun qui n’était pas vraiment propriétaire du terrain et du coup aujourd’hui on lui reproche d’avoir un contrat bidon.
Et donc que ses terres ne lui appartiennent pas…

Bonjour, je suis intéressée par cette ferme. J’ai déjà été en Thailande faire du woofing dans une ferme en Permaculture et je souhaiterai aller en Malaisie. Comment les contacter? Savez-vous si Ladia à pu continuer son projet?

Merci beaucoup

Bonjour ! Le mieux c’est de regarder sur le site Helpx.net en filtrant les résultats sur la Malaisie.
J’avais moi-même fait la recherche il y a plusieurs mois, par simple curiosité, mais je n’avais rien trouvé, ce qui est plutôt mauvais signe…
(Mais j’avais peut-être mal cherché…?)

Ladia pourrait aussi avoir référencé sa ferme sur d’autres sites internet comme « workaway » ou « helpstay » (–> voir Google).

En tout cas si vous trouvez le moyen de le contacter (e-mail par exemple) je serai interressé car j’aimerais savoir ce qu’il est devenu, ainsi que son grand projet de ferme autonome.

Merci ! ;-)

Bonjour je suis étudiante en DUT Carrières Sociales option gestion urbaine et développement touristique. Dans le cadre de ma formation je dois créer un projet. Je suis en train d’essayer de créer un jardin partagé qui suit les principes de la permaculture (dans ma ville). Je dois effectuer un stage de deux mois et j’aimerais partir en Asie. Avez-vous des adresses à me conseiller?

Bonjour Diliny,

Le plus simple et le plus efficace c’est d’aller faire un tour sur les sites internet suivants : WWOOF, HELPX, WORKAWAY, HELPSTAY, où tu trouveras des miliers d’adresses de gens qui pourront t’accueillir ou t’aider dans ton projet.

Bonjour Diliny,

Après avoir découvert la permaculture en Malaysie, je développe un écovillage en permaculture.
La permaculture n’est pas seulement une technique agricole mais tout une philosophie de vie et une oragnisation de socièté.
Tu peux en savoir plus sur notre site internet
http://www.alosnys.com/

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