Varanasi et le Gange sacré des Hindous

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Publié par Froggy | Classé dans Article-vidéo, Asie | Publié le 17-02-2011

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Après avoir traversé le Bihar en stop, l’une des régions les plus pauvres d’Inde et réputée dangeureuse, nous sommes arrivés sans encombre jusqu’à Varanasi (Bénares), la ville la plus sacrée pour les hindouistes.

Les Indiens viennent spécialement à Varanasi pour y finir leurs jours, être incinérés sur un bucher puis jeté dans les eaux du Gange. Cette tradition indienne permet aux hindouistes de mettre fin au cycle des réincarnations et ainsi d’accéder au Nibbana (ou Nirvana), la  délivrance de la vie terrestre, une sorte de Paradis après la mort.

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Nous avons assist
é à une cérémonie hindouiste un soir sur les rives du Gange, en voici une petite vidéo :

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Dans cette ville nous avons découvert le Gange, ce fleuve sacré qui prend sa source dans l’Himalaya et qui traverse tout le nord de l’Inde, d’ouest en est.

En se balladant le long du Gange on peut assister aux cérémonies religieuses et aux crémations qui se déroulent juste au bord de l’eau. Il y’a en tout une dizaine de petits buchers où les corps arrivent depuis la ville, portés par des hindous qui récitent des prières, ils sont ensuite déposés sur les buchers avant d’être incinérés. Les crémations peuvent être assez dures à voir, le bucher est parfois trop petit (manque d’argent pour payer le bois) pour bruler le corps intégralement et il y’a toujours un membre ou 2 qui ne brule pas complétement (un bras, une jambe…) et qui sera ensuite remis au Gange tel quel avec les cendres. La fumée qui s’en échappe est dense et pique douloureusement les yeux. Des sortes de prêtres hindouistes accompagnent la cérémonie de prières, de jet de fleurs et d’huiles sacrées, tandis que les chiens errants se balladent parfois autour de la scène pour tenter d’y trouver quelque chose à manger.

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Pour les Indiens, le Gange est une sorte de mère nourricière qui alimente en eau et permet la vie de millions d’Hommes. Pour les hindouistes, ce saint-fleuve est très important car il leur permet d’accéder au Nibbana après la mort. Il permet aussi de purifier l’esprit en se baignant dans ses eaux sacrées au bord des Ghats (sorte de temples construits sur les rives du Gange).

Pour nous, voyageurs européens, ce fleuve c’est avant tout l’image d’une immense décharge publique qui se nettoie et qui se renouvelle naturellement chaque jour… Un désastre écologique permanant et un cimetière où l’on jette les cendres et les restes des personnes défuntes. Pour nous, c’est un endroit répugnant où l’on ne voudrait absolument pas se baigner… ( »Le taux de coliformes fécaux dans le Gange est de 1,5 million d’unités par décilitre, le maximum autorisé pour une eau de baignade étant de 500 unités. » Sources : Lonely PLanet, Wikipedia)

Pourtant à Varanasi, tous les jours des centaines d’Indiens se baignent pour se purifier le corps et l’esprit, d’autres y lavent leur linge. C’est aussi là que les toilettes de la ville finissent leur petit bout de chemin, ainsi qu’une grande partie des déchets. Encore un aspect de la culture indienne qui nous échappe, la notion d’hygiène en Inde n’existe pas vraiment, alors qu’en Europe elle est très importante, même primoridiale.

Le reste de le ville est tout aussi sale, rues poussièreuses et pleines d’ordures, il faut aussi faire attention où l’on met les pieds pour ne pas marcher dans une bouse de vache.

Se ballader en ville est très stressant et nous rappelle un peu l’atmosphère de certains quartiers de Katmandou : Beaucoup de circulation, énormément de taxis et de rickshaws qui n’arrêtent pas de klaxonner, des toutes petites rues où il faut toujours faire attention pour ne pas se faire renverser par un scooter ou une vache sacrée, tous deux avancant tête baissée sans refléchir, à la seule différence que la vache ne klaxonne pas.

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La nourriture dans la rue n’est pas toujours propre car elle est au bord de la route et se récupère toutes les pousières qui volent au vent. Nous avons d’ailleurs été malades en mangeant de simples samossas (sorte de beignets fourrés aux patates et légumes), notre alimentation de base en Inde : seulement 3 ou 4 roupies l’unité (quelques centimes d’euro). Une petite diarrhée de plus ou de moins, on ne compte plus on n’a plus assez de doigts !

A Varanasi nous avons rencontré notre premier couchsurfeur indien, et cela faisait quelques temps qu’on avait pas fait de couchsurfing. En effet au Népal nous n’en avons pas eu l’occasion, au Tibet non plus malgré les demandes que nous avions envoyées, la dernière fois c’était à Chengdu en Chine, avec Pierre (son ‘nom francais’) avec qui on avait pu discuter de tout et de rien, de la Chine, de la France, et avec qui on avait passé de bons moments.

Cette fois c’est Tarun qui nous invite à dormir chez lui, un Indien vivant au sud de Varanasi. Il viendra nous chercher la première fois en moto pour nous emmener chez lui et nous irons donc à 3 avec nos gros sacs-à-dos sur sa petite moto, sans casque évidemment, déambulant au milieu des petites rues et des ordures qui jonchent le sol, en essayant de ne pas percuter les vaches sacrées qui se balladent tranquilement sur la route, avec toujours cette manie qu’ont les Indiens à klaxonner pour tout et pour rien.

Petite précision pour vous faire comprendre à quel point circuler dans les rues en Inde peut être stressant, surtout quand on est piéton.

Un Indien klaxonne :

- quand il s’apprete à doubler, par la droite ou par la gauche
- quand il décide finalement de ne plus doubler
- quand il arrive à une intersection (100 mètres avant)
- quand il tourne à droite ou à gauche
- quand il va tout droit
- quand il accélère
- quand il freine
- quand il se trouve derrière un autre véhicule
- quand il se trouve devant un autre véhicule
- quand il croise une vache sacrée
- quand il croise un piéton, un chien, un chat, un rat, une poule, une chèvre ou un cochon

Les klaxons des véhicules en Inde sont particulièrement aigus et stridants. A coté nos voitures francaises ressembleraient à un bel orchestre de musique classique.

Notre conducteur-couchsurfeur avait parfaitement appris toutes ces règles de bonne conduite et les appliquait à la lettre !

Etant avocat, nous pensions qu’il allait pouvoir discuter avec nous et nous apprendre plein de choses sur l’Inde, malheureusement il ne sera pas très bavard et nous montrera simplement notre chambre et les toilettes, sans un mot de plus. Sa maison est assez grande (par raport à celles que nous avons vues jusque là) mais pas très bien entretenue : dans notre chambre un carreau de la fenêtre est cassée et il y’a donc un gros trou qui laisse passer les moustiques, quant au petit bureau dans la chambre, il est recouvert de papiers, de livres en vrac et de bouteilles d’eau vides, quelques déchets trainent aussi à droite à gauche, la prise électrique ne fonctionne pas. Ca n’est pas vraiment la maison d’avocat qu’on aurait imaginé !

Le lendemain matin, pour nous éviter d’avoir à prendre un taxi pour aller dans le centre ville, il nous conduira en moto, car il travaille en ville et nous prenons le même chemin. Le soir en rentrant avec lui il nous demandera de payer l’essence pour sa moto… Bien sur nous accepterons car il nous dépanne et nous fait économiser des nuits d’hôtel, mais quand même nous trouvons sa facon de faire assez curieuse… Nous aurons passé 2 nuits chez lui mais jamais pris un repas ensemble, et pas une seule fois discuté plus de quelques minutes. Pour une première expèrience de couchsurfing en Inde nous avons été plutôt décu. Espérons que nos prochains couchsurfeurs seront plus ouverts et plus interressants.

Nous fairons quand même une très bonne rencontre à Varanasi : celle de Benoit et Marie (Les voyageurs fous), ces 2 Francais qui font, comme nous, un tour du monde avec un tout petit budget, et dont on suit régulièrement les aventures sur leur blog. Nous savions qu’ils étaient en Inde en même temps que nous et nous avions même prévu de nous rencontrer, mais on ne s’attendait pas à tomber sur eux par hasard en allant nous ballader sur les bords du Gange !

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Nous passerons ainsi 2 journées entières à discuter avec nos 2 amis voyageurs qui parcourent le monde de la même facon que nous. Quelle joie de pouvoir parler de sujets qui nous préocuppent avec des gens qui nous comprennent, qui parlent la même langue que nous et plus important encore : qui ‘parlent’ la même culture que nous. Parler de voyage, de galères, de bons plans, d’autostop, de l’Inde, de la nourriture et des épices, du Tiorfan et des ognions crus, et bien sur de la France et de notre chère et tant regrettée Gastronomie Francaise, cela ne nous apportera pas miraculeusement un soufflé au fromage ou un marbré chocolat, mais au moins ca fait du bien d’en parler !

Ensemble, nous fairons un petit tour en bateau sur le Gange pour découvrir ses rives sous un autre angle, admirer ses nombreux temples hindouistes construits le long du fleuve (les Ghats), et observer les Indiens se baigner dans une eau qui ressemble à celle des WC quand on oubli de tirer la chasse d’eau après la grosse commission, les admirer pour leur courage et en même temps prier pour que notre bateau ne prenne pas l’eau…

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Au milieu du Gange, loin de la ville et des Ghats de la rive gauche, loin des autres baigneurs de la rive droite, nous avons découvert le seul endroit calme de toute la ville. Ainsi, assis dans notre petit bateau au milieu du fleuve, nous avons pu nous relaxer un peu en compagnie de Benoit et Marie, tout en discutant de tartiflettes et de patisseries chocolatées. Pour seulement 25 roupies par personne et par heure, la ballade vaux vraiment le coup.

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"AUM" est le principal symbole de la religion hindouiste, il represente Brahma (la trinite) : dont les 3 dieux les plus importants sont Brahman, Vishnu et Shiva
« AUM » est le principal symbole de la religion hindouiste, il représente Brahma (la trinité) : dont les 3 dieux les plus importants sont Brahman, Vishnu et Shiva. La fleur de lotus est également un symbole trés important pour les hindouistes.

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Commentaire(s) (7)

WWaaoooO! Magifique l’Inden bien que leur façon de vivre semble être un petit peu spécial!
Courage à vous tous, vous faites un voyage merveilleux!!

quel recit!!!je n’aurais pensé que ce pays etait aussi sales!!
et la maniere d’ont ont se separe d’un defunt est repugnante!!!
enfin chacun sa tradition!!
sur ce j’espere que malgré vos petit problemes de santé vous allez bien et que vous faites bien attention a vous !!!
a bientot

Avec tous les pays traversés, c’est celui-ci qui nous parait , compte-tenu de vos explications, le plus sale, avec une hygiène inexistante. Les gens doivent y être immunisés de toutes les maladies (les plus robustes) sinon il serait intéressant de connaître le taux de mortalité.
Comme le précise Nadine et Isidore, attention à votre santé, vous les 2 occidentaux !
Encore un beau récit ou vous touchez au fond de la misère humaine, hélas.

En fait les Indiens sont trés propres sur eux : ils se lavent souvent (plus souvent que nous !) et lavent leurs vétement trés souvent, ils ne portent presque jamais de vétements sales, meme dans les bidonvilles.
Mais par contre tout le reste est catastrophique : montagnes de déchets dans les rues, pollution de l’air dans les grandes villes, etc…
C’est… le contraste indien.

 » des toutes petites rues où il faut toujours faire attention pour ne pas se faire renverser par un scooter ou une vache sacrée, tous deux avancant tête baissée sans refléchir, à la seule différence que la vache ne klaxonne pas.  »

bien aimé celle la lolllllll

Et meme qu ils ballayent 3 a 4 fois par jour leur maison, nettoient leur Rickshaw des qu ils ont un moment de libre…c est a dire quand ils ne crachent pas, ne rotent pas et ne jettent pas leurs papiers par terre… :)

Putain ! jamais vu sa :O
il sont tres tres tres sale ses Indiens !

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