Iran [1/5] De Bandar-Lengeh à Jahrom : « Auto-stop et hospitalité en Iran »

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Publié par Froggy | Classé dans Moyen-Orient | Publié le 30-03-2016

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Premiers pas en Iran: Bandar-Lengeh

DSC03352 [600x450_portrait (tdm_blog)]Nous sommes le 16 Novembre 2014 et je débarque en Iran après une traversée en ferry depuis l’émirat de Dubaï situé de l’autre côté du détroit d’Ormuz, un voyage qui aura duré un peu plus de 5 heures.
(Voir l’article précédent : “Une escale de 2 jours à Dubaï aux Emirats Arabes Unis)

La compagnie maritime qui opère le ferry est basée en Iran, l’équipage est donc lui aussi iranien. Mon premier contact avec un citoyen Iranien sera le capitaine du bateau en personne, un homme d’une quarantaine d’année au visage sévère, esquissant un sourire et quelques mots d’anglais pour m’aborder. Il commence par me demander d’où je viens, puis se rappelle avoir vu un jour sur le bateau un autre passager européen voyageant à vélo, il est surpris que je ne transporte avec moi ni vélo, ni moto, mais seulement un sac-à-dos. Il me parle alors de son métier de capitaine avant d’enchainer rapidement sur un autre sujet qui lui tient beaucoup plus à coeur : le sexe et les films porno ! Il m’explique dans un mélange d’anglais laborieux et de persan (la langue nationnale) qu’il est très difficile de se procurer ce genre de films en Iran à cause de la censure internet, et de la censure en générale sur tout ce qui concerne le sexe. Avant même que je n’ai le temps de lui répondre quoi que ce soit il me sort de sa poche une clé USB et me demande de le ré-approvisioner en films, tout sourire, l’air béat, jetant quand même un oeil autour de lui  pour assurer sa discrétion. Le ton est donné, me voilà en Iran !

Lorsque je débarque sur le sol iranien, dans le modeste port de Bandar-Lengeh, mes premières impressions sont la relative fraicheur qui contraste vivement avec la chaleur infernale qui régnait à Dubaï, et puis surtout cette atmosphère de bout du monde, d’isolement, de solitude et de calme absolu. Je me sens tout petit, un peu perdu, déconcerté, tout semble différent ici. Je ne suis même plus capable de lire les écritures. Un nouveau monde s’ouvre à moi et mes anciens répères s’évaporent, c’est un peu comme si une nouvelle vie démarrait ici, il va falloir tout réapprendre.


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Arrivée au port de Bandar-Lengeh dans le sud de l’Iran

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Bandar-Lengeh

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Arrivé en début d’après-midi je vais devoir patienter jusqu’à la tombée de la nuit pour voir s’ouvrir l’unique bureau de change dans ce que je crois être l’une des rues principales du centre-ville. Je ne croiserai durant cette longue après-midi d’attente qu’une poignée de piétons discrets et quelques voitures d’un autre temps passant tranquillement dans les rues désertes.

Assis pendant des heures devant le bureau de change, à l’ombre d’un arbuste, un voisin tentera de m’apporter son aide en passant plusieurs coups de téléphone au propriétaire dont le numéro est affiché sur la porte. Je crois comprendre que la seule chose à faire est de patienter jusqu’à ce soir. Ou dans le pire des cas jusqu’à demain matin ce qui serait un peu plus ennuyeux car je n’ai pas d’argent avec moi, du moins pas de Rial, la monnaie iranienne.

La situation politique et économique de l’Iran est un peu particulière à cause de l’embargo internationnal, et il n’est pas possible d’utiliser une carte bancaire étrangère en Iran (VISA, Mastercard, etc.) que ce soit pour payer un achat ou pour retirer de l’argent à un distributeur. Il faut donc avoir avec soi assez d’argent liquide pour couvrir tous les frais sur la durée du voyage. L’autre problème, toujours à cause de l’embargo, c’est qu’il est impossible de retirer des Rial ailleurs qu’en Iran, je n’ai donc pas pu m’approvisionner à Dubaï ou ailleurs, et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Le seul moyen d’obtenir des Rial est d’emporter avec soit en Iran une importante somme d’argent d’une monnaie facilement échangeable (des Euros ou des Dollars US par exemple) dans un bureau de change iranien.

Après finalement toute une journée d’attente le bureau de change ouvre ses portes et le gérant m’accueille avec un sourire chaleureux et sincère, il parle un peu anglais et le taux de change qu’il me propose est interressant (ca tombe bien, je n’ai pas d’autre choix!). J’échangerai alors 200 Euros contre 7600000 Rial, ainsi que 70 Dhiram (ce que je n’ai pas dépensé à Dubaï) contre 612500 Rial supplémentaire. Un petit paquet de billets qui devrait me permettre de voyager pendant 2 ou 3 semaines si j’ai correctement estimé le budget.

Commence alors une longue marche pour quiter la ville vers le nord, avec comme objectif de débuter l’autostop demain matin et de bivouaquer ce soir dans le premier abris venu.

La ville se réveille lentement à la tombée de la nuit, sortant d’un sommeil profond qui semble avoir duré toute la journée. Les gens sortent et vont faire leurs courses, les rues s’animent, une petite foule se rassemble devant la mosquée. Le calme règne toujours en maitre sur Bandar-Lengeh et le contraste est d’autant plus saisissant après les 2 jours passés à Dubaï mais surtout après la folie de ces derniers mois sur le sous-continent indien.

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Bandar-Lengeh

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Les gens sont courtois et discrets, les regards curieux sont nombreux mais peu d’entre eux m’abordent spontanément. Je tente de demander mon chemin à quelques passants mais je commence à comprendre que la barrière de la langue va être un problème !

Et puis c’est en sortant de l’épicerie que je fais connaissance avec Shahab, un étudiant à l’université parlant relativement bien anglais. Il est tout excité de rencontrer un étranger pour la première fois et je le suis tout autant d’avoir une première vraie conversation avec un Iranien. Il veut absolument m’inviter à manger des falafels et autres spécialités iraniennes dans un petit restaurant du centre-ville. Il m’explique qu’il travaille dur chaque jour pour apprendre l’anglais mais qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion d’échanger avec quelqu’un d’autre que son professeur jusqu’à aujourd’hui. Pourtant, son accent britanique presque parfait ridiculise mon incorrigible accent français !

Je comprends qu’il aimerait bien m’inviter à dormir chez lui mais il n’ose pas car il pense que je veux forcément dormir à l’hôtel, comme tout bon voyageur qui se respecte. Il me propose alors son aide pour trouver un hôtel… Je le remercie mais lui explique que ce soir j’ai l’intention de bivouaquer, donc de dormir dehors dans mon sac de couchage, ce qu’il a beaucoup de mal à comprendre ! Finalement, il me propose de m’héberger pour la nuit.

Une toute première nuit en Iran qui rime avec première nuit chez l’habitant ! Quel accueil !

Nous passons la soirée assis sur le tapis coloré de la pièce principale qui sert à la fois de salon et de chambre dans ce minuscule appartement. Il n’y a ici aucun meuble, pas de lit, pas de table ni de chaises. On mange par terre assis en tailleur sur le tapis et on dort par terre sur ce même tapis.

Nous discutons de tout et de rien en dégustant le fameux thé iranien à la cardamone accompagné de quelques délicieuses dattes produites localement (l’Iran est le troisième plus gros producteur de dattes au monde). J’ai fait aujourd’hui un grand plongeon dans la culture iranienne et ce que je découvre m’emmerveille, et pourtant je n’ai encore rien vu !

Au fond de la pièce le journal télévisé nous relate l’avancée de Daesh en Syrie et en Irak, pays voisin de l’Iran. Déconnecté des informations depuis plusieurs mois, je ne réalise pas encore à ce moment là l’ampleur de la menace.

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Une toute première nuit en Iran, invité à dormir chez Shahab

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Première session d’autostop et traversée du désert jusqu’à Jahrom

Je quitte Bandar-Lengeh tôt le matin et Shahab m’accompagne jusqu’à la rue principale avant de rejoindre son université. Nous échangeons nos e-mail avant de nous dire au revoir puis je continue à marcher vers le nord pour finalement m’arrêter à la sortie de la ville, aux portes du désert.

Ma petite carte de l’Iran imprimée à la hâte sur une feuille A4 m’indique le nom de mes prochaines étapes : Lãr et Jahrom, dont je ne sais pas encore s’il s’agit de villes ou de villages, tout comme je vais découvrir tardivement que cette région de l’Iran est un grand désert aride !

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Je quitte Bandar-Lengeh à pieds vers le nord

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Mon itinéraire complet en Iran est tracé en noir sur la carte. La partie entourée représente la zone couverte dans cet article. (Cliquez sur la carte pour l’agrandir)

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Malgré l’absence quasi totale de circulation je n’attendrai pas plus d’une demi-heure avant qu’un premier véhicule ne s’arrête pour me prendre en stop. Déposé dans un minuscule village un peu plus au nord, désormais en plein désert, je découvre l’architecture typique de la région : des bâtiments aux formes étranges dont je ne sais pas encore à quoi ils peuvent servir.

La seule rue du village est totalement déserte, au point que je me demande s’il est habité ou s’il s’agit d’un village fantôme… Seul un petit groupe d’ouvriers est occupé au loin à réparer la route, travaillant en plein soleil tandis que je me réfugie rapidement à l’ombre d’un bâtiment pour faire une pause, engloutir une banane et quelques gorgées d’eau fraîche avant de jeter un œil sur la carte.

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Quelque part, dans le désert…

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Quelque part, dans le désert…

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Quelle étrange atmosphère ici, le fond de l’air est frais et sec mais les rayons du soleil brûlent la peau. Et puis tout est si tranquille, si silencieux… où est passée la vie ? Où sont passés les arbres, les oiseaux et les hommes ? C’est à la fois envoûtant et tellement hostile à cause du soleil et de la solitude que je n’ai pas envie de m’y attarder…

Il y a si peu de circulation que je devrais patienter plus d’une heure avant qu’un camion ne s’arrête pour me prendre en stop. Le conducteur est très aimable mais ne parle malheureusement pas un mot d’anglais, la communication s’avère difficile et ce sera pour moi l’occasion d’apprendre quelques mots de farsi (persan).

Le paysage est fantastique sur les routes sinueuses de ce désert aride et rocailleux. Je suis totalement subjugué par la beauté des lieux, irréels, tellement différents de tout ce que j’ai pu avoir avant dans mon voyage.

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Un conducteur me prend en stop dans son camion

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Sur la route de Lãr

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Sur la route de Lãr

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Nous arrivons en début d’après-midi à Lãr, petite ville du désert que nous traversons rapidement, mais c’est encore quelques kilomètres plus loin que le camion me déposera à l’intersection de ce que je pense être la route de Bandar-Abbas. Mon aimable conducteur bifurque maintenant vers l’ouest tandis que je continue mon chemin vers le nord. Il me laisse littéralement au milieu d’une plaine désertique, sans le moindre bâtiment à des kilomètres à la ronde, rien d’autre dans le champ de vision qu’une poignée d’arbustes épineux et quelques massifs montagneux à l’horizon. Pas d’ombre.

Et ce que je découvre est stupéfiant : un mendiant à qui il manque les deux jambes est «installé» sur le bord de la route avec un écriteau et une petite caisse à billets. En plein désert, en plein soleil et à des kilomètres de toute civilisation ! J’imagine que quelqu’un le dépose ici chaque matin pour venir ensuite le récupérer le soir. Quelle vie…
Je lui laisse la moitié de mes fruits et de mes dattes, un sourire amical, et ne peux m’empêcher de m’interroger sur les « divines injustices » de ce monde.
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Mon précédent conducteur m’a déposé à une intersection au milieu du désert… je croise les doigts pour ne pas avoir à passer la nuit ici !

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Tout comme ce pauvre homme, je dois maintenant patienter en plein soleil et je ne suis pas rassuré à l’idée de passer plusieurs heures ici… Quelques voitures circulent dans l’autre sens mais il me faudra attendre une bonne demi-heure avant de voir passer le premier véhicule en direction de Jahrom. C’est un petit camion et il s’arrête à mon niveau après avoir d’abord déposé quelques billets dans la caisse de mon voisin de bord de route.

Je suis chanceux : il va jusqu’à Jahrom, il a l’air sympa et en plus il parle quelques mots d’anglais !
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Sur la route de Jahrom

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Sur la route de Jahrom.

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Jahrom !

Déposé par mon dernier conducteur à la gare routière de Jahrom, je ne me sens pas la force de quitter la ville à pieds ce soir. Comme il est déjà tard je préfère rester ici pour la nuit, prendre le temps de visiter un peu et surtout m’offrir un bon repas chaud. Car il fait de plus en plus froid à mesure que la journée se termine, surtout depuis cette dernière progression vers le nord.

C’est l’hiver dans l’hémisphère nord et je ressors de mon sac-à-dos les vêtements chauds que je n’avais pas porté depuis bien longtemps. Veste polaire et bonnet sont de rigueur après la tombé de la nuit !

A l’une des petites boutiques de la gare je commande un thé brulant pour réchauffer mon corps glacé jusqu’aux os. Je fais alors connaissance avec le tenancier à qui je demande s’il est possible de dormir dans la gare ce soir… Malheureusement le batiment est fermé pendant la nuit. Ce charmant monsieur arrivera tout de même, grâce à ses collègues, à m’obtenir l’autorisation de dormir dans la salle de prière de la gare, un petit batiment annexe. Chouette, je ne dormirai pas dehors ce soir !

Mais avant d’aller dormir nous rejoignons sa femme dans le centre-ville afin de commander tous ensemble des pizzas dans un fast-food bon marché. Bizarrement, c’est dans leur voiture qu’il choisirons de manger la pizza : une vieille Renault 5 délabrée qu’ils viennent juste de garer sur le bord de la route en plein milieu d’un rond-point ! Etrange soirée pizza-voiture avec ce couple qui, de plus, ne parlait quasiment pas anglais.

Je passerai la nuit confortablement installé dans mon sac de couchage, allongé sur le tapis moelleux de la petite salle de prière de la gare. Encore une fois, quel indescriptible bonheur de me retrouver au chaud et en sécurité entre quatre murs alors que je m’attendais à dormir dehors dans le froid nocturne quasi-hivernal de Novembre.
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Je passerai la nuit dans la salle de prière de la gare routière

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Levé tôt ce matin pour libérer la salle de prière avant l’arrivée des premiers fidèles, j’enfile mes vêtement chauds, avale une gorgée d’eau fraîche et quelques dattes délicieusement sucrées et m’en vais traverser la ville en direction du nord. Une marche plus longue que prévue : environ une heure pour atteindre la sortie de la ville où je commencerai l’auto-stop à proprement parler. Le ciel est d’une éclatante pureté, ainsi que l’air que je respire. C’est un plaisir de marcher dans ces conditions.

Au bout d’une dizaine de minutes sur le bord de la route, une petite Peugeot s’arrête et à ma grande surprise le conducteur m’aborde dans un anglais absolument parfait. Je fais connaissance avec Hekmat, il est professeur de philosophie et c’est aussi l’ancien maire de la ville !

Hekmat ne peut pas m’emmener jusqu’à Shiraz, il ne va pas aussi loin, mais il me propose de monter avec lui pour faire un tour en voiture dans la campagne, il serait ravi de me faire visiter sa région et ses grands jardins. Car Hekmat est aussi propriétaire de terrains sur lesquels il fait pousser des dattiers et de la vigne. Nous nous balladons au milieu des « palmiers-dattiers » et j’en apprend un peu plus sur la culture et la récolte de ces fruits. Plus tard il m’emmène visiter le tombeau d’un homme célèbre dont j’ai oublié le nom.

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Des vignes en Iran

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Hekmat me fait visiter ses plantations de dattiers

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A Jahrom avec Hekmat

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Après m’avoir raconté l’histoire de la ville et aussi celle de la révolution irannienne de 1979, ainsi que de l’exil en France de l’Ayatolla Khomeiny dans les années 1970 (et donc d’une certaine part de responsabilité de la France dans le retournement politique de l’Iran), Hekmat me ramène en ville où il me présente à ses amis qui tiennent un petit supermarché. Parmi eux, Hadi souhaitera m’inviter à manger chez lui à la coupure de midi. Je découvre une belle et grande maison, sobrement décorée, dont le sol de toutes les pièces est couvert de somptueux tapis colorés. Bien sur et comme partout ailleurs nous retirons nos chaussures en entrant dans la maison.

Hadi est heureux de pouvoir parler à un étranger, il peut enfin lâcher tout ce qu’il a sur le cœur concernant ce gouvernement et ce système politique (la république islamique) qu’il fustige et qu’il condamne. Il m’explique aussi que le sujet est très sensible en Iran, où cela peut être très risqué de critiquer ouvertement la politique ou la religion sous peine d’être dénoncé à la police et sanctionné. Je réaliserai plus tard à quel point cet opinion est partagée par de très nombreux Iraniens.

Le repas servi par sa femme est délicieux, je me régale comme je ne m’étais pas régalé depuis bien longtemps. Hadi me propose de rester à dormir le soir si j’en ai envie mais je préfère continuer à avancer vers Shiraz, car je sais que le temps va me manquer cruellement pour traverser l’Iran en stop jusqu’à la frontière turque au nord-ouest.

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Hadi et sa femme m’ont invité à manger chez eux ce midi

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Je demande à Hadi de me déposer n’importe où sur la route principale afin de reprendre l’auto-stop mais il refuse obstinément de me voir partir à pieds. Il insistera, jusqu’à avoir le dernier mot, pour me payer le ticket de bus jusqu’à Shiraz, la prochaine ville.

Mon périple en auto-stop s’arrête ici et malgré moi, à cause de ce que j’appellerai  un excès d’hospitalité iranienne. Tant pis, si le destin a décidé de m’envoyer dans un bus, qu’il m’envoie dans un bus !

Le paysage entre Jahrom et Shiraz est à couper le souffle : de grandes étendues désertiques et sableuses ornées de massifs montagneux où le climat semble si hostile que même l’herbe ne pousse pas. Seules quelques parcelles de terre permettent, grâce à un système d’irrigation soigné, de faire pousser des palmiers-dattiers, de la vigne, et quelques citronniers.
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En route vers ma prochaine destination : Shiraz

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L’aventure ne fait que commencer et je n’ai pas fini de goûter à l’hospitalité iranienne… Je serai ce soir à Shiraz, l’un des grands centres culturels du pays, où j’irai notamment visiter la ville antique de Persépolis.

La suite du voyage au prochain article…

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Commentaire(s) (4)

Bienvenu en Iran!
C’est un bon début. J’attends la suite pour savourer tes expériences de l’hospitalité iranienne qui continue de m’étonner chaque jour.

Et puis si tu veux l’expérimenter de nouveau, tu sais que tu es le bienvenu quand tu veux!
Au fait, en juillet, je vais faire le tour du Kurdistan iranien. Si ça te dit…

Salut !
Je m’apprête à rejoindre l’iran par l’inde, un peu comme toi.. j’ai fais une demande de e visa qui prend en compte mon arrivée à l’aéroport de bandar abbas, du coup je voulais savoir tes démarches pour obtenir ton visa iranien et comment ça c’était passé à ton arrivé au port de bandar langeh.. :)
Merci beaucoup pour tes infos!!

Salut !
Les démarches pour obtenir le visa iranien ont été longues et compliquées… (surtout longues), j’avais choisi de récupérer mon visa au consulat d’Hyderabad (au centre de l’Inde), rempli les formulaires en ligne, payé l’agence en ligne via Paypal, et récupéré quelques semaines plus tard mon visa. J’ai du mal à me souvenir en détail, c’était il y a quelques années déjà… Mais je me souviens que ca avait été très long.
(ps: je parle un peu de mes démarches en Inde dans cet article: http://tourdumonde2010.free.fr/wordpresstdm/?p=10536)

Quant à mon arrivée à Bandar Lengeh, et bien ce fut à la fois une délivrance de quitter Dubaï, un plaisir d’arriver en Iran (voyage tant attendu), un sentiment de solitude et une montée d’adrénaline aussi car ne sachant pas du tout à quoi m’attendre dans ce pays nouveau et dans cet endroit reculé qu’est Bandar-Lengeh (hospitalité, hébergement, prix, comment obtenir de la monnaie locale, comment me repérer et me déplacer, barrière de la langue, etc.), et une nouvelle aventure qui commencait avec tout ce que ca impliquait d’excitation et d’enthousiasme.
Concernant le passage aux douanes à l’arrivée, rien de particulier, une simple présentation du passeport avec le visa iranien et l’aventure pouvait commencer !

Et toi, où en es-tu dans tes démarches ?

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